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TÉMOIGNAGES INSOLITES dans les ARCHIVES
« Quand nos ancêtres parlaient de météorologie, de catastrophes et phénomènes naturels »

Mots clés : archives, curé, prêtre, registre, BMS, B.M.S., notes, remarques, intempéries, météo, climat, temps, orage, foudre, pluie, neige, froid, séisme,
canicule, sécheresse, tempête, crue, inondation, avalanche, grêle, gel, vent, ouragan, aurore boréale, comète, éclipse.

Dernière mise à jour : 10-Mar-2024                            À ce jour plus de 4500 témoignages !


Présentation

Cette collecte a débuté en avril 2017. Elle compilera désormais les mentions de catastrophes naturelles et événements climatiques désastreux, remarquables ou exceptionnels sous l'ancien régime et aux alentours de la période révolutionnaire ainsi que quelques rares mentions manuscrites plus tardives sous l'Empire par exemple (voir "dates butoir" plus bas). Elles ont été le plus souvent écrites par les prêtres dans les registres paroissiaux (BMS), mais aussi parfois dans d'autres documents de la main de leur auteur : registres d'Etat Civil (NMD), registres notariés, livres de raison, délibérations consulaires, compoix... Si rien de particulier n'est spécifié, les documents sont issus des fonds des archives départementales dont dépend le lieu concerné, les cotes (quand elles existent) sont celles fournies par leurs services et les numéros de vues correspondent à ceux de leur visionneuse en ligne; si le registre est paginé on trouvera la mention du folio. Une précision d'origine est ajoutée s'il s'agit de fonds communaux, privés ou non issus des AD.

Dans les transcriptions les astérisques renvoient aux notes en italiques (NDLR) qui peuvent apporter des précisions sur le sens et des repères géographiques ou historiques. De plus, et contrairement aux recommandations de l'École des Chartes, j'ai respecté volontairement la ponctuation, la graphie, et le découpage du scripteur (ou parfois son absence). Il s'agit de coller au plus près du document originel et faciliter ainsi la vérification de la transcription par le lecteur. À cette même fin, les reprises et ratures quand elles sont lisibles sont transcrites avec du texte barré et, afin d'indiquer un doute sur la transcription d'un mot ou d'une partie de mot, des points d'interrogation sont inclus devant ou derrière ceux-ci. En cas d'orthographe extrêmement originale, deux versions de la transcription peuvent être fournies afin d'en faciliter la compréhension. Pour une autre utilisation éventuelle de ces transcriptions il serait donc nécessaire de rétablir partout la forme préconisée par l'École des Chartes.

La rubrique s'étoffe progressivement par des mises à jour régulières grâce aux recherches des nombreux généalogistes. Bravo à tous ces découvreurs parfois anonymes. Si je dispose de leur nom, ils sont cités avec leur prénom et la seule initiale de leur patronyme (par discrétion). Qu'ils soient ici tous très vivement remerciés. En cas de trouvailles faites via Internet j'ai cité le site Web qui m'a mis sur la piste. Enfin un très grand coup de chapeau au service public des Archives Départementales qui gère au quotidien l'immense majorité de ces documents dont l'utilisation à des fins commerciales n'est pas autorisée s'agissant de données mises à disposition de tous grâce au budget de la collectivité (impôts et taxes).

La disparité quantitative d'un département à l'autre est le reflet du degré de mise en ligne des archives et de la diffusion des archives communales ou uniquement d'archives du greffe. En effet les copies du greffe étaient très souvent expurgées de toutes notes et remarques, elles sont donc bien moins riches en témoignages. Quand on ne dispose que de celles-ci, la collecte est nettement moindre. De plus le nombre de mentions est lié à la présence de certains prêtres chroniqueurs qui a eux seuls fournissent parfois des dizaines de textes et semblent être plus nombreux dans certaines régions : leur liste (évolutive) est disponible ici.

Les droits d'utilisation des images des documents eux-mêmes sont régis par les licences respectives des divers dépôts d'archives d'où ils sont issus (généralement les droits d'exploitation et de diffusion à visée commerciale sont interdits ou soumis à autorisation).

Les notes de la rédaction (NDLR), commentaires et transcriptions rédigés, modifiés ou complétés par l'auteur sont placés sous licence Créative-Commons CC-BY-SA-NC.

