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TÉMOIGNAGES INSOLITES dans les ARCHIVES
« Quand nos ancêtres parlaient de météorologie, de catastrophes et phénomènes naturels »
ESPAÑA / ESPAGNE

Ávila / Finisterre / Huelva / Lorca / Monforte de Lemos /

Commune
et/ou paroisse
Cote(s) AD
Date et type
d'événement
Image du document
(cliquez sur la vignette pour l'agrandir)
Transcription du document

Monforte de Lemos

Santa María de A Régoa

Archives paroissiales
BMD
livre C
1580 - 1621

31/05/1604

tremblement de terre

 

(info https://antonioaretxabala.blogspot.com et https://foros.xenealoxia.org/, merci à Felipe A. P.)

al postero de mayo de mill seiscientos y quatr/o a las siete de la
manana tenblo el mundo, este mesmo ano el dia de ?so tan
bien temblo el mundo y huimos el primer/o que no el postrero
dios lo probe ya

Traduction :

le dernier jour de mai mille six cent quatre à sept heures du matin le monde a tremblé, cette même année le jour de ? le monde a aussi tremblé et nous avons fui le premier mais pas le dernier. Dieu je l'avais déjà ressenti.

     

Finisterre

Cabo Fisterra*


Archives départementales
de Charente-Maritime
Amirauté de La Rochelle
Rapports de naufrage
1632 - 1738
B 5671

vue 91 / 502

folio 45 = 55

19/02/1672

vent

tempête

(relevé Geneadom)

(...)
estant chargé seroient partis dud[it] lieu d'halican** le dix
neuf[iesme] febvrier po[ur] venir en cette ville**, faisant leur
route estant proches du cap de finisterre auroient
trouvé un grand vent de nordest qui ventoit a tourmente, la
mer fort agitée qui auroit beaucoup esbranlé leur d[it]
vaisseau, lequel auroit receu quantite de coups de mer
qui auroit causé que leur d[it] vaisseau auroit faict beaucoup
d'eau, ce qui les auroit obligé de pomper successivement
jo[ur] & nuict pendant un mois de temps, ce quy les faict
apprehender que lesd[ites] marchandises quils ont dans leur d[it]
vaisseau ayent receu du dommage, & seroint arrivés
en cet[te] rade le vingt cinquiesme de ce mois (...)

NDLR

* Le cap Finisterre est un promontoire granitique d’une longueur de 600 m situé dans la province de La Corogne à l’ouest de la Galice.

** Ce navire (frégate La Royale commandée par Noël Roy de Saint-Malo) retournait au port de La Rochelle après avoir livré du blé à Valence et chargé des marchandises à Alicante.

     

Ávila

Santiago Apóstol

FamilySearch.org
Documents d’archives par lieu

N° de film 004273972

Matrimonios
1627 - 1773

vue 3 / 294

01/1729

neige

gelée

(info Geneanet, merci à Monique L.)

(...)
En henero de 1729 a cayo una grande niebe y
despues de ella sobrevinieron unos gradisi-
mos, yelos nunca hasta este tiempo expe-
rimentados, pues llego a elarse el sanguy en
los calices, y las cubas del vino asi en la mora
na como en tierra de Arevalo** : y en el com-
vento de S[an] fran[cis]co de esta ciudad se elaron
los encañados de su fuente, precisando a los
religiosos dir por agua a la fuente que lla-
man del Pradillo = durarian los yelos mas
de mes y medio

seclo el agua ardientes mistela, y tesoli, los
trés mas caudolosos, y los pozos mas profun
dos, y para decírlo todo seclo el cura qescri
vio, lo antecedantes y por su muerte sele con
firio el curato d'esta parroq[uia] de Señora
Santiago desta ciudad dAvila, a el ly[cencia]do D[o]n
Pedro Vielba, el dia cinco de Mayo del año
de mil setes[ient]os y treinta y tomo la posesíon
el dia doze de semptiembre d[ic]ho año, ha
viendo sído cura del lugar de Canales
de este obispado =

Traduction :

En janvier 1729 il est tombé beaucoup de neige et
à la suite de ça survinrent de grandis-
-simes gelées telles qu'on n'en avait jamais à ce jour expé-
-rimenté car le sang* se gela dans
les calices et les tonneaux de vin aussi dans la Mora-
-ña** comme dans celle d'Arévalo; et dans le cou-
-vent de Saint-François de cette ville gelèrent
les tuyauteries de sa fontaine obligeant les
religieux à aller chercher l'eau à la source qu'il ap-
-pellent du Pré = les gelées durèrent plus
d'un mois et demi.

Les eaux de vie mistela**** et ? gelèrent
ainsi que les trois [cours d'eau] à plus fort débit et les puits les plus pro-
-fonds et pour tout dire gela le curé qui écri-
-vit ce qui précède et grâce à sa mort on a con-
-fié la cure de cette paroisse de Notre Dame de
Santiago de cette ville d'Avila au licencié Don
Pedro Vielba le cinquième jour de mai de l'an
mille sept cent trente et il en prit possession
le douzième jour de septembre de ladite année
ayant été curé du lieu de Canales
de cet évêché =

NDLR

* Le vin qui représente le sang du Christ au cours de l'Eucharistie.

** "La Moraña" est une région naturelle de la province d'Ávila.

*** "Arévalo" est une commune de la province d'Ávila située à 30 km au nord de celle-ci.

**** La "Mistela" est une boisson fabriquée à partir d'un mélange de moût de raisin, de sucre et d'alcool. Elle pouvait servir de vin de messe si elle était peu alcoolisée.

     

Huelva

Andalousie

AHPH
(Archives historiques de la province de Huelva)

Manuscrit
1755

Fol., 9 pp, 1 h.
Signatura
(cote)
AHPH. 03970/012

01/11/1755

tremblement de terre*

**

(info http://archivistica.blogspot.com et http://www.juntadeandalucia.es/)

Huelva '' 2 '' de Noviem / [br]e de 1755 ''

     Ayer dia de todos santos, se experimentó en esta villa
un espantoso Terremoto el ma/s g[rand]e [que] han conocido los morta-
les en España, y en sus Provincias õccidentales''
          A las 9" y 52" minutos de la mañana se dejo
sentir el ruido subterraneo acompañado de un temblor
o vaiven de la tierra, tan violento, que pareció averse
roto sus Eges***"

(...)

Traduction :

Huelva le 2 novembre 1755

Hier, jour de la Toussaint, un terrible tremblement de terre a été ressenti dans cette ville, le plus grand que les mortels aient jamais connu en Espagne, et dans ses provinces occidentales.
A 9 heures 52 minutes du matin, le bruit souterrain a été ressenti, accompagné d'un tremblement ou d'une oscillation de la terre, si violente qu'elle semblait avoir rompu ses axes.

(...)

NDLR

* Il s'agit du séisme qui a eu lieu à Lisbonne le 1er novembre 1755 selon les sources à 9 h 40 du matin. Si l'horaire mentionné ici est exact on peut s'amuser à calculer la vitesse de déplacement de l'onde : il y a approximativement 300 km entre Huelva et Lisbonne et le séisme a été ressenti 12 minutes plus tard ce qui donnerait une vitesse de 1500 km/h environ. Pourtant une onde sismique se déplace bien plus vite (de 4 a 6 km/s soit environ entre 14 et 20 000 km/h). Il semblerait donc que le chronométrage mentionné ici ne soit pas très précis : ceci étant le décalage horaire entre ces deux villes en est probablement une des raisons (le soleil se couche plus tôt à Huelva), quant à la précision des horloges de clochers...

** Cette image est le début d'un document de plusieurs pages qui est visible ici.

*** Ancienne orthographe pour "ejes".

     

Lorca

San Patricio


FamilySearch

Spain, Catholic
Church Records,
1307-1985

Defunciones
1790-1802

vues 254 à
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30/04/1802

inondation

(relevé Geneadom)

Padron que debe servir de Apendice al libro corriente
de difuntos, en que constan la personas toda
de ambos sexos, que perecieron in la inunda
cion del dia 30 de Abril de l'año 1802.
mandando formar y unir a d[ic]ho libro,
por el S[eñ]or Dr Dn Ramon Albaxo, Cano
nigo de la Insigne Colegial de esta ciudad
y visitador general del obispado de cartagena

Feligresia de la parroquial de
San Patricio

 

 

 

 

 

Traduction :

Registre, qui servira d'annexe au livre actuel des défunts, dans lequel sont inscrites toutes les personnes des deux sexes, qui ont péri dans l'inondation du 30 avril de l'année 1802.
Commandé pour former et joindre à ce livre, par le S[eñ]or Dr. Don Ramon Albaxo, prêtre de l'Illustre Collégiale de cette ville et inspecteur général de l'évêché de Cartagena

Église paroissiale de San Patricio

 

 

 

 

 

 

NDLR

Suivent ensuite 21 pages de personnes décédées à raison d'environ 12 par page ce qui représente plus de 200 décès. Mais le compte hélas n'y est pas du tout car il y eut en réalité 608 morts essentiellement dans les quartiers de San Cristóbal et Santa Quiteria !

La catastrophe est mentionnée ici car sa trace a été retrouvée dans un registre paroissial manuscrit et qu'elle est qualifiée d'inondation. Mais, même si l'eau qui engloutit ce jour-là la ville de Lorca détruisant tout sur son passage et décimant des familles entières était bien tombée du ciel (remplissant le barrage de Puentes encore à moitié vide depuis 10 ans), il s'agit bien d'une catastrophe humaine avant tout.

En effet ce barrage, qui était alors le plus gros du monde, céda bien à cause de défauts de conception. Certes l'eau de pluie fut abondante au printemps 1802, ce qui le remplit à ras bord alors qu'il ne l'avait encore jamais été depuis sa construction, jusqu'au moment où le 30 avril 1802 à 15 heures il céda, laissant échapper ses 60 hectomètres cubes d'eau qui atteignirent Lorca une heure plus tard détruisant 1800 maisons. Mais si sa base s'est effondrée c'est bien l'homme qui en est l'unique responsable parce qu'elle avait été construite et insuffisemment ancrée sur une épaisse couche d'alluvions instables.

D'ailleurs depuis lors plusieurs barrages sur le même cours d'eau ont été réalisés en amont de Lorca et ils tiennent bon.

Pourvu que ça dure !

     

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Mots-clés : froid, gelée, inondation, tempête, tremblement de terre, vent

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