1613

Le 15e du moys de may 1613 au
cemetiere de Laguillon a este ensepvelie
Janne Pailhard de la parroysse
de Bellesta nayant peu porter le corps
dycelle aud[it] Bellesta po[u]r la grosseur
des eaux

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[PAROIS]SE DE
[BA]LESTA.

1620

Le xi aoust 1620 entre les
cinq ou six heures du soyr,
tomba sy grand quantite
de pluie quy dura environ
deux heures que la
riviere en devint sy grosse
quelle en emporta le pont
de devant le molin, les
habitans de balesta disoit
navoyr jamais veu lad[ite] Riviere
sy grosse qu[e] allors en ce
temps jestoye vicaire de
lad[ite] ville    Fabre p[rê]b[tr]e

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(relevé Geneadom)

Arnauld Castelnau

Le 7 Mars 1623 a esté ensevely Maistre Arnauld
Castelnau marchand de la presente ville et pareur de draps
apres avoyr devotement receu les sacrements de nostre
mere saincte eglise, son corps repose en paix au
sepulchre de ses ancestres pres du cloistre de la
grande eglise, il est mort lan de la neige ceste annee
a commance à neger a la touts saincts, et a dure tousiours
sur la terre, jusques a la fin de caresme qui estoit le
25 d'Avril an que dessus (...)

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Le dix huictiesme Jour du mois de Juin 1632 Jean
Carol dit p? habitant dans foix a este enseveli
dans le cimetiere comun de St Vincens pre[sent]e paroisse
led[it] Carol ayant été surpris par une grande
inondation d’eau dans une vigne a flassa* laq[uelle]
inondation causée par un grand tonerre acompagne
de beaucoup de gresle a raison de quoy les eaus
l’avoit porté mort et nud en soques au lieu dit
cambertous et dans une vigne apartenent a Noble
jean ?as? dud[it] foix

De Lescazes pr[être] de foix

* Flassa se situe en aval de Foix en rive droite de l'Ariège. NDLR

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(relevé Geneadom)

Ceste année 1637 il a faict un des beaux caresmes qu'il aye faict ie
pense depuis la creation du monde* ce beau temps a commancé le premier
iour de caresme et a dure tout le moys de mars sans plouvoyr, que le
iour de nostre dame une petite rosée douce comme en esté et apres a
continué iusques a pasques et encore iusques au xxiiiiesme april vendredy
apres quasimodo **

NDLR

* Une fois n'est pas coutume ! Le prêtre mentionne cet événement climatique car il est exceptionnel semble-t-il, mais aussi car les années précédentes dans la paroisse ont été terribles à cause de plusieurs épidémies : une épidémie de pleurésie en 1622 qui tua 88 adultes, entre 1624 et 1625 une épidémie de petite vérole (variole) qui tua 90 enfants environ car le curé avoue ne pas avoir pu les inscrire tous et enfin une épidémie de peste en 1631 et 1632 qui décima des dizaines de milliers de personnes dans la région rendant même impossible la tenue des registres de décès d'Ax pendant deux ans (plus de 620 morts). De plus, le 20 mars 1637 il venait de perdre son cousin décédé à Cambrai d'un coup de pique au cours de la guerre Franco-Espagnole débutée en 1635 (front des Pays-Bas). Alors on lui accorde bien volontiers cette mention exagérément optimiste au milieu de tous ces désastres et calamités successifs.

** La saint Quasimodo se situe le second dimanche de Pâques.

+ Nota / maux de / la peste / a Thou- / Louze. / Il y mou- / rut en deux / ans 60000. / personnes

N[o]ta + [en marge]
Notez que les registres des mortuaires d'Ax depuis le mois de
novembre 1630. iusqu'au 14 janvier 1632. manquent dans ce
livre, a cause sans doupte de la peste de ce temps là, et dont il est
parlé cy dessous a la fin des registres des mortuaires du present livre. [voir vues 126 à 129 / 173]