Le webmaster


Classement géographique
Attention, seuls les départements dont le numéro est en rouge sont actifs à ce jour.
MÉTROPLOLE

 

DOM-TOM et ancien empire colonial

  • 971 Guadeloupe
  • 972 Martinique
  • 973 Guyane
  • 974 Réunion
  • 976 Mayotte
  • 975 Saint-Pierre-et-Miquelon
  • 988 Nouvelle Calédonie
  • 986 Wallis-et-Futuna
  • 987 Polynésie française

EUROPE LIMITROPHE

1. ALLEMAGNE

2. BELGIQUE

3. ESPAGNE

4. ITALIE

5. SUISSE

Sélectionner les documents en fonction du type d'événement recherché

Informations complémentaires sur cette collecte
Zones les mieux renseignées
Synthèses

Dates butoir des informations obtenues (plus anciennes - plus récentes) :

1082 : séisme à Angers (Maine-et-Loire)
1347 : inondation à Pont-d'Ain (Ain)
1394
:
sécheresse au Puy (Haute-Loire)
1404
: trop de pluie au Puy (Haute-Loire)
1415 : éclipse à Montpellier (Hérault)
1456 : tremblement de terre en Italie (Haute-Vienne)

~

1876 : glissement de terrain à La Bourboule (Puy-de-Dôme)
1879 :
ouragan à Roussac (Haute-Vienne)
1888 : inondation à Saint-Inglevert (Pas-de-Calais)

 

Nos auteurs favoris :

Une liste de curés chroniqueurs

Taille extrême des documents relevés (maximum et minimum) :

Les plus longs :
Javron-les-Chapelles (53) :
1755, 12 pages
Thenay (36) :
1739, 12 pages
René (72) :
hiver 1709, 8 pages.

Mais la note complète (y compris hors thème) la plus longue a été trouvée à Sorèze (81) en 1750 : 26 pages de la main du curé Cailhassou !

Le plus court :
Bouillé-Ménard (49) :
1588, 1 mot de 5 lettres

Pages par millésimes :

1621 : la première "aurore boréale"
1680 : l'année de la grande comète

1694
: un hiver bien rude
1709 : le grand hiver (la plus documentée)
1719
: canicule et sécheresse
1726
: célèbre aurore boréale
1740 : année froide et perturbée
1755
: divers tremblements de terre
1766
: un hiver pire qu'en 1709 et un déluge d'eau
1777
: ouragan dans la Vienne et intempéries
1783
: séisme et éruptions volcaniques
1788
: orages et intempéries sévères

Pages par thèmes :

ÉCLIPSES : tableau récapitulatif

Évolution de la collecte d'événements climatiques et naturels dans 127 zones géographiques distinctes (voir détail ci-dessus)
Le 04 novembre 2017 2 doc. dans l'Hérault.
1000 événements le 15 décembre 2018
2000 événements le 30 octobre 2019
3000 événements le 21 novembre 2021
3500 événements le 05 mai 2021
4000 événements le 18 janvier 2023

Actuellement : 4688 événements et/ou documents dépouillés

Dernier événement transcrit le : 10-Mar-2024
ATTENTION : aux environs de 4650 références la fréquence de la collecte va baisser fortement car, les sources accessibles via le Web se faisant beaucoup plus rares, elle en sera très ralentie.
Date de mise à jour en haut de page ou ci-dessus (dernier événement transcrit).


Pour continuer, une petite bibliographie sur les excès du climat :

