et/ou paroisse
d'événement
(cliquez sur la vignette pour l'agrandir)
BMS
1502 - 1548
3 NUM 258/1
vue 153 / 154
folio 112 verso
17/06/1548
grêle
(info https://mavieavec-alix-soizic.blogspot.com)
Ced[it] jour environ
sept heures au soir cheut*
grant quantite de grosse
gresle la plus grosse
que je vis jamais et fist
domage aus bledz et aultres
grins depuys grantgeymo[n]t
jusques a bromeille et m[ai]nville
et peu aux vignes tant
aus terres doulces que
au Lart et monceaulx
combien quyl [rature] en cheut
grosse co[mm]e oeux de pyions ou
plus Omnis sp[ere]ns laudet d[e]us**
NDLR
* Mis pour "chut(a)" c'est à dire "tomba".
** La fin de cette ligne est en latin.
— — —
BMS
1585 - 1608
3 NUM 203/2
vue 99 / 161
1551
froid
gelée
(relevé Geneadom)
BMS
1585 - 1608
3 NUM 203/2
vue 99 / 161
02/1603
froid
gelée
(relevé Geneadom)
[bas de page sur deux colonnes]
(...)
en febvrier mil six cents troys
elle y fit ung pont de boys
et adire que la riviere de loyre
fut tellement glacee et faisoit
sy froid que lon passoit librement
dung coste à aultre sans aucun
danger ainsi que je lay veu aud[it]
moys de febvrier 1603
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 97 / 147
1644
gelée
1645
grêle
(relevé Geneadom, merci à David M.)
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 166 / 673
09/06/1645
grêle
16/07/1650
grêle
vent
1661
grêle
(relevé Geneadom)
(...)
depuis quarente ans on en a veu et souffert de tres
grandes, mais parceque les grelles arrivoient de bonne
heure on n'avoit pas une si grande perte.
Jen ay veu moymesme une tres forte en lan mil six cens
quarante cinq le neuf juin semaine de la pentecoste le vendredy
cela fist grand degast ce fut la premiere
une le 16 juillet un semady lan mil six cens cinquante
avec le vent arrachoït les ormes de bouilly et autres arbres
partout ou elle passa, rompit la croix du clocher de courcelle
Une arriva en 1661 on dit quelle ravagea depuis la
riviere de loire passa par beauchamp bellegarde, le milieu
de la nuée freville St loup beaune batilly juranvilles, montbarrois
Egry barville, boesses puisseaux et ce qui toucha laditte paroisse
et alla finir vers malherbes cela fit une telle ruine que
ap[rese]nt que jescris ceci plusieurs personnes qui estoient au milieu
nen sont pas encore remis, et retablis mais palissent
(...)
L'ensemble de cette note se trouve ci-dessous en date du 01/08/1674. NDLR
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 94 / 147
01/06/1647
foudre
pluie
(relevé Geneadom, merci à David M.)
nota [en marge]
le semady* premier Jour de juin 1647. arriva un grand
tonnerre qui
tua quatre petites filles soubs un noier prahe boille si estant restiree
a cause de la pluye le dit arbre fut fendu par le foudre, et peu apres
arrache.
* Cette écriture pour "samedi" est assez courante à cette époque. NDLR
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 97 / 147
16/07/1650
grêle
(relevé Geneadom, merci à David M.)
Transcription en cours
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 97 / 147
1650
grêle
(relevé Geneadom, merci à David M.)
Transcription en cours
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 98 / 147
15/12/1651
crue
inondation
(relevé Geneadom, merci à David M.)
nota / des grandes / eaux [en marge]
Environ le 15 decembre les eaux furent si grandes quelles
furent fort
proche de la croix des misalins et jusques au premier logis du bourg
la riviere de loire deborda proche Jargeaux il y avoit de leau deux
lieux de
large et a la fenestre plus de linge cinq lieux de long ce qui fit un
grand ravage..
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 100 / 147
1652
sécheresse
(relevé Geneadom, merci à David M.)
grande / secheresse [en marge]
Il y eut grande secheresse en ce temps depuis la semaine
saincte jusqua
la Trinité a cause de quoy beaucoup daveine demeurerent a faire,
les autres ne pouvoient
lever, et les blé demeuroient incis?
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 102 / 147
01/01/1653
comète
phénomène céleste
aurore boréale ?
météorite ?
(relevé Geneadom, merci à David M.)
une estoille / chevellue. / nota [en marge]
en ced[it] jour parut une estoille chevelue ou a grande
queue* comme des verges
vers lItalie qui ne pouvoit signifier que grands desastres, et en effet
que
tous les pais de france estoient en grand desordre.
Apparut aussy en mesme temps audessus de la savoye avec une battaille
en lair et qui vint fondre sur terre, et finir avec grand tintamarre,
et donna
une grande espouvante au pais dont il sera parlé cy apres..
* Il s'agit de la comète non périodique du Système solaire C/1652 Y1, découverte par plusieurs astronomes le 18 décembre 1652 elle fut observée jusqu'aux premiers jours de janvier 1653. NDLR
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 108 / 147
06/1657
sécheresse
(relevé Geneadom, merci à David M.)
nota pour / la secheresse [en marge]
En cette saison estoit une grande disete deau et fut bien
deux mois sans pleuvoir
En sorte que le peuple criant a leau on fit plusieurs prieres et processions
en tous
lieues principallement a ferrieres et beaulne et il pleut adieu dexaucer
les
prieres de son eglise Il plue assee abondamment principallement
en plusieurs lieues. cela fit un grand bien a famine de la terre principallement
aux avoines qui autrement eussent peri et il en eu en grande disete
mais il
arriva plusieurs cas estranges en de processions et pluyes. (...)
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 109 / 147
20/06/1657
foudre
(relevé Geneadom, merci à David M.)
le tonnaire [en marge]
Le Tonn jeudy vingt[iesme] de juin le tonnere tomba
deux fois en ce pais une a
mario aux bois sur une metairie quil brusla et la seconde fois il tomba
a courcelles sur une taverne dun nommé d'autun et alla trouver
six personnes qui
estoient a table et les renversa tous et les toucha et leur fit tirer
tres
asseurement la langue hors de la bouche et les toucha tous soubs le
pied
a un qui estoit marechal, qui nestoit marié [que] du mardy de
la mesme
semaine il passa par haut de sa chappeau luy coula par la tete brusla
par derriere une seléé? des son cheveux va le long de
son dos et le marqua
soubs le pieds et / fit / une petitte ulcere, et en autre endroit de
son corps et en
a esté fort malade et le autre nom esté ?e faucher et
fort esmeue
a dit quil disoient quil eussent mieux aymé que la servante fut
tombée dans
leur lit que le tonnere et se disoient que cestoit leur grand pere qui
leur
cherchoit des sabots et ainssy se gaussant il trouva quils ont esté
touches
et ?es bien favorablement et doucement veu que souvent la mort y arrive
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 114 / 147
07/06/1661
grêle
(relevé Geneadom, merci à David M.)
nota les / gresles [en marge]
Le mardy sept juin 1661 dernier ferier de la pentecoste
au soir arriva
une espouvantable gresle laquelle diton com[m]enca vers la riviere de
loire
mais elle nous commenca a beauchamp, bellegarde estoit au milieu fresville
St loup
beaune Montbarrois, Juronville en partie, Egry entier barville de mesme
boece puiseaux
et alla finir vers malesherbes, elle fit un espouvantable degast en
toutes ces
paroisses la qui se trouverent dans son milieu, un peu moins dans les
adiacentes
car tout les blés furent sy broiés quil ny parroissoit
quil y en eut et de mesme des
orges et aveines les plus advencées a bellegardes les tuiles
estoient cassées du costé
dou venoit la nuée, les vignes estoient tant de mesme poix febves
chenevieres &c
les aveines et orges moins advencées firent quelque chose de
profit
— — —
BMS
1647 - 1670
O-SUPPL GG/1
vue 114 / 147
1661
chaleur
vent
brouillard
grêle
(relevé Geneadom, merci à David M.)
charté / De blé. [en marge]
En ce temps des le commencement des moissons le blé
encherit fort a cause
des eschaudures, vens de brouée sur les blés, en sorte
quil falloit des trente et
quarente gerbes pour faire une mine* de blé, cette cherté
continua tousiours
en sorte quelle causa une tres grande desolation et pauvreté
et si grande
que homme vivant n'en avoit veu une telle a cause quil y avoit plusieurs
années que le blé estoit cher, et puis il y avoit tant
de pais desolés
par les gresles, et on presuma que les pauvres mourroient de faim
sur la haute saison quand il faudroit travailler estant trop attenués**
de
navoir esté nourris
NDLR
* La "mine" (ou "émine") est ici une mesure de volume de céréales pouvant prendre plusieurs valeurs suivant les régions. Par exemple la "mine" de blé de Paris valait deux minots ou un demi sétier c'est à dire 78,04 L; la "mine de Charlemagne" valait elle 65,04 L. La "mine" peut aussi parfois être une unité de surface agraire.
** Mis pour "affaiblis".
— — —
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 134 / 673
06/1664
sécheresse
(relevé Geneadom)
procession / a larchant [en marge]
le Dimanche quinziesme de Juin audit an 1664 nou allasmes
en
procession avec Messieurs de boumel a St Mathurin de larchant
en assez grand nombre de costé et dautres, et ce avec une sensible
devotion pour la secheresse qui incomodoit fort les biens de la
terre.(...)
— — —
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 140 / 673
1664 ou 1665
foudre
(relevé Geneadom)
[vertical en marge]
le tonnerre tombe sur le cloche. le clocher est couvert
d'ardoises
à partir de cette epoque, et sa fleche est raccourcie 1664
Depuis les années 1664 et 1665 &
1666 et 1667
Je remarqueroy icy ce qui arriva et se fit
encore du temps desdits lazare langlois & paul
picard dont est parle cydessus.
la plus considerable ce fut la cheute du tonnerre
dans leglise de batilly sur le clocher quil ruina
authieur par la couverture, ce fut la nuict
jestois a leglise tout seul, et les sonneurs sonnoient,
et moy estant a leglise en priere; je sors dehors
pour faire une aspersion d'eau benite; et puis
jalloy a lautel allumer le cierge beny devant le St
sacrement, pendant quoy se fit le plus esclatant
coup de tonnerre que jaye jamaïs oui cestoit
a cause quil estoit dans leglise, dont la marque
est a la muraille proche le trou par ou passent
les poids de lorloge ; de la passa par ledit troux
et fit taire lesd[ites] trois cloches qui bransloient tout
dun coup comme si elle eussent esté sans battant
ou plaine de laine, coupa la charge ou losta dune
des cloches, en coupant les chevilles de fer et la posa
tout aupres sur leschaffaut passant par le ditte
couverture quil brisa comme jay dit blessa estienne
picard sonneur aux jambes il dict q[ue] cestoit des bluettes
de feu, or cestoit un feu, non pourtant bruslant mais
fracassant, ceste sen est trouve incommodé toute sa vie
cet accident, feut cause quon couvrit le clocher dardoises
et cela fit deux biens puisque le clocher ayant sa couverture
trop a pied droit, le vent le plus souvent emportoit
la faite, et en tombant brisoit celle du cellier de
leglise qui est au bas.
Le tonnerre estoit encore tombe ce passé sur laditte eglise
mais non avec tant de demolitions Il avoit gaté
la croix, du feste du clocher.
— — —
BMS
1640 - 1673
3 NUM 284/5
vue 153 / 311
11/05/1668
gelée tardive
et grêle
(relevé Geneadom)
L’onziesme
iour de may feste de St Mamert Mil six
cens soixante et huict toutes les veignes du veignoble
d’Orleans furent geslées, Il n’y en eut point de
reservée, car les plus elevées telles que sont celles du
clos des longues allées furent toutes perdues. Lae
veille de ce iour precedant cette gelée il estait
tombé de la gresle Ce fut une iuste punition
de nos desordres. Les plus anciens disent n’avoir
iamais veu une gelée si forte ny dans une saison
si avancée. Dieu nous donne patiance.
— — —
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vues 165 et 166 / 673
01/08/1674
grêle
1675
pluie
(relevé Geneadom)
Grêle épouvantable [vertical en marge]
ce q[ue] jay trouve de remarquable depuis lan
1674 et pour 1675 jusqua 1676 et 1677
Je remarque premierement une espouvantable et
terrible et affligeante gresle, elle arriva le
premier jour d'aoust lan mil six cens soixante et
quatorze, elle arriva sur les trois heures apres midy
etlle etoit espouvantable pour sa grosseur et quantité
quoyque beaucoup plus menüe icy qu'ailleurs car
elle grossissoit detant plus quelle alloit, or on nous
a dit quelle estoit grosse icy comme de samblant des
oeufs de poule de pigeon et ailleurs com[me] doix co[me]
le poing enfin comme de demi assiettes, comme de entieres
et plus grosses et large, en des lieux comme de boule daix
des demitables et dautresl grosseurs espou[van]tables qui coupoit
les toits des maisons car elle setendit bien loing dicy
et venoit de loing on nous a dit quel venoit de bien loing
audela dorleans et quelle se porta passé la brie
et ainsy elle grossissoit plus que je ne puis dire et par ce
moien la elle faisoit dautant plus grand ravage, et com[m]e
elle arriva que tous les graines estoient tantost meures
et les vignes et fruicts dans leur grosseur, elle abbatit
tout, car icy encore quelle ne fut que / de / moindre grosseur
qu'ailleurs cest quelle estoit en grande quantite et dru, et
par la il ny eut rien depargné, sinon de certains endroits
qui estoient de certaines sautes que le vent faisoit faire, a la
nuées de vingt ou trente engenbées, comme le blé
estoient
meur, la terre estoit toute couverte de grains plusieurs en
amasserent le plus quils peurent, et de pois et de febves
quand aux vignes il y en eut fort peu de reste mais il y eut
quantite des grins quen amassa pour faire quelques ottes
la nuée avoit pris de trois lieux de large y on na peu
pas que scavoir sa longueur
par la grace et providence de dieu le ble nencherit pas pour
cela, et puis pour les plus pauvres se firent quantitté
d'aumosnes en tous les cantons qui venoient de paris
plusieurs allerent trouver messieurs et dames de la
charité et y avoient contentement en soulagement, sinon
ceux du conte de beaumont parceque Mr le procureur g[ene]ral
seigneur dudit lieu, soulagoit ses suiets pour tout restent
car il avoit credit et puissance pour la taille qui fit
abbaisser, et paya ce quon debvoit alors, et fit faire
grande aumosne de pain pendant tout lhiver jusqua
la St Jean baptiste, Jeu ce soin fut mis entre mes mains
dont jeu beaucoup de fatigue et de chagrin a cause de la
mauvaise humeur des pauvres qui sont pleins de jalousie
le bien que jen eus : cest que cela mexempta de donner du
mien a ceux de la paroisse mais jen avois assez dailleurs
cest pourquoy je crois quil faut tascher de sexempter de telles
commissions. le plus grand mescontentement fut dans
la distribution de blé et aveine qui donna pour semer
parcequil nous demendoit les plus necessiteux, et tous
voulurent faire croire quils lestoient autant les uns q[ue]
les autres; ce qui nestoit pourtant pas vray, mais cest
que les gens veulent parler, on verroit aux iniures et apres
donc, faut donner du sien on sera libre et sans reproche
du plus ou moins
cestoit la plus grande desolation quon ait veu il y avoit
longtemps et si pourtant longtemps, car tres souvent
depuis quarente ans on en a veu, et souffert de tres
grandes, mais parceque telles gresles arrivoient de bonne
heure on n'en avoit pas une si grande perte.
Jen ay veu moymesme une tres forte en lan mil six cens
quarante cinq le neuf juin semaine de la pentecoste le vendredy
cela fist grand degast ce fut la premiere
une le 1? juillet ?dy lan mil six cens cinquante
avec le vent arrachoït les ormes de bouilly et autres arbres
partout ou elle passa, rompit la croix du clocher de courcelle
Une arriva en 1661 on dit quelle ravagea depuis la
riviere de loire passa par beauchamp bellegarde, le milieu
de la nuée freville St loup beaune batilly juranvilles, montbarrois
Egry barville, boesses puisseaux et ce qui toucha laditte paroisse
et alla finir vers malherbes cela fit une telle ruine que
ap[rese]nt que jescris ceci plusieurs personnes qui estoient au milieu
nen sont pas encore remis, et retablis mais palissent
nota [en marge]
mais ? conter ces histoires sans reflection et chercher les
causes, pour moy je croy, comme ordinairement dieu envoye
des calamites pour la punission des peches. que ces gresles et
autres calamités qui arrivent sur les biens de la terre
viennent de deux causes l'une de labus quon faict desdits
biens : [citation latine], soit
par les debauches et exces de boire, soit pour lattache aux
biens et le delaissement du service / de / dieu des Sts jours
des festes et dimanches a cause de biens trafits et affaires
sans scrupules, cest tout? par dimanches, ce sont des jours
quon faict plus de peches qu'en dautres jours
(...)
Le mesme an 1675, se trouva aussy une si grande abondance
deaux ayant pleu presque tout le printemps et le commencement
desté que les biens de la terre ne profittoient pas du tout
on estoit au seize juillet que rien nestoit non plus avancé
quau mois de may. chacun estoit afflige et comme le bon
Dieu veult bien estre prié pour toucher nos miseres et necessites
on fit des prieres de partout, et tous les lieux pieux envers
les Sts. Jescris moymesme quon alloit a? eglise de St
sebastien a fleury les St benoist qui est un sanctuaire de ce pais la
fort renommé et frequenté. Et ainsy des autres. (...)
— — —
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 174 / 673
28/02/1677
orage
pluie
(relevé Geneadom)
grand / tonnere / esclairs / grandes / eaux [en marge]
Ce mesme / jour / au soir environ dix heures arriva un grand
orage d'eau avec grands vents et grands
tonnaires de plus furieux coups des plus quil
sen peut faire dans les grandes chaleurs d'eté
les esclairs estonnoient a cause des grand flamm?rs
de lair. cestoit la commencement de ce qui sest passé
pendant toute lannée les pluyes suivirent si rudement
et abondamment quon ne pouvoit aller nulle part
— — —
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 176 / 673
1677
pluie
sécheresse
(relevé Geneadom)
nota pour / ce temps [en marge]
Le commencement de cette année et jusquala St
Jean baptiste fut tres pluvieuse et rendit la
terre tellement molle et malsaine que le
saffran ne peut faire sa fleur, dans son temps
de sorte quil y eut tres peu de saffran sinon
dans la terre bien saine comme vers courceles
et apres cette grande monté il eut une grande
secheresse qui empescha quon ne peu les murrir
et les fallut seulement racler une et deux fois
cette secheresse dura plus de trois mois et
demi, on ne fit pas un grain de ble, avant
le vingt trois doctobre ce qui fut
cause de faire fort encherir le ble, mais
bien plus leschaudure de blés nielles et autres
misere sur lesdits bles et commença a encherir
beaucoup des la moissons car on vit tres peu
de ble, falloit batre plus de trente gerbe du
païs pour enfaire une meule
Sans les orges et autres grains la misere sen este
plus grande, et aussy a lheure que jescris
cecy. La riviere de loire est tellement
seche quon la saute facillement dans son fil
En plusieurs endroits jay veu cela proche les
capucins dorleans, et ailleurs
Et cela faict grande afliction parceque par la
misericorde de dieu, il y avoit grande quantité
de ble dans lauvergne, pret a venir, ne le peut
a cause que leau manque des quelle sera venüe il
ramendera beaucoup. tout au moins il en arriva
proche la riviere et le long ce qui fit que les habitans
de ces lieux la en avoient a suffire, et ne vinrent
pas a pithiviers en querir cela fut cause quil
ne fut pas plus cher,
— — —
Neuville-aux-Bois
Saint-Germain-le-Grand
BMS
1655 - 1688
3 NUM 224/23
vues 98
à 101 / 142
folios 9 à 12
03/09/1678
orage
foudre
(relevé Geneadom)
mort par un coup de tonnaire
Le quatriesme jour de septembre mil six cent
soixante dix huict fut inhume dans le cymetiere
de cette parroisse de St Germain Legrand par moy
p[re]b[t]re cure de la susd[ite] parroisse soubsigne Germain
brechemyé laboureur et fermier de la terre d'etouche
proche autruy et sa mort arrivee ainsy sen suit
Cest a scavoir le samedi troyesme jour dud[it]
moys et an passa le susd[it] Germain
brechemyé laboureur / et / a cheval par le
grand chemin se la chaussée de la sud[ite] parroisse
dud[it] St germain legrand qui conduict a orleans
et venant de sa maison d'etouche fit
rencontre de Charles bonneau laboureur
a la metayrie de la tour dicte parr[oisse] de St
germain avec marthe beaufort mere dud[it]
bonneau qui affauchetoient avec leurs
serviteurs leurs aveines qui estoient
le long dud[it] grand chemin de la chaussée
ou sestantz entre sallués comme parents
quils estoeint lesd[its] charles bonneau avec sa
mere pria lesusd[it] Germain brechemyé son
cousin de venir chez luy dans sa maison
qui nestoit pas beaucoup loing de la a cause
de lorage, esclairs et tonnaire qui [rature]
grondoient de touttes parts et que le mauvais
temps se passeroit pendant quil seroit dans
sa maison led[it] brechemyé luy dit mon cousin
je vous reveroys je nay pas trop le temps
quoyque je sois a cheval pour aller a orleans
Il est plus de cinqt heures apres midy
et il fault que je sois aujourdhuy a orleans
et ainsy sentrequitterent lun et lautre
et toutte aussy / tost / lorage redoubla si furieux
que touttes les affaucheteuses ne scavoient
ou se cacher acause des esclairs
Voilà probablement le plus long récit de foudroiement jamais rédigé dans un acte de sépulture sur un registre de catholicité. NDLR
— — —
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 191 / 673
12/1680
comète
(relevé Geneadom)
nota
Un estoile*
feu veüe
pendant plus dun mois qui avoit une queue depuis
le bas jusquau milieu de lair a nostre veüe, dont la largeur
tenoit par le bas une grand païs. il sera parlé ailleurs de
son influence
* Il s'agit de C/1680 V1 ou "Grande Comète de 1680" appelée aussi "Comète de Kirch" ou "Comète de Newton". Ce fut la première comète découverte avec un télescope par Gottfried Kirch le 14 novembre 1680. Elle était extrêmement brillante et visible même en plein jour. Sa célébrité est due à sa longue queue spectaculaire. NDLR
— — —
BMS
1660 - 1694
332 O-SUPPL GG/1
vue 68 / 112
du 22/12/1680
au
05/02/1681
comète
(relevé Geneadom)
que depuis le vingt deuxeme jour de decembre
de l’année 1680 jusque au cinq./me jour de fevrier
de l’année 1681. il a parut dans l’air sur nostre
orison depuis nostre zenit en descendant vers l’occident
une comette* d’une prodigieuse longueur a nostre egard
d’environ de dix ou douze toises et de largeur deux pieds**
un peu menüe par en bas du costé de l’occident ou
il paroissoit comme une estoille qui l’enflammoit
et l’autre bout qui tendoit en haut vers nostre zenit,
car elle avoit son mouvement et se conduisoit comme
les astres, estoit en petits rayons comme une grosse poignée
de chanvre que le vulgaire nommoit une poignée
de verges comme un pronostique de la [rature] colere de
dieu
NDLR
* Voir remarque ci-dessus.
** La toise (du latin tensa, « étendue ») mesurait environ 6 pieds de douze pouces, soit 1.95 m pour la toise de France. Dans le ciel la comète apparente faisait donc entre 20 et 23 m de long sur 65 cm de large.
— — —
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 193 / 673
11/11/1681
foudre
(relevé Geneadom)
[en marge basse et gauche]
nota
grand
tonnerre
a freville
-----------------------------------------------
le dimanche de St martin arriva grande affliction a freville
par
le tonnerre lequel tomba dans leglise par la tour qui ruina
beaucoup. la demantela par le haut il lescartela presque
et arracha de gros quartiers de pierre et ainsy causa une
perte de plus de
[lacune]
mais le plus pitoyable desordre est qui tua six garcons
[en marge]
tonnere / a freville
dans la ditte eglise, subitement sans quils parlasses
et en blessa deux autres si fort quils moururent
deux jours apres et tres grande quantite furent
aussy blessés mais non a mort.
cela arriva a une heure apres midy cestoit le jour de le
valletirie* du lieu, tres dangereuse occasion de
faire du mal qui attire souvent ces fleaux la.
* Mis pour "walkyrie" ? NDLR
— — —
BMS
1660 - 1694
332 O-SUPPL GG/1
vue 72 / 112
06/07/1681
foudre
(relevé Geneadom)
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 195 / 673
1682
crue
inondation
(relevé Geneadom)
1682 / mars / (...) / nota [en marge]
(...)
nostre hyver tardif duroit encore tres fascheux et durant jusqua
la moitie du printemps par de tres grandes eaux dont
toutes les vallée furent inondées et beaucoup deveine* noyées
(...)
* Mis pour "d'avoine". NDLR
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BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 195 / 673
printemps 1682
tremblement de terre
foudre
10/06/1682
grêle
(relevé Geneadom)
nota / tremblement / de terre [en marge]
En ce jour icy arriverent quantité de tremblemens
de terre presque partout en ce païs icy aussy bien
qu'ailleurs plus doucement pourtant, car en
Angleterre il y eut des bastimens abbatus et des païs
abismés proche de la mer
A meits en lorraine on pensoit estre la fin du monde
a orleans et paris on pensoit la mesme chose
et tout cela avertissement pour la fin generalle et
pour la particuliere.
car il est arrivé quantité de mors par le tonnerre
entre autre a chasteauneuf quatre personne tues a
la fois furent estouffes du tonnere et foudre
plusieurs edifices furent fort endommagés entre autres la
cathedralle de besanson dans la Comté.
Avec toutes ces calamités les vignes furent fort gastées
de gresle depuis amboise jusqua Issoudun, en plus
de quatre ou cinq lieux de large ce fut le dix de juin
/ 1682 / Il se trouva aussy outre ce que jay dit, un hiattus
errunt / terrae / motus / per loca* [en marge]
* (lat.) "Il y aura des tremblements de terre en divers endroits". Cette citation fait probalement référence à la Bible Luc 21:10 "et terrae motus magni et per loca fames et pestilentiae erunt, terroresque et de caelo signa magna erunt." (il y aura de grands tremblements de terre, et en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel). NDLR
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BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 195 / 673
10/06/1682
orage
foudre
pluie
vent
grêle
(relevé Geneadom)
[en marge]
nota grand / tonnerre / et ravine deau / la ? / des blés
En ce jour arriva grand tonnerre vent et eaux
le tonnerre tomba a barnonville et aupre tua des
ouvries a chasteauneuf tua cinq ou six personnes* soubs
un moulin a vent et ailleurs aussy.
Le vent et la ravine deau, accablerent le froman dans
la beauce ce qui le gasta tellement quils furent perdus
presque entierement comme sur la plus furieuse gresle
les metaux* se deffendirent le segle estant presque mur
a amboise il y eut le mesme jour qui etoit le dix de juin
une furieuse gresle de trois lieux de large 20 de long
le gastinois nest pas pas gasté jusquaudit jour mais il est
tres abondant en toutes sortes de biens grains et vignes
(...)
NDLR
* Voir document au dessous à Châteauneuf-sur-Loire.
** Ici il s'agit du pluriel de "méteil" c'est à dire d'un mélange de céréales (froment et seigle) semées ensemble et que l'on moissonne en même temps.
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Châteauneuf-sur-Loire
Saint-Martin
BMS
1681 - 1686
3 NUM 82/15
vue 24 / 124
folio 23 verso
10/06/1682
foudre
(relevé Geneadom)
Le 18e juin 1682 a esté
enterré [lacune] Jacob aagé de
13 ans ou environ tué le mesme iour par le tonnerre
avec un nommé bourgeois et son fils qui ont esté
enterre a St Martin le 19e dud[it] mois et une fille
a qui aussy le tonnerre a bruslé le sein et les
cuisses que l'on nespere pas guerir
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BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 198 / 673
08/1682
comète
(relevé Geneadom)
Une estoile* / a la grande /queuex [en marge]
Il y en eut / encore / deux, en / lan 1678 / et 1680 / qui / avoient / la meme / situation / et cours [en marge]
Au mois daout de cete annee mil six cens quatre [vingt} deux
Apparut un estoile prodigieuse quon appelle commette
Elle avoit son siege sur une estoille du coté de
loccident, et elle sestiroit par sa queue qui avoit
comme une grosse poignée de doigt par dessus
les trois Royaumes dengleterre escosse et hibernie
qui ap[rese]nt n'en font q[u']un et tiroit vers septentrion
et sapprochoit du pole arctique, elle rependoit par
grande vivacité des estincelles comme du feu
on trouvoit des raisons naturelle de cette comette mais
comme dieu se sert des causes secondes pour nous faire
cognoistre ses volontés soit de benignité, soit de mensue
soit de chatimens prochains, ayant abusé de sa patience
nous pouvion parier que dieu vouloit dire aux Anglois
que leurs Rebellions, contre leglise Romaine, la
cruauté envers leur roy layant faict mourir sur un
echaffaut**, attiroit sur leurs tetes les chatimens
quils meritoient ne se voulans humilies mais
plutost augmentoient leur aversion contre leglise
Romaine avec des cruautés barbares // voy la page / suivante
(...)