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Lan mil sept cents vingt cinq et le vingtieme
decembre veille de St Thomas apôtre a trois heures
apres minuit apres quelques coups de tonnerre
epouvantables et des / eclairs / effroyables la foudre tomba sur
le clocher de l'eglise de Dalon enfonça une partie du
toit perça la voute du clocher fit sauter un cordon de
lad[ite] voute avec tant de violence que le debris fut
porté jusques a l'autel et le grand tableau en fut percé
et le grand vent que tout cela causa enfonça les deux
vitres de dessus la porte. la foudre tombant sur le
clocher y mit le feu, et par une providence toute particuliere
la femme de Coste dit laplanise pour quelque besoin fut
necéssitee de se lever, s'en etant apperceüe en fit avertir
le Curé qui y accourut avec son peuple non obstant un
vent extraordinaire très froit et la pluie qui inondoit la rüe
de leglise, et par la grace du seigneur, et le zele qu'il leur donna
pour la conservation de sa maison on eteignit ce feu sans
que personne y prit mal, et animez encore de ce meme zele
le même jour on repara le toit du clocher que la foudre avoit
fait sauter avoir gaté j'ay laisse cecy a la posterité pour
l'animer a avoir du [rature] zele pour la maison du seigneur
et l'avertir dappaiser en tout tems la colere de Dieu
                                                             Abadie curé

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La presente année a esté fort
malheureuse pour la parroisse, car la
grelle emporta tous les fruits qui estoient
sur la terre le 2 du mois de mai, et au mois
de septembre il y eut une si grande inondation
que tous les pors depuis ax jusques a
saverdun exepte celuy de foix furent emportés
il y eut aussy beaucoup de moulins qui
eurent le meme sort Dieu soit beni de tout

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(info http://www.vebre09marseille-histoirefleursetgraindesel.fr, merci à Jean-Michel P.)

Le troisieme juillet 1750 il y eut un orage affreux dans ma
paroisse qui forma un torrant au milieu du village de
norrat et axiat* de vingt et cinq pars de hauteur qui fit mourir
iaques age denviron trante ans guilhem age denviron seise ans
et catin sabatier freres, et soeurs, jeanne et guilhem sabatier fils
de iaques sabbatier et de marie faure ?ousi, francois faure age
d'environ quatre vins dix ans paullete garte fame de bernard faure
agée d environ 60 ans marie faure agée de vint et un an
paullete ville agée d environ vint ans catherine lacase fame
de jean sabbatier dit palmade agée denviron quarante ans
iean pierre age d environ quise ans pierre age d environ
quatre ans tous les deux fils de iean et et catherine sabatier
de tous ce morts cy dessus iay enseveli dans le cimetiere de ma
paroisse iaques et catin sabbatier freres ieanne et guilhem
sabbatier fils de iaques sabatier et marie faure
françois faure et paullette ville furent trouves le long de
larrege dans la parroisse de niaux et ensevelis au cimetiere
de la parroisse jeanpierre sabbatier fut trouve pres
de sabart** a une digue de moulin et enseveli a sabart
paullete gardes fut trouvée a mongaillard** et ensevelie
dans le cimetiere dudit mongaillard en foy de ce
Vergnies

* Ces deux villages sont dans un vallon au pied d'un cirque qui les domine de 500 mètres (Peyre Pécouillade, Pic de la balme, Ravin du Correc, Roc Darnat) et qui forme un entonnoir pour les eaux de ruissellement propice aux glissements de terrain : celui-ci fera 14 victimes. Pour en savoir plus NDLR

** Pour avoir une idée de la force de l'eau, il faut savoir que Sabart et Montgaillard se situent respectivement 7 et 18 kilomètres en aval de Miglos !

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10/12/1758

froid

Lan mil sept cens cinquante huit et le douzieme jour de decembre
je soussigné ay enterré dans le cimetiere de la paroisse St jean
baptiste de caussou (apres en avoir été requis juridiquement par les
consul et sindic de la communauté) un homme haut denviron

cinq pieds et quatre pouces; de couleur blonde, assez plain et gros du
visage, netant marqué daucune cicatrice, ni blesseure sur son
corps, habillé d’un justaucorps rouge, avec des parements bleus
boutonnières et boutons blancs, veste ble[ue à boutons?] et boutonnieres
de meme couleur, culotte rouge avec des boutons et boutonnieres
d’argent, la cocarde de son chapeau noire*; ce cadavre a été
trouvé sur la montagne, le jour d'avant hier par jean andrieu
antoine bouret et autres habitans de Caussou, on luy a trouvé un
sabre pendu en bandoulière, avec son cinturon, et une bayonnette
dans son fourreau ; il avoit dans sa poche un livre imprimé a
dunkerque en lan mil sept cens vingt deux en lengue ou idiome
etranger, qui nous a paru etre un livre de prieres catholiques
attendu qu’on y lit dans le cours de l’ouvrage plusieurs foix le nom
de jesus Christ et de la Ste vierge marie, on y voit aussi a la marge
des citations du vieux et du nouveau testament avec un grand
nombre de saints peres :  apres qu'on a eu fait le proces verbal a son
occasion, on a jugé quil etoit mort de froid, sur la dite montaigne
de Caussou, sy etant trouvé apparament seul et egaré, et cest tout
ce que nous scavons touchant ce cadavre, a sa sepulture ont assiste
un grand nombre dhabitans du dit lieue et entre autres jean rauzy
dit Coudille et antoine bouret temoins qui enquis de signer ont dit
ne scavoir en foy de ce   Pont curé de Caussou

* D'après le service historique des armées, l’uniforme qu'il portait correspond à ceux des soldats des régiments étrangers au service de la France. La présence d’un livre religieux catholique en langue anglaise laisse à penser qu’il pourrait s’agir d’un soldat du régiment Royal Ecossais. (Note extraite du site ci-contre, merci à Michel de L., Maurice, Vincent et Arnaud C.)

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Bompas

Mercus

BMS
1727 - 1776
1NUM1/247EDT
GG2

vue 201 / 286

Mercus / Sepult[ure] / d'un / inconnu [en marge]

Le trente un d'aout mil sept cens soixante deux, un enfant male qui
paroissoit agé de quatre ou cinq ans a été trouvé noyé dans la riviere
de la paroisse de mercus a la suite d'une inondation, et a eté enseveli
dans le cimetiere de la susd[ite] paroisse en presence de jean et paul Esqui?
meuniers dud[it] mercus , avec la permission du juge du lieu, laquelle le
seigneur nous a presenté en foy de ce      Sicre p[rê]tre

* Peut-être s'agit-il encore d'un habitant de Miglos car, le 30 août 1762, 8 maisons y furent détruites par un orage ainsi qu’une partie de l’église et il y eut au moins 10 morts. NDLR

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(info "Aïe Aïe Aïe Mes Ayeux", relevé Geneadom,
merci à Jean-Paul B.)

Sera pour mémoire que le 5e 7bre de la presente année la rivière a si fort débordé quelle a
entrainé aux auraguels un Moulinet a gayet de 6 mules que javois fait construire pour le compte
de Mr Acher de Ste Colmbe en 1754 ensorte quil ne reste plus que celuy qui feut construit par
Mr Acher un an auparavant sous la moulinete au desus du pont des curbeliers les quels moulinets
pendant plusieurs années occupoient 48 enfents qui poivoient aisement gagner de quinze a
vingt sols par jour. mais heureusement pour leur salut et pour ledification de la parroisse
cela ne dura pas longtems la mode du gayet ayant passé pour la 3e fois de memoire dhomme
ensorte quil ne reste plus que celuy qui est sous la moulinete encore y travaille ton si peu quil est fermé
la moitié du tems, le principal ouvrage quon y a fait de mon tems ont été des boutons de toutes
grosseur, et des plates pour de coliers quelque peu dolivete pour chapelets. il reste encore
quelques peigneurs a buis qui faisoient autrefois le principal des artisans de cete paroisse
mais ils gaignent si peu quils ont toute la peine a vivre quelques uns sont passés en Espaigne
quelques autres ont quité le metier et le reste tend a sa fin

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Port Bouet [en marge]

L'an que dessus et le second de mars
enterrés jacques Barbe fils de pierre
Barbe et de jeanne Cachet agé d'envi[ron]
vingt ans, Michel augé fils de jean aug[é]
et de feue marie ortal agé d'environ
vingt et cinq ans antoine Birovent
veuf de feue anne granc agé d'environ
cinquante cinq ans et pierre pech ep[oux]
de marie augé agé d'environ trente
cinq ans tous enterrés en presance
de jean augé antoine augé Com[me]
jacques barbe tous illeterés, trouv[és]
tous les quatre morts au port de
Bouet* ensevelis dans la nege

Bouissou Curé

* Le "Port de Bouet" est un col situé à 20 km au sud de Goulier sur la frontière avec l'Espagne et très proche d'Andorre à 2509 m d'altitude. NDLR

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BMS
1781 - 1785
1NUM2/260EDT
GG12

vue 29 / 234

21/06/1781*

crue

(info http://archives.ariege.fr, relevé Geneadom)

Le S[ieu]r Jean adoue négociant âgé d'environ cinquante ans, noyé
le jour d'hier dans un torrent debordé aboutissant à la Riviere du present
lieu de Massat, où il tomba en voulant le passer sur une echelle, faute de
pont, et trouvé mort ce matin dans lad[ite] riviere suivant que le tout
Resulte du verbal de visite de son cadavre, dressé par m[aîtr]e Galy Gasparrou
ancien avocat, M. le juge absent; led[ti] verbal à nous exhibé en original
par le S[ieu]r Rives procureur fiscal soussigné et par lui retiré de suitte
a été enterré ce jourdhui vingt deux juin mil sept cent quatre vingt un
presents à la sepulture, exhibition et retirement dud[it] verbal Jean Adoue
et Joseph Bagneris y signés, lesquels ont aussi signé le présent avec nous
de même que led[it] sieur Rives en foi de ce

RIVES p[rocureur]r fiscal JAdoue Baigneris
Galy Roquefort Curé

* « En l’année 1781, le 21 juin, une pluie extraordinaire semblait depuis plusieurs jours menacer le pays d’un nouveau déluge. Entre autres effets tragiques, l’inondation qu’elle avait produite était sur le point d’opérer la destruction totale d’un gros village (Biert) à demi submergé. La paroisse fit chanter une messe solennelle à l’honneur de saint Pierre et la pluie, qui, au commencement de cette messe était dans sa plus grande force, cessa pendant le sacrifice et avec elles les ravages de l’inondation prirent fin. » info archives religieuses, AD 09. NDLR

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L’an 1783 depuis environ le 2e juin jusqu’au 15
juillet, il regna dans toute la france une espece de
brouillard tel qu’on navoit jamais vû. Le ciel paroissoit
nuit et jour enfumé. Le soleil qui etoit fort pale dans
la journée etoit fort rouge a son lever et beaucoup
plus encore une heure avant son coucher. on ne voyoit
que son disque et son globe qu’on pouvoit fixer sans
peine, la lumière de ses rayons etant absorbée par ce
brouillard ou cette espece de fumée. ayant eprouvé
un tems des plus pluvieux pendant un mois et demi et qui
nous faisoit beaucoup craindre pour la recolte, le tems
ne se remit au beau que quand ladite fumée parut
Le peuple effrayé en craignoit des malheurs de toute espece
mais sans fondement* puisque ce netoit vraisemblablement
que leffet naturel d’une vive chaleur après de longues
pluyes

* À l'inverse du curé, le peuple avait bien raison de craindre des malheurs; en effet la dispersion de ce nuage de cendres volcaniques dans le ciel de l'Europe va bouleverser le climat pendant plusieurs années et causer ainsi de terribles ravages. Voir la page thématique 1783 de cette collecte. NDLR

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BMS
1717 - 1792
1NUM/ 219EDT
GG01

vues 198 et
199 / 212

13/06/1791

pluie

crue

glissement de terrain

(info Geneanet, relevé Geneadom)

double sep. / h. et f. [en marge]

Jean domenc et claire domenc enfans de Laurent sur
nommé tariau laboureur et de marie - anne dupuy morts dhier
par un eboulement de terre tombée après une pluye abondante
sur la maison où ils etoient, a huit heures du matin, le garcon
etant agé de onze ans et la fille de quatre ans, deux
autres enfants dont l'un à la mamelle étant blessés, la mere marie
anne dupuy ayant eté ecrasée sous les ruines, ou entrainée dans
la riviere et enfin par dieu on ne sait comment, une fille sous
les morts s'etant echappée sans aucun mal agée de
quatorze ans. les dits enfans ont été inhumés par me Vidal curé
d'orjout à ma priere / le treize juin / et moi même les voyant du chemin
d'orjout par où j'avois été obligé de passer pour porter les

les secours spirituels à une malade de ce village, n'ayant pu me
rendre à sa maison par le chemin ordinaire, le ruisseau de Betmale
etant furieusement debordé, et ayant emporté le pont qui etoit en
bois. temoins présents joseph Caze tailleur d'habits, clerc de l'eglise
soussigné et Sebastien lafont brassier habitant de la presente parroisse
qui requis de signer a dit ne savoir.     Estienne Curé

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