  • « Les inondations en France depuis le VIe siècle jusqu’à nos jours », Dunod, Maurice CHAMPION, 1863
  • « Phénomènes météorologiques anormaux en Vivarais, mémoire lu au Congrès des sociétés savantes à Montpellier, le 4 avril 1907 », impr. de J. Galland, Henry VASCHALDE, 1909
  • « Phénomènes météorologiques anormaux signalés antérieurement au XIXe siècle dans la partie de l'ancienne généralité de Bordeaux qui a formé le département de la Gironde », Paris, Impr. nationale,
    Paul CARAMAN, 1910
  • « Recueil des données statistiques relatives à la climatologie de la France », Paris, J. SANSON, M. GARNIER, 1945
  • « Les Phénomènes météorologiques en Bourbonnais à travers les âges », Auguste BRAMARD, 1954
  • « La Loire. Crues et embacles (52 avant J.C. -1963). », Paris, nouvelles Editions Latines, Éloi Henri GENESLAY, 1972
  • « Histoire du climat depuis l'an mil », Tomes 1 et 2, Editions Flammarion, Emmanuel LE ROY LADURIE, 1967
  • « Le temps qu'il faisait, chronique du temps passé et notes de météorologie ancienne, XVIe-XIXe siècles, glanées en Forez et en Lyonnais », Artisanat du Pays d'Urfé, abbé Jean CANARD, 1991
  • « Moi, Jean Martin recteur de Plouvellec, Curés journalistes de la Renaissance à la fin du XVIIe siècle », Apogée, Alain CROIX, 1993
  • « Les catastrophes naturelles en France », Documents Payot, Bruno LEDOUX,1995
  • « Les catastrophes naturelles dans l'Europe médiévale et moderne », Presses Universitaires du Mirail à Toulouse, Bartolomé BENNASSAR, 1996
  • « Excès climatiques sur la montagne languedocienne et conséquences catastrophiques », Presses de l'imprimerie Maury à Millau, Pierre MIQUEL, 2001
  • « Choses remarquables à la postérité. Chroniques des pays de l'Ain à travers les notes marginales des prêtres et notaires, 1577-an 10 », Les Amis des Archives de l'Ain, Jérome DUPASQUIER, 2004
  • « Les tremblements de terre au XVIIe et XVIIIe siècle », Champ Vallon, Gregory QUENET, 2005
  • « Les malheurs des temps en Gironde au XVIIIe siècle, d’après les registres paroissiaux », in Annales du Midi, Vol. 117 N° 249, pp. 45-73, Stéphane MINVIELLE, 2005
  • « Journal d’un curé de campagne au XVIIe siècle », Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Asq, Alexandre DUBOIS, 2008
  • « Les grandes catastrophes dans le Haut-Rhin », Archives & Culture, Marie-Claire JUILLARD, 2009
  • « Les grandes catastrophes en Isère », Archives & Culture, Cécile RENAUDIN, 2009
  • « Les catastrophes météo dans le Tarn », Archives & Culture, Catherine CHARLES, 2009
  • « Les grandes catastrophes à Paris », Archives & Culture, Cécile RENAUDIN, 2009
  • « Les catastrophes météo dans le Loir-et-Cher », Archives & Culture, Bruno GUIGNARD, 2009
  • « Les catastrophes météo dans le Loiret », Archives & Culture, Karine PINAULT, 2010
  • « Les catastrophes météo dans la Somme », Archives & Culture, Myriam PROVENCE, 2010
  • « Les dérangements du temps. 500 ans de chaud et de froid en Europe », Éditions PLON, Emmanuel GARNIER, Jean-Louis BALLAIS, 2010
  • « Nos ancêtres et les mentions insolites des registres paroissiaux », Editions Thisa, Thierry SABOT, 2011
  • « La météorologie autrefois. Recueil des éléments climatiques de l’an 400 a 1845 en région Rhône-Alpes et PACA », Bookeditions.com, Fabienne GILBERTAS, 2012
  • « Les catastrophes météo en Loire-Atlantique », Archives & Culture, Marie-Hélène LERAY, 2013
  • « Quelques éléments sur des inondations remarquables et particulièrement dévastatrices survenues à St-Guilhem-le-Désert (Hérault) », Christian PIOCH, n.d.
  • Une bibliographie sur le climat (BNF)
  • « Sur l’histoire du climat en France depuis le XIVe siècle », Emmanuel Le Roy Ladurie, Daniel Rousseau, Jean-Pierre Javelle, 2017
  • « Les aléas du climat au cours des temps », Chantal Mariotti et Jean-Pierre Delaperrelle, Cercle Généalogique de Maine et Perche, 2022
  Liens vers des sources en ligne particulièrement intéressantes 

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Remarques succinctes sur l'orthographe d'ancien régime

L'orthographe des siècles passés et en particulier de la période qui nous intéresse ici n'est pas encore totalement normée. Cela signifie qu'elle est assez différente de celle d'aujourd'hui pour des points très précis que l'on va résumer brièvement ci-dessous.