NDLR
* Il s'agit de la comète la plus célèbre de toutes : la comète de Halley, 1P/1682 Q1 ou 1P/Halley. Il fut le premier à avoir déterminé la périodicité de la comète de 1682, qu'il fixa par calcul à 76 ans environ.
** Il fait référence à l'exécution le 30 janvier 1649 du roi d'Angleterre Charles 1er suite à son conflit avec le Parlement et la guerre civile dirigée par Olivier Cromwell (1559-1658).
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BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 200 / 673
04/05/1683
pluie
grêle
(relevé Geneadom)
nota / gresle / (...) [en marge]
en ce jour icy arriverent de grande eaux et
apres se trouverent de grosses gresles en plusieurs lieux
qui firent beaucoup de ravages
(...)
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BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 202 / 673
25/06/1683
foudre
tempête
orage
grêle
vent
(relevé Geneadom)
foudre / tempeste / a Rouen* / 1683 [en marge]
Ce vendredy vingt cinq de juin audit an 1683 arriva
a Rouen* en normandie une furieuse tempete
gresle et foudre, avec un vent si Impetueux et
fou quil renversa quantité de clochers quil
jestoit sur les eglises et les escracoient et crevoient
les voutes Il enlevoit les piramides de tours et
transportoit ailleurs presque toute les eglises soufffrirent
dans leurs couverture et vitres et esbranle
plusieurs corps deglise que les pretres ont quitté
ne pouvant y dire loffice en seureté, cestoit une
pitoyable chose de voir de tours tumber sur les eglises
et en crever les voutes
la gresle se trouva de trois grosseurs le plus estoit co[m]me
des oeufs de poule ce qui brisa toutes les couvertures
avec l'impetuosite du vent
cependant dieu permit que dans ce grand debris il ny
eut que deux ou trois personnes de blessée
mais sur leau il y eut bien un autre tintamare
et beaucoup de monde noyé, car il sy fit un si grand
foudre que plusieurs bateaux se perdirent
et pendant bien une grand heure on ne se cogniossoit
presque point tant grande estoit la securite
mais principallement pendant une demiheure
toute la campagne fut toute ravagée en une lieux
autour selon la relation.
(...)
* Ce document a été placé également dans la section de Seine-Maritime. NDLR
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BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 207 / 673
1684
froid
gelée
(relevé Geneadom)
nota / mors / de / froid [en marge]
(...)
Il mourut depuis le premier de lan 1684 plus de quarante mille
personnes seus* lordinaire jusqua pasque, le monde ayant
trop souffert pendant trois mois de gelée, avec la disette de pain
et de bois et de couvert, quoyque dit quon fit des feus par
tout dans les ruës pour chauffer les pauvres mais cestoit
peu car on se brusloit dun coste et cy geloit delautre on trouva
des personnes mortes de froid dans leur chambre, plura alibi
de hoc**
NDLR
* Mis pour "sus" c'est à dire "en plus de".
** (Lat.) Plus [d'informations] à un autre endroit.
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BMS
1674 - 1692
3 NUM 284/6
vue 199 / 270
folio 26
1684
froid
gel
débâcle
inondation
(info https://www.facebook.com/pg/pasquierstjeandebraye/posts/, merci à Christophe D-G.)
Nota [en marge]
Cette année Mil six cens quatre vints quatre est
remarquable a cause du grand froid qu'il fit. Il
commenca le quatriesme Janvier et continua pendant
sept à huit semaines avec tant de rigueur, que l'air
estoit insupportable. Il gela iusques dans les caves
et les puits. La Loire fut glacée pendant tout ce
tems et on vit des glasons de trois pieds d'épaisseur
On la passait a pied sans aucun danger, et on y
auroit bien conduit une charette chargée. Quand
elle deserra, les glaces rompirent quantité de moulins
et de batteaux, principalement vis à vis de St Benoist
ou elles abbatirent les levées, qu'elles rompirent en
quatre endroits, entrerent dans la campagne,
renverserent les maisons, deracinerent les arbres et
noierent quantité d'hommes et de *
bestes. Les biens de la terre en *
souffrirent beaucoup. Le grand *
froid, et sec (car il n'avoit point neigé) perdit
tous les bleds de toute la france en telle fason que
plusieurs laboureurs de Beausse ne recueillirent
pas dequoi ensemencer leurs terres. Pour les vignes,
principalement les blanches, elles furent toutes gelées
dans la racine, ce que la posterité aura peine a
croire, tellement qu'on qu'au renouveau le peu de
seve qui estoit dans le bois faisant son effet, les
raisins parurent, mais la racine estant morte, ils ne
trouvèrent plus de nouriture et perirent, tellement que
les vignes ne pousserent ni raisins ni bourgeons
et on fut obligé de les replanter. Les vignes
d'auvernat et principalement celles du val de Loire se
deffendirent mieux de la gelée, mais les paroisses
de Saran, Fleury, Semoi, Chanteau, Marigny,
Traisnou, Rebrechien, Loury, Mardié, Bou,
Checy et St Jean de Braie furent
toutes gelées et non seulement ne cueillirent point
de vin, mais mesme perdirent l'esperance d'en
recueillir de plus / de / trois ou quatre ans. Il est vrai
qu'aux environs du bourg de cette paroisse ou
i'escris cecy les vignes ne furent pas si fort
gelées, mais du costé des Avaux, La Noue,
les Coustures, genouilly, Courcharesse, Lebignon
Lagode &tc elles furent toutes gelées sans aucune
esperance. Il faut nous humilier sous la main
toute puissante de Dieu et l'adorer en sa providence
* Bien souvent les lacunes des registres, dues à l'usure du temps, nous font perdre quelques mots emportés avec le papier manquant. Ici on peut constater que la déchirure est antérieure à la rédaction du texte puisque le curé à contourné celle-ci pour rédiger sa note. C'est assez rare pour être souligné. NDLR
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BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 213 / 673
11/03/1685
sécheresse
vent
05/1685
gelée
(relevé Geneadom)
affliction / sur les / biens en / lan 1685
grand / vent / gelée &c [en marge]
pierre fils de Jean barreau et de francoise bary
mourut et fut enterre ce mesme jour
le premier dimanche de caresme qui estoit le onzi[es]me
de mars arriva un tres impetueux vent lequel estoit
presque universel, et comme la terre estoit fort
seiche et en poussiere ce vent estoit si furieux sur la
terre quil deracina et aracha presque tous les
blés, ou au moins il en restoit fort peu en plusieurs
endroits principallement (tard semés sur? faicts)
a la mare? n'ayant pas bien faict leurs racines on
fut oblige de faire des orges qui furent affliges de
trop grande secheresse, et aussy les aveines et on nespere
presque point faire en beaune cela causa une cherté
jusqua noel suivant.
cherté / de blé / et de vin [en marge]
les vignes furent gelés avec les saffrans lan passe 168 et
le furent encore dhiver et de may ce qui causa une plus
cherte de vin ce qui apporta un peu dargent au païs
les pauvres artisans patissoint beaucoup acause que
navoit pas dargent pour payer les debtes.
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BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 218 / 673
06/1687
grêle
07/1687
orage
foudre
(relevé Geneadom)
dans l'octave
de la feste dieu il tomba beaucoup de gresle
icy qui par un miracle ne gasta rien icy mais a boyne
et autres lieux elle fit quelque desgast
et dans le mois de Juillet il fit de grands tonnerres et
pluyes qui retarderent beaucoup la moisson
il y a / eu / du bled de germé dans bien des endoits le tonnerre
est tombé a boynes sur l'eglise ou il a fait tort et
ou il abbatit la cheminée et cassé quantité de tuille
sur
la maison, de la tomba dans une vigne ou il brusla
plus de trente souches de vignes et tomba encore
en dautres endroits.
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BMS
1692 - 1701
3 NUM 284/7
vues 11 et 12 / 136
folio 10
1692
froid
gelée
(relevé Geneadom)
Depuis ce que j'ai
ecrit du loup carnassier cy dessus * on n'a point
entendu parler d'aucun autre, qui ait blessé personne. Ce qui me
confirme
dans la pensée que i'ai touiours eu, qu'il n'y en avoit qu'un seul
qui faisoit
tout ce desordre.
* Le curé fait référence à un texte de deux pages qu'il a écrit folio 5 verso et 6 du présent registre. NDLR
Cette année 1692 est encore remarquable pour la cherté
de tous les
vivres qui servent a entretenir la vie de l'homme. Le vin qu'on recueillit
a la vandange fut vendu iusqu'a quarante et cinquante écus le
tonneau de vin d'auvernat, et le blanc de cette paroisse iusqu'a
quatre vints livres le tonneau. Cette cherte extraordinaire fut causée
par une gel intemperie de l'air, qui regna tout l'été,
qui / fut / plus
froid que chaud, en telle facon que les raisins ne meurirent pas. Et
vers le commencement d'octobre qu'on n'avoit pas encore commencé
la vandange il vint une gelée si forte que les raisins gelerent
en
verjus, tellement que tous les raisins excepté les auvernats et
mesliers étoient tous geles. On fut obligé de les laisser
dans la vigne.
Le vin, qu'on recueillit, fut si vert qu'a peine en peut on boire. Tout
les vins de Touraine, Anjou, Blaisois, Bourgogne, Champagne
&tc ne furent pas potables. Ils ne s'eclaircirent point et se corrompirent
devant la chaleur de l'esté. Le meilleur fut celuy qui se recueillit
aux
environs d'Orleans. Cette verdeur de tous les vins fit monter le prix
des vins vieux a l'exces. Il en fut vendu vers la Toussaint 1693
1692
quarante ecus le tonneau, a Noel, cinquante et auiourdhuy que i'ecris
ces choses le 12 Mars 1693 on a vendu du vin vieil de lignage quatre
vints dix ecus. Ce que la posterité aura de la peine a croîre
et en
1693 au mois de Mai il valut cent écus le tonneau
Le bled fut cher aussi. Le bon metail valut a Noel 1693 douze écus
le petit muis et les autres grains a p[ro]portion. La cause
de
cette cherté vient 1° de ce que le bled ne rendoit pas beaucoup
en
farine, pour n'avoir pas bien meuri, 2° les grans magasins
que le Roi fit faire dans toutes les provinces de son royaume
pour la subsistence de ses troupes. 3° la quantité de bierre
qu'on fit pour suppleer au vin, qui estoit tres cher et tres rare.
cette cherté fit bien des pauvres. L'argent etoit rare, personne
ne faisoit travailler, les grands subsides que le roi tiroit des
pauvres et des riches firent tant de mandians, que beaucoup
prirent le party de la guerre
(...) La suite du texte parle de la constitution de la milice et n'a donc pas été transcrit ici. NDLR
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BMS
1692 - 1701
3 NUM 284/7
vue 20 / 136
folio 8
20/04/1693
crue
inondation
(info https://www.facebook.com/pg/pasquierstjeandebraye/posts/, merci à Christophe D-G.)
Le vintième Avril 1693 la petite riviere de
Bionne, qui en
serpentant au tour de nos pastures et arrosant nos pres alloit
se jetter dans la riviere de Loire vis a vis La Chevrette de
St Loup, acheva de rompre les sables, qui la separoient de
la rivière de Loire et se jetta dans ladite rivière entre
/ les églises / Combleux
et St Jean de Braie vis a vis d'un demy arpent de vignes
[en marge]
Il ne faut
pas ecrire
cela dans la
copie qu'on
fournira au
greffe nouveau
dependantes de la Cure sois au Clos des longues allées. Il y a
long
tems que nous prévoions que cela arriverait. Nous en avions averti
Mrs les Intendants des turcies et levées Mr Guyart ancien curé
de
Combleux et moi. Ils n'avoient iamais voulu remedier a ce desordre,
et pour toute reponce ils nous disoient qu'une depense de cent
mille frans ny suffiroit pas et le peu de terre qu'on
pouvoit conserver par ce moyen ne pourroit valoir dix milles
livres, en quoi ils avoient raison. Quand ie suis
venu ieune p[rê]btre a ma cure, il y avoit une levée
de terre, qui nous conduisoit du milieu de nos pastures
iusqu'à la place ou est à présent la nouvelle écluse
et par
de là il y avoit une pelouse de terre herbuë plus longue
que la portée d'un fusil iusqu'a la riviere de Loire. Qui
m'auroit dit que la Bionne eust dû quelques iour se
decharger dans la riviere de Loire par cet endroit, i'aurois
traitté cela d'impossible. Mais les choses sont bien changeantes.
Hîc seges est ubi Troja fuit. * Cepandant cela poura
bien incommoder les habitans de n[ot]re bourg dans la suite
premierement parce que cela leur ote la commodité de l'eau,
2° Cela ouvre un lit nouveau a la riviere de Loire
qui poura bien facilement s'ouvrir un chemain le long
de n[ot]re cote, renverser nos Saules, Bouillards et Noiers et
couvrir nos pres de sable. Si cela arrive, (ce qu'a Dieu ne
plaise) les cures de St Jean de Braie y perdront une partie
de leur chauffage et un arpent et demy de pré apellé les
gravelins, et un arpent vis à vis le iardain vignes et maison
du presbitere.
* (lat.) « Les champs sont là où fut Troie. » par analogie, ce désastre fait référence à la destruction dans l'antiquité de la ville de Troie. NDLR
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BMS
1692 - 1701
3 NUM 284/7
vues 11 et 12 / 136
folio 10
27/06/1693
crue
inondation
(info https://www.facebook.com/pg/pasquierstjeandebraye/posts/, merci à Christophe D-G.)
Je suis obligé de remarquer entre les évenemens
singuliers
qui sont arrives cette année celuy de la crüe des rivieres.
Les
pluies continuelles qui tomberent pendant tout le
printens de 1693 les firent enfler presques toutes les
semaines, mais principalement au mois de Juin. La
Loire, qui s'estoit maïntenüe dans son lit ordinaire pendant
toute l'année crut extraordinairement vû la saison le
16 juin et couvrit une partie des pastures depuis St Loup
iusqu'a Combleux et couvrit une partie de nos prez
qui étoient bons a faucher, mais ce fut peu de
chose en comparaison de celle du 27 du meme
mois de juin. Elle fut si grande, que presque
toutes nos pastures furent couvertes d'eaux, il
passa des cabanes chargées de marchandises
le long du couteau parmy nos saules et tous
nos pres depuis celuy dependans de la
Cure apellé Les Gravelains iusqu'a Bionne
furent noies d'eaux. Nos bonnes gens disoient
tous que c'estoit signe de cherté de bleds, et
cepandant a l'heure que i'ecris ces choses iamais
on n'a vû si belle aparence d'une heureuse recolte
en tous grains, qui servent a la nouriture de l'hom[m]e
et des animaux. Dieu / face / qu'ils viennent a une parfaite
maturité. Nous en avons tous grans besoin, le bled
froment aiant été fort cher et le metail à p[ro]portion.
Et sans le bon ordre de Mrs de la Police, qui
suivant le commandement du Roi firent visite de
tous les greniers et magasins de bled dans Orleans
il aurait été encore a bien plus haut prix. Ces Mess[ieu]rs
aiant reconnu qu'il ne venoit plus de bled au Martroi
de la Beausse, ny de la Sologne et qu'il y en avoit
suffisamment dans Orleans pour nourir la ville
et les environs iusqu'a la nouvelle recolte, ils obligerent
tous ceux qui en avoient de faire mener au marché
tous les mercredys et samedy une certaine quantité, avec
deffence a eux d'en envoier par eau ny par terre
hors la ville. Ce qui fut executé par les marchans
et autres bourgeois et parce qu'ils l'auraient vendus
a des som[m]es excessives, ils le taxerent. La mine
du plus pur forment ne passa pas trois livres
dix sous et le plus petit metail vallut 52 et 53 s
et a l'heure que i'ecris ces choses il commence a diminuer
notablement de prix.
* Le "martroi" est une place où ont lieu les supplices, puis par extension la place publique de la ville. NDLR
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BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 108 / 673
19/06/1698
orage
inondation
(info https://en.geneanet.org, merci à Claude F.)
Le / deluge / depuis / eaux [en marge]
Le deluge de puiseaux qui abima toutte
la basse ville au nombre de deux cent
batiments quatrevingt et plus de personnes
noies arriva la nuit de St gervais et de
St protais a onze heures du soir
lan mil sept six cent quatre vingt
dix huit par un orage et pluie qui
tomba dans la plaine audela dichy et
qui tenoit deux lieux de long et deux de large
et qui dura trois heures et telle que un hum?
auroit esté traversé en la distance de
quinze pas de chemin ce que jay vu estant
pour lors cure de Arville ou tomboit
lorage jen escrit les circonstances dans
les registres baptistaires des annees
suivantes
Contient de nombreux commentaires du curé Jean de La Rue (décédé en 1687), certains annotés au XIXe siècle. NDLR
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BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 299 / 673
19/06/1698
orage
pluie
crue
inondation
(relevé Genedaom)
accident
memorable
aiant moy pierre Barrage curé de cette parroisse
esté tesmoing de ce qui cest passé au desorde de puiseaux
et aiant
trouvé ce versé vide jy ay insere ce qui sen suit estant
arrive dans lannee mil six cent quatre vingt dix huit
a huit heures du soit du jour de st gervais et protais au
mois de juin 1698 une nuée qui venoit du septentrion au
midy, je parle comme si jestois a arville contenoit le
terrain depuis desmons a garantreville, de garantreville a
fargeville, de fargeville a obsonville, d'obsonville a offerville
d'offerville a chenou, de chenou a
mondreville, de mondreville a pilvernie, de pilvernie
a gironville, de gironville a la chapelle de minville
de la chapelle de minville a desmonts cela peut faire
deux lieux de long et deux lieux de large et est a remarquer
que quand les neiges fondent en ces lieux / ceux de / puiseaux
creignent les grandes eaux, a huit heures donc la nue
commença, jestois a arville au milieu de lorage
qui dura jusques a onze heures du soir cestoit un
tonnaire continuel les eclairs ne cessoient pas et a
chaque coup declair il sembloit que leau tomboit
apr louverture dou partoit leclair car leau redoubla
a chaque eclair la nuée estoit immobille elle
attiroit la curiosité de tout le monde a quatre lieux
a la ronde des gens dignes de foy a nemours et plus de
vingt personnes de Batilly mont dit que quand il
esclairoit ils voioient trois nuées lune au dessus de
lautre un noire et une toutte de feu. nous perdimes
a arville quatre maisons sur les onze heures du
soir je sortis de chez moy jappercus mes parroissiens
qui cherchoient les moiens de se garantir des
eaux je fis deffaire le tour du puis commun
et leau y coula trente six heures gros
comme un poinçot et jamais le puis ne
haussa de dix pied d'eau plus qu'il ny en avoit.
entendant un grand bruit je demanday a mes
parroissiens ce que cestoit ils me dirent
que cestoit le bruit des eaux qui
sescouloient par la vallée dichy* distante
darville dun grand car de lieue Jy envoiay trois
garçons qui me rapporterent que leau contenoit
toutte la largeur de la vallée qui peut avoir
bien quatre vingt dix a cent / a deux cent pas / pas de large et
que
ils avoient entré dans leau jusque au genou et quelle
estoit si rapide quils furent obligé de ne pas avancer
parce que leau les entrainoit par sa rapidité.
A onze heures du soir qui est la mesme heure de la fin
de lannee dont jay parle cy dessus les eaux arrivent
a Puiseaux ils sy attendoient dautant moins quil
ne plut point a puiseaux, dabord les eaux renversent
par leur impetuosité tout le faubourg de St pierre
Sauve qui peut les uns montent sur les toits les autres
au grenier il resta peu de maisons ; / a / la ville on crie a
au feu, a leau presque tous au lit ont de la peine
a seveiller de sorte que leau surprent tout le monde
passe par dessus le pont entre par la porte
St Jacques fait breche a la muraille contre la
porte elle acouroit avec si grande impetuosite et
ogmentoit si fort en mesme temps que ceux qui estoient
surpris en senfuiant nauroient pas dit la moitie de
lavé maria quils auroient esuu? de leau jusque
au cou si lestoient resté, leau monta jusque a environ
quinze pieds / pres / des maisons qui sont au bout de la halle
du costé du marché aux vaches leau sescouloit
par la porte du costé de ondreville il y avoit huit
pieds deau dans le bas de la ville sitost que la
cave dune maisn estoit pleine deau les pignons
souvroient en dehors et tout le batiment tomboit
dans la cave toutte la basse ville fut ruinée
il y eut deux cent bastiments abismés, quatre
vingt cinq personnes touts vieux ou femmes
ou enfens noies un nommé prudhon senfuiant avec
sa femme et une grande fille laissoient la porte
de leur maison ouverte la fille dit a son pere
quil [rature] falloit fermer le porte le pere luy
disant ferme la elle se retourne et une vague
deau la jeta dans la maison ou elle fut abismée
une autre fille estant emportée par les eaux
se prit a la grande porte de la ville du costé de
ondreville et monta au hault de la porte de bois et
le cas suivant est si surprenant que si je navois
pas connu la personne pour aussi sage quelle est
qui me la raconté et a qui elle esta arrivée elle
ma aussi esté rapporté par plus de soixante
personnes de puiseaux non pas avec les circonstances
[rature] de ce qui se passoit au dedans de la maison
de cette personne je ne linsererois pas icy
La nommée Gilet fille agée denviron trente ou
trente cinq ans dans le temps de lorage cest a di[re]
depuis huit heures jusque a onze je ne rappor[te]
que ce quelle ma dit, resta dans lesglise depuisea[ux]
a prier dieu lorage finy sen retourne chez son
pere agé de plus de soizante et dix ans il estoit
serrurier de son metier elle monte a la chambre
haute ou son pere couchoit et elle aussi ny aiant
point dautre logement que la boutique en bas la
chambre haute et grenier dessus si tost quelle
fut montée elle entend du bruit elle escoute [ce]
que cest on crie au feu, a leau, elle dit a son pere
on crie au feu ce bonhomme luy dit quil nestoit
pas en estat de porter secours la fille inquiette
dessend elle entend un grand bruit que les
grandes eaux estoient a puiseaux elle monte
a hault et dit a son pere que cestoit les grandes
eaux il luy dit quil ne pouvoit que faire
et que les grandes eaux ne venoient jamais
iusque chez luy, la fille dessend elle trou[ve]
les eaux a la porte et aussitost une f[emme]
fut poussee par une vague jusque
dans lescalier la fille la rassure la
fait monter dans la chambre haute
on luy donne une autre chemise aussi
tost les poutres et autres materiaux des
maisons abismées venoient donner contre
cette maison qui estoit sur le restée du
cartié, la femme qui sestoit sauvée dans
cette maison faisoit des cris espouvantables
et la fille ma dit que voiant cette femme
se sauver dans leur maison eut la pensée
que cette femme feroit perir leur maison
(cest quelle passoit pour une debauchée) et
quen mesme temps elle demande pardon a
dieu de cette pensée et que cette femme
estoit peutestre plus sage qu'elle elle fit
venir son pere elle luy mit le sierge benit
a la main elle en prit un elle meme et touts
se mirent a genoux pour adorer le sacrement
que mr le prieur avoit apporté sur le
bort de leau et tout le monde regardoit les
pauvres gens qui estoient a la fenestre le sierge
a la main dans le moment la maison trembla
si fort que toutte la vaisselle tomba a terre
aussitost elle dit a son pere alons mon pere
recommendons nostre ame a dieu voila la
maison qui tombe, dans le temps meme
les pignons sentrouvrent la boutique la chambre
haute et le grenier abisment dans la cave
et les trois personnes qui estoient dans
la chambre haute entre la boutique
et le grenier ne receurent aucune blessure
hors le miracle qui est manifeste lon
ne peut comprendre comment des gens qui
sont dans la chambre haute dune maison
qui perit de fond en comble ne soient
aucunement endomagées je demande a
cette fille si elle avoit perdu connoissance
quesce quelle avoit ressenty elle me dit quelle
sestoit trouvé dans leau jusque par dessus la
teste et quelle avoit senty quelque chose qui
lavoit enlevée et quenfin elle sestoit trouvée
sur le bout dune poutre hors de leau son
pere et cette femme dont jay parlé cy
dessus se trouverent sur des debris de la
maison tout le monde attribua au meritte
de cette fille une aventure si surprenante
qui ne pouvoit estre qun effait de la protection
de dieu
La femme dun nommé Lion vigneron au
faubourg St pere se sauvoit a la nage
avec deux enfans un sur le dos et le
plus petit sous un bras fut obligé
de labandonner pour se sauver la
une vague deau poussa lenfant
sur un tas de sermant qui y demeura
jusque au troisieme jour que lon cherchoit
les corps morts on ly trouva riant
a ceux qui cherchoient les corps morts |
de leurs / meubles / fracassés [en marge]
marie chevillard femme de claude
perchero marchand proche la porte
du costé dendreville ma dit que leau
qui abima leurs batiments et nepargna
que la maison un enfant agé de quatorze
ans apres que les eaux furent retire
fut trouvé sur son lit incons-
ciant la table sur son lit la table
ou il y avoit un crucifix en son
estat sans quil y eut rien de derangé
lenfant avoit receu ce jour la
lextreme onction le sierge
[illisible] et tout le reste
* Actuellement à l'emplacement de la D7. NDLR
— — —
BMS
1591 - 1701
271 O-SUPPL GG/1
vue 365 / 378
03/05/1698
gelée
(relevé Geneadom)
— — —
BMS
1682 - 1701
12 O SUPPL
GG/2
vue 104 / 128
1698
gelée
inondation
(info https://en.geneanet.org, merci à Claude F.)
Dans cette presente année
les vignes ont été entierem[ent]
gelées ; Il n'y a / point / eu de fruits, n'y pommes,n'y poires
n'y cormes* ; Le bled et l'avoine ont été chers toute l'année
Le bled metail a vallu quatre franc, le froment cent dix
sols ; l'avoine vingt cinq, vingt six, et trente sols.
Les eaux ont debordé sept ou huit fois, de maniere que
personne ne les avoit veuës si grandes ; il y a eu grande
mortalité de beltes a laine.
* Fruits du cormier, ressemblant de petites poires, qui ne mûrissent pas sur l'arbre et se mangent blets, comme les nèfles. NDLR
— — —
1707 - 1711
363 O-SUPPL
GG/9
vue 5 / 59
07/10/1707
inondation
(Info Geneanet, relevé Geneadom, merci à Calude F.)
BMS
1700 - 1718
279 O-SUPPL GG/5
vue 23 / 55
folio 4
les 19 et
20 /07/1707
canicule
04/10/1707
pluie
crue
inondation
(relevé Geneadom)
nota [en marge avec un dessin de croix potencée]
Le mardy 19 juillet 1707 / et / le lendemain la chaleur
fut
si excessive, que quelque moissoneurs et faucheurs moururent
subitement a la campagne dans le travail, plusieurs autres
perdirent courage en glanant. plusieurs chevaux tomberent morts a la
charette
et boeufs au pasturage. Le poisson mourut dans les etangs et surtout
dans la
riviere de loire en abondance. les chiens devinrent enragez, ensuite
les pluies frequentes
gasterent et retarderent beaucoup la moisson, la vendange et les semances.
Le mardy quatre / #
[vertical en marge]
# Le mardy / quatrieme d'octobre / le lendemain il pleut jour et nuit
a verse, de sorte que la nuit venant au jeudy la riviere
de loire deborda jamais persone de la vüe si grande. La crue surprit
tout le monde, noya plusieurs
persones, renversa plusierus bastimens, emporta les bestiaux des pastures,
et tous les bois
— — —
BMS
1702 - 1709
152 O-SUPPL GG/10
vue 138 / 193
folio 21 verso
07/10/1707
inondation
(info https://en.geneanet.org, merci à Pascal T.)
debordement / prodigieux de la / riviere de loire [en marge]
Lan de grace mil sept cent sept la nuit du septieme
jour doctobre au huitieme la riviere deborda dune
maniere si epouvantable quelle inonda tout le val
deloire et fut presquau bas de la tour et y monta haut
plus de deux pieds et entra dans la maison du car
roit qui est sous lorme appartenante a monsieur
[rature] le prieur et la perte quelle avoit causez
ayant ete calculez par ordre de monsieur Lausset
subdelegué de m[onsei]gneur lintendant en lelection de
baugency elle se trouva monter à sept mil huit
cents livres Donné pour la posterité par nous
pretre vicaire soussigne de cette parroisse
Benoist
— — —
BMS
1700 - 1729
475 O-SUPPL GG/2
vue 44 / 134
folio 6
1707
canicule
(info http://www.gatinaisgeneal.org/listes/chronique.htm#MIGNERETTE, relevé Geneadom)
Cette année il fit une si grande challeur
le dix neuf et le vingt juillet quil mourut
quantité de chevaux dans les champs ou et
dans les chemins de challeur, mesmes
beaucoup de monde / quelques personnes / qui en moissonnant
a force de boire pour eteindre cette challeur
mouroient subittement, la challeur estoit
si grande que lon voioit les verjus aux
vignes griller devant soy et lherbe dans
les champs.
— — —
BMS
1640 - 1673
3 NUM 284/8
vue 105 / 221
folio 12
1707
inondation
(merci à Frédéric M., relevé Geneadom)
nota [en marge]
Lan mil sept cent sept apres
quinze jours et nuicts de pluyes
la riviere de Loire est crüe de vingt cinq pieds de hault, et est
venu un
debordement d'eaux si grand que le six octobre de la presente année
entre minuict et une heure les levée creverent* tout le val fut
inondé
quantité de bestiaux noyez et perdus, plusieurs murailles et
maisons
renversez, le vin des granges flottoit par tout sur leau sans
parler des bois charnier et autres marchandises qu'elle en menna
et ce debordement dura jusqu'au douze octobre. Le huict de ce mois
Mr. le prevost d'orleans et les messieurs de ville firent distribuer
du pain a ceux qui estoient encore restés aux maisons on y alloit
partout en batteau les uns estoient montez sur le toict des maisons
et les autres dans les arbres, on entendoit de toutte part que pleurs
et gemissemens. Mr. lintendant ne voulut jamais consentir
qu'on creva la levée proche les capucins pour faire evacuer les
eaux
plus promptement, crainte qu'une telle abondance d'eaux
ne renversa le pont dorleans : et comme les breches ne purent pas
estre cy tost reparée veu qu'il y en avoit un trop grand nombre
depuis Rouanne jusqua Nentes et qu'il y en avoit meme plus de
vingt trois grandes sans compter les petittes dans cette seulle generalité
dorleans (ainsy qu'on le peut voir dans le mendement cy inclus que
j'ay cru devoir attacher a ce papier aussi bien que la copie du
proces verbal escrite par dessous qu'en a dressé sur le lieu
Mr. Robert
deputé a ce sujet par sa majesté qui marque d'ou est provenu
un tel
debordement) cela a esté la cause que le val a esté plusieurs
fois et
années de suitte inondé.
J. Lecointe v[icai]re curé
* La carte des levées ayant crevé cette année-là est disponible sur Gallica à cette adresse : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b7711352x NDLR
— — —
BMS
1700 - 1720
433 O-SUPPL GG/2
vue 59 / 123
07/1707
chaleur
canicule
hiver 1709
froid
gelée
neige
(info https://consultation.archives-loiret.fr, relevé Geneadom)
J'ay cru qu'il ne seroit pas inutile de marquer
icy l'etrange revolution des tems arrivée dans cette
année mil sept cent neuf qu'on peut dire avec verité
avoir eté la plus difficile à passer de toutes celles
qui
depuis plusieurs siecles nous ont precedées.
Tout le monde generallement a eu à souffrir à peine les
rois et les princes ont ils peü avec tous les secours qu'ils ont
en main se garantir du froid qui a eté si excessif et si rigoureux
que co[mm]e en 1707 il y a deux ans plusieurs personnes moururent
par la trop grande chaleur quil fit au mois de juillet un
lundi mardi et mercredi qui fut un coup de soleil extraordinaire
aussi en cette année 1709 au mois de Janvier plusieurs sont
mort se trouvant saisi de froid dans les chemins sans etre
secourus. le froid commenca donc le iour des rois 6 Janvier
apres avoir plu la veille et il dura dix huit iours entiers
et consecutifs avec la meme force et violence les neiges etant
dun grand pied sur la terre et de dix et douze en des endroits
toutes les rivieres et les fleuves glacés de deux pieds d'epaisseur
ce qui a renversé quantité de moulins et de ponts. le
bled quoiq[ue]
couvert de neige ne laisserent pas d'etre entierement geles
ce que lon ne croioit point, tous les noyers et presque tous les
arbres à noyeau et fruitiers geles et perdus sans ressource
les pechers abricotiers figuiers amandiers et une infinité
d'autres grands arbres dont la perte a eté six fois plus considerable
que celle des bleds. le bled a valu iusqua quarante cinq livres
le sac ? de malheur apres avoir eté pendant trois ou
quatre ans à cent sols et six francs le sac, l'orge a vallu
iusqua quarante livres le sac parce que l'on fut obligé de
rensemencer les bleds qui avoient eté geles d'orge et davoine
les pauvres nont reseu depuis paques iusqua la moisson
que d'avoine toute pure qui par bonheur etoit fort bonne
chose extraordinaire pour ce païs en un mot jamais
cherté n'a eté plus grande iamais misere n'a eté
si excessive
iamais pauvreté na eté plus extreme, le tout est arrivé
par lordre et la permission du tout puissant heureux ceux
qui ont seu en faire un bon usage heureux ceux et celles
qui sabandonnent sans [illisible] à la conduite de sa divine
providence qui dans les biens et les maux dans la prosperité
et dans ladversité le louent le benissent et le glorifient
et infiniment heureux ceux qui le possederont dans l'eternité
bienheureuse que le seig[neur] nous fasse la grace den etre du nombre
amen Trocherie curé
— — —
BMS
1708 - 1739
330 O-SUPPL GG/4
vue 9 / 264
1708
inondation
(relevé Geneadom)
BMS
1700 - 1718
279 O-SUPPL GG/5
vue 30 / 55
folio 3
1708-1709
pluie
froid
gel
13/09/1709
grêle
(relevé Geneadom)
Infoelicis
memoriae annus 1709 quo nullus infoelicier
a constitutione mundi
Les pluyes ayant eté tres frequentes lannée
1708, la recolte fut tres
mediocre, et ce malheur suffisoit pour amener la famine pendant cete
/ quoy quon crut avoir des bled vieux pour nourir le peuple pendant
cinq ans /
année 1709 X mais la rigueur de lhyver qui comenca
le 7 janvier
1709, qui redoubla le 25 fevrier X / acheva notre malheur
car elle / gela les bleds jusqu'a la racine
en sorte que je ne recueillis que quarante boiss. de bled segle, a la
mesure
de bony* ; / et point de froment / les arbres fruitiers moururent presque
tous, particulierement
les noyers. / ce qui n'etoit jamais arivé / tous les agnaux moururent
et beaucoup de brebis. au
printems l'orge valut un escu/ avene vingt sols / le bled noir cent
sols et le millet
quatre livres, pour les semances, mais les pluyes continuans, la
recolte ne fut que mediocre / et tardive / : au mois de juin le segle
valut cinquante sols
et le froment trois livres dix sols. au mois de septembre il
n'encherit pas car ce que les laboureurs aprehendans que le bled
ne montast a un prix excessif, n'avoient disposé que tres peu
de tere
a ensemencer, de sorte qu'il resta une partie des segles nouvaux. au
mois
/ d'octobre on sema du froment vieux, qui vint a profit lannée
suivante /
des pasques on dona conge a tous les serviteurs et servantes. Les vignes
ayant eté gelez d'hyver / jusqua la racine / on les abandona,
de sorte qu'on ne vit jamais
autant de pauvres faineans, qui vecurent dherbes et de navete jusqu'a
noel 1709, et cependant il en mourut grand nombre de faim, particuli
erement les enfans. Les maris abandonerent leurs femmes, et les peres
/ persone ne pleuroit la mort de ses parens, car tout le monde /
/ attendoit la mort avec impatience. /
abandonnerent leurs enfans, apres avoir vendu tous leurs meubles jusqu'a
leurs lits et leurs outils de travail, pour aller geuser**. La necessité
fit quelques
voleurs qui deroboeint les veaux, les chevres, et les brebis, et le
bled par les champs
mais le nombre n'en fut pas grand, ny la perte considerable. Le 13 de
sept[emb]re
la gresle ruina les orges et les avenes qui n'etoient pas amassées.
NDLR
* "Bonny-su-Loire" est situé à 7 km à l'ouest de Faverelles.
** Probablement mis pour "gueuser" avec le sens de "mendier".
— — —
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 109 / 673
1709
froid
gelée
(info https://en.geneanet.org, merci à Claude F.)
La recolte de lannée mil sept cent
huit fut tres mediocre et le bled
qui fromant qui ne valoit avant
moisson que quatre franc le sac
mesure de pi[thi]viers et le plus beau
commenca a rencherir et valoit
vers la couvraille quinze franc le
sacq. mais la force de lhiver suivant
qui gela les bleds fit grande cherte
Le grand hiver commenca aux Roy lan mil
six (sic) cent [rature] neuf si rude que presque tout
les bestes des champs et gibié en moururent
Les lapins dans leurs glapiers les bestiaux
dans les etables du monde meme les arbres
fruitiers furent presque tous gelés il y avoit icy
grande quantité de noiers qui furent tous gelés
vous auriez pris ce pais pour une forest
abattue apres lhiver que lon deracina les
arbres il en resta de petis gros comme le
poignet de la main et en petite quantité
que lon etrogna et quelques petis qui d'un
ans ou deux que d? on en [prit?] bien du soing
tous les fromants furent entierement gelés
grande / cherté [en marge]
Lon ensemença les bleds en orge qui feut
vendu dans la semaille de lorge cinquante
franc le sacq mesure de pithiviers Les orges
vieilles nouvelles vinrent egalement et en
si grande abondance que sur le terroir de
Batilly toutes les terres tant le fort que
le faible rendirent quarante mines larpent il
y en ut qui rendirent soixante et dix
mines larpent le bled fromant valut jusque
a la recolte au commencement qui fut au careme
vingt cinq franc le saq a pasques trente trois
franc et apres la St Jean il fut vendu
vingt escus le sacq apres la moisson
Le bled diminua mais il valut touiours
jusque a pasques ensuivant trente livres
et plus le sac et lorge qui en moisson valoit
trente livres le sacq diminua touiours
iusque a la moisson suivante quelle ne valoit
plus que [rature] dix francs le sacq.
tout le monde indifferemment tant aux
villes que a la campagne ne mangoit
que du pain dorge les provinces de
bourgogne vallée daillaz du costé de
gien le haut de la loire se jeterent
de ce costé icy cestoit quelque chose deffroiable
de voir ces pauvres gens noirs comme
la cheminée qui mouroient pour avoir
pati en leur pais il en fut enterré a
montagis plus de douze cent de ces gens
la ce qui causa la maladie dans la ville
ou il mourut presque trois mil ames
la recolte de mil sept cen dix fut
passable lorge pour son peu de qualité
ne valoit en septembre mil sept cent dix
que six franc le sacq mais la vieille en
valoit dix
— — —
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vues 414
et 415 / 673
folio 10
1709
froid
gelée
(relevé Geneadom)
— — —
BMS
1700 - 1719
3 NUM 103/6
vue 125 / 228
folio 8
1709
froid
1710
pluie
(relevé Geneadom)
Ceste
année 1709 commença avec le plus cruel, le plus grand,
et le plus
desolant froid qu'on ait peutetre jamais senti en france. dans cete
paroisse il
ne resta point de bled du tout, en sorte qu'il n'y eut par endroit boisseau
de bled
de disme ; encore estoit ce de bled fait en mars. les noyers qui couvroient
tout
ce pais ci et qui avoient la pluspart plus de 200 ou 300 ans, gros comme
des
tonnes furent tous gelées et mis en cordes* pour bruler. Il y
en avoit 30 dans les
livres de la cure. pour vivre on ressema de lorge qui valut jusqu'a
15 lt la mine**
et 10 lt jusqu'apres la moisson ; le bled valoit jusqua 25 lt la mine
; il y en eut
meme vendu jusqua 90 lt le sac en beausse ; l'avoine qui etoit avec
la crosse*** et
les soeurs la nouriture des pauvres, valut jusqu'a 5 lt la mine. mais
la
providence eût pitié des habitans de la terre qui mouroient
de faim ; car les
grains commencerent, au commencement de l'année 1710 a bien diminuer
en sorte qu'a pasques suivant le bled vint a 6 lt la mine, l'orge un
écu**** 10 S;
et l'avoine 40 S***** la mine. nonostant cela, depuis la toussaint 1709
la
mortalité commença a Montargis et sarépandit partout
le pais et le
roiaume ; on en enteroit jusqu'a 25 et 28 en 10 jour a Montagris. elle
ataqua cette paroisse au mois de mars 1710. et il mouroit plus de soixante
personnes depuis 20 ans et audessus et y compris les pauvres plus de
100.
et elle dura jusqu'a la st martin dhiver en suivant. Il mourut aussi
ceste année plus 150 curés dans le dioceze de sens. les
riches contractant
la maladie des pauvres qui revinrent dans le gastinois chercher de pain.
le regardant comme le meilleur et le plus abondant en orge quoique
cette paroisse n'a recueilli que la moitié de ce qu'elle devoit
; les febves
et comme on dit les amazontes, les aiant etoufées en partie,
a cause
des pluies continueles qui regnerent dans tout le printems jusqu'a la
moisson ; les au[tres] païs moins [tache] en recueillirent
beaucoup.
en un mot en moins de 18 mois par un coup de tres haut on eut
le bled a 25 lt et a 3 lt la mine mesure de Corbeilles
NDLR
* La corde est une unité de volume pour le bois de chauffage coupé que l'on mesurait avec une corde. Elle équivaut à environ quatre stères (variable suivant les régions) .
** Une mine de céréales est une unité de volume valant généralement 6 boisseaux (environ 75 litres).
*** La "crosse" désigne certainement les fougères car leurs jeunes feuilles ont une forme de crosse. On faisait du pain en période de famine avec les rhizomes de fougères malgré leur toxicité. Les "soeurs" sont à indentifier...
**** En 1709 la valeur de l'écu d'argent monta jusqu'aux environs de 5 livres.
***** La livre valant 20 sols, l'avoine coûtait donc 2 livres tournois soit trois fois moins cher que le blé.
— — —
1707 - 1711
363 O-SUPPL
GG/9
vue 40 / 59
01/1709
gelée
(Info Geneanet, relevé Geneadom, merci à Claude F.)
1707 - 1711
363 O-SUPPL
GG/9
vue 27/ 59
14/06/1709
24/06/1709
26/06/1709
inondation
(Info
Geneanet, relevé Geneadom, merci à Claude F.)
Le 14e juin de cette année 1709 est arrivé
le
debordement des eaux qui endomagea la plus grande
partie des grainses vignes de cette paroisse
not [en marge]
le vingt quatre du meme mois la riviere
augmentant encore sechappa par les breches mais elle
ne coula que dans les rues
not [en marge]
le 26. elle deborda comme le 14 et fit plus de
domage qua le 1ere fois.
— — —
BMS
1702 - 1726
2 O-SUPPL
GG/4
vue 58 / 175
1709
froid
(info Geneawiki)
hiver / extraordinaire [en marge]
Le froid a eté si apre
depuis le 6. jusqu'au 22. janvier
que la plus part des arbres sont gelés su rtout les noiers,
peschers, abricotiers, chateiniers, dont il n'est presque point
resté, etant d'aucuns aussi secs que sils etoint abbatus
il y a dix ans.
tous les bleds furent entierement perdus et on fut obligé de
les defaire pour y mestre de l'orge qui ne valant que vingt
sols la mine* quelque tems avant avant la gelée vint bientot a
douze livres.
pour les vignes il n'y a que le sarment de gelé desorte que
les aiant coupés sur louche** elle repousserent, mais elle ne
firent point de fruit dans l'année, ou très peu.
[en marge]
Il y eut aussi grande
quantité de vin perdu
les poinçons*** restant
Les fonds quoy qu'ils
fussent bien barrés****
NDLR
* Une "mine" est une unité de volume qui vaut un demi setier ou 6 boisseaux (environ 75 Litres), mais les unités sous l'ancien régime variaient d'une région voire d'une paroisse à l'autre.
** Couper tout ce qui a l'air gelé et donc un aspect "louche".
*** "Poinçon" : tonneau contenant les deux-tiers d'un muid.
**** "Barrer" un tonneau consiste à en consolider le fond avec une barre de métal.
— — —
BMS
1640 - 1671
495 O-SUPPL GG/1
vue 48 / 48
1709
froid
gelée
(info Geneanet, merci à Arnaud J.)
En
1709 le 6e Janvier commença un
froid qui dura 17 jours sans relage
d'une rigueur si exessive, que les
bleds en furent gelez la plus part des
vignes, et les noyers qu'on couppa par
le pied partout, le bled vallut jusqu'a 6 lt
le boisseau de m[ontar]gis, et l'orge jusqu'a 7 lt
n'en restant presq[ue] plus pour semer
en la place des bleds. on fut obligé de
la taxer par arrêt du parlement car
on l'auroit voulu vendre une pistolle
sans cela ; le boisseau de bled noir
fut vendu cette année là pour semer jusqu'a
11 lt et la cherté du grain dura 6 ans a
un ecu 3 lt 10 S 3 lt 5 S et 50 S le boisseau
l'avoine vallut jusqu'a 42 S le boisseau
Le vin fut vendu jusqu'a 42 ecus le poinçon
la mortalité des hommes fut grande la
mème année, et 4 ou 5 ans après en
arriva une fort cruelle sur le gros
bêtail qui mit dix huit mois durant le beure
jusqu'a 14 et 15 S la livre.
(...)
— — —
BMS
1700 - 1729
475 O-SUPPL GG/2
vues 52 et 53 / 134
folio 4
1709
pluie
froid
gelée
(info http://www.gatinaisgeneal.org/listes/chronique.htm#MIGNERETTE, relevé Geneadom)
Cette Année il commensa
a faire froit le
sisieme Janvier ou pour mieux dire lhiver
commensa le jour des Rois sixième, la
veille il pleuvoit extraordinairement et le
lendemain sur les quatres heures du matin
il commensa a geler et si fort que la terre
portoit sur les sept heures du matin.
cette gelée fut si terrible et si cuisante quelle
dura trois semaines; terribles puis quelle gella
tous les bleds du Royaume qui estoient en terre
ce qui causa une grande chereté dans la meme
année l'orge valant jusqua cent sols le boisseau
et le bled noir autrement dit sarasin neuf
livres, le bled meteil six livres six livres dix
sols jusqua sept livres le boisseau mesure de
Montargis, tous les noiers generalement
quelconques furent gelés en sorte quil
nen nest point resté si ce nest deux dans
cette paroisse qui ont rejetté des jets qui
ne sont / seront / pas en estat dapporter quelque noix
de quatres ans , ce qui cause une perte dans
cette paroisse de plus de deux milles livres
de rante a tous les paroissiens et autres ayant
des bien terres dans cette paroisse ou il y avoit des
noiers de plantés ; et a proportion de tous les
autres paroisses, de plus les trois quarts des
pommiers, et poiriers gelléé, les peschéés
Abricoltiers, pruniers, guignes et serisiés de
meme. en fin jamais hiver na esté plus
rude et plus terrible, les vignes ayent esté gelée
jusque dans la souche on ne cueillit point de vin
cette année Jamais desolation na esté plus
grande nous devons bien prier le seigneur que nous
ne voyons jamais pareilles accidents et quil detourne
de dessus nous un flot pareil nous confiant entierement
en sa divine providence ainsi soitil.
— — —
BMS
1708 - 1739
330 O-SUPPL GG/4
vue 10 / 264
1709
froid
(relevé Geneadom)
1707 - 1711
363 O-SUPPL
GG/9
vue 40 / 59
07/10/1707
14/06/1709
24/06/1709
26/06/1709
09/11/1710
13/02/1711
21/02/1711
25/02/1711
inondation
(Info Geneanet, relevé Geneadom, merci à Calude F.)
1. Le 7 oct[o]bre 1707.
2. le 14 Juin 1709
3. le 24 du mesme mois
4. le 26 du mesme mois
5. le 9 nov[em]bre 1710. l'eau de la loire / a esté / si haute
cette année et en si peu de temps quelle a rompu
tout a coup plusieurs ponts, aussi bien que ses
levées en une infinité d'endroits, inondé tout
le val depuis Roanne jusqu'a son embouchure;
enlevé le charnier, et les marchandises, ruiné des
terres, deraciné des bleds, arraché des vignes en
g[ran]de quantité, renversé plusieurs maisons &c.
6. le 13 fevr. 1711
7. le 21 du mesme mois et an
8. le 25 du mesme mois.
voyez les registres [vertical, en marge]
— — —
1707 - 1711
363 O-SUPPL
GG/9
vue 49 / 59
09/11/1710
inondation
(Info Geneanet, relevé Geneadom, merci à Calude F.)
Nota [en marge]
le 9 de nov[em]bre la loire a rompû aujourdhuy
les levées inondé toute la par[oiss]e #
et / est / entrée dans l'eglise a la hauteur d"un pied et
demi
[en marge]
# et tout
le val dep[uis]
Roanne
jusqu'a son anbouchure
— — —
BMS
1700 - 1718
279 O-SUPPL GG/5
vue 33 / 55
folio 5 verso
28/07/1710
vent
(relevé Geneadom)
le lundy 28 juillet 1710 a deux heures apres midy il s'eleva
un vent tres violent qui
agrena les bleds, dont la semence et plus fut perdüe
— — —
BMS
1708 - 1739
330 O-SUPPL GG/4
vue 21 / 264
plus vues
60 et 61 / 264
1710
froid
gelée
(relevé Geneadom)
1707 - 1711
363 O-SUPPL
GG/9
vues 55
et 56 / 59
13/02/1711
inondation
gelée
21/02/1711
inondation
(Info Geneanet, relevé Geneadom, merci à Calude F.)
aujourdhuy vendredy 13 de fevr[ier] 1711 la riviere
N[ot]a
inonda
tion [en marge]
à debordé par les breches, qu'elle avoit faites
le 9 de 9bre dernier, elle n'est venüe, que jusques
vis a vis de la grille du cimetiere, a cause de la
force de la gelée, qui a arresté la crüe, et l'a fait
durer 4 jours / plus qu'elle n'auroit fait / : sans cela il y auroit eu
de l'eau
par dessus les maisons. ce debordement a esté
suivi d'un autre arrivé le samedy 21 de ce mois
mais l'eau n'a coulé que dans les rües et est
entrée dans fort peu de maisons
Deguigny p[rê]tre
— — —
1707 - 1711
363 O-SUPPL
GG/9
vue 57 / 59
25/02/1711
inondation
(Info Geneanet, relevé Geneadom, merci à Calude F.)
Inonda- / tion [en marge]
Le mesme jour riviere debordée pour la
troisieme fois en quinze jours et est entrée
dans le bas du cimetiere
Deguigny p[rê]tre
— — —
BMS
1700 - 1729
475 O-SUPPL GG/2
vue 63 / 134
10/12/1711
vent
(relevé Geneadom)
Le dix du mois de Decembre dernier de la presante
année il fit un si grand vent quil jetta a bas
quantité de cheminées et bastiments, en decouvrit
les autres / uns / en entier et les autres en partie, et
pareillement les eglises jetta beaucoup de clochers
a bas, et hosta la croix du clochet de cette
paroisse qui se trouva sauvé a labris de lallée
de la planchette*
* "La Planchette" se trouvant au sud de l'église il devait s'agir d'un vent du nord. NDLR
— — —
BMS
1705 - 1723
225 O-SUPPL GG/1
vue 75 / 179
de
02/1711
à
04/1711
inondation
pluie
neige
été 1711
chaleur
sécheresse
automne
1711
pluie
10/12/1711
vent
(info http://www.lasellesurlebied.fr, relevé Geneadom)
cette année au mois
de fevrier des inonda[ti]ons d'eaux [?]
[lacune] la quantité de neiges et de pluye qui est tombée.
#
(...)
il pleut tout le mois de fevrier et tout celuy de mars et les lab[oureu]rs
ont fait tros tard
les aucynes. La pluye a continué presq[ue] tous les jours pendant
les mois d'avril
et la moytié du mois de may
(...)
# Il est inconcevable combien les eaux ont fait de degasts dans tous
les endroits
du royaume.
Il na pas pleu depuis le 21e de may jusqu'au jour de St pierre
et il a fait des chaleurs excessives depuis ce temps jusquau
20 dud[it] juin.
(...)
on ne peut dire combien il s'est fait de prieres et de processions a
ferrieres*
pour obtenir de l'eau, la procession de ch[âte]au landon y arriva
le jour de St pierre
avec une devo[ti]on exemplaire et ce jour la mème Dieu sembla
estre touché de
la piete des fidels ayant fait tomber de l'eau et ayant rendu le temps
moins
chaud et plus disposé a la pluye.
La vendange a esté abondante cette année. j'ay receuilly
23 feuillettes**
dans ma vigne.
Na pleu depuis le 15e octobre jusqu'au 4e xbre sans discontinuer
ce qui a empeché les lab[oureu]rs de faire le bled et qui l'a
fait encherir
on a parlé sur la fin de l'année de la paix Il a continué
de pleuvoir iusqu'a / la fin de l'année
Le meteil mesure de m[ontar]gis au mois dxbre a vallu 32 S le bo[isse]au,
le froment 43 S
Il a fait le x xbre*** un vent aussy grand qu'on ait jamais veu qui
a emporté
des maisons arraché des arbres, cassé des vitres celle
de n[ot]re eglise et le clocher
ont ete furieusement endommagées.
NDLR
* Ferrières-en-Gâtinais est situé au nord de Montargis, à 8 km à l'ouest de La Selle-sur-le-Bied
** Une "feuillette" est une unité de mesure des liquides tirant son nom de celui d'un petit tonneau marqué d’une feuillure (entaille ou rainure dans le bois). Comme toutes les unités d'ancien régime, sa contenance (un demi muid) était différente selon les régions et pouvait varier de 110 litres (Paris) à 148 litres (Auxerre) avec une valeur moyenne aux environs de 130 litres.
** "x xbre" signifie dix décembre (chiffre romain).
— — —
BMS
1700 - 1718
279 O-SUPPL GG/5
vue 40 / 55
folio 2 verso
du 23/07/1713
au 22/08/1713
pluie
(relevé Geneadom)
depuis pasques jusqu'a la moisson le bled augmenta. le
froment valoit cinquante sols, le
metail quarante deux, et le segle quarante, lorge trente, et lavoine
vingt sols #, les pluies
qui commencerent le 23 juillet et continuerent jusquau 22 aoust retarderent
et gasterent
fort les bleds, qui segrenerent dans les champs # le boisseau
mesure de bony
— — —
BMS
1705 - 1723
225 O-SUPPL GG/1
vue 90 / 179
1713
mauvais temps
(info http://www.lasellesurlebied.fr, relevé Geneadom)
(...)
Le Mois d'avril a esté tres facheux Il y a touiours
plu
neigé greslé venté tonné et les vignes n'etoint
pas plus
avancées au 1er may qu'a Noel, (...) Il a fait fort chaud
au mois de juillet Il a tonné presq[ue] tous les jours et la
gréle
qui a tombé a ruiné beaucoup de parroisse, le bled valloit
en ce temps et au mois dernier 3 lt 10 S le b[oiss]eau.
Il a plu depuis le 15 juillet jusquau 22e aoust et a la St Laurent
Il ny avoit pas le quart de la moisson faitte jamais on a eu plus de
peyne
a serrer les biens de la terre.
Les raisins n'avoint pas comencé a tourner A la St Loup le vin
a augmenté de
moytié au mois de juillet.
(...)