De plus, la compétence et l'érudition des scripteurs (prêtres, notaires ou simples particuliers) est très variable d'un individu à l'autre. On pourra trouver des écrits très bien structurés de gens lettrés, mais aussi des textes quasi phonétiques, sans régularité aucune et empreints de parlers locaux chez des personnes ayant eu un parcours scolaire plus limité. N'oublions pas que sous l'ancien régime on parle dans le royaume de nombreuses langues (occitans, breton, langues d'oïl, franciques, catalan, basque etc.) De plus, l'école ne s'adresse qu'à une minorité d'hommes aisés (la majorité de la population étant illétrée) et, suivant les siècles, on y enseigne plutôt le latin que le français.

Pour revenir à l'orthographe, voyons de quoi il retourne généralement :

  • la ponctuation :
    Très peu de points : ce sont les virgules ou points-virgules qui les remplacent en général. On trouve très souvent une virgule avant le mot "et". Les majuscules sont placées au bon vouloir du scripteur, plus dans un souci décoratif ou par habitude d'écriture que liées à la ponctuation. Il n'y a donc pas forcément de majuscules aux noms propres (plus souvent présente au prénom qu'au patronyme) mais on peut en trouver n'importe où en début de mot.
  • les césures :
    Comme on écrit à la plume, souvent le scripteur ne lève sa plume que pour la recharger en encre et pas forcément pour séparer deux mots. Cette tendance s'estompera au XVIIIe mais elle est très courante au XVIIe. Corollaire : on emploie peu l'apostrophe et on écrit par exemple "lun lautre" pour "l'un l'autre", "leglise" pour "l'église" ou "dune" pour "d'une". Par contre plusieurs adverbes qui sont aujourd'hui d'un seul tenant étaient encore parfois séparés
    en deux comme "beau coup", "quelque(s) fois", "sur tout", "lors que", 'tous jours" ou "long temps".
  • les lettres particulières :
    La lettre "i" latine est moins employée que la lettre "y" grecque, par contre elle remplace souvent la lettre "j". Ce qui nous donnera "foy" pour "foi", "hyver" pour "hiver", "voicy" pour "voici", 'icy" pour "ici", "la pluye" pour "la pluie", "jay", "iaÿ" ou "iai" pour "j'ai", "ieudi" ou "ieudy" pour "jeudi", "iusquau" pour "jusqu'au" etc.
    Le "y", quant à lui, est souvent surmonté d'un ou de deux points.
    Les lettres "u" et "v" sont généralement identiques au XVIIe : on écrira aussi bien "uiure" que "vivre".
    La lettre "c" issue du latin est beaucoup plus fréquente qu'aujourd'hui dans certaines familles de mots. On peut trouver par exemple "huict" (octo), "faict" (factum), un "fruict" (fructus), "scavoir" (scire) ou "dict" (dictata)...
  • autres spécificités :
    • a / à : mis souvent l'un pour l'autre sans raison particulière si ce n'est l'habitude du scripteur.
    • terminaisons de l'imparfait : "ois, oit, oint" pour "ais, ait, aient" ce qui donne "il tonboit de la pluye" pour "il tombait de la pluie"; de même on pourra trouver "un marois" pour "un marais".
    • le genre de certains mots peut être différent : on lira souvent "une automne" ou "une orage".
    • ^ : l'accent circonflexe lorsqu'il n'a pas encore été inventé est donc remplacé par la lettre "s" dont il est issu. Cela donne "gresle" pour "grêle", "forest" pour "forêt" ou encore "mesme" pour "même". Par contre quand il est utilisé, on le trouvera parfois à des endroits inhabituels comme dans le participe passé "vû".
    • "é" "è" : les autres accents sont bien souvent omis au début ou à l'intérieur des mots pour n'apparaître que dans les finales comme par exemple "deferées" pour "déférées".
    • "veu" mis pour le participe passé "vu" comme "leu(e)" mis pour "lu(e)".
    • ¨ : le tréma est plus courant qu'aujourd'hui dans les mots ayant plusieurs voyelles successives comme dans "menües" pour "menues" ou "büe" pour "bue" mais aussi sur la lettre ÿ.
    • "s" : la lettre "s" en finale d'adjectif ou de participe passé est parfois remplacée par un "z", "jugez" pour "jugés" par exemple.
    • "&" : l'esperluette est parfois employée à la place du "et" classique, ce qui peut aussi donner "&c" pour "etc".
    • quelques mots de plus : "aagé" pour âgé", "les bleds" pour "les blés"; "le pescher est un arbre fruictier" pour "le pêcher est un arbre fruitier", "encor" pour "encore", "cens" pour "cent", "le tems" pour "le temps", "un prebstre" pour "un prêtre", "febvrier" pour "février", "peuble" pour "peuple", "esglise" pour "église", "soubsignez" pour "soussignés", "icelle" ou "ycelle" pour "celle-ci", "iceux" ou "yceux" pour "ceux-ci" etc.
  • les abréviations et notes tironiennes :
    Pour gagner du temps et de l'encre les scripteurs abrévient souvent les mots à l'aide d'une sorte de tilde au dessus de la partie manquante. À vous de deviner d'après le contexte ce qui manque et le restituer. On trouve aussi très couramment des abréviations "numériques" pour les mois de l'année comme "7bre" pour "septembre" (voir ci-dessous).
    Quant aux notes tironiennes il s'agit de signes sténographiques remplaçant un son : le plus connu est le "9" qui se lit "con" par exemple "9pletem~" se lit "[com]plètem[ent]". Ce système complexe ne peut pas être détaillé ici par manque de place : s'il vous intéresse nous vous conseillons la lecture d'ouvrages de paléographie.
  • numération, dates et unités monétaires :
    On retrouvera bien évidemment suivant les époques des mélanges de numération romaine et arabe. Bien souvent le chiffre "1" est remplacé par la lettre "i" ce qui donnera par exemple "iiii" pour "4", "xxiii" pour "23" ou "i5" pour "15".
    Les nombres et dates sont douvent suivis d'un point : "50." ou "1658.". Les mois contenant une indication de quantième seront presque toujours abrégés avec un chiffre suivi de la terminaison "bre". Ce qui donnera "7bre, 8bre, 9bre et Xbre" pour "septembre, octobre, novembre et décembre".
    Les unités de monnaie de compte les plus utilisées sont la livre tournois notée "lt" ou "#" et ses sous-multiples : le sol ou sou noté "S" et le denier noté "d". La livre vallait 20 sous et le sou douze deniers. Pour ce qui concerne les monnaies réellement utilisées ou monnaie de règlement (pièces métalliques d'or, d'argent ou de cuivre) on rencontrera parfois le louis, l'écu ("escu") et le franc mais aussi la pistole (écu espagnol) ou le liard dont les termes sont généralement non abrégés.


Une bibliographie plus complète pour approfondir vos recherches
(source : Université de Caen)

ALEXANDRE P., « Le climat en Europe au Moyen Âge: contribution à l'histoire des variations climatiques de 1000 à 1425, d'après les sources narratives de l'Europe occidentale », Paris, EHESS, 1987, 827 p.

BARD E. (dir.), « L’homme face au climat, Paris, Odile Jacob, 2006, 446 p.

BARLES S., « La ville délétère, médecins et ingénieurs dans l’espace urbain, XVIIIe-XIXe siècle », Paris, Champ Vallon, 1999, 377 p.

BARRIENDOS M., « Les variations climatiques dans les péninsules ibériques : l’indicateur des processions (XVIe – XIXe siècle) », Revue d’histoire moderne et contemporaine, Belin, juillet-septembre 2010, p. 131-159.

BESANCENOT J-P., « Climat et santé », Paris, Presses Universitaires de France, 2001, 127 p.

BOIA L., « L’homme face au climat, l’imaginaire de la pluie et du beau temps », Paris, Les Belles Lettres, 2004, 207 p.

BRAZDIL R., PFISTER C., WANNER H., VON STORCH H., LUTERBACHER J., « Historical climatology in Europe, The state of the art », Climatic Change, n°70, 2005, p. 363-421.

CŒUR D., « La plaine de Grenoble face aux inondations. Genèse d’une politique publique du XVIIe au XXe siècle », Paris, Quae, 2008, 309 p.

COUTARD O., LEVY J-P., « Ecologies urbaines », Paris, Economica, 2010, 371 p.

DESARTHE J., « Duhamel du Monceau météorologue », Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, numéro spécial « climat et histoire, XVIe – XIXe siècle », n°57-3, juillet-septembre 2010, p. 70-91

DESARTHE J., « Les caprices du bon vieux temps. Climat et société dans l’Ouest de la France (XVIe-XIXe siècle) », Thèse de doctorat sous la direction de Emmanuel Garnier et Vincent Milliot, Université de Caen, 2011, 439 p.

DESARTHE J., « Les impacts des événements climatiques extrêmes dans l’Ouest de la France (XVIe-XIXe siècles », in Frédéric SURVILLE (Dir.), Les colères de la nature. Dérèglements climatiques et catastrophes naturelles, Saintes, Le Croît-Vif, 2012, p. 273-288.

GARCIA de CORTAZAR-ATAURI I., DAUX V., GARNIER E. (et alii), « Climate reconstructions from grape harvest dates : Methodology and uncertainties », The Holocene, n°20-4, 2010, p. 599-608.

GARNIER, E., « Climat de la France : apport de l’histoire », in JEANDEL, C. et MOSSERY, R. (dir.), Le climat à découvert. Outils et méthodes en recherche climatique, Paris, CNRS Editions, 2011, p. 111-113.

GARNIER E., « Laki : une catastrophe européenne », L’Histoire, n°343, juin 2009, p. 72-77.

GARNIER E., « Les brouillards du Laki en 1783. Volcanisme et crise sanitaire en Europe », Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine, Tome 195, n°4-5, 2011, p. 1043-1055

GARNIER E., « Fausse science ou nouvelle frontière ? Le climat dans son histoire », Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, numéro spécial « climat et histoire, XVIe – XIXe siècle », n°57-3, juillet-septembre 2010, p. 7-41

GARNIER E., « Les dérangements du temps. 500 ans de chaud et froid en Europe », Paris, Plon, 2010, 245 p. Prix Gustave Chaix d’Est Ange de l’Académie des Sciences Morales et Politiques (Institut de France) et Risques 2010 La Tribune/BFM radio.

GARNIER E., « Liaisons dangereuses et fausse science. Les tribulation d’une histoire du climat en France », Revue de la Bibliothèque Nationale de France, n°36, 2010, p. 13-18.

GARNIER E., « De la mémoire des catastrophes dans nos sociétés modernes : Lothar-Martin (déc. 1999) et les tempêtes des siècles », Cités (Philosophie, Politique, Histoire), Hors-série 10e anniversaire, Presses Universitaires de France, 2010, p. 381-390.

GARNIER E., SURVILLE F., « La tempête Xynthia face à l’histoire. Submersions et tsunamis sur les littoraux français du Moyen Âge à nos jours, Saintes, Le Croît-Vif, 2010, 174 p.

GARNIER E., SURVILLE F. « Climat et révolutions autour du Journal du négociant rochelais Jacob Lambertz 1733-1813. » Saintes : Le Croît Vif, 2010, 576 p. Prix de l’Académie de Marine.

GARNIER E., « Quatre siècles de tempêtes en forêt. Les phénomènes éoliens majeurs en France entre les XVIe et XIXe siècles », Rendez-vous techniques, Office National des Forêts, n°3, 2004, p. 16-20

GARNIER E. « La ville face aux caprices du fleuve. L’exemple normand XVI-XVIIIe siècles », Histoire Urbaine, n°18, 2007, p. 37-55.

GRAS M-C., « Les processions en l’honneur de sainte Geneviève à Paris, miroir d’une société (XVe - XVIIIe siècles) », Revue d’histoire urbaine, n°32, décembre 2011, p. 5-30

HIRAM E., « Les cérémonies religieuses face à la météorologie. Enjeux paléoclimatiques et rôle social : le cas de Salamanque au XVIIe siècle », Revue d’histoire urbaine, n°32, décembre 2011, p. 31-52

INGRAM H., (et alii), « Historical climatology », Nature, n°276, 1978, p. 329-334

JONES P., OGILVIE A., DAVIES T., BRIFFA K., « History and climate : memories of the future ? », New York, Kluwer Academic, 2001, 295 p.

LACHIVER M., « Les années de misère, la famine au temps du Grand Roi, Paris, Fayard, 1991, 573 p.

LAMB H., « Climate, history and the Modern World », Londres, Methuen, 1982, 387 p.

LAMB H., « Climate : Present, past and future : climatic history and the future, Londres, Routledge, 1975, 835 p.

LAMB H., « Historic storms of the North Sea, British isles and Northwest Europe, Cambridge, Cambridge University press, 1991, 204 p.

LEBRUN F., « Les hommes et la mort en Anjou. Essai de démographie et de psychologie historiques », Paris, EHESS, 2004 (1971), 562 p.

LE ROY LADURIE E., « Histoire humaine et contemporaine du climat », 3 tomes, Paris, Fayard, 2004-2009.

LE ROY LADURIE E., ROUSSEAU D., VASAK A., « Les fluctuations du climat. De l’an mil à aujourd’hui », Paris, Fayard, 2011, 321 p.

extraLYCOSTHENES C., « Prodigiorum ac ostentorum chronicon, quae praeter naturae ordinem, et in superioribus et his inferioribus mundi regionibus, ab exordio mundi usque ad haec nostra tempora acciderunt. » Bâle, H. Petri, fol, 672 p. fig. et pl. (64)., 1557, 446 p

MAGNAN A., « La vulnérabilité des territoires littoraux au changement climatique : Mise au point conceptuelle et facteurs d’influence », IDDRI-Analyses, n°1, 2009, 30 p.

MORICEAU J-M., « La mémoire des croquants. Chronique de la France des campagnes. 1435 - 1652 », Tallandier, 2018

PITEL W., « La ville à l’épreuve des temps. Climat et milieu urbain dans le Nord de la France (XVIe-XIXe siècle) », Mémoire de Master 2 sous la direction de Emmanuel Garnier et de Vincent Milliot, Université de Caen, 2009, 227 p.

PFISTER C., « Wetternachhersage, 500 jahre klimavariationen und naturkatastrophen 1496-1995 », Berne, Paul Haupt Verlag, 1999, 345 p.

VASAK A., « Météorologies, Discours sur le ciel et le climat des Lumières au romantisme », Paris, Honoré Champion, 2007, 544 p.

WALTER F., « Catastrophes, une histoire culturelle XVIe-XXIe siècle », Paris, Seuil, 2008, 383 p.


Mini glossaire

  •  Apostille : addendum en marge ou au bas d'un écrit (type post-scriptum). Le terme vient du bas-latin postilla : note, explication.
  •  Livre Tournois : Abréviation "lt" (parfois transcrite #), c'est une ancienne monnaie de compte française valant 240 deniers ou 20 sous. Le "tournois" fut frappé initialement à Tours et fut ensuite utilisé en France sous l'Ancien régime. Très vite destinée à la comptabilité, il n'existait pas de monnaie estampillée "Livre" mais uniquement des pièces appelées "tournois", "gros tournois", ou "double tournois". Après l'abandon de ces monnaies on payait avec des écus, des louis, des francs ou des liards (monnaies d'or, d'argent ou de cuivre). La pistole (ou doublon) était un écu d'or d'origine espagnole qui pouvait aussi être utilisé dans le royaume de France. Il faut noter que bien souvent aucune monnaie de compte (livre, sou, denier) n'a correspondu exactement ou durablement à une monnaire de réglement réelle (pièces métalliques), suite aux diverses dévaluations et modifications de la teneur en métaux. Une autre livre, la Livre Parisis frappée à Paris a cotoyé la Livre Tournois dans les comptabilités jusqu'à sa disparition en 1667 (ordonnance de Louis XIV).
  •  Méteil : parfois aussi appelé "meture" est un mélange de céréales, généralement du blé et du seigle (ou de l'orge) destiné à l'alimentation humaine (farine à pain).
  •  Pipe : ancienne mesure de capacité, de valeur variable suivant les époques et les régions, utilisée généralement pour mesurer le vin (la pipe désigne par exemple un tonneau de chêne qui peut contenir 410 litres). À Paris, elle correspondait à 1 muid et demi, soit 432 pintes (0,9305 litre).
  •  Septier : Le setier (ou septier) est une ancienne mesure de capacité, de valeur variable suivant les époques et les régions, utilisée généralement pour mesurer les céréales.
  •  Trémois : Céréales semées en mars et arrivant à maturité au bout de trois mois.
  •  Turquois : parfois aussi appelé "turquin" est une dénomination ancienne pour le maïs réputé issu du Moyen-Orient pays des Turcs.

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