— — —
BMS
1700 - 1718
279 O-SUPPL GG/5
vue 42 / 55
folio 2 verso
1713-1714
sécheresse
épizootie
(relevé Geneadom)
Depuis la feste de St laurent 1713 jusqu'au 14 de decembre
1714 les pluyes
furent fort rares et legeres, de sorte que presq[ue] tous les puys tarirent
et
le sont encore taris. on recueillit tres peu dorges et d'auc[u]nes poix
et lentilles.
neantmoins la moisson des bleds fut bonne.
environ la fin de juin de cette année 1714 une certaine maladie
inconnue tomba sur les boeufs et les vaches, dont presque tout
moururent sans qu'on put y aporter un bon remede de sorte qu'a la
fin de cette année il ne reste pas trente boeufs dans la paroisse
de
faverelle, et encore moins de vaches, et la maladie dure toujours.
La seule metairie de beaujary en est exempte jusqua present
dernier jour de lan 1714.
— — —
BMS
1714 - 1719
491 O-SUPPL GG/5
vue 27 / 59
1714
sécheresse
(relevé Geneadom)
En cette année mil sept
cent quatorze depuis l'Yvers
il y a eu une si grande sécherese, que tous les peuples
apprehendant pour les grains qui perisseoint visiblement
et les laboureurs ne pouvant plus lever les guerets*
les moulins en partie ne pouvant moudre, le canal
de pouvant plus porter les bateaux avec les charges
ordinaires; un nombre considerable de processions
de plusieurs dioceses ont eu recours dans cette
tribulation universelle a la tres sainte Batilde
connue sous le nom de sainte Berthe de la
quelle la pluspart des paroisses ou touttes en-
semble ont receu une protection particuliere et a son
intercession [en marge] un secours de la misericorde de dieu y ayant
eu a plusieurs iours differents des nuages epais
qui ont donné abondamment de leau pour sustinter
les biens de la terre et soulager les peulples dans
cette tribulation universelle sans quil y ait eu
de grands orages ces processions ont esté celles
de Gien, de blaineau, d'Ausoy sous Trese**, de la bussiere,
d'Escrignelle ionite a celle d'Ausoy, de St Esoge iointe à
celle de blaineau, de feims, de Rogni***, de Dammarie, de
Saincte Genevieuve, d'Adon, d'Arabloy***, de chatillon sur Loing,
de Briare, des Choux fait ce cinquiesme Jour du mois
d'Aoust de la mesme année 1714 Auzon
NDLR
* Les "guerets" sont des pièces de terre labourées avant culture.
** Actuellement "Ouzouer-sur-Trézée" au sud d'Adon.
*** Actuellement "Feins-en-Gâtinais" et "Rogny-les-Sept-Écluses" à l'est d'Adon et "Arrabloy" près de Gien.
— — —
BMS
1705 - 1723
225 O-SUPPL GG/1
vue 99 / 179
folio 12 verso
du 14 au
16/04/ 1714
neige
(info http://www.lasellesurlebied.fr, relevé Geneadom)
Cette année la pain
a éte tres cher le boisseau de / bon / bled
mesure de m[ontar]gis vallant jusqu'a trois livres douze sols.
au mois de fevrier est morte la reine d'espagne Aagée de 25
ans ou environ.
Il s'et emeu un grand differend pour le Livre du pere quesnet
prestre de L'oratoire que le pape a condamné et que plusieurs
écuyers
de France ont aussy condamné par politique, que d'autres n'ont
pas voulu comdamner entrautres m[on]s[ei]g[neu]r L'archevéque
de paris
qui a cette acca[si]on à fait une lettre pastoralle &
on a eu nouvelle de la paix de L'empereur avec le Roy de france
dumoins la gazette en parloit ainsy Dans la gazette du mois de ma[rs]*
Il a neigé le 14 15 16e d'avril com[m]e en plein hyver il a
fait froid de mème.
La paix g[enrer]alle s'est faitte et a été publiée
et le commerce retably
M[on]s[ei]g[neu]r le Duc de Berry Mourut a marly le 4e ma[y]**
1714 apres quatres jours seulem[ent] de maladie.
Il est mort cette année quantité de bestes a corne que
l'on a
dit estre mortes de la verolle, on a esté oblité de les
enterrer
par ordre du roy et de ne pas faire sortir de letable celles qui
etoient malades on a assuré que des loups et des renards sont
morts pour avoir mangé deux bestes et que des fem[m]es et de
enfa[nts]
sont aussy morts our avoir mangé de la boulie du lait des
vaches malades, le beurre a esté hors de prix au mois d'aoust
on dit qu'a Sens il valloit jusqu'a 23 S la livre.
NDLR
* Le 6 mars 1714 est signé le traité de Rastatt entre la France et l’empereur, marquant la fin de la guerre de Succession d’Espagne.
** Charles de France, duc de Berry, petit-fils de Louis XIV né à Versailles le 31 août 1686 est mort à Marly-le-Roi le 4 mai 1714.
— — —
BMS
1700 - 1718
279 O-SUPPL GG/5
vue 43 / 55
folio 2
03/05/1715
éclipse
(relevé Geneadom)
Le
troisie[me]de may 1715 a neuf heures du matin le soleil comença
de s'eclipser pendant
leclpise on ne voyoit pas plus clair, que lorsq[ue] la lune est au plein,
et dura une heure
en ce tems le froment ne valoit que quinze sols le boisseau de bony,
le metail
douze sols, le seigle neuf, lorge sept, l'avene cinq sols
— — —
BMS
1700 - 1718
279 O-SUPPL GG/5
vue 48 / 55
folio 3 verso
1715
beau temps présumé
(relevé Geneadom)
a
la fin de cette annéé quoy que la moisson ne fut pas
abondante, parce quil y avoit beaucoup de bled de reste de
l'année precedente, le froment ne valoit que quatorze sols
le beau metail dix sols, le seigle huit sols, lavoine cinq
sols ; Le bestail revint a son prix ancien, de sorte que / une
vache de 70 et dix livres autrefois, ne vault que quarante
livres au plus, et le reste de meme a present.
— — —
BMS
1705 - 1723
225 O-SUPPL GG/1
vue 107 / 179
folio 12 verso
03/05/1715
éclipse de soleil
04/05/1715
gelée
(info http://www.lasellesurlebied.fr, relevé Geneadom)
(...)
Le bled a esté a tres bon marché le moys
d'avril et de may le from[ent]
le plus beau n'a vallu que 30 S.
Les vignes ont ont peu gelé* le 4 may et le jour precedent il
par[ut]
une éclipse de soleil sur les 9 heures du matin, qui rendit le
te[mps]
aussy froid qu’en plein hyver ce qui rendit le temps tres obscur
pendant plus d'une grande heure.
(...)
* Mis pour "ont un peu gelé". NDLR
— — —
BMS
1700 - 1718
279 O-SUPPL GG/5
vue 46 / 55
folio 3
1716
gelée
(relevé Geneadom)
dans le cours de l'année 1716 toutes choses diminuerent
de prix
plus tout le bled et les bestiaux, desorte qu'n boeuf qui valoit en
1714 cent livres, ne vault aujourdhuy que quarante livres a la
boucherie ; de meme le froment ne vault que douze sols mesure de
bony. mais le vin vault 70 lt le toneau parce que les vignes furent
gelées lhyver dernier
— — —
BMS
1705 - 1723
225 O-SUPPL GG/1
vue 117 / 179
1716
froid
intempéries
météorologie
(info http://www.lasellesurlebied.fr, relevé Geneadom)
(...)[Le] froid a eté tres grand depuis le 13e
xbre
jusqu'au 30 Janvier. Il tomba de la neige le 8e janvier
en grande quantité qui a demeuré sur terre jusqu'au 2
fevrier
Il fit le 12 et le 13 de janvier un verglas si grand qu'on ne pouvoit
sortir
sans courir risque de se tuer et les vignes ont ete gelées de
telle
sorte qu'on na peu faire des fosses et fit le 20 21 et 22 / janvier
/ aussi
froid qu'il fit le grand hyver.*
La veille de noel 1715 l'argent augmenta de dix sols par écu
a cause de sa rareté l'ecu valloit 24 lt.
Les neiges sont tombées depuis le 7e Janvier et tous les jours
jusqu['au]
dernier Janvier elles ont commencé a fondre le jour de la chandelleur
Il y
en avoit encor sur la terre le dernier fevrier il a fait froid / quasi
/ tout ce mois.
Il a fait une année aussy seiche qu'on en ait jamais
veu pendant le mois de juillet aoust et le commencem[ent] de 7bre
Il a pleu si peu qu'on nen doit point parler les legumes
ont grillé et les vignes qui promettoint beaucoup ont
diminué a veüe d'oeil a cause de la seicheresse seicheresse
[sic]
il tomba de la gresle a la celle la veille de St pierre
et de St paul qui a gaté partie des vignes des
bleds et des avoines, ll gela au mois d'aoust environ
vers le 13e la gelée ne gata rien.
(...)
Il a fait aussy grand chaud au mois de juillet et aoust qu'il
a fait froid en janvier, et autant que l'hyver a été rude
et mou[illé]
autant lesté a esté chaud et sec.
Il a fait sur la fin de 7bre scavoir le 23 et le 25 aussy grand
vent qu'on en ait veu depuis longtemps ce vent a deraciné
quantité d'arbres et perdu tous les fruits qui deia a cause de
la grande seicheresse étoint en petite quantité et a egrai[né]
les raisins des vignes.
Sur la fin de l'année cest a dire 15e jours devant la fin il
a
fait un temps tres humide ayant quasi toujours plu ce qui [a]
rendu les chemins impraticables.
* Ici le curé fait référence à l'hiver de 1709. NDLR
— — —
BMS
1705 - 1723
225 O-SUPPL GG/1
vue 128 / 179
folio 11 verso
1717
chaleur
(info http://www.lasellesurlebied.fr, relevé Geneadom)
(...)
le soleil a grillé le quart des vignes.
(...)
— — —
BMS
1705 - 1723
225 O-SUPPL GG/1
vue 146 / 179
hiver 1719
douceur
printemps 1719
froid
été 1719
canicule
23/07/1719
grêle
(info http://www.lasellesurlebied.fr, relevé Geneadom)
de
memoire d'homme on n'a jamais veu un hyver
aussy beau et aussy doux que celuy cy. Il a pleu et na ny gelé
ny negé Et il la fait aux mois de janvier fenvrier et mars des
jours aussy
beaux et aussy chauds quasi que au mois de may.
(...)
Le 26 27 28 29 30 jusqu'apres les ides de pasques il a fait aussy froid
que dans le plus fort de l'hyver et sans le soleil on avoit eu peyne
a resister
Le 28 avril les vignes gelerent au quart.
(...)
Il a fait tres chaud le mois de may et le mois de juin, les avoines
et legumes
n'ont peu profiter a cause de la trop grande chaleur qui a brulé
et qui a fait
augmenter le bled de plus de la moyté au mois de juin le froment
vallant 50
le meteil* 36 et lavoine 22 S[ols] mesure de M[ontar]gis. jamais on
n'a fait tant de
prières et tant de processions a ferrieres pour obtenir de l'eau
qui tomba enfin
en assez grosse quantité le 19 juin jour même que la procession
de ch[ate]au
Landon étoit venue a ferrieres**.
Il a fait tres chaud et aussy chaud qu'on ait veu au mois de juillet
Le 23 juillet Il tomba de la gresle grosse un peu icy mais qui a
ruine beaucoup de par[oiss]es du gatinois.
Il a fait tres chaud et aussy chaud qu'on ait veu cette année
les mois de
may iuin juillet et aoust Jamais les vignes n'ont eté si avancées
que cette
année le raisin était tout tourné a l'assomption
et le quart des vignes ont
grillé a cause de la chaleur plus de la moytié des vins
de l'année ont tourné
et se sont gatez mème dans les meilleures caves.
Jamais on n'a veu tant de mouches que cette année qui ont fort
incommocé
Il n'a pas plu trois fois com[m]e il falloit depuis le 1er may iusqu'au
mois
de 7bre ce qui a cause quantité de maladies de dissenterie et
de cours du ventre.
La vendange s'est faite de tres bonne heure et a comencé le 6
7bre
La petite verolle a fort regné et a fait mourir beaucoup d'enfants
au mois d'octobre. elle a toujours continué jusqua la fin de
lannée qu'il fesoit tres froid plus de 200 personnes tant
grands q[ue] petits en ont été attaquez, et on a conté
jusqu'a
six personnes dans une maison qui ont eté affligez de cette maladie
Le bled et l'avoine ont augmenté a la fin de l'année le
froment
a vallu 45 S. mes[ure] de M[ontar]gis L'avoine 30 S le bo[isse]au sur
?
Mesure, et ce tant pour la rareté? de l'avoine qui a manqué
cette année qu'a cause de la diminu[ti]on de l'argent lescu de
6 lt
ayant diminué de huit sols***.
NDLR
* Le "méteil"
est un mélange de plusieurs céréales (froment +
seigle) semées et récoltées ensemble. 
** Aujourd'hui "Ferrières-en-Gâtinais" situé à 8 km à l'ouest de La Selle-sur-le-Bied.
*** Il s'agit d'une dévaluation de la monnaie métallique probablement liée au début de l'effoncrement du système Law. Il s'agit d'une banqueroute spectaculaire qui ruina de nombreux spéculateurs suite à la tentative, sous Louis XV, de réduire les dettes laissées par Louis XIV décédé en 1715. À cette occasion un écossais, John Law, propose au pouvoir la création d'une banque qui émettra du papier-monnaie contre de l'or et prêtera à l'Etat le métal récolté. Le système débute en 1716 et la banque émet des billets mais manquant de liquidités métalliques (or et argent) le système s'écroule début 1720. Les détenteurs de billets et d'actions sont ruinés et Law doit s'enfuir. Seule subsistera la Compagnie des Indes qui avait été créée à cette occasion pour faire rentrer des fonds.
— — —
BMS
1705 - 1723
225 O-SUPPL GG/1
vue 162 / 179
1721
météorologie
(info http://www.lasellesurlebied.fr, relevé Geneadom)
Relevé de chronique en cours
[Il a] fait aussy froid a la fin de fevrier, au comencem[ent]
de mars [à la]
fin d'avril et au commencement de may qu'en plein hyver et il a pleu
a la fin d'avril et au comencem[ent] de may quasi continuellement ce
qui
[a bien?] fait souffrir les vignes.
Le pape est mort dans le mois de mars Il a tenu le St Siege 21 ans
Il a fait aussy froid a la my may que dans le plein hyver ce qui a duré
plus de
huit jours, et il a quasi toujours pleu pendant ce mois.
La moisson a esté tres peu avancée a cause de l'eau qui
a tombé en
quantité a la fin de Juin et a la fin de Juillet.
(..)
Il a fait aussy chaud a la fin de septembre et au comenc[ement]
doctobre que dans les plus chauds iours de la canicule ce qui [a]
fait beaucoup de bien aux raisins La vendange nayant
comencé en entier que le 6 octobre.
(...)
— — —
BMS
1719 - 1739
279 O-SUPPL GG/6
vue 14 / 77
folio 3
22/06/1723
orage
vent
(relevé Geneadom)
Le 22 juin 1723 a 4 heures du matin ariva de neuvic* a
faverelles un nuage epouvantable, jaunatre
et rougeatre, qui couvroit toute la terre, avec un tonerre qui dura
deux heures dans discontinuer
on n'en vit jamais de plus terrible. Dieu mercy il ne fit pourtant point
de mal mais le
gros vent renversa les bleds.
* Mis pour "Neuvy(-sur-Loire)" : l'orage venait donc du sud-ouest. NDLR
— — —
BMS
1708 - 1739
330 O-SUPPL GG/4
vue 174 / 264
1724
météorologie
(info Geneanet, merci à Philippe M.)
Transcription en cours
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BMS
1719 - 1739
279 O-SUPPL GG/6
vue 19 / 77
15/04/1725
pluie
crue
(relevé Geneadom)
Le quinze d'avril 1725 la pluye commença et continua
toute l'année. la moisson fut copieuse, mais autant de
mauvaises graines que de bled, qui germoit sur pied, et sur la terre,
/ et dans la lisse / parce quetant mouillé, on ne pouvoit l'enlever
Le debordement du ruisseau gasta tous les foins. a l'autone le ver et
la limasse mangerent le segle des
semences, il ne resta que le froment en petite quantité. a pene
put on voir trois jours de soleil de suitte
— — —
BMS
1719 - 1739
279 O-SUPPL GG/6
vue 20 / 77
07/1726
crue
inondation
(relevé Geneadom)
Le debordement du ruisseau a trois fois gasta tous les foins et emmena la meilleure partie
— — —
BMS
1720 - 1745
3 NUM 103/7
vue 60 / 240
19/10/1726
aurore boréale
01/09/1726
tremblement de terre
(info https://www.geneanet.org, merci à Elody P.)
(...)
La récole aiant eté tres mince en bled et en vin, les
habitans ont eté reduis à une grande extremité
cette
année, aiant deja beaucoup soufert les trois années precedentes.
Le 19e octobre 1726 a paru sur le soir un affreux
phenomene* semblable a des flammes de feu qui semblerent
vouloir consumer la france depuis le couchant jusqu'a lorient.
Et ce fut le premier de septembre 1726 que la belle ville de
palerme à eté presque detruite dans ces plus fameux edifices
par les tremblements de terre et les feux souterrains qui ont
ouvert les principales ruës de cette capitale de la Sicile.
(...)
*Cette aurore boréale, qui est probablement la plus célèbre de l'histoire, fut à l'origine de la publication de l'ouvrage intitulé "Traité physique et historique de l'aurore boréale, Suite des Mémoires de l'Académie royale des sciences" et publié en 1731 par M. Jean-Jacques Dortous de Mairan mathématicien, astronome et géophysicien français né à Béziers en 1678. Voir les autres témoignages ci-dessous. NDLR
— — —
BMS
1723 - 1733
557 O-SUPPL
GG/5
vue 33 / 107
19/10/1726
aurore boréale
(info https://www.geneanet.org, merci à Rémy B.)
Signe extraord[inai]re [en marge]
Le dix neuf du present mois d'octobre
jour de S. Savinien a paru sur les 8 heures
du soir un signe extraordinaire aux
astres, il paroissoit comme des especes de
Piramides qui faisoient come des lances
tantost rouges, tantost de couleurs bleus
et qui sembloient marcher de rang comme
on vesroit une armée marcher en queue,
des nuällons sembloient courir comme par
lair, ils venoient du costé de Puiseaux
et Bromeille, et se repandoient partout
le remor? etoit etoillé, on voioit du jour comme
il en paroit a peu pres une heure apres soleil
couché, la chose a paru si affreuse, com
qu'on a sonné les cloches presque dans
toutes les paroisses. il a duré jusqua
onze et plus qui est celle ou je me retire
j'oubliois de marquer quil paroissoit / encore / dans
plusieurs endroits des nuällons qui etoient
comme de feu veritable.
— — —
BMS
1719 - 1739
279 O-SUPPL GG/6
vue 20 / 77
19/10/1726
aurore boréale
(relevé Geneadom)
BMS
1719 - 1739
279 O-SUPPL GG/6
vue 21 / 77
1726
beau temps
(relevé Geneadom)
Le printems
de 1726 fut favorable et l'esté de meme, le froment resté
apres que les limaces eurent mangé tout le
segle, profita bien, et demeura sans mauvaise herbe. La moisson fut
mediocre, mais le bled / beau / sans mauvaise
graine. La vendange fut fort mediocre, parceq[ue] lhyver avoit gasté
le bois
— — —
Ferrières-en-Gâtinais
Saint-Eloi
BMS
1713 - 1726
3 NUM 145/11
vue 223 / 225
folio 15
19/10/1726
aurore boréale
(relevé Geneadom)
Le
19e octobre 1726 a six heures du soir il fesoit tres noir
co[mm]e il devoit faire. Le soleil se couchant a 5 h 17 minuttes et
la lune
ne devant se lever qu'a minuit. Sur les 7 heures et demie le dit jour
19e 8bre au soir il parut depuis l'endroit ou setoit couché le
soleil une espece d'arc en ciel qui se terminoit où la lune devoit
dans son temps se lever. Le centre de cet arc etoit le Septentrion
il sortoit de cet arc des fumées blanches et resplendissantes
enfin vers les 9 heures l'on vit l'hémisphere septentrional
tout rempli de flammes et tout le ciel en feu dans bien
des parro[isses] Les cures trop faciles accorderent a leur peuple de
porter en procession le St Sacrement. icy quelques personnes
se lamenterent et parlerent tres fort de la fin du monde.
Ce phenomene dura jusqu'au lever de la lune.
MM. de l'observatoire nont rien dit tout le monde attend leur
raisonnement sur cette apparence de feu. ce qui est de sûr c'est
qu'on attribura et on fera signifier les choses qui arriveront a
ce phenomene.
— — —
BMS
1721 - 1733
403 O-SUPPL GG/5
vue 36 / 92
folio 12 verso
19/10/1726
aurore boréale
(relevé Geneadom)
Nota.
[en marge]
Samedi dernier feste de St Savinien et St Potentien
19e octobre 1726 depuis sept heures du soir jusqu'a minuit et plus
il a paru un signe au ciel qui occupoit la moitié de nôtre
horizon;
quoique la lune ne dust se lever que sur les deux heures apres minuit,
on voyoit neantmoins aussi clair que si elle eust éclairé
la terre ; depuis
le soleil couchant ou environ jusqu'au soleil levant ou environ, du
côté du
septentrion, on ne voioit que des petits éclairs blancs, il se
formoit comme
des tirans tantot levans et tout d'un coup comme blancs, dautres de
couleur
de feu, toujours accompagnés de petits éclairs tremblottans
qui tenoient comme
j'ay dit la moitié de l'horizon du coté de mondreville.
tout le peuple
fut épouvanté et croioit que c'étoit la fin du
monde, plusieurs pleuroient
et personne n'était seur. on sonna les cloches partout jusque
vers minuit, et
on fit des prieres à l'église en plusieurs paroisses.
S'il est permis de raisonner
et de tirer des conjectures de ce signe, mon sentiment est ou serait
que ledit
signe ayant / paru / le jour de St Savinien et St potentien qui ont
été envoiés les
premiers de Rome en france pour annoncer l'évangile, dieu nous
a
voulu faire connoitre par là que la france n'avoit point le respect
et
la soumission düe à l'église Romaine et que par ce
defaut de soumission
elle s'écartoit de la saine Doctrine que ces grands saints ont
enseignée à
nos peres. pour moy j'accepte la Constitution Unigenitus et je me soumets
en tout à l'eglise Romaine. Meusnier curé de Seau
[vertical en marge]
Le signe ayant paru dans toute l'europe, ma
reflexion ou conjecture n'est point recevable, et je la
retraite. Meusnier curé de Seau
— — —
BMS
1723 - 1732
225 O-SUPPL GG/2
vues 27
et 28 / 73
du 24 au
30/08/1726
chaleur
19/10/1726
aurore boréale
05/1727
canicule
1727
chaleur
orage
grêle
(relevé Geneadom)
(...)
Depuis le 24 aoust jusqu'au trentieme aoust
Il a fait aussy chaud qu'on ait jamais veu ce qui a
grillé les vignes. Le chaud a recomencé le 3e 7bre qui
a continué jusqu'a la vendange les vignes que
la gresle et les guespes ont fort endommagées.
Il a pleu le 15 7bre ce qui n'etoit pas arrivé depuis 40 jours
qu'il a fait des chaleurs excessives.
La nuict du 19 au 20e octobre il paru au ciel un feu qui se battoit
l'un contre l'autre Il fesoit aussy clair que si la lune eut luy ce
feu
a eté veu de tout le monde
(...)
Il a fait aussy chaud au mois de may 1727 que
de la canicule.
Il a tonné quasi toute lannée 1727 et quant [...]
ont eté grelées : Il a fait aussy chaud [...]
Juillet qu'on ait veu La gresle le [...]
tombée qui a gaté rozoy bazoches [...]
[illisible, lacune]
(...)
Il a fait des chaleurs si excessives pendant la canicule
qu'on
na gueires veu de semblables qui ont eté cause que le
vin a grillé et beaucoup diminué dans les vignes
— — —
BMS
1719 - 1739
279 O-SUPPL GG/6
vue 24 / 77
1728
météorologie
(relevé Geneadom)
1728 le printems
fut pluvieux on ne sema et on ne receuillit
point davene ny orge
l'eté fut tres sec la moisson des bleds
fut sterile
— — —
BMS
1723 - 1732
225 O-SUPPL GG/2
vue 39 / 73
1727 - 1728
météorologie
(relevé Geneadom)
Transcription en cours
— — —
BMS
1723 - 1732
225 O-SUPPL GG/2
vue 38 / 73
1728 - 1729
froid
pluie
neige
givre
29/06/1729
grêle
(relevé Geneadom)
Remarques pour lannée 1729
Il a fait aussy froid a la fin de lannée que dans
le plus
fort de lhyver ce froid fut precedé par 15 jours de pluye
et de neige avant noel. Il est tombé de la neige en
quantité le 9e jan[vi]er et le froid a continué le jour
de
St Anthoine le givre rendit l'air aussy froid quil peut faire
La neige etant encor sur la terre. Partie de la parroisse a
été greslée le jours de St pierre et St paul a
2 heures pares midy
— — —
BMS
1728 - 1740 3NUM 19/4
vue 3 / 111
1729
froid
1730
gelée
1731
sécheresse
orage
(info Geneanet, merci à Claude F.)
tous les siecles l'année du grand hiver.
En 1730 l'hiver commeça quinze jours avant Noel et a duré presque sans aucune
interruption presqu'a la moitié de may, tantot avec de rudes gelées, tantot avec de moindre.
Les fouins ont manqué, parcequ'il / a fait / trop froid dans les mois de mars, avril et may, et
parce qu'il n'estoit point tombé d'eau depuis le 24 fevrier.
Enfin apres une longe secheresse, accompagnée de grandes chaleurs, il est venu de l'eau a la St.
Jean 1731. en quantité avec eclairs et tonnerres ; malgré la ditte eau les avoines ont
manqué dans tous ces pays ci. La secheresse et la chaleur exteme ayant toujours continuées
enfin le douze Aoust, il y a eu un orage des plus furieux et des plus terribles qui
a donné de l'eau, mais trop tard.
En laditte année 1731. les bleds ont esté tres courts et n'ont pas rendu beaucoup
La petite verole a esté tres frequente, mortelle dans plusieurs endroits pour
les enfans,
Dans cette année 1731. tous les animaux ont esté attaqués d'une maladie sur la langue
qui auroit esté mortelle s'ils n'avoient pas esté secourus a heure et a tems
Il y a eu en la meme année 1731. une quantité surprenante de chenilles qui a
gasté tous les arbres. Le Parlement de Paris, Mr l'Intendant et tous les juges ont
ordonnés de
endroits ou cela a pû se faire.
dans le mois de mars 1732 l'avoine n'a pas passé 3 lt
— — —
BMS
1723 - 1732
225 O-SUPPL GG/2
vue 66 / 73
1729
météorologie
(relevé Geneadom)
1729
Transcription en cours
— — —
BMS
1723 - 1732
225 O-SUPPL GG/2
vue 65 / 73
été 1730
sécheresse
canicule
08/09/1730
orage
du 13 au 15/10/1730
froid
(relevé Geneadom)
1730.
(...)
Il a quasi toujours pleu le mois de fevrier et le mois de mars
jusqu’a la my avril Le pape n'a eté eleu quau
mois de juillet Il a fait tres chaud sur la fin de juillet
et pour le mois d'aoust ce qui a duré jusqu'au 8e 7bre
quil n'a pas pleu ce qui a grillé les vignes et
diminué la vign le raisin qui avant ce temps la
promettoit beaucoup.
(...) Il n'a
pas pleu depuis le 28 juillet jusqu'au [rature] 8 de septembre
le raisin a diminué a veue d'oeil et il a fait tout le mois
d'aoust des chaleurs excessives tel? quil pleut si peu que cela ne
vaut pas la peyne d'en parler Il pleut le soir du 8 7bre et
fit des eclairs et du tonnere ce qui a racommodé les vignes
Il a pleu encor le 13 7bre. La vendange s'est faitte
tard cest a dire le sixiême d'octobre les vignes ont rendut
abondamment Il a fait aussy froid le vendredy 13 le samedy 14
le dimanche 15 et le lundy 16 octobre qu'un plein hyver ce qui
a fait que les vendanges du gannois ont grillé et que la
vendange a duré tres longtemps
— — —
BMS
1723 - 1732
225 O-SUPPL GG/2
vue 65 / 73
1731
météorologie
(relevé Geneadom)
(...)
Transcription en cours
— — —
BMS
1723 - 1732
225 O-SUPPL GG/2
vue 66 / 73
1731
froid
(relevé
Geneadom)
1731
(...)
Il a fait un froid tres cuisant cet hyver surtout au jours gras qui a
duré
jusqu'en Mars (...)
— — —
BMS
1708 - 1739
330 O-SUPPL GG/4
vue 210 / 264
05 et 06/1732
pluie
01/06/1732
gelée
(relevé Geneadom)
ce jour 28 may 1732 la pluye [illisible] accompagnée
de
vent na pas cesse depuis neuf heures du matin jusqu'au soir
cest une journée des plus pluvieuses quil y ait eu depuis du
temps la
lune de mars n'est pas encore a son premier quartier et toujours de
la pluye qui continue
il a frimé le 1er juin jour de la pentecoste on a eu de la glace
ensuitte les pluyes
continuent tous les jours ce 7 juin le 8 pluvieux vers les trois heures
apres midy il a toné, la pluye na pas eté violente depuis
il a toujours
plu ce 14 il na pas plu il pleut tous les jours ce 22 juin il a conti
nüe a pleuvoir tous les jours ce 26 le jour de St jean il na pas
plu le landemain
il a plus toute la journée
— — —
BMS
1708 - 1739
330 O-SUPPL GG/4
vue 214 / 264
24/05/1733
crue
inondation
(relevé Geneadom)
Transcription en cours
— — —
BMS
1717 - 1737
351 O-SUPPL GG/6
vue 167 / 265
28/05/1733
crue
inondation
(info https://consultation.archives-loiret.fr, relevé Geneadom)
Inondation de / la riviere / de Loire [encart]
Lan mil sept cent trente
trois le jeudy vingt huitième
jour de May sur les neuf
heures du soir la riviere de Loire est montée
le long de notre paroisse jusques a deux pieds de
couronne des levées de telle sorte qu'elle a regonflé
par dessus les levées du canal du costé et vis a vis
permorant* [tache] / et / qu'elle est remontée en nostre
Paroisse
et en a inondé plus des trois quarts deraciné en
plusieurs / endroits / les vignes et demoli plusieurs maisons
du coste du Port de l'Hopital Coste Curé de Bou
il y a eu
demolision de
trois arches
des Ponts de
Hergeau**
NDLR
* Aujourd'hui "Le Port Morand" à Chécy.
** Probablement "Jargeau".
— — —
BMS
1708 - 1739
330 O-SUPPL GG/4
vue 217 / 264
1733
crue
inondation
(relevé Geneadom)
Transcription en cours
nota [en marge]
— — —
BMS
1733 - 1742
225 O-SUPPL GG/3
vue 14 / 66
1734
Relevé de chronique en cours
(relevé
Geneadom)
— — —
BMS
1733 - 1742
225 O-SUPPL GG/3
vue 20 / 66
1735
Relevé de chronique en cours
(relevé
Geneadom)
— — —
BMS
1733 - 1742
225 O-SUPPL GG/3
vue 28 / 66
1736
Relevé de chronique en cours
(relevé
Geneadom)
— — —
BMS
1728 - 1740 3NUM 19/4
vues 69
et 70 / 111
folio 10
04/1737
vent
froid
18/07/1737
&
21/07/1737
grêle
orage
13/09/1737
orage
grêle
08/1737
pluie
(info Geneanet, merci à Claude F.)
En l'année 1737. le Saint jour
de Pasque s'est trouvé
le vingt-un du mois d'Avril.
Les mercredi, jeudi et vendredi de la semaine de Pasque, il
souffla un vent haut des plus violens et des plus froids qui fit
beaucoup craindre pour les vignes, qui eurent encore peu de tems
après quelques jours assez froids avec gelée. mais le Seigneur
les preserva de danger et conduisit tous les biens de la terre dans
une parfaite beauté jusqu'au mercredi / jeudi / dix huit
de juillet ; que
sa justice nous affligea d'une gresle des plus grosses et accompagnée
d'un ouragan le plus furieux qu'on ait senti depuis long tems
dans ce pays ci, qui ruina en entier la moitié de la paroisse
en prenant depuis Villeserri*, la Jouanne, Montour et toute
la paroisse d'huisseau.
La nuit du dimanche suivant et le lundi a huit heures / du matin / , il
survint au un autre gresle qui perdit les avoines de l'autre
moitié de la paroisse qui n'avoit pas eu la grosse gresle
enfin les tonnerres, les eclairs, les tempestes accompagnées de
pluies durerent jus avec neanmoins quelques intervalles
jusqu'au treize septembre au soir. Sur les huit jours / heures
/ un
ciel de feu, un tonnerre perpetuel continuel, joint a cela une
abondance de grosse gresle perdit les vignes depuis Beaugenci
jusqu'a Saint Ay, et osta au vin le peu de qualité qu'il
auroit pû avoir.
enfin il tomba dans cette paroisse, de la gresle jusqu'a huit
fois.
La misere des peuples de plusieurs paroisses de ces pays ci
fut soulagée par vingt cinq mille livres que monseg[neur]
Le Duc D'Orleans premier prince du Sang, donna pour ach[eter]
des bleds.
Le 10 Aoust jour de Saint Laurent, la grange et la meta[iirie]
d'Auton furent reduites en cendre par le feu qui y fut m[is]
quelque jours apres, un dimanche le tonnere tomba sur la
grange de la grande maison d'Ozoy le marché et la brusla
entierement avec le grain sui estoit dedans.
Les pluyes continuerent avec tant d'abondance et si freque
ment, qu'on eut bien de la peine a semer les bleds.
* Aujourd'huy "Vilcery" sur le D 104 au sud de Baccon. NDLR
— — —
BMS
1733 - 1742
225 O-SUPPL GG/3
vues 28 / 66
et
35 / 66
1737
Relevé de chronique en cours
(relevé
Geneadom)
— — —
BMS
1734 - 1742
557 O-SUPPL GG/6
vue 54 / 105
folio 6
12/08/1738
chaleur
sécheresse
(info http://www.racines.org, merci à Pierre-Valéry A.)
Incendie
Ce 12. aoust de la presente année a deux heures
apres midy
le temps chaud, et serein un vent doux souflant du coté
de Givraine, sans pluye depuis le 4. juillet est arrivée
une incendie qui a consommé le butin de quarente deux
menage les personnes inhumé de lautre part le 13. du mois
mort dans cet accident, le feu a eté causé par la femme
de charles Branche qui cuisoit pour le public, laquelle
ayant apporté au pied dun de ses batimens les cendres chaudes
du four, lesdites cendres ont pris ausd[it]s batimens, et
se sont communiqués au voisinage, il a eté brûlé
dans lad[it]
incendie plus de 3000. nombre de gerbe de bled, près de 1200
/ nombre
de sainfoin, et beaucoup dherbe de safran, et autres
fourage, six vaches, quelque veau et port. ce qui est remarqua / ble
c’est q[ue] Madelaine Petit femme de Pierre Tiercelin sestant
trouves
enfermée dans sa cave par Sebastien boussard son voisin, elle
y a reste six / h. / exposée a la fumée qui la pensé
etouffer, elle a eté
plus de 15 h(eures) sans connoissance, il ne luy falloit pas un instant
pour perdre / la vie /, elle l’eut perdu sans les bons secours.
Chevillard
curé
— — —
BMS
1733 - 1742
225 O-SUPPL GG/3
vue 43 / 66
1738
(relevé
Geneadom)
Transcription en cours
— — —
BMS
1728 - 1740 3NUM 19/4
vue 82 / 111
folio 10
06/1738
pluie
orage
été 1738
canicule
04/1738
gelée
16/01/1739
orage
foudre
(info Geneanet, merci à Claude F.)
En cette année 1738. le Saint
jour de Pasques estoit le six
du mois d'Avril.
Les pluyes, les tonnerres et les orages ont continués jusqu'a la
fin du
mois de Juin. Les pluyes ont estés si frequentes que les etangs
se sont
debordez partout, entre autres celui d'Ambert a formé de si gros
torrents
que des maisons en ont esté renversées dans la paroisse
de Coinces et autres
du voisinage. Les fontaines de cette paroisse ont coulés avec tant
d'abondance que de memoire d'homme vivant alors, personne ne se souvenoit
de les avoir vû si hautes et si fortes fontaine, au heron et aux
Renardi / eres
au tems orageux et pluvieux a succedé au mois de juillet
une chaleur
excessive sans aucun tonnere qui a commencé avec juillet et qui
a duré
plus de six semaines. outre les maladies et fievres sans nomrbre que ces
chaleurs ont causées ; les bleds, les orges et les avoines ont
esté echaudés
desorte que le bled qui avant la moisson passoit quatre livres, est monté
apres la toussain a huit livres et des sols. L'orge qui valoit au plus
un
ecu de trois livres est allé a cent sols et l'avoine a cinquante
sols
Le vin a esté aussi cher a cause de deux gelées arrivées
l'une apres l'autre
dans le moy d'Avril.
il y a eu cette année beucoup de bled, en Auvergne et en bourbonnois
ou les
marchands d'Orleans en sont allés chercher.
La ville de Blois a fait un emprunt de Cent mille livres pour estre
employés a acheter des bleds.
La maison de Ville d'Orleans a fait aussi une bourse de plus de cinq
quatre
vingt mille ecus, pour estre employée a acheter des bleds qui ont
/ esté / portés au martroy*
afin de garnir les marchez.
Le vendredi seize Janvier 1739. il y eut dans la nuit de grands eclairs
et de furieux
coups de tonnerre Le tonnerre tomba sur l'Eglise de neufville au bois
et fit
beaucoup de degats. en meme tems il tomba sur le moulin de la Chapelle
Ozerain** qu'il brusla, et sur le clocher de l'Eglise, ou il n'a causé
aucun
dommage.
Le jeudi cinq fevrier 1739. au matin le feu fut mis par la betise d'un
enfant
dans la maison de clement Pavie située dans la cour de Villeserri
et tous leurs effets
et meubles furent bruslés. le feu ne gagna pas plus loin a cause
du secours
qui fut apporté promptement par les voisins.
NDLR
* Le "martroi" est une place publique où avaient lieu anciennement les supplices.
** "La-Chapelle-Onzerain" est située entre Orléans et Châteaudun.
— — —
BMS
1728 - 1740 3NUM 19/4
vue 95 / 111
24/06/1739
grêle
09/10/1739
à
15/12/1739
pluie
(info Geneanet, merci à Claude F.)
En cette Année 1739. le Saint jour de Pasques estoit
le 29. du mois de mars.
Les bleds et les avoines qui avoient manqué en 1738. ont
causé une extreme cherté. Le bled ayant valu 8 lt la mine
l'avoine 3 lt 10. et la mine d'orge cent sols.
La misere a esté extreme, et elle l'auroit esté d'avantage
sans
les aumosnes de Monseigneur Le Duc D'orleans premier prince
du Sang qui a repandu dans plusieurs paroisses de son Apanage
une grande quantité de Ris que l'on faisoit cuire en quatre
endroits de cette paroisse et qu'on distribuoit trois fois la semaine
cette distribution a commencé au mois de may, et a fini au
commencement de la moisson, qui a esté abondante en bled / orges
et en avoine dans ces pays ci, l'avoine ayant manqué dans
le Chartrain, cela a esté cause qu'elle s'est toujours maintenue
chere. il n'y a pas eu quantité de vin, et meme le peu
qu'il y a eu, n'a pas eu grande qualité.
La gresle a encore gasté quelques endroits surtout dans la paroisse
de Roche. et aux environs de Dreux, diocese de Chartres le 24. juin
La semence des bleds a esté tres difficile a faire a cause des
pluies
continuelles survenues depuis la feste de St. Denis neuf d'octobre
jusqua'a la moitié de Decembre.
en cette Année Madame Premiere de france fille de Louis XV
est allée en Espagne pour epouser Dom Philippe infant
d'Espagne.
— — —
BMS
1733 - 1742
225 O-SUPPL GG/3
vue 49 / 66
18/01/1739
vent
Fin de chronique
(relevé
Geneadom)
Le 18 janvier il fit un si grand vent
qu’il a déraciné
des arbres abattu des clochers fait un tres grand degast
sur les batimens et sur les maisons couvertes de paille. cela
arriva vers les huit heures du matin pendant la petite messe.
n[otr]e eglise a eté maltraittée
(...)
— — —
BMS
1728 - 1740 3NUM 19/4
vue 96 / 111
08/01/1740
gelée
(info Geneanet, merci à Claude F.)
(...)
Le huit janvier 1740. jusqu'au onze du meme mois il gela aussi
fort que dans le grand hiver de 1709 et de 1729.
Le 12 janvier le froid diminua et devint supportable, et continua
pendant tous les mois de janvier et fevrier, a la reserve de deux ou
trois degels faux degels accompagnés de beaucoup de pluie
qui fire[nt]
beaucoup apprehender pour les bleds dont toute la froule* estoit si g[?]
qu'il ne paroissoit pas plus de bled que si on n'y en avoit point mis
jusqu' / au quinze de mars que la terre commença a est se
degeler, les peti[ts]
bleds conservez par une grande providence commencerent a rever[dir]
en cette année 1740. est mort Mre. françois de Bausson Intenr[dant]
d'Orleans. Magistrat parfait qui a esté regretté des grands
et d[es]
petits de la province il est mort à Paris subitement dans son
carosse dans le mois de fevrier.
* La "froule" désigne les premières feuilles naissantes. NDLR
— — —
BMS
1662 - 1737
3 NUM 22/2
vue 425 / 673
folio 10
26/06/1740
orage
(relevé
Geneadom)
Relevé de chronique
en cours
Transcription en cours
Le vingt six juin mil sept cent quarente, lendemain de
la fête
de St Jean Baptiste, il arriva icy, Chambon, Nancray, Chemault, St
Michel, Courcelle, et la moitié de Barville, un oarge si violent,
que
la plus grande partie des arbres
— — —
BMS
1728 - 1740 3NUM 19/4
vues 110
et 111 / 111
1740
intempéries
18/03/1740
gelée
25/06/1740
grêle
15/09/1740
grêle
08/10/1740
gelée
12/1740
crue
(relevé Geneadom)
Cette année
1740. a merité d'estre marquée d'une pierre
noire dans nos Annales par l'irregularité des saisons. le froid
apres avoir esté vif et continuel depuis le 15. d'octobre 1739
duroit encore a la fin du printems 1740. il a esté suivi d'un
esté pluvieux, qui a empesché une partie des grains de parvenir
a leur maturité, et la gelée qui est survenue des les premiers
jours de l'automne, a trompé l'esperance du vigneron. Ainsi
Dieu qui est le maistre des elemens, ne nous a, ce semble, montré
les apparences d'une recolte abondante, que pour nous faire
voir, qu'il pouvoit nous recompenser si nous le meritions, et
il ne nous a prives de ses richesses que pour nous apprendre
que nous n'etions pas dignes de les recueillir.
----
Le peu que je viens d'ecrire est assez capable de designer
l'Année mil sept cent quarante. mais entrons dans quelque
detail.
Les vignes ont esté gelées en plusieurs endroits le mercredi
dix huit de mars, et particulierement dans l'orleannois, qui
le vingt cinq de juin essuya une gresle des plus furieuses
qui ruina ce que la gelée avoit epargnée, et les legumes
de pois que les vignerons avoient semé dans leurs vignes
Le 8 d'octobre et les jours suivants les raisins furent gelées
dans les vignes presque partout. ce qui a fait qu'il a fallu
ouvrir la vendange, quoy que les raisins ne fussent pas
meurs, et ainsi faire du vin de petite qualité a cause de
son vert, ce qui n'a pas empesché que dans le premier feu*, il
n'ait esté vendu tres cher, et meme jusqu'a cent vingt livres
le tonneau.
Les bleds ont manqués presque par toute la france
excepté le Poitou et l'Anjou. les terres blanches qui
sont les meilleures pour le bled n'ont rien donnés. plusieurs
laboureurs avoient bien fait de renverser leurs bleds et
de semer de l'orge qui presentement en janvier 1741 vaut
six francs la mine. les terres menues, les terres noires
estoient bien garnies en bled, mais la roüille survenue
un mois ou trois semaines avnat la moisson qui n'a
commencé qu'apres la S Laurent, a tellement / fait / deperir
les bleds que le bled vieux est allé jusqu'a 12. et 14 lt
la mine et le nouveau à 10 lt.
L'avoine a aussi manqué et presentement son prix est de
quarante sols la mine.
La couvraille** des bleds a esté aussi belle que celle de
l'année derniere a esté pluvieuse.
Le 15. septembre il tomba de la gresle assez grosse a
Cravant, La Touanne et huisseau
Dans le mois de Decembre et janvier les pluyes ont esté
si continuelles que toutes les rivieres sont sorties de leurs
lits et ont causées des pertes immenses et irreparables. La
Loire de qui l'on craignoit beaucoup, quoy que tres grosse n'a
point debordée jusqu'a ce jour 18 janvier 1741.
il y a eu quantité de naufrages tant de vaisseaux sur [mer]
que de batteaux sur les rivieres
L'Espagne et l'Angleterre continuent la guerre a la jam[aique]
et cette année s'est ecoulée sans qu'ils se soient faits
recy[pro]
quement de grand mal. prises de vaisseau de part
et d'autre. nous avons envoyé trente vaisseaux a lesp[agne]
(...)
NDLR
* Terme de vente aux enchères à la chandelle désignant l'extinction de la première bougie.
** Saison au cours de laquelle on couvre les semences à l'araire ou à la charrue.
— — —
BMS
1719 - 1721
396 O-SUPPL
GG/2
vue 118 / 235
folio 7
25/06/1740
grêle
orage
1740-1741
pluie
1741
gelée
(relevé Geneadom)
Le vingt cinq[uiem]e juin 1740
notre par[ois]se fut batu de la
grêle qui causa la perte des 3 quarts de nos vignes et
plus de la moitié de nos bleds Cet orage de grele affligea le
meme jours un nombre tres considerable de paroisses tant de
ces cantons que dautres du Royaume, les bleds qui d'ailleurs
avoient été endommage & gaté de la rouille
ne rendirent
rien & il fut tres cher le viel se vendit 40 & 44 lt le sac
& le
nouveau 30 a 34 lt le sac 20 lt lorge & 8 lt 10 S & 9 lt lavoine
Les pluies qui sur la fin de lannée & pendant tout le comencem[ent]
de 1741 furent tres frequentes & tres abondantes causerent
des degats affreux dans un grand nombre de provinces
du Royaume & dans bien dautres Royaumes que le notre.
La misere a eté cette année 1741 telle que suivant le
rapords?
plus anciens jamais de connoissance & de memoire dho[mm]e on
ne lavoit vu pareille ; Le Parlem[ent] de Paris rendit un arrest
le 30 xbre 1740 tendant a pourvoir a la subsistance / des pauvres /
par le
quel tous les particuliers furent obligez de donner le sol p[our]
livre des deux tiers de tous leurs biens pour y contribuer.
Lhyver de 1740 à 1711 fut peu rude mais apres avoir fait un
assez beau mois de fevrier 1741 lhyver reprit au mois de
mars & dura jusqu'au 13 mars que la gelée revint et fut
alors si forte que nos vignes furent presque totalem[ent]
perdu & tous les fruits sans en excepter aucuns perirent
tous
— — —
BMS
1734 - 1742
557 O-SUPPL
GG/6
vues 74
à / 76
folios 11 et 12
1740
météorologie
(relevé Geneadom)
Remarque
sur la presente année
1740
on ne peut voir dans le cour du monde une
année pareille a celle de 1740 tant par la
rigueur du froid, que par le dereglement
universelle de toutes les saisons, puisque
rien pour ainsy parler nest venu qua contre
tems, et sans parvenir a une veritable
maturite, il faut d'abord commencer par
donner une idée de l'hiver.
Le froid avoit commencé des le milieu de
l'automne, cest a dire que depuis la Toussaints
ju au la St. Thomas, il avoit deja fait des
gelées assé rudes, depuis la St. Thomas
jusquaux Rois, le tems s'etoit maintenu dans
une humidite temperée qui n'avoit point eté
incomode ni par des fortes gelées, ni par de grandes
pluyes. le froid a commencé le jour des Rois
qui etoinnt le jeudy, et il fu un vent du nord,et
de la haute bisse, que revenant ce jour la de
Puiseaux, je ne resistai qu apeine au vent et
au froid.
Le gelée a continué sans aucun jour dinterval
jusqu'au 9. de mars, on a ete a la forest
chercher du bois comme en plein ete, et ceux
qui y alloient chargeoient leurs voitures a
volonté dans les ventes qui etoient envore pleines
parcequon n'avoit pus y aller aisement a cause
des frequentes pluyes, on en prenoit aisement
une corde et plus pour 3 q. et les marchands
n'en disoient mots
On n a commencé qua labourer pour lever
menus / grains / qu environ le mi mars, et eux faits
et levés, le froid a recommencé, qui a continue
presque pendant toute l année, les bleds
a la fin d avril n'avoient / pas / plus d apparence
qu au mois d octobre apres quinze jours de
couvrail, le 27. le 28. le 29. avril il avoit
gelé aussi fortemem quil fait ordinairement vers
noel, et si les vignes ne gelerent pas de cette fois,
c'est qu elles n'etoient pas plus avancés qua noel
tous le mois s'etoit passé presque sans pluye.
Depuis le 1 may jusquau 26. du meme mois
il avoit fait un tems aussy incomode que dans
lhiver, le 13. les vignes ont gelees dans la plus
grande partie du Gatinois, excepte Puiseaux
qui avoit eté conservé, mais qui n'en recu
pas plus de profit que les
gelées
ainsy que je le diray cy apres.
Les morts furent frequentes, il mourut a
Puiseaux dans lespace de lhiver tant ques grandes
personnes quenfant pres de 100. personnes, mr le
prieur, en annoncant la fete du premier de lan
le dit a son prosne, m'etant trouvé a Paris
pour achepter les chasses blanches, jallay voir
le sacristain de S. Paul qui me dit quils avoient
/ + en un mois /
fait 108. enterrerement de grandes personnes + chose
extraordinaire, mais la mort etoit commune
a la neuville il y mourut pres des 18. chef en moins
de six semaines. le 11. et et le 12. may il a fait
un tems pis que dans lhiver par les neiges, le
mois de juin jusquau dix neuf a eté incomode
par les pluyes presque continuels, sil faisoit quelque
jours de beau tems, il etoit aussitost gaté par le tonnere
Le 19. et 20. il a fait aussy froid quen mars
on ne vit des poids vers qua la S. Jean, et des
cerises a la mi juillet.
Le 25 juin lendemain de S. Jean sur les 4.h. du
soir arriva une foudre accompagné declaires et
de tonnere qui ravagea tout le pays depuis presque
Blois jusque pardela Egreville, les paroisses
de Nancré, chamboz Beaune, corbeil, chateauland
&c. perdirent tous leurs bleds, et leurs vignes
[vertical en marge]
avoient ete gelées d hiver, et ne firent pas deux
mines larpent. le bled viel ne passa pas
cepandant 45 lt le sac de pivier, et le nouveau 36 lt. Lorge fut plus
cher a proportion, car elle
monta jusqua 21. ou 22. lt le septier. on n'a jamais vu un pareil orage,
parties de Boesse, pour
le pays et du cote d Echilleuses prenant du coté de Puiseaux n'eut
rien dendom[ma]ge
Depuis la St. Gervaix, jusqua la S. Barthellemy, il a fait toujours
des pluyes tres froides, les vignes n'ont comencé a sortir de bou[rres]
qua la mi Juillet, le 6. d aoust il a gelé de l epaisseur dun
ecu de 6 lt. a peine au premier d aoust a ton comence a couper du
seigle, on a comence qu a couper du bled le 23. d aoust
le tems sest mis au beau et a duré environ 15 jours, cequi a doné
lieu de serrer les derniers bleds plus secs que les premiers coupes
qui ont germes la plus part sur le champ.
Le 6. doctobre et suivant jusqu au 16. il a toujours gelé, ce qui
a depouillé les vignes qui n'etoient pas encore a moitie muries
et qui ont gelé toutes restes, les vignes gelees, ou greslées
par toute la
france etoient les plus belles du monde a Puiseaux chaque arpent
en produit au moins dix pieces, mais au lieu de tirer du profit
la plus part les ont laisses aux souches, ceux qui les ont
ceüilly, n'ont / fait / que de tres mauvaises boissons, il a ete
pres de
40 jours dans la cuve, il n'avoit que la couleur de plure
doignon, a peine sest il eclaircy, cequi a donné la cherté
au
vin viel dont le plus cher cepandant n'a pas passé 80 lt, ou 90
Pour les saffrans, co[mm]e ils avoient gelés d hiver, on ne sattend[oit]
pas a en recueillir beaucoup, il y en a encore eu moins quon ne
croyoit, les meilleurs n'ont que six quarterons, ou 2 lt. larpent
tout au plus, il n'a pas passé 30 lt. la livre, on na comence
qua les cueillir qua la St. Martin, on en alloit encore
cueillir apres la S. André. cette année est encore remarquable
par la mort de trois Personnes du Pape Benoit 13. de
lEmpereur Charles 6. mort sans enfans mals au mois doctobre
age de 57. et de / la / Tzarine* morte 10. jours apres agée
de 46. ce qui cause de grands changement dans le
monde et de grands mouvements tant pour lelection dun empereur
que dans le partage de la succession
* Il s'agit de Anna Ivanovna, née à Moscou le 28 janvier 1693 et morte à Saint-Pétersbourg le 17 octobre 1740. NDLR
— — —
BMS
1731-1742
3 NUM 284/10
vue 156 / 185
1740
vent
pluie
gelée
(info Geneanet, merci à Claude F.)
mMil sept quarante qui fust une
année des plus fascheuses eu egard aux
fléaux du ciel qui ont durés depuis le com
mencement de l'année jusqu a la fin : sur
tout les vents impetueux qui ont submergés
quantité de vaisseaux sur la mer, les pluyes abon
dantes qui ont inondés et ravagés tout le pays icy
et aussi la hollande : la moitié de paris qui a esté
inondés par le debordement de la seyne, lesquels
vents et pluyes ont durés depuis la toussaincts de l année
cy dessus jusqua ce jour trente et un decembre : si nous
y joignons le pain cher que lon a mangés toutte lannée
avec les meurtres et les assasins dont on entendoit parler
tous les jours, causées par la grande misere du peuple
le peu de vin quon a receuilly et encore qui na rien valu par
raport a une gelée forte arrivée le vendredy devant la
St matthieu qui acheva de perdre le reste des biens quil y
avoit sur terre, comme les poires, les fruits et autres legumes
en outre la guerre que lempereur les anglois declare / rent contre
lespagne : en un mot la guerre la famine, les impots
des tailles quon a levés marlgrés la disette de bled et
dar
gent : qui ont reduit le pauvre peuple au dela de ce que
lon peut simaginer ; ouy touttes ces disgraces ces fléaux
du ciel : ont rendue lannée mil sept cent quarante plus
fascheuse quen mil sept cent neuf : et si fascheuse que
les plus anciens disoint que personne sur terre nen avoit vu
une semblable : en effet il faut remarquer que dans tous
les mois de l année esté comme hyver il y a eu des gelées
:
ce qui a rendu lannée tardive a recueillir, et infructueuse
et mauvaise pour lea / subsistance du / corps de lhomme.
en foy de quoy jay signés ce present memoire pour servir
de meditation / et / pour faire connoistre le peu dattache quon
doit avoir aux biens de ce monde qui cejourdhuy trente et
un decembre mil sept cent quarante. Cauchon
curé
de la ditte paroisse et
bachelier en droit.
— — —
BMS
1741 - 1760 3NUM 19/5
vues 13
et 14 / 226
folios 11 et 12
1741
météorologie
(info Geneanet, merci à Claude F.)
En cette année 1741. il n'y
a eu presque point de froid en
Janvier. fevrier et mars ont esté beaux et secs. L'hiver a comme
/ ncé
pour au commencement du Printems le lendemain de Pacques
3. Avril et a duré jusqu'au treize may, que la gelée plus
forte
qu'a l'ordinaire gela les vignes. desorte que dans ce tems, le vin
le bled et l'avoine ont augmentés beaucoup de prix. L'esté
a esté
tres sec, ce qui a fait qu'il n'y a eu que les fortes terres qui
aient produit du bled, les avoines ont manquées dans cette
paroisse, et meme plusieurs avoines coupées qu'on ne vouloit
pas serrer ramasser, qu'elles n'eussent eu de l'eau, ont esté
tellement noircies sur les champs par une pluie de 15 / jours / ou plus
qui a commencé au 14 septembre, qu'elles ont germées et
ont peu portés de profit a leur maitre.
La vigne / avec peu de raisin / a eu un tems assez favorable, secheresse,
chaleur
et pluie favorable causée par le ronnerre
Le vin a esté tres cher. jay acheté quatre pieces de vin
a Villiers
d'huisseau, qui me revenoit a deux cent fran livres les 4 pieces
Le beau bled apres la toussain a valu 8. a 9.lt la mine, l'avoine
3. lt la mine, et aujourdhuy 19 fevrier 1742 le bon bled
ne va plus qu'a cent sols ; parceque Paris a cessé de tirer
des bleds de l'orleannois depuis plus d'un mois.
en decembre 1741. les electeurs de l'Empire se sont assembl[és]
a francfort pour l'Election d'un Empereur, et ont elû le 24
Janvier 1742. d'une voix unanime, Roy des Romains et ensuite
Empereur Charles Albert Cajetan Electeur de Baviere, et
Roy de Boheme depuis un mois, par la prise de Prague, Capit[ale]
de ce Royaume, prise par escalade en deux heures de tems
par les troupes de ce Prince, et celles du Roy de france qui
a envoyé presque toutes ses troupes dans la Boheme et l'Allem[agne]
pour soutenir ce Prince dans ses entreprises et ses pretentions
sur les biens et Domaines de la maison d'Autriche, possedés
alors par la Reine de d'Hongrie fille du feu Empereur Charles 6
et femme du grand Duc de Toscanne.
#
Le Roy de Prusse apres avoir pris la Silesie sur cette prince[sse]
a joint ses forces, ainsi que le Roy de Pologne, a celles de
L'Electeur de Baviere, maintenant Empereur ;
Les Rois d'Espagne et de Naples ont aussi fait venir de leurs
Royaumes, par mer une grosse armée pour s'emparer par
la voix des armes de toute la Lombardie, possedée depuis long
tems par la maison d'Autriche.
#
Le Roy de Sargaigne Duc de Savoye a aussi une armée
preste a se jetter au printems 1742 dans le milanet, afin
de la conquerir pour luy.
[verticalement en marge ]
# Le Roy de Prusse apres avoir conquis la Silesie a fait la paix avec
la Reine d'hongrie, et nous
a laissé dans l'embaras. le Roy de Pologne fit aussi un accommodement
avec cette Princesse
# Le Roy de Sardaigne a joint son armée a celle de la Reine d'hongrie,
et a esté assez mal mené par
les Espagnols, qui se sont emparés de toute la Savoye.
Les laboureurs ont eu peu de paille de bled et
peu de fourages d'avoines.
Depuis Noel 1741 les eaux ont beaucoup diminuées dans cette
paroisse, ce qui peut estre un prognostic pour une bonne année.
il y a eu dans le mois de janvier 1742. des gelées tres fortes
qui ont durés au plus 15. jours en deux fois, qui ont endommagés
les
bleds derniers faits. Au mois fevrier 1742. 19 du meme
mois, le vent se tourna haut et bise et donna quatres jours de froit
assez rude.
— — —
BMS
1734 - 1742
557 O-SUPPL
GG/6
vues 90
et 91/ 105
folios 16 et 17
1741
météorologie
météore
(relevé Geneadom)
au comencem[en]t de fevrier, pour survenir
a la necessité, et a la misere des pauvres
le Roy (Louis 15) fit faire une declaration
qui obligeoit a doner pour subvenir a la
misere le trentyeme denier. la somme icy
ne monta qu'a six cent livres, quon
employa a acheter du pain, qui n'etoit
que de pur seigle, et se vendoit 3 S la livre
Il ny avoit que 21 persone a qui lon en
donoit demi L[ivre] par jour. mr. le marechal
de momorency outre 100 lt quil donna
fit distribuer environ 100 lt de riz ce fut
moy qui les distribuoit. lautomne de
1740 fut pluvieuse jusquau jour de
S. Sebastien depuis ce jour cependant le
reste de l'année il fit tres sec, toute la
province alla en procession pour avoir de
l'eau, Puiseaux alla a Nemours. Beaune
a Larchant, et Larchant a Beaune
ainsy des autres paroisses. Lautomne s'etoit
montrée tres favorable aux graines rien
n'etoit si beau que la montre des bles au
commencement de mars, il n'avoit point
fait presque de gelée, du moins insuportable
mais le jeudy St. 30 dudit il gela tres fort
et elle continua jusqua la fin de may
et meme avant dans celuy de juin, cequi
endomagea considerablement les bleds
et les vignes qui gelerent presque
partout, et empecherent la levée des
avoines, et orges, les bleds ne faisoient
gueres que quatre nombres, et les meilleurs
larpent, les meilleurs vignes n'ont fait
que deux poincons, le bled etoit excellent,
rendoit en farine, et la farine faisoit
dexcellent pain, les pluyes de decembre avoient
eté si grande qua paris, on alloit en bateau
a la greve, a la place maubert, la
maladie des enfants etoit une corruption
dans le sang, ou une mauvaise verole qui
les etouffoit aussitost apeine etoient ils deux
malades, au commencement de mois d aoust
jusqua la fin de novembre il a regné ds
fievres presque par toute la Province, pour
ne pas dire partout le Royaume, elles
etoient tres violentes, mais non mortelles
Elles portoient a des sueurs si abondantes
quon etoit obligé de changer de chemises
jusqua 6 ou 7 fois dans la semaine
nuit, le nomé Jean Bourillon marchand
m'a dit en avoir changé de 80 en moins
de 8 jours, moy meme en ai change jusqua
4. chaque nuit, sueur tres infectantes. on
se croioit au milieu dun fumier, le qumquina
etoit un remede infaible, il y a eu a Pivier
plus de 1500. personnes qui en ont eté
attaquées. Lautomne de la presente année
a ete si belle, quon ne peut rien voir de
plus beau en apparence que les granier
des seigles ont monte si haut quils
ont / eté / pres que près d'epier, on a vu a la
S. André des arbres de fleurir de
la vigne pousser des bours, meme y voir
des raisins, cest ce que plusieurs paroissiens
m'ont dit, on a meme coupé des seigles
dans bien des endroits pour les empecher d'avancer.
Le bled vaut a present encore 24 lt le
sac de Pivier, le pain 3 S / la livre / bien que
le vin soit rare, il n'en n'est pas plus
cher. les safrans ont reparé par leurs
bonté la perte de l'année passée, la
recolte n'a pas eté toute a fait abondante
mais elle a eté bonne. quoy que 1740.
ait eté une tres mauvaise / année /, je ne voy pas
qu'on ait beaucoup souffert dans la paroisse,
chacun s'est fait un vray plaisir de soulager
leurs famille, on a vu aucun brigandage
dans la province, excepté les feux qui
furent a mainvilliers, et a fromont, cet
accident est arrivé le jour de la foire de
la quasimodo. et brula environ 50 maisons
Il y a eu aussy plusieurs / signes au ciel / dans la nuit pendant
l automne
— — —
BMS
1734 - 1742
557 O-SUPPL
GG/6
vues 103
à 105 / 105
folios 11 à 14
1742
météorologie favorable
sécheresse
13/06/1742
orage
04/04/1742
orage
1743
froid
neige
(relevé Geneadom)
Remarques sur lannee
Sans une protection particuliere de la Providence
il paroissoit come une chose incroyable que le monde
peut subsister apres 1740. le pain, quoyque mauvois
valloit 5 S. la livre, le moindre 3 S. Le vin qui
n'a jamais / eu de pareille / depuis la naissance d Adam, n'avoit
jamais ete tel, valloit encore 24 lt je l ai vendu
22 lt le viel, valoit 85 lt. 90 lt. il y en a eu
jusqua cent livres. Largent tres rare ; et il en
faut, pour abbreger, revenir, a ce que j'en ai
ecrit, au registre de Lannée. Le Seigneur
s'est enfin reconcilie avec les homes, 1742. a ete
fertile en bled, et toutes sortes de grains, et
fruits de toutes especes, chose remarquable
cest que depuis dix sept ans que je suis curé,
jai fait tous mes efforts pour planter des arbres
fruitiers le long des murailles de l Eglise, sans
jamais pouvoir y reussir, aussy bien que de
la vigne, cepandant deux mauvais pêchers
que j ai laissé venir, sans les cultiver, mont
rapporté cette année une 30ne de peches de
madelaine d'un coloris merveilleux, et de la
grosseur dune grosse pomme de rambours
ce qui n'arrivera peut etre jamais, tant a cause du
peu de fond de la terre que des mauvais vents
cecy est dit pour marquer la fertilité de lannée.
L'on eut cru a la St Remi de 1741. que le
bled qui avoit toujours ete cher parcequa
la St Martin, il valoit encore 28 lt et 30 lt le
sac, eut ete sans prix a la St Jean de 1742.
par le peu que chacun disoit en avoir cueilly,
apeine devoit il sen trouver pour ensemencer,
cepandant il s'est trouvé que la couvraille
faite, et depuis Noel jusqua la recolte
le beld a toujours ete en diminuant, de telle
sorte que le meilleur ne valloit plus que
14. a 15. a la saint Jean de sac de Pivier,
les autres grains ont diminué a
proportion et on a passé lannee assez
agreablement, peu de maladie. lhiver qui
a comencé a noel, na pas eté extremement rude,
mais le froid a eté fort long, il a comencé
aux Rois, et na cessé qua la fin de mars, sans
presque peu de pluye, cela na pas empeché que
les saffrans nayent ete perdu depuis Demons
jusque dans tout le Gatinois, Burey, fromont
et pour les saffrans de ces pays ont ete
conservés par un peu de neige qui etoit survenu
auparavent le faux degele qui est venu en ce pays cy
ce qui a perdu tous les saffrans du Gatinois
ce qui a fait un tort considerable dans tous le
canton, l'argent rare, personne ne payoit ses
debtes, les vins quoyque passables, et rares
par les années precedentes ne se retirant point
a cause des guerres que le Roy de france
a avec la Reine d hongrie pour soutenir
l'Election du Duc Electeur de Baviere, elu
Empereur, chose qui ne s'est point encore
vu, cest quon a obligé les villes franches de
contribuer a la milice come les autres villes
et village du Royaume, dans le mois de
janvier on a exigé de Montargis 120.
miliciens, a Blois 120. et pour cet effet
on a obligé les homes marié agé depuis
20 ans jusqua quarente a tirer aux
sort egalement come les garcons.
La recolte des bleds, et autres grains
ont eté presqu aussi bonnes et plus
abondantes quen 1741. celle du vin, a
ete forte, il y a eu des vignes a
l Etarville* qui ont produit jusqua 20 pieces
moy meme en ai recuelli 12. poincons
et trois quartiers. enfin le pain et le
vin qui ont eté dun prix asse considerable
et 1741. et 42. sont a prix modique
le bon ne vaux / que / six liard la ?, le
vin 4. et 5. S on en a dans les souris
a 3 S il ny a de peine que dans la
rareté de largent
Le dernier jour de decembre de la presente
année a eté rompu en effigie** le nomme
Marc Jean francois Porchon marchand
epicier dont la veuve demeure sur la
place au bled a coté des piliers, et
Porchon etoit fils du nomé Marc
Porchon aussy marchand epicier, qui avoit
au moins amasse 20000 lt a etre receveur
de Briare, mais ce criminel luy en avoit
surpris 2. ans avant son crime dix
dont il ne lui en restoit plus, son crime
etoit davoir assasine..........
Sainsard son beau frere sur les dix heures
du soir le jour de la tres sainte
Trinité
Lannée a ete fort seche, on a fait des
processions a Paris tant pour demander a
Dieu la cessation du froid que de la
secheresse, on en a fait dans plusieurs
villages du canton, Puiseaux a eté
a Beaune, le 5. juin on en a point fait
icy, par cequon a pas cru que les terres
en eussent besoin, le mercredy 13. juin il
est venu un orage, et un tonnere qui na
pas fait d'eclat en ce pays, ni aucun degats
mais qui a bien endomagé du pays da
cote de nemours, Egreville, et plusieurs autres
de ce coté. de meme du coté de Chartres.
Le 4. juillet, sur les 7. h. du soir, il
est encore survenu un orage du cote
du couchant qui na encore rien gaté
dans cette paroisse, mais qui en a
beaucoup fait a la neuville manchecour
Malserbes, et autres de ce coté.
Le landemin sur le midy une nuée
tirant come du coté de Puiseaux
a fait encore un pareille degast depuis
environ ury, reclose, villiers, &
on entend cepandant personne se
plaindre, le tems apres luy, sest
tenu fort sec, sans pluye
La guerre continuant, on a tiré a Paris la
milice, le Roy a exigé de Paris 1800. homes
peu de choses pour le lieu, depuis lhiver de
43. / s'est passé assé agreablement sans grand
froid, et sechement, le mauvais tems a comencé
la veille de la vierge de pitie, on a jamais
la semaine ste pareille a celle de 1743. le
vendredy, samedy saint, le jour de paques, et le
reste de la semaine, il a neigé, et gelé aussy
fort que dans lhiver, la glace etoit depaisseur
le vendredy samedi de paques, le mercredy jeudy
de lepaisseur de deux ecus de six livres paques
etoit le quatre avril.
NDLR
* Voir plus bas à 1749.
** Représentation d'un condamné, à laquelle on faisait subir une peine physique en l'absence du condamné (contumace, etc.).
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1743 - 1752
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GG/7
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folios 12 et 13
1743
météorologie
(relevé Geneadom)
Remarques sur le cours
de lannée
Lhiver s'est passé le plus doucement quon puisse
souhaitter, il n'a eté ni rude ni sujet a la neige
ni aux pluyes, il s'est conservé moderé, jusquau
4. ou 5. davril, surveille de la vierge de pitié ou
il a comencé a pleuvoir, cequi a retenu les devots
de malserbes*, la semaine Ste a eté des plus
incomode, excepte le jeudy saint qui fut un jour deté,
mais le vendredy et le samedy saint il en fit un tel
quon en a jamais vu parceque la saison etoit
avancée. il neigea les deux jours a la hauteur
de deux pieds de neige, et il gela le jour de paques
de lepaisseur du petit doigt. il a fait tres froid
dans toute la quinzaine de paques, et le tems
ne sest remi au beau quau comencement de la
precedente lune, excepte quil a fait de petites
gelees blanches, mais sans donner de pluye.
ces gelées ont tellement tenus la terre dans
une certaine fraicheur qu on avoit pas / eu / besoin
deau
pour cultiver la terre, et pour la levée des menues
graines, la froidure qui a
duré sans cesse jusqua lascencion a empeché
les vignes d'avancer, (lascension etoit le 23 may)
on nenvoioit encore aucune bourg, elles etoient
comme a Noël, neanmois les chaleurs qui
sont dans la grande semaine les ont tellement fait
avancer qu'elles etoient en etat d etre abbourjonnés
apres les fetes de la pentecoste, et elles ont toujours
profité depuis ce tems. il en sest comporté
tres agreablement pour les bleds, et les
autres grains, ainsy que pour les vignes
il n a que rarement fait du tonnere, mais
il n a greslé nulle part, ce qu il y a eu de facheux,
ce sont de malheureux / loups / affamés qui faisoient asse
de peine aux moissonneurs, et autres ouvriers de
la campagne, et qui ont devore outre les deux enfans
marqués dans ce registre, une fille de 17 ans
a bromeille, un a Desmona, un a boesse, et dans
dautres lieux, il y a encore de ramarquable qu on
a exigé une seconde milice au comencement d'octobre,
veue la violence de la guerre qui nous attire impots
sur impots, et cause une grandes rareté dans
largent on a imposé a Paris au comencement
de lannée une augmentation de 4 lt par toneau de
vin, dix sols pour un dinde, 3 S. par livre de
boeurre, et les autres danrées a porportion, outre
le vingtyeme denier de la vente quon paye
encore, sans ces impots, on seroit heureux,
parcequon a fait une assé bonne recolte de
pain et vin et autres graines qui sont toutes
a bon marché, le bled comun ne vaut que 6 lt le
sac de puiseaux le plus beau fromont ne vaux que 9 lt.
le vin 18. ou 20 lt. au plus, il n'est tombé de
la pluye quautant quil en falu pour la levée des
menues graines, il nen na pas tombé une
seule goute dans la vendange, ce qui a fait seulem[ent]
un peu de tort aux vendages ce sont des gellees
assé fortes qui sont venu 2. ou 3. jours avant
daller en vendange. il nest pas tombé goute d eau
depuis la mi aoust jusqua presque le St. Simon
Il faut de plus remarquer quil est survenu vers la fin
de juin / une grande quantité de chenille aux arbres
qu'ils seront endomagés entierement, et qu il n y a
presque point eu de fruit, peu de pommes, peu de
prunes, poirs et autres fruits a proportion les
arbres, hayes, buissons etoient aussy secs a la fin
du mois d'aoust qua noel meme. une chose que mes
successeurs trouveront surprenante, c'est quapres avoir
planté pendant plus de quinze ans plusieurs peschés
sans pouvoir en elever un, il men / est / cepandant resté un
qui cette année ma raporte environ quarente peches
dune tres belle grosseur, et des vermillon qui se
faisoit admirer de ceux qui les ont vus le manger
pendant que personne nen n'avoit eu, a cause de la
rivueur des froids survenus a la fin d'avril, il y a
eu aussi tres peu de cerises et groseilles
NDLR
* "Malesherbes" est une ancienne commune située au nord d'Echilleuses , aujourd'huy au sein de la commune nouvelle du Malesherbois.
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1743 - 1752
557 O-SUPPL
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folio 12
1744
météorologie
(relevé Geneadom)
Remarque sur l'année
L'annee presente a comencé par un hiver qui a eté
assé doux, il n a point fait de gelée rude, elle s'est
continué plus séche qu humide, il est seulement
survenu dans le mois de mars un peu de neige
qui a comuniqué une certaine humidite a la terre qui
a donné malgre le deffaut de pluye la facilité
de faire les menus grains, qui sont venus asse
abondanment, aussy bien que les bleds. quoy que la secheresse
ait eté asse longue, car il a eté depuis le comencement
davril jusquala fin de septembre presque sans pleuvoir,
sinon qu il en est tombé suffisamment pour la levée
des bleds, et des menus grains dans le tems necessaire,
mais depuis la fin de 7bre. ou le 1er 8bre. jusque
presque a la fin de novembre, il a plut en si grande
abondance, quon a eu bien de la peine a ramasser
les fruits de vignes, le vin n'est pas cepandant toute
a fait indifferent, il a un peu de couleur, mais
bien peu de force. ce quil y a de remarquable ce sont
les villes que le Roy a emporté sur les ennemis
qui ont donné lieu a beaucoup de Te Deum, qui
auroient causé une veritable joie, si on etoit pas
accablé dimpots, qui se levent avec toute la
diligence la plus excate, tout est a bon marché
le pain le plus blanc a 5. liards, le vin a
deux sols, le Roy est tombé malade a l'armée
au mois d'aoust, a recu tous ses sacremens,
son retablissement a causé une si grande
joie quon en a fait des rejouissances dans
toutes les villes du Royaume, Puiseaux a
eu ordre de de Monsieur Lintendant de
vieux gourmand* / depencer jusqua quatre cens livres sur
les octrois de la ville, les Echevins ont donné
un repas ou jai me suis trouvé, qui a
honnêtement ?...* / eté asse bien ordonné, on sy
est bien divertie
nous aurions fait icy quelque rejouissance
le jour quon a chanté le Te Deum en action
de grace mais le mauvais tems en fut
trop grand obstacle.
* Ces deux mentions marginales ironiques sont postérieures et d'une autre plume. NDLR
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1741 - 1760 3NUM 19/5
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1745
intempéries
pluie
01/10/1745
tempête
orage
grêle
(info Geneanet, merci à Claude F.)
En cette année l'hyver a esté
assez rude. Le mois de mars
a esté tres mauvais. de la pluye presque tous les jours, un vent
tres froid, accompagné de gelée, neige et gresle. Les ouvriers
de la
campagne ont esté tres incommodés par untemperie de la saison
et de l'air. aussi apres cela toutes les avoines ont tres bien
levés et ont faites au / mieux / presque au trois de juin qui a
este
le dernier jour ou il soit tombé une pluye abondante dans cette
paroisse. Les avoines de la fin de fevrier et du commencement
de mars ont esté tres bonnes ; les dernieres faites n'ont rien
vallu
Cepandant l'avoine ne passoit pas trente cinq sols au vingt
janvier 1745, par ce qu'il y en a eu beaucoup ailleurs
dans les pays ou il est tombé de l'eau.
Le bled a fait tres bien partout, et il y en a eu en tout pays
en grande quantité. aussi a t'il esté a si bas prix que
le
meilleur en ce mois de janvier alloit a peine a cinquante sols
la mine, mesure de Beaugenis et de Meun. il y a eu encore
beaucoup de bled noir en certains endroits.
La vigne n'a point eu pour le general d'accident facheux
tant par la gelée que la couleur. elle se comportoit
au mieux et promettoit d'excellent vin, jusqu'au premier
octobre au soir, qu'il survint une tempeste horrible
accompagnée d'eclairs, de tonnerre, et de gresle qui / a / ravagé
plusieurs paroisses des environs d'Orleans. Cette tempeste
a tellement derangé le tems que les pluyes ont continuées
depuis jusqu'au mois de Decembre, qui ont empeschées le
vin d'avoir toute la qualité que l'on esperoit, et qui ont mises
plusieurs laboureurs / hors d'etat / de faire des bleds dans les terres
blanches et autre terres fortes. Le vin n'a pas eté cher, et
celuy de 1743 qui avoit grande qualité a beaucoup haussé
de prix par l'incident des eaux continuelles tombées pendant
les vendanges. on a eu du vin et bon en ce pays ci depuis
30 lt jusqu'a 36 lt et 40 lt
(...) La suite traite des affaires internationales et en particulier de la guerre de Succession d'Autriche. NDLR
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1743 - 1752
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folios 9 et 10
1745
météorologie
(relevé Geneadom)
Reflexion sur l année
Lhiver de cette année s'est passé asse doucement
les
gelées n'ont / pas / ete rudes, les pluies n'ont / pas / ete
frequentes,
il est seulement sur la fin de fevrier un peu de neige qui
a conservé la terre dans une bonne humidité, de telle
sorte
qu on a fait les mars sans eau, il n'a plu
du careme, et / la pluye / na commencé que le jour de paques
au matin, et a continué pendant la quizaine : depuis
ce jour, jusqu a celuy de la procession de larchamp, il n'est
pas tombé une seule goute d'eau, cepandant les sainfoins, et
les menus qui etoient venu en abondance, rien n'etoit non
plus si beau que la demonstration de la vigne, on ne croioit
pas avoir assé de futail pour les contenir, le vin etoit
commencoit a etre a vil prix et meprisé, le meilleur
ne passoit pas 15 a 16 lt. on disoit / heureux / celuy qui en vendoit
a ce prix, il en etoit de meme du pain et des autres grains
tout etoit en cette situation lorsque le jour de la dite
procession envion 2. a. 3 heures / du soir / la pluye a commencé
qui na pas discontinué, jusquenviron le 20 ou 24. juillet
ce qui a fait que les sainfoins ont ete perdu pour la
plus part, come les pluies etoient froides, elles ont fait
couler les vignes, de maniere que celuy qui esperoit
de receuillir dix pieces de vin par arpent, etoit bien
content den avoir troix, le vin alors a
comencer de monter, le 43. qui etoit excellent,
mais qui ne se rencherchoit point a cause de la rareté
de largent, ne valoit quenviron 20. 21. 2 lt. le
meilleur, et est tout dun coup monté a 30 lt. et a ete
jusqua 45 lt le 44. qui, come je lai dis, etoit
meprisé, est monté jusqua 38 lt. je ne l ai
vendu que 35 lt. le bled est au prix le / plus / mediocre,
le plus / pur / froment ne vaux 10 lt. le sac, on a
dexcellent bled a 7 lt. 7 lt. 10 S. La vie n'est point
cher, mais les impots sont si fort augmenté, et
largent si rare que toutes les danrées sont
a tres bon marché, le beure, qui dans la saison
de janvier a coutume de valoir 9. a 10.s.
ne vaux, le plus cher, que 6 S. La volaille n'est
point / chere /, on vivroit asse aisement sans les
impots, le vin de lannée a eté tres vert, et
n'est point parvenu a sa vraye maturité, il
ne laisse pas que de se rechercher et de senlever,
il faut encore jusqua 23. 24 lt le poincon, il
a ete vendu a l'etappe de fontainebleau
jusqua 28 lt.
Cette année encore est tres remarquable par les
grands exploits du Roy, dont la campagne
a ete tres triomphante, elles ont ete
le fruit d une bataille remportée en frandres
nommé la bataille de fontenoy ou les troupes de
la Reine d hongrie, d Angletaire, et d holande
eurent de tué, blessé, et fait prisonier 15000 lt*
homes, sans beaucoup de perte de notre coté.
ce qui a rendu le Roy le maitre des villes de
Tournay, Gand, Ostende, et plusieurs autres
quil est inutile de raporter. pourquoy au
retour de sa campagne on a fait a Paris des
rejouissances qui ont surpassées toutes celles quon
avoit vu auparavent, les rues a son entrée ont
ete / tapissés / par les chemins pour ou il passé pour
venir
a Notre Dame rendre ses actions de graces a
la Reine des songes?, et des hommes, a
lintercession delaquelle il sen croit redevable
* Aucun rapport ici avec la "livre tournois", le curé a été emporté par l'élan du tarifs des denrées. NDLR
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1743 - 1752
557 O-SUPPL
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folio 11
1746
météorologie
(relevé Geneadom)
Remarque sur lannée
L hiver a ete plus sec que mou, sans gelée
extraordinaire, mais il a ete fort long, le
bled s'est maintenu dans son prix ordinaire,
cest a dire que le meilleur na pas passé douze
livre le sac de Pivier, il nen na pas ete de
meme du vin, la fin du printems, dont le
commencement avoit eu de grandes apparences
et avoit maintenu le vin dans un prix
raisonnable, par le belle apparence qui se
faisoit voir, la fait monter tout dun coup
a la fin de juin, a peine le meilleur valoit il
25. 26. 27. lt le poincon, quen peu de tems il
a passé 45. quoy quil ne fut pas bon, le 44.
et surtout celuy de 43. a valu jusqua 60. lt
le poincon. cela par des gresles qui se sont
repandu dans les plus grands vignobles,
jointe encore a la colure. vendredy surveille de
la Trinite la gresle sest repandu dans tout
ce pays, de telle sorte que les vignes n'ont
fait dans tous ce pays quune piece au
plus l'arpent, leté a eté assé passable, le bled
quon a receuilly asse bon, mais rendoi peu
en gerbe, les fruits en grande quantité, pommes
et poires, cequi a donné occasion a un grand
nombre de faire du cidre, et de se passer
de vin. La guerre fait quon a bien de
la peine, les impots se levent avec une extreme
rigueur, ce qui est a remarquer particulierement
dans cette année, cesontst surtout le grand
nombre des malades, je croy qu'il ny a eu personne
dans boesse qui ne l'ait eté, du moins il
sy en est trouvé tant grand que petit plus
de trois cens, on ne pouvoit voir dans
lEglise les visages, tant ils etoient pasles
et maigres, cela presque dans toute la province
il est vray que les fievres n'etoient point dangereuse
cepandant longues, et difficiles a guerir. il
y en a eu dans cette paroisse, mais le nombre
n'en na pas eté grand, cela na guere passé
40. ou 50. le plus grand nombre enfant
il y a eu beaucoup de menues graines. Mr.
Le Marechal de monmontrency Seigneur de
la paroisse est mort cette année envion le 25.
ou 26. novembre, son corps a eté transporté de la
paroisse de St. Sulpice a Beaumont. il a ete
mis dans le caveau de Sa chapelle la veille de
Saint andré, tous les curés du Comte ont assisté
a son convoy, j'oublions le mortalité sur les
vaches et le bestial a cornes, on a fait deux
prieres non seulement dans le Diocese mais dans
tout le royaume, non seulement pour demander a Dieu
la guerison du bestial, mais pour la fin de la guerre
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1743 - 1752
557 O-SUPPL
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folios 12 et 13
1747
météorologie
(relevé Geneadom)
Remarques de ce qui se passere
en lannée 1747
le mois / de janvier / a ete plus pluvieux que beau,
depuis le 9
jusquau 15. il a gelé si fortement quon a trouvé
de la glace dans un pui a Grangemont, on a tiré la
milice pour cette paroisse le jour de mardy gras. ils
n'etoient que 7. pour en tirer un le dauphin a epousé
le ... fevrier une fille du Roy de Pologne.
Le mois de fevrier a ete plus pluvieux que froid, ces
pluies on eté occasioné par des brouillards epaix,
les pluyes n'ont point eté extraordinaire, il na
gele de tout le mois que le dernier jour, mais
la gelé a ete si forte qu'elle etoit epaisse du pouce
au moins, elle paroit avoir de la suite
mars
au tant come fevrier a eté doux, et broullardeux,
mars
a ete rude, et dur depuis le dernier de fevrier jusquau
lundymardy de pasques, il a toujours gelé, et si rudement
dans le fort de la lune que la gelée a ete souvent
de l epaisseur du pouce et plus, ce mardy de paques ou
les boulangers ont augmenté le pain, ils comencent a
regner des fievres malignes depuis le comencement de ce
mois on ne parle point du vin
avril
le froid a toujours eté asse grand pendant tout
ce
mois, les vignes ne font presque point de monte encore
le vin ne se recherche point, il a asse plu pour faire
les menus grains, jecris le ce 2 may
may
Le mois a eté assé sec, mais bien plus
froid que
chaux, il ne sest echauffé quenviron le vingt. sa
fin a ete tres pluvieuse, ce qui a fait diminuer le
grain. le bled qui valoit 6 lt le septier, na plus valu que 5 lt. 10
S.
Lavoine qui a monté jusqua 3 lt.5 S. na plus valu que 55 S.
et diminue a tout les marchés, les jeunes vignes
paroissent avoir un peu de raisin
juin
Depuis la pleine lune de may, il a presque plus tous
les
jours, la pluspart des vignes sont a labourer, on a
peine meme a les ebourgnonner, et a les accoler, cepandant
malgré ces pluies les vignes font asse bien, la pluspart
sont hors de fleurs, tous les grains sont beaux, plusieurs
paroisses du coté de nemours ont etés considerablement
gatés de la gresle, ses paroisses sont bougligni & de coté
la
elle est tombée le 14. ou 15. de ce mois.
Juillet
La pluye a continué jusquau neuf, mais depuis
ce tems
le tems s'est mis au beau, et a duré jusqua la fin du
mois, la moisson a la plus [belle] aparence du monde
aoust
Le tems a eté le plus favorable qui se puisse
desirer
pour la moisson, il n'est tombé d eau et na fait
d orage que la nuit du 20. au 21. ou ce qui est
tombé de pluie, a ete tres utile pour les menus grains
Le tonnere est tombé en plusieurs endroits du
gatimois, particulierement sur lEglise se St.
George de Pi[thi]viers, ou il a fait pour 500. a 600. lt
de degats, il a greslé tant soit peu depuis
la valée hue, Tu[e ]chien, et quelquepapart le bois
de l'etarville*, le vin sest vendu vendu a l etape
le 1er. 7bre. 46 lt. par Jean Gregoire Tailleur, dit le
boitteux
septembre
C est le dernier jour que j'ecris, depuis environ le
15. ou quelques jours avant, il est tombé une
tres grande quantité deau ce qui a causé un
tres gros prejudices aux vignes qui ne sont pas
a leurs parfaitte maturité, on ne comencera
vendange dans le gatinois, a Puizeaux, Romilly
beaumon et autres que le 3. doctobre. la nuit du
mercredy au jeudy du 21. du mois, il a tonné si
fortement 10. ou 12 coup quon croioit que le tonnere
devoit tomber a chaque coup, il est tombé sur la
l'ecurie du nommé Mathieu de Boesse qui demeure
a l'entrée, mais grace au ciel, par le soin quon
a apporté, on en a arreté promtement le cour
et les tristes effets ; a paru encore dans le cour
de ce mois lhistoire galante du nommé le
francois bourgeois de Paris, ayant un petit
lieu de vignes a Gramgermont avec la nommée...
Baugeard fille fort laide de Puizeaux
demeurante en qualité de domestique chez mr
Le Deservant de Grangermont.
octobre. 9bre. Xbre.
Le tems s'est remis au beau vers le 10. 8bre. on a
fait vendante sans pluye, le vin nen n'a pas eté meilleur,
cepandant meilleur, il n'a ni plus de corps,
et couleurs que ceux de lan passé, cepandant apres
la st. Martin il sest elevé assé aisement Mr.
Regnier et autres Bourgeois l'ont vendu 40 et 42 lt
le commun 33. et 35 lt. la bled a comencé a rencherir
vers la Toussaints, le pain qui valloit 18.den[iers]
a valu jusqua 2 S. 3 d. la livre, laveine 55 S. et 3 lt
le septier, les mois de 8bre. et 9bre. ont eté asse beau
mais celuy de decembre a ete tres pluvieux
sans gelée, ni froid
* Voir plus bas à 1749. NDLR
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1743 - 1752
332 O SUPPL GG/5
vue 20 / 41
folio 2 verso
20/08/1747
foudre
(info Geneanet, relevé Geneadom)
nota [en marge]
que la nuit du 20, au 21 environ sur le minuit, 8 personnes
estant a l'eglise a sonner pour le tems le tonnere est tombé
sur le clocher qui depuis le plomb jusqu'au carrez a emporté
un pam de l'ardoise avec plusieurs gros eclas d'un des mont[ants]
, et est sorti par une fenestre du vent de solaire, et tombé
en
suite sur la couverture du coeur, apres avoir gatté dans le
carré quelques grosses pieces de charpente a cassé un
chevron, et trois ou quatre pies de tuilles en carré, est tombé
en
suite sur la voute de là en l'eglise (mais on ne sait pas ou)
ou il a cassé les bras du cruxifis fendu la croix depuis le haut
jusqu'au bas, et une partie tombé dans le coeur sur la stalle
du cotté gauche, et l'autre savoir celle ou tenoit le corps du
chr[ist]
au milieu de ceux qui sonnoient, les bras l'un d'un cotté l'autre
de
l'autre, sans qu'il y en est eu aucun de blessez ce qui tien du
miracle, outre cela a mis une des portes en piece ; il faut de plus
rem[ar]
quer qu'une maladie epidemique, qui regne depuis trois ans en fran[ce]
telle qu'on n'en a jamais oui parler de pareille, et qui a ravagé
des
provinces entieres a commencé en ce même tems son ravage
en cette
paroisse par le hameau de l'epineul
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BMS
1743 - 1752
557 O-SUPPL
GG/7
vues 50 et
51 / 112
folios 12 et 13
1748
météorologie
(relevé Geneadom)
Remarque sur lannée
jecris cecy le premier avril le jour de St. Thomas
commencement de lhiver jusqu aux Rois le tems s'est
passe en de legeres pluies, et brouillards; le vin a la
St / Thomas / jusqualors s'etoit bien achepté, les bourgeois
de
Boesse le vendoient jusqua 40. 42. lt le comun 36. 37 lt
il est tombe depuis ce tems, et ne s'est plus recherché
on en auroit de bon a 25 lt. le bled depuis le premier mars
s'est augmenté considerablement, il vaut au jour que
jecris 20. 22 lt. le sac de pi[thi]vier, le comun a proportion
Le pain 2 S 6 d. mais ce quil y a de remarquable, et ce
quon a pas vu depuis 70. 80. ans suivant ce que je me
suis informé; un mois de fevrier et mars semblable a
ceux cy. le jour de la chandeleur tres beau pour la saison,
depuis les Rois jusquaujourdhuy il a toujours gelé,
et assé durement 9. pouces depaisseur a la longue mais
pendant mars en entier, il na pas passé une nuit sans
neiger considerablement, le jour le soleil luisoit, sur les
2. ou 3. h. apres midy, il s'elevoit du coté de grangermont /
un nuage /
et la nuit il neigeoit jusqua un pied et plus dhauteur.
Le mois davril et may tres incomodes par les pluies et frois
le 24 25. et 26 may il a fait un froid debise tres rude mais
jusqualors n'a rien endomage ou peu de fruit et vignes, il y a
eu une quantité asse grande de fruit de toutes especes, la moisson
a eté
asses seche, mais / les bleds / ne rendent point ni en grains, ni en
farine, les vignes
n'ont fait que deux pieces au plus l'arpent, il a assé de couleur,
peu
de forces, il a vallu au commencement 36. 38. lt il est tombé,
le pain
vaux neuf liards la livre, la misère est grande, les impots
exorbitants, on doit proclamer la paix, et faire des rejoissances
le 25. janvier, pendant que tout est surchargé d impots.
— — —
BMS
1743 - 1752
557 O-SUPPL
GG/7
vues 85
et 86 / 112
1749
météorologie
(relevé Geneadom)
Remarque
Lhiver s'est passé tres doucement sans gelée
dure, peu de neige, de pluye autant come il en a eté
necessaire pour faire les mars. Le bled n'a point
ete extremement cher, le plus haut na pas passe
17. ou 18. lt le sac de pi[thi]vier, la livre 2. S et
3 denier
le plus beau quoy quil n y eut en du vin qu'asse
modiquement en 1748 il n'etoit pas extre[me]ment
cher. Le plus haut 40. ou 45. lt Il a fait un tems
si doux au comencement du printems quil avoit
fait avancer considerablement les arbres, et les
vignes, on esperoit une abondance entiere, mais
il est survenu le jour de l'ascension qui etoit le
quinze may, et le landemain une gelée si forte
qu elle a perdu tous ces cantons, a quelque cantons pres
de Beaune, Boiscomun, aussy, et Egry, qui ont eté
preservé par quarreaux, le pays d'Orleans, Blois,
et ces environs ont eté aussy conserves, ce qui a
empeché que la disette ait eté si grande, on comte
aussy quelqu côte du coté de Paris, mais pour ces
pays cy, ils ont eté entierement ruinées, Boine
Pivier, Puiseaux, tout le coté de fontainebleau
n'ont pas produit ensemble 500. poincons de vin
je nen ai eu / en / 4. arpens que jai a lEtarville* que 20.
hotées de grapalle**, ainsy des autres a proportion
jen ai / eu / cepandant environ un peu plus de 3. quarts dans
Tuchez qui avoit ete preservé. apres cette accident
le vin est venu a 60. 65. lt le poincon ; labondance
du pays d'orleans a empeché qu'il n'ait monté
plus haut.
NDLR
* D'après le cadastre napoléonien, zone située au nord-est d'Echilleuses, sur la commune de Bromeilles dans le secteur des Grands Réages limitrophe du climat de Perpignan.
** Mis pour "20 hottes de grapaille" (petites grappes ou grapillons).
— — —
BMS
1743 - 1752
557 O-SUPPL
GG/7
vues 93
à 96 / 112
folios 7 et 8
1750
météorologie
03/02/11750
météore
22/02/1750
météore
(relevé Geneadom)
Remarque sur lannee
1750
L'Hiver a ete des plus agreable, peut etre depuis
le comencement du monde ne s'en est il jamais
passé un pareil, il n'a presque point fait de froid,
gelée, ni neige, le mois de janvier a ete beaucoup
plus sec que moux, le mois de fevrier a eté pres
quaussi beau, et aussy / doux / que le mois de may, nullement
incomode, les jours gras etoient si chaux, et
si beaux qu on avroit volontier diner, et soupé
en dehors, le trois de fevrier il a paru un signe
des plus extraordinaire, il etoit come un feu du cote
de Puiseaux, et Bromeil, dememe du cote de Boine
et Guiraine, noir, come lorsque le tems va fondre
en pluye du cote de Bromeil et Beaumont, mais
beau, come dans un jour de beau tems du
cote de Grangermont a Puiseaux.
on a vu le vingt un et 22. fevrier en plein midy
une etoile fort claire, elle a ete remarquée
de tous le environs du pays Pivier, Puiseaux
Beaune, Beaumont en ont parlé de meme
tous le careme, cest a dire tout le mois de
mars s'est passé come le mois de fevrier
c'est a dire qu'il a toujours fait / beau / sans pluye
sans gelée, sans neige, voila come s'est passé
l hiver ; mais si l hiver a eu tous les
agremens quon pouvoit souhaitter le printems
a ete aussi incomode, aussy hargneux que
l autre a eté beau, le mauvais tems a comence
le landemain de fetes de paques, le mois
qui etoit le 29 mars, le mois d'avril ne
sest passé quen gelée, et en pluye, le 29 et
le 30. il a gelé presqu aussy fort quen hiver
et come les pluyes avoient / fait / pousser les vignes
elle avoient ete gelée totallement, le mois / de may / a ete
de meme, et sest passe en pluye, mais sans
aucune gelée, la pluye a contine presque jusqua
la S. Jean, ou le tems a comencé a se remettre
au beau, qui a continué jusqua la S. mathieu
sans tonnere, ni grele du moins dans ce
pays, et sil est venu quelque pluye, elle
a ete tres utile, aux graines et aux vignes
Les vignes qui ont gelées la veille du premier
de may presque totallement en ont
repoussé asse honetement desorte que lon
a eu presque demi / vinee /, moy meme qui ne croioit pas
receuillir plus de 7. a 8. pieces, en plus de 4. arpents
en ai eu 17. poincons, le vin a eté passablement
bon, sans aucune pluye dans la vendange
et s'est vendu asse bon prix. 37. 37. lt etoit le
prix courant dans la paroisse, il a eté vendu
a la st. Martin 48 lt. par mr. le cure de Boesse
La recolte de bled, et des autres grains ont ete
asse bonne, de meme le saffran, il ny a que les
noyers seuls qui ont manque totallement dans ce
pays. Mr. Le Marechal de Saxe, qui a fait
la guerre a lavantage de la france, est decedé dans
la communion Lutherienne a Chambor par dela
Orleans + / + environ la mi decembre / , son corps a ete transporté
de cette ville
a Strasbourg, pour etre inhumé parmi les
heretiques, sa pompe funebre a passé a Beaumont
le 13. de janvier 1751. conduit a Nemours, et dela
en avant. il etoit dans un chariot couvert dun
drap noir traisné par six chevaux habillé de
noir depuis les fers jusqu aux oreilles, et accomagne
de deux compagnies de dragons habillés de vert
au mois doctobre les deux dames aisnées de france
ont passé aussy a beaumont ce 19. octobre de la
presente année en revenant du couvent de
Fontevrault, elle ont diné au chateau, chacun
des villages voisins y ont accouru pour leurs
rendre leurs respects.
Copie de la declaration
que jay
donné du revenu du benefice tel que je
l'ai envoyé a Sens pour satisfaire a
la declaration du Roy rendu au mois
de 7bre de la presente année
1.°
Trois muid de bled meteil donné par le
Grois decimateur, a la mesure de chateau
Landon (je dis, meteil, bien quon en pouvoit
exiger de meilleur, parcequil ny a aucun
ancien reglement entre les gros decimateur
et les anciens curés sur la nature du bled
qui se doit doner, le terroir produisant plus
de froment que de meteil, ceque je marque
afin que ma declaration ne serve point
de regle, le muid estimé année comune
cinquante livres
150.
Plus trois muids davoines donnes a
la meme mesure. estimée année comune
vingt cinq livres le muid.
75.
Plus quatre poincons de vin, estimé annee
comune quinze livre le poincon
et
60.
Plus quatre arpens et demi de terres labourable
affermées année comune a raison de
cinquante cinq sols. ou 3. lt larpent les
quels font treize livres dix sols de revenu
et
13. 10.
Je leur ai affermés a Louis Tazé par bail passé
devant Pierre Brossier notaire du lieu a raison
de 20. lt le tout.
Plus quatre vingt huit livres dobits dont la
fabrique est chargée
88.
Plus trente livres des dixmes dagneaux
et vertes dixmes
30.
Plus trente livres de casuel
30.
total 446. sur lesquels il faut retrancher
25. lt dune part pour les reparations, et 52. lt pour
les decimes, portant reste 369. lt 10. voila en
substance tel qu'est la declaration
— — —
BMS
1743 - 1752
557 O-SUPPL
GG/7
vues 102
et1 103 / 112
folios 7 et 8
1751
météorologie
(relevé Geneadom)
Remarque
Lhiver sest passé en pluyes continuelles, et en
vents qui ont fait des degats considerables
il est survenu le lundy quinze mars une
tempete de vents qui a comencé environ vers
4.h. demi du matin et a duré jusqua 8.
qui a causé beauoup de pertes aux batimens, aux
arbres, et en a arraché beaucoup, soit au Gatinois
soit dans plusieurs autres pays, elle men a fait
icy pour plus de 36. lt les pluies ont duré presque
toute l année, les grains ont eté tres mauvais
les terres n'ont guere produit apres leuver semences
Les vignes dans la rigueur que deux pieces
larpet, et du vin sans force, et couleur, il
est arrivé une gresle aux environs de la St. Laurent
qui a presque perdu tout le Gatinois, nous
avons ete exent, Boesse sen est senti beaucoup
Le pain cepandant na pas passé trois sols
la livre, le vin ne se vend point, et n'est point
recherché, tous les grains ont eté assé chers
Lavoine a valu jusqua 4. lt10. 15 S le septier
L'orge a eté la plus chere, et a eté jusqua 13.
16. lt le sac. beaucoup de voleurs, et de meurtres
du cote de Paris.
— — —
BMS
1743 - 1752
557 O-SUPPL
GG/7
vue 111
et 112 / 112
folio 7
1752
météorologie
(relevé Geneadom)
Quoy que lannée presente ait
eté asse
bonne tant pour les grains, que pour les
vins, lannée ayant eté plus seche, qu
humide, elle na pas laissé que detre tres
difficile a passer par la cherté du pain, le
grand froment a valu encore plus de 21 lt
22 lt. le sac de Pivier, le petit a proportion.
quoy que la recolte eut eté asse abondante
Le vin qui etoit passablement / bon / et qui se vendoit
a la sorti des vendanges 30. 33. 36. lt le
poincon apres la St. André ne sest plus
recherché, est venu a 20, 24. lt le plus cher
Le saffran na pas rendu come on croioit
il n a pas passé dix neuf a 20. lt mais on
y a joit dune bonne santé, le grain est
diminué vers apres paques / de 1753 /, et est revenu
a seize livres, ce qui a donné quelque soulagem[en]t
aux pauvres.
— — —
BMS
1753 - 1762
557 O-SUPPL GG/8
vue 10 / 94
1753
météorologie
(relevé Geneadom)
Remarques
sur lannée
Lhiver a ete plus sec que mou, il a eté
assé dure, et tres long. les bleds ont eté bon
dabord une bonne apparence, mais le
pain n'en netoit pas moins cher, le bon
bled a falu jusqua 20. lt le sac de Pivier,
l avoine n a point eté a bon marche de lannée
le bled est un diminue vers l'ascention. mais
il est raugmenté vers la moisson parceque
ils ont manqué dans plusieurs annee
endroits, les meilleures terres nont guere
fait que 10. a 12. nombre larpent, il y a
eu peu d avoine, si l'orge qui a passablement
raporté n'avoit suplée au deffaut du bled
le bled, et le pain auroient eté assé chers
leté a ete assé sec, il na presque pas plu
cepandant on a foit nulle part de procession.
et peu de neuvaine, mais ce qu il y dadmirable
ce sont les vignes, et les saffrans qui ont
rendu beaucoup, et bon, les moindres
vignes ont fait au moins huit pieces larpent
jen ai receuilly pour ma part 35. pieces
environ 3. arpents et demi, ce qu il y a de
surprenant, jai comte sur plusieurs souches jusque
40. grapes de raisin, il est vray qu il y en
avoit de petites, mais cequi est vray, jen ai
comté a une souche jusqua 21. dune tres
fortes grosseur, sans qu il y eut un seul grain
de verd. quoyque tres bon, et bien coloré, il
ne se recherche pas, tant l'argent est rare,
Le vin de 1752. n'etoit point non plus
mauvais, et avoit sa qualité, il ne s'est pas
non plus recherché, enfin il faut esperer que son
tems viendra, on en a dexcellents a 20. lt
Le saffran a eté aussy abondant, et sest
vendu 20. franc, la livre, cequi a donné un
peu d'argent au pays, sans cela on seroit
assé a plaindre.
— — —
BMS
1749 - 1756
401 O SUPPL GG5
vue 131 / 131
30/11/1755
crue
du 01 au
0 3/12/1755
crue
(info https://www.geneanet.org, merci à Claude F.)
Le jour de la st andré
en lannée 1755 il y a eut une
crüe dans la riviere de loire qui a couverte touttes les
varrannes, et elle na eté que de trois pieds ou environ
moins forte que celle de 1733 appellée la grande
crüe de la pentecote.
et le 1er. 2. et 3 decembre la riviere crüe encore
de deux pieds, et a causé bien du dom[m]age et emporté
les meilleures terres des varannes, et le chernier*
des vignes et la ditte riviere a eté aussi grosse
que celle de 1733. Vidy curé de Sigloy
Voicy les ordonnances cy attachées qui instruitont
la posterité de la maniere dont elle doit se comporter
pour la pesche des bois en cas que la riviere de loire
deborda dans la suite
Depuis laditte crüe de la Loire, la riviere c'est
maintenüe toujours grande ; et le 5. 6. 7. de janvier 1750
elle est entré dans les varrannes**
NDLR
* Mis pour "charnier" qui désigne des bottes d'eschalas pour mettre dans les vignes. Le bon charnier doit être fait de coeur de chesne (Dictionnaire universel de Furetière, 1690).
** Mis pour "varennes" qui désigne d'assez bonnes terres arables limoneuses et un peu sableuses. Les alluvions combinées du Cher et de la Loire ont formé en amont et en aval de Tours le pays des Varennes.
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1753 - 1762
333 O-SUPPL
GG/9
vue 130 / 151
folio 5
1761
beau temps
(info archives-loiret.fr, relevé Geneadom)
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1753 - 1762
333 O-SUPPL
GG/9
vue 151 / 151
folio 4 verso
1762
beau temps
09/05/1762
orage
grêle
(info archives-loiret.fr, relevé Geneadom)
Transcription en cours
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1763 - 1772
333 O-SUPPL
GG/10
vue 93 / 242
folio 8 verso
1766
gelées
pluie
sécheresse
chaleur
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
l'hyver de cette année
1766 a eté des plus rudes
et des plus longs les gelées fortes ont durées plus de
deux mois a la moitié d'avril on trouvoit encore
de la terre gelée. le printemps et le commencement
de l'été ont eté pluvieux la plus grande partie
de
leté et l'automne ont etés secs. on a recueilli beau-
coup de fourrage et peu de bleds : c'est a dire qu'il y a
eu beaucoup de paille et si les epis n'avient point
eté echaudés l'année auroit eté abondante
en grains
le bled a ete cher ce n'est pourtant pas a cause de la
mauvaise recolte mais a cause des levées de bled
qui se sont faites dans tout le royaume. la ven-
dange n'a pas eté abondante dans le pais elle s'est
faite tard et les raisins ont etés gelées dans une
grande partie des paroisses vignobles. le vin
n'est pas des meilleurs on n'a gueres recueilli
/ dans / les paroisse de boiscommun mont barrois et
loup et beaune* que sur le pied de trois pieces
par arpens
* Les communes de "Montbarrois", "Saint-Loup-des-Vignes" et "Beaune-la-Rolande" sont situées au nord de Boiscommun selon un axe nord-est sud-ouest de 5 km. NDLR
— — —
BMS
1738 - 1771
612 O SUPPL GG/4
vue 173 / 193
folio 8
1767
gelée
(info https://www.geneanet.org, merci à Claude F.)
en cette année mil sept cent soixante sept,
Les
vignes ont eté gelées et tellement qu'on n a pas
recuilli de vin du tout, il n y a pas eu non
plus ni cidre ni aucune autre boisson.
— — —
, BMS
1769 - 1785
5 O-SUPPL GG/7
vue 17 / 245
folio 14
1769
mauvais temps supposé
(relevé Geneadom)
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1763 - 1772 333 O SUPPL
GG/10
vue 193
et 194 / 242
folios 22 et 23
1770
météorologie de l'année
(info https://www.geneanet.org, merci Claude F.)
Cette année mil sept cent soixante dix a eté
fort
mauvaise l'hyver n'a pas ete froid il n'y a pas eu de
fortes gelées, il est tombé beaucoup d'eau, le printems
a eté pluvieux et d'une pluie froide ce qui a rendu
l'année tardive. l'eté dans son commencement a eté
aussi pluvieux sans chaleur, il a fait / un tems sec / depuis le mois
de juillet jusqu'a la fin de septembre, les orages n'ont
pas eté considerables. la moisson a eté fort mediocre
le bled extremement cher on a payé le pain jusqu'a
quatre sols la livre. la vendange a encore eté plus
mediocre on a receuilli q'un poinçon par arpent,
le vin est assez bon mais bien cher le prix
courant du vin nouveau est de quatre vingt dix
livres le poinçon ce qui / fait / cent quatre vingt livres le
tonneau il y en a qui l'ont vendu cent huit livres le
poinçon. le vin vieux de 1765 ceux qui ont en ont
le vendent deux cent livres le poinçon. jamais on n'a
vu le vin du gâtinois si cher, il se vend davantage
que dans l'orléannois parceque dans cette année il est
meilleur, le raisin y a plus meuri. l'automne a eté
extremèment pluvieux ce qui a occasionné des
inondations dans plusieurs villes surtout + a némours
ou tous les ponts ont eté rompus l'eglise, les rues les
maisons inondées jusqu'a la hauteur de 5 a 6 pieds.
on evalue la perte a plus d'un million.
dans cette année on a nommé mr le prieur / premier / echevin
de la ville, il a fait faire une promenade qu'on appelle mail
sur le jet des fossés depuis la porte du cimetierre jusqu'[a]
la porte du gué, ce mail est fermé par des barrieres ; il
est
[en marge] les fruits surtout / les pommes ont / eté abondants
[en marge] + cette inondation / est arrivée le mardi
/ 27 9bre
planté en tilleuls de chaque cote
et une charmille a heuteur d'appui
il a fait paver a neuf toute le rue quon
appelle la grande rue d'orleans depuis la porte
d'orleans jusqu'au de la des hâles, il a fait raccommoder
le grand chemin d'orleans qui etoit impraticable
il a fait racommoder / refaire a neuf / la route du petit pont
qui est
a la porte du cimetiere, a fait raccommoder et
crepir les murs de la ville en plusieurs endroits.
[en marge] il y a 8 bancs sur la / promenade
l'hiver de 1770 a 1771 a eté si rude a passer pour
les pauvres a cause de la grande cherté du pain et
autres denrées, et les quêtes ordinaires qui se font dans
l'eglise ne suffisans point pour nourrir la quatité de
pauvres. mr. le prieur et me. mathieu presidente et
Superieure du bureau des pauvres ont fait une quête
dans toutes les maisons de la ville et ont trouvé
la somme de/ 154 lt / 2S 9 d cent cinquante quatre livres deux sols neuf
deniers
(...)
Vient ensuite sur quatre pages la liste des donateurs et le montant de leur don ainsi que les "noms de ceux qui vilainement ont refusé et qui sont en etat de faire la charité" avec leur métier (dont le notaire procureur et receveur du seigneur engagiste de la ville). NDLR
— — —
, BMS
1769 - 1785
5 O-SUPPL GG/7
vue 24 / 245
folio 6 verso
1770
pluie
(relevé Geneadom)
[en marge]
en cette année
grande
calamité
publique
a cause
du prix
excessif de
toutes les
denrées et
des pluies conti
nuelles
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1763 - 1772
333 O-SUPPL
GG/10
vue 215 / 242
folio 16 verso
1771
météorologie
(info https://www.geneanet.org, merci à Claude F.)
Cette année 1771 a eté mediocre l'hyver
n'a pas
eté rude : beaucoup de neiges et de pluies quoique
le froid n'ait pas eté grand, il a eté long : ce qui a
fait l'année tardive. le printems a eté froid et
pluvieux les vignes a la levée promettoient
beaucoup les pluies froides ont occasionnée la coulure
nous n'avons pas eu de grandes chaleurs en
eté et beaucoup de pluies les fruits ont eté en
fort petite quantié et sans maturité la moisson
a eté mediocre le bled a toujours eté
cher on a paié le pain 26 S six deniers, les vins ont
eté aussi tres chers le prix courant etoit de ? livres
/ quatre
le poin / vingt / dix livres le poinçon il s'en est vendu
jusqu'a
108 lt le poinçon le vin vieux 50 ecus le poinçon
l'automne a eté pluvieuse dans son commencement
les deux derniers mois de cette saison ont eté les plus
beaux de l'année. la vendange a eté mediocre
le raisin n'a pas parvenu jusqu'a sa maturité
aussi le vin n'est pas d'une bonne qualité cependant
il se vend encore 80 lt et même 85 lt le poinçon. on
a recueilli dans le gâtinois environ 2 poinçons
par arpent.
en cette année on a fait paver a neuf dans la ville
depuis le grand puis jusqu'au cimetierre : la chaussée
de la ville est de 15 pieds de large celle du faux
bourg du cimetierre de 12 pieds. les chaussées ont etés
faites des deniers de la ville et chaque particulier
a payé les revers devant sa maison
on a fait aussi batir la porte de ville qu'on appelle la porte
du gué pres de? l'hotel dieu. c'etoit une petite porte les charestes
n'y
pouvoient passer, on a fait revetir les parapets de pont en pierre de
taille.
— — —
BMS
1771 - 1780
3 NUM 178/10
vue 16 / 161
folio 15
25/11/1771
inondation
(info https://www.geneanet.org, merci à Claude F.)
une si grande quantité d'eau que les
jours de Ste Catherine elle montat de
quatre pieds et demie d'hauteur dans mes
granges. desorte qu'apres une perte de plus de
six cens livres que j'essuiai, je fut forcé de
transporter mon bled et avoine dans les
granges de plusieurs de mes paroissiens.
Nous comptions tous perir par un malheur
aussi inopiné. le seigneur se laissa flechir
par lexposition de sa presence reel sur nos
Autels, ou tout un chacun l'adora, pendant
un salut que nous chantames tous les larmes
aux yeux.
L'eau etoit si abondante quelle sortit par les
fenetres de ma cuisine, et celles du petit
salon a côté. Le lendemain matin a
neuf / heures / , pareille heure ou elle recommenca son
ravage, elle disparut.
Peu s'en fallut quelle ne toucha aux
voutes de mes caves.
— — —
BMS
1772 - 1792
324 O-SUPPL GG/9
vue 17 / 322
folio 15 verso
1772
beau temps
(relevé Geneadom)
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1773 - 1782
333 O-SUPPL
GG/11
vue 28 / 278
folio 22
1773
météorologie de l'année
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
Cette année mil sept cent soixante treize a eté
médiocre. l'hyver assez rude les gelées ont eté
fortes pendant plus de 3 semaines, beaucoup de
neiges, le printemps dans son commencement pluvieux
il y a eu dans le mois de may des gelées qui ont fait
beaucoup de dommage aux vignes, le commen-
cement de l'eté a eté pluvieux ce qui a occasionné
de la coulure aux raisins; il y a eu aussi dans
quelques endroits de la grêle, cependant l'eté n'a
pas été chaud il a fait sec depuis le mois de
juillet jusqu'au mois d'8bre ce qui a donné de la
matiruté aux fruits qui n'ont pas eté abondants
la moisson a eté assez abondante cependant le
bled toujours cher, nous avons payé le payé pain
de neuf livres jusqu'a 23 Sols il vaut a present au
commencement de 1774. 1 lt. le vind la recolte des
vins a eté mediocre on a reçueilly environ deux
poinçons et demi par arpens, les vins sont assez fo
bons fort recherchés a cause de la disette et qu'ils ont
manqué dans plusieurs vignobles ils se vendent
a bois commun, mont barrois, St loup ? depuis 50 lt
le poinçon jusqu'a 60 lt. l'automne a eté fort pluvieux
ainsi que le commencement de l'hyver de 1774 on n'a
pas encore eu de gelées a ce jour 15 janvier 1774
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1773 - 1782
333 O-SUPPL
GG/11
vue 52 / 278
folio 3
1774
météorologie de l'année
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
Cette année 1774 a eté au dessous du mediocre
l'hyver n'a pas eté rude mais pluvieux le printemps
froid pluvieux jusqu'a la St jean. l'eté a eté
assez sec surtout pendant les mois de juillet et
aoust et 7bre il n'y a pas eu de fruits a noyeau
excepté les abricots, la moisson a eté fort mauvaise
pour la recolte beaucoup de pailles et presque
point de bled le nombre de gerbes ne rendoit
qu'un boisseau et demie tout au plus, l'automne
a eté assez beau; sur la fin / d'octobre / il y a eu quelq[ues]
pluyes
la vendange a eté mediocre pour la quantité
et la qualité, on a reçueilli environ deux
pieces et demie par arpent *, les vins se vendent
communement 50 lt la piece il y en a a 55 et 56 lt
le pain est rencheri depuis la toussaint a cause
de la disette du bled. il etoit baissé jusqu'a 18 S
le pain de 9 [livres]? et il vaut a present 1 lt 6 d[eniers] l'hyver
a
commencé de bonne heure jamais on n'a vu geler
si fort a la st martin 11 9bre et depuis ce tems jusqu'a
nöel il a fait de grands froids et des neiges
il n'y a point eu, cette année, ny pommes ny poires ce
qui a fait bien du tort surtout au peuple.
* Si on prend pour référence une pièce de 150 litres et un arpent à 4200 m², cela représente un rendement d'environ 9 hl à l'hectare à comparer avec la moyenne actuelle du rendement viticole en France qui est de 50 hl à l'hectare. NDLR
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1773 - 1782
333 O-SUPPL
GG/11
vue 83 / 278
folio 19
1775
brouillards
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
Cette année 1775 a eté bonne il y a eu de
fort bons grains, les vins ont eté abondans et
assez bons. l'hyver a eté humide il y a eu
quelq[ues] gelées mais le froid n'a pas eté
violent, le printems a eté aussi humide dans
son commencement la fin a eté seche
sans chaleur. l'eté a eté très sec, les fruits
a noyeau ont manqué, les chaleurs n'ont
pas eté excessives il y a eu peu d'orages
la moisson a eté belle et assez abondantes
les grains bien murs et secs. l'automne jusqu'a
la toussaint a eté seche les vendanges ont eté
ouvertes a la fin de 7bre on a recueilli environ
quatre pieces par arpens. le vin n'est pas
cher il vaut 36 lt le plus haut 40 lt le poincon
mais les marchands de vin n'achetent point
les fruits ont eté assez abondans beaucoup de
pommes mais pas de garde a cause des brouillards
du printems qui ont occasioné des vers dans les fruits
le pain a toujours eté cher on la payé jusqu'a
26 sols il vaut apresent vingt un sol six deniers
les safrans ont manqué. depuis la toussaint
il y a des brouillards epais fort mal sains qui
occasionnent des une maladie presq[ue] generale
dans le royaume qu'on appelle la grippe
cette maladie n'est pas dangereuse.
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1773 - 1782
333 O-SUPPL
GG/11
vue 104 / 278
folio 22
1776
froid
gelée
chaleur
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
cette année 1776 a eté plus que mediocre
en grains et en vin
l'hyver a eté le plus froid qu'on ait vu depuis longtems
dans plusieurs endroits il a excedé le froid de 1709 aussi il
y a eu
des vignes gelées jusques dans la racine surtout a chateauneuf*
et dans plusieurs paroisses de l'orléannois. le printems a eté
assez beau sans chaleur, l'eté a eté sec, nous avons eu
une
huitaine de chaleur excessive dans le mois de juillet ce qui a
echaudé les bleds dans bien des climats, il y a eu cependant
une
moisson assez abondante a cause de la grande quantité de
gerbes qu'on a recolté; les seigles, les menus grains les avoines
ont eté tres abondantes, le pain depuis le mois de janvier jusques
vers
la moisson a eté depuis vingt sols jusqu'a 18 S. depuis il ne
vaut
que 17 S. 6 d. les fruits rouges ont eté abondans, il n'y a pas
eu d'orages
considerables. l'automne a eté sec sans chaleur. les vins ont
eté assez
abondans puisqu'on a recueilli environ quatre pieces et demie
par arpens, mais il ne valent pas ceux de l'année passée
* Bien qu'on parle de vin, il ne sagit pas ici de Châteauneuf-du-Pape mais de Châteauneuf-sur-Loire, à l'est d'Orléans, dont le terroir produit encore aujourd'hui des vins d'appellation IGP Val de Loire. NDLR
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1773 - 1782
333 O-SUPPL
GG/11
vue 132 / 278
folios 4 verso et 5
1777
intempéries
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
cette
année mil sept cent soixante dix sept a eté une mauvaise
année. l'hyver sans etre avoir eu de froid excessif a
eté rude
et long beaucoup de neiges. le printems dans son commencement a
eté froid il y a eu des gelées dans le mois de may qui
ont beaucoup
endommagées les vignes sa fin a eté pluvieuse et froide
ainsi
que le commencement de l'eté ce qui a fait couler entièrement
les
vignes, il le reste de l'eté a eté sec sans grande
chaleur il n'y a
eu aucune espece de fruit ny d'eté ny d'automne. la moisson
a eté assez abondante mais plus en paille qu'en bled, le pain
n'a pas eté cher dans l'année, on la payé pour
le plus cher
dix sept sols six deniers et le meilleur marché quatorze sols
six deniers
l'automne a eté assez belle, la vendange a eté
des plus
mediocres on a recueilli tout au plus par arpent un demi
quart poincon. dans l'orleannois on a encore moins
recueilli. les vins sont assez bons, et bien chers
le prix est de quatre vingt dix livre le poinçon
il n'y a eu ny poires ny pommes ce qui a fait bien
tort aux pauvres. il y a eu en cette année des
rats et des souris en quantité dans toutes les granges
ce qui a beaucoup endommagé les bleds engrangés
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1773 - 1782
333 O-SUPPL
GG/11
vue 161 / 278
folio 3 verso
1778
intempéries
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
[page entièrement biffée d'une croix]
cette année 1778 a eté bonne l'hyver a eté
un
peu long neigeux et pluvieux mais sans grand
froid; le printemps n'a pas eté beau il y a eu beaucoup
de pluie jusqu'au mois de juin, cependant il y a eu
des fruits rouges, cerises et groseilles et des abricots
en assez bonne quantité. l'eté a eté tres sec depuis
le mois de juillet jusqu'au mois d'8bre il n'est point
tombé d'eau aussi la secheresse a eté tres grande
il y a eu bonne moisson et le bled a ete serré bien
sec. le pain a eté a bon marché toute l'année
le plus cher qu'on l'a payé, c'est 16 Sols le pain de neuf
livres, on la payé une partie de l'année 14 S 6 d[eniers]
et depuis
quatre mois il ne vaut que 15 S la vendange n'a pas eté
copieuse a cause de quelq[ues] gelées dans le mois de may
on a recueilli environ deux pieces et demie par arpent
le vin est bon parce que le raisin a eté dans sa parfaite
maturité quoique l'eté aye eté sec il n'a pas fait
des
chaleurs excessifs. le vin est cher il s'est vendu pendant
toute l'année 72 lt le poinçon et même il y en a
eu
a plus de 80 lt. Le vin de 1778 se vend communément
75 lt le poinçon. il y a eu beaucoup de chenilles en cette
année ce qui a rendu certains fruits mal sains surtout
les prunes mais il y en a eu en tres petite quantité, il n'y
a
pas aussi beaucoup de pommes les pluies froides et
les brouillards du printemps ont occasionné des bouchons
depuis le mois d'8bre jusqu'au commencement de l'autre
année il est tombé beaucoup d'eau
— — —
BMS
1770 - 1779
151 O-SUPPL GG/12
vue 144 / 164
folio 11
1778
intempéries
météorologie
(info archives-loiret.fr, relevé Geneadom)
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1773 - 1782
333 O-SUPPL
GG/11
vue 184 / 278
folio 22
1779
météorologie
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
cette année 1779 a etée asséz abondante
en tout
il y a eu grains de toute espece
en bonne quantité, fruits d'eté, fruits d'hyver
on a recueilly environ 4 pieces et demie par arpent de
vin. mais rien n'est de garde, les fruits ont pourris
avant leur maturité, le bled a eté mouillé et n'est
point
aussi de garde; il y a beaucoup de vin qui se gate
le plus cher est de 45 lt le poinçon. il s'en est vendu de
50 lt aussitot apres les vendanges, mais depuis ce tems la il est
diminué et les marchands ne se soucient pas d'acheter
l'hyver a eté froid sans grande gelées, le printems
dans son commencement a eté beau, mais sa fin a eté
bien pluvieuse sans et d'une pluie froide, le commence
ment de leté a eté aussi pluvieux jusqu'a / la fin / de
juillet
ce qui a fait une moisson molle le restant de l'eté a eté
assez sec sans chaleur extraordinaire. l'automne
a eté belle. depuis le mois de 9bre jusqu'a noel il est tombé
beaucoup d'eau il n'y a pas eue seulement une gelée blanche
jusqu'a ce tems la. le pain en cette année a toujours eté
a bon marché il a eté pour l'ordinaire a 15 S le pain
de
9 l[ivres]. il n'y a point eu d'orages considerable en cette année
sans les pluies de printems et du commencement de l'eté
on auroit fait eu une année des meilleures et des plus
abondantes, puisq[ue] malgrés les pluies on a encore recolté
plusq[une] demi année en vin et grains.
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BMS
1770 - 1779
151 O-SUPPL GG/12
vue 145 / 164
folio 11 verso
01/1779
froid
vent
(info archives-loiret.fr, relevé Geneadom)
Le froid a commencé le 1er janvier 1779 assez
vivement par
un vent du nord et na discontinué que le 27 suivant ou il y
a eu relache.
il ny a point eu de neiges de lannée et [rature]
[rature] une grande partie de la semence a
pourrie sous les mottes de terre qui ne se sont point
dissoues. le grain qui a perce na point fait un bel effet
on attribue le defaut a ce quil ny a point / eu /de neige.
La partie qui avoit ete laissee pour humidite a ete semee
en avoine dans le tems et lorsquon a vu que quoique
la saison savanca assez belle on retireroit moins que
la semence de froment le regisseur a suivi lexemple de
plusieurs des voisins meme eloignés, il a fait repasser
la charue dans les fromens et fait ensemencer en orges
qui ont produit beaucoup et de belle qualité mais il
sen faut que le produit ait ete le meme et selon ma
connoissance je peux dire que le produit na pas egale
les depenses des labours fumiers et des deux semences
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1773 - 1782
333 O-SUPPL
GG/11
vue 216 / 278
folio 4 verso
1780
météorologie
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
cette année 1780 a eté bonne. l'hyver a
eté très froid
les gelées ont eté fortes et de longue durée depuis
noël
jusqu'a la fin de fevrier il a gelé et très fort. le printemps
a eté beau dans son commencement le milieu et la fin
ont eté pluvieux humides beaucoup de brouillard, ce qui
a brulé les fleurs des arbres fruitiers. l'eté a eté
tres beau
tres chaud depuis la fin de may jusqu'au mois de 7bre
il a fait un tems sec et des chaleurs excessives. il n'y a pas
eu de fruits rouges un peu de cerises et de groseilles mais
point d'autres fruits a noyau, la moisson a eté belle et
assez abondante cependant peu d'avoine, le bled n'a point
eté cher le plus haut prix du pain a eté a 17 S et pendant
presque toute l'année on ne la payé que 15 S l'automne
a eté un peu pluvieuse ce qui a fait des vendanges humides
le raisin a eté mûr de bonne heure aussi le ban* de ven
danges s'est donné pour / dans / les derniers jours de
7bre. la recolte
du vin a eté bonne on a recueilly environ 4 poinçons et
demi
par arpens le vin est bon mais n'a pas la qualité qu'on
esperoit peut etre a cause des chaleurs excessives et de longue
durée. le vin n'est pas cher le prix courant est de 40 et 42
lt
le poinçon**, quoique presq[ue] tous les vins de la recolte de
1779
se soient gatés dans les caves et selliers ce qu'on a attribué
aux grandes chaleurs de l'eté. on n'a recueilli ny poires ny
pommes les brouillards du printemps et les chenilles dans l'eté
ont ruiné les arbres entierement. il y a eu en cette année
beaucoup de maladies surtout des fievres qui commençoient
par etre continues, ensuite tierce et finissoient par quartes***
ceux qui en ont eté attaqué en ont eu pour plus de six
mois
l'année n'a point eté orageuse dans ce pays, il y a eu
des orages
mais dans des provinces eloignées.
NDLR
* Le "ban" est une proclamation publique; ici il s'agit du début de la période de vendange.
** Le poinçon est un fût servant d'unité de mesure pour le vin. Sa capacité varie d'une région à l'autre mais tourne autour de 200 Litres.
** Une fièvre "quarte" ou "quartaine" revient tous les quatre jours; c'est une fièvre intermittente ayant une poussée paroxysmique le quatrième jour.
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1773 - 1782
333 O-SUPPL
GG/11
vue 246 / 278
folio 22
1781
météorologie
sécheresse
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
[page entièrement biffée d'une croix]
Cette année 1781 a eté une des meilleures
qu'on ait vue
abondante en grains vins et fruits. l'hyver a eté froid
avec des fortes gelées seches, un peu de neiges. le printemps
a eté beau et sec, il a commencé dès les 1ers
jours de mars. l'eté a eté aussi sec avec de fortes
chaleurs, il y a eues quelq'orages considerables en diffe
rens pays. dans celui cy il y en a eue une dans le mois
de may qui a ravagée les p[aroi]sses de courcelles le r?
de St Sauveur une partie de nancré et de chemaux
/ et bellegarde / les fruits a noyau ont eté abondans, la moisson
a eté
abondante et seche le pain de 9 livres ne vaut
que 15 S l'automne a eté belle on a commencé les
vendanges dans les derniers jours de 7bre on a recolté
dans ce pays cy environ 8 pieces par arpens
le vin est bon, il ne se vend que pour le plus cher
que 27 lt le poinçon. apeine peut on avoir les
debourrés des poinçons et des frais de vendanges car
jamais on n'a vu les pinçons si chers, ils se sont
vendus, les neufs, jusqua 16 et 17 lt, les vieux, dix
et douze livres. on a eté obligé de mettre son
vin en cuve ce qui rendra encore les poinçons chers
lors qu'on tirera les cuves. les fruits d'hyver, poires
pommes, ont eté abondans, mais ils ne sont pas de
garde. la secheresse a continuée depuis le mois de
mars jusqu'au mois de decembre
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BMS
1780 - 1792
239 O-SUPPL GG/6
vue 36 / 261
de 06/1781
à 11/1781
sécheresse
(relevé Geneadom)
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1773 - 1782
333 O-SUPPL
GG/11
vues 276 et 277 / 278
folio 23
1782
météorologie
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
Cette année 1782 a eté plutot mauvaise que
bonne
l'hyver a eté malsain de longue durée beaucoup
de pluies de mauvais brouillards les geléees ont eté assez
fortes pendant 15 jours sur la fin du mois de janvier / au commencement
de fevrier /
le restant de l'hiver a eté humide et froid le printemps
a eté froid, des pluies assez continuels. les vignes n'ont
commencé a pousser qu'au commencement du mois de
may, la fin du printemps a eté chaud ce qui a acceleré
la fleur de la vigne dans le mois de juin le commence
ment de l'eté juusq'a la fin de juillet a eté chaud, les
chaleurs ont durées environ 3 semaines mais tres fortes
mais le mois d'aoust, 7bre ont eté froids, des pluies continuelles
et froides ce qui a empeché la parfaite maturité du
raisin. la moisson cette année a eté assez abondante
en bled froment et seigle mais mauvais grains a cause
des pluies, et de la nielle*. les avoines et orges ont
manqués entierrement a cause de la secheresse subite
qu'il a eu / dans / une partie de juin et de juillet. les fruits d'eté
ont eté en petite quantité et sans qualité, les
vendanges
ont eté assez abondantes tardives et on n'a commencé
les vendages que le 17 8bre comme le raisin n'etoit pas
murs les vins sont verds on a recolté environ 5 pieces
par arpens. les vins sont a bas prix encore ne les achetent
on pas, la plus part des vignerons ont encore leur vins de 2
et 3 ans. les vins vieux valent 34 a 36 lt les nouveaux 28 a 30 lt
le pain n'a pas eté cher, cette année, le plus haut prix
a eté
a 17 S le pain de 9 livres. il y a eu tres peu de fruits d'automne
et d'hyver. les pommes ont manquées a cause des brouillards
froids dans le printemps - l'automne a eté froide et pluvieuse
les vendanges ont eté longues a cause des mauvais tems
qu'il y avoit encore de la vendange a faire apres la toussaint
les poinçons ont eté chers dans le mois de 7bre les poinçons
neufs se vendoient 12 lt les vieux 8 lt - sur la fin du mois
d'8bre ils ont diminué les neufs coutoient 7 a 8 lt et
les vieux 5 lt - il y a eu cette année beaucoup de
maladies des fievres tenaces tres fatigantes pour les
malades il y en a qui les ont eues pendant plus de 6 mois
encore c'etoient des fievres doubles tierces. il y a eu
aussi beaucoup de petites verolles tous les enfants dans la
p[aroi]sse ont en ont eté attaqué. il est mort environ
envir dans notre p[aroi]sse dix enfans de cette petite verolle**
ceux qui en ont rechappés ont eté tres malades et ont
eu des fievres sur la fin de l'automne. la petite verolle
a commencée dans le mois de mars et n'a fini qu'au
commencement de l'hyver - cette maladie vogue a present
dans l'orleannois et est plus mauvaise encore qu'elle l'a
eté dans le gâtinois-
le mois de Xbre a eté froid il y a eu un givre qui a duré
au
moins 10 jours et si fort que des arbres en ont eté cacés-
NDLR
* La"nielle" désignait autrefois
la bruine. C'est aussi un ver nématode appelé l’Anguillule
du blé (Anguina tritici Steinbuch, 1799). Cette maladie des céréales
(blé, orge, avoine ou plus rarement seigle.), jadis très
commune en Europe, était autrefois nommée « necrofis
», « blé noir & fumée », «
uftilago », « fuligo » ou « nielle des blés
». Les dégâts causés sont alors appelés
"niellure" : le grain est petit, plus ou moins vide et s'écrase
en produisant un nuage de fine poussière noire.
Le nom de nielle lui avait été donné parce qu'on
pensait que le brouillard était responsable de cette maladie.
En réalité elle est due à la contamination de la
semence par des galles de ce ver lorsqu'elle est mal stockée.
** La petite vérole est l'ancienne dénomination de la variole. Ce surnom lui avait été donné par référence à la syphilis, elle-même surnommée grande vérole, alors que les deux maladies n'ont rien de commun. C'était une maladie infectieuse d'origine virale, très contagieuse et épidémique, due à un poxvirus. Elle se caractérisait par de très nombreuses pustules et a causé des milliers de morts chaque année dans le monde avant d'être totalement erradiquée du globe depuis 1977 suite à plusieurs campagnes de vaccination massives. NDLR
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BMS
1778 - 1792
597 O-SUPPL GG/3
vue 15 / 54
folio 3
25/07/1782
grêle
1782
vent
pluie
(info Geneanet, merci à Charles F.)
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1783 - 1792
333 O-SUPPL
GG/12
vue 37 / 300
folios 3 et 4
1783
météorologie
givre
brouillards
éruption volcanique
orage
chaleur
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
Cette
année 1783. a eté bonne on a recueilli de
tout en bonne qualité et suffisante / quantité / l'hyver
a
eté doux pluvieux, des gelées mediocres et peu
fortes, il y a eu cependant un givre qui a duré 10 a 12
jours, il etoit si fort que des grosses branches d'arbres
en son cacées a cause du poid de la glace. le printemps
a eté beau dans son commencement, puvieux dans le
milieu , sec et chaud dans sa fin. l'eté a été
beau
sec beaucoup de châleur. il y a eu un brouillard
épais qui a duré deux grands mois, juin et juillet
le soleil paroissoit rouge couleur de sang, ce broui
llard etoit sec et d'une odeur bitumineuse, aucun
phisicien nen / n'a / pu en donner la cause, quelquns l'ont
attribué a des vapeurs sortis des volcans de la cala[bre]
qui a eté bouleversée et ruinée par des tremblements
de terre. ce brouillard n'a pas empeché la châleur
et la maturité des fruits rouges et a noyau qui ont
eté en abondance. la recolte en bled a eté bonne
la moisson s'est faite chaudement et sechement
il y a eu des foins en abondance, les menus grains
n'ont pas eté forts a cause des châleurs. il y a eu
beaucoup d'orages en aoust plusieurs paroisses ont
eté grelées, plusieurs clochers frappés de la foudre
boiscommun a eté un peu grelé du coté des Benda[?]
ce qui a fait tort aux avoines et aux vignes de ce
canton la. le bled a eté d'un prix raisonnable. le
pain de 9 livres n'a pas passé 17 sols - l'automne a eté
fort belle, les raisins ont bien meuri
on a commencé la vendange a la fin du mois de
septembre , les vins sont d'une bonne qualité,
la quantité n'a pas eté forte on n'a recueilly dans
ces cantons qu'environ 2 pieces et demi par arpent
le vin se vend depuis 40, jusqu'a 45 lt. on a recueilly
beaucoup de fruits d'automne et d'hyver en pommes
et poires.
— — —
BMS
1783 - 1792
582 O-SUPPL GG/6
vue 15 / 96
folio 9 verso
18/06/1783
foudre
(relevé Geneadom)
Cléry-Saint-André
Paroisse Notre-Dame
BMS
1780 - 1786
216 O-SUPPL
GG/37
vue 28 / 45
1783 - 1784
froid
(info https://www.histoire-genealogie.com, merci à Michel G.)
Le
dernier jour de l’an de cette année le
froid a été si excessif que le pain, le vin, l’eau
et la viande ont eté gelés sur ma table en
compagnie avec mes confreres. la neige en
janvier et fevrier d’après en 1784. de la hauteur
de trois à quatre pieds sur terre a resté
pendant sept semaines. juges de la rigueur
de la saison en ce tems la. Bernard chan.Curé
— — —
BMS
1772 - 1792
324 O-SUPPL GG/9
vues 176
et 177 / 322
folio 13 et verso
1783 - 1784
intempéries
(merci à Colette B.)
L’année
derniere 1783 a été tres seche. La récolte du bled
médiocre, beaucoup de pouris. Celle du vin, demi année,
les raisins trop
mous et pourris ont donné du vin assez bon mais sans force. Les
vivres
en général ont été chers.
L’hiver 1784 a commencé par des gelés en décembre,
un peu de neige, des
givres et du verglas : ce qui a préjudicié aux vignes. Les
grandes neiges
ont commencées le 22 janvier, et le vingt cinq la terre étoit
couverte.
Elles ont durées cinq semaines pleines. Il y avoit généralement
dans
les champs, en pleine campagne, quinze pouces de neige et dans les
chemins ou le vent l’avoit poussée, il y en avoit trois et
quatre pieds.*
Les plus anciens vieillards n’ont point entendu dire par leurs ancêtres
qu’on eut jamais vu tant de neige dans le païs. On ne pouvoit
sortir ni à pied, ni à cheval, ni en voiture. La terre a
été ainsi couverte
pendant cinq semaines pleines et le samedi 20 février, le dégele
a commencé. Il a plû un peu la nuit du 21 au 22 et la fonte
des neiges s’est faite le plus favorablement. Les Eaux ont été
tres fortes,
Elles sont venues jusqu’au milieu du jardin du premier au dessous
du mien, et si ces neiges eussent fondues subitement et avec de
la pluie, c’eut été un désordre affreux. Le
gibier et les oiseaux
sont morts de faim et de froid. on a détruit dans ma paroisse seule
plus de trois cent perdrix. La misere a été grande et la
vie tres dure.
Beauvisage, Curé de Saint Germain
Une secheresse extrême
a succédée aux grandes neiges de sorte
que depuis le mois de mars, la terre n’a pas trempée, jusqu’au
vingt deux aoust ; pendant cinq mois il n’y a pas eû de
pluie passable. Un seul orage en juillet en a donné tres peu.
Les rivieres ont été trés basses, tous les eparchais**
ont desséchés
Les jardins n’ont rien produit, tous les légumes ont été
trés rares et trés chers. La recolte de bled mediocre, beaucoup
de pourris, les pailles tres courtes. Les avoines et les orges trés
claires et arides. et pour surcroit de malheur, il est venû
une pluie si abondante, le dimanche vingt deux aoust
qu’elle a amenée les avoines et les orges moissonnées
;
Elle a emportés les foins fauchés, en meule et en endains***,
a gaté les autres sur pied. En général, cette malheureuse
pluïe, accompagnée d’un grand vent a foit des torts
considérables. La vandeanges a été belle et assez
abondante, des fruits passablement, surtout des posmes
et poires de sauge?
Beauvisage, Curé de Saint Germain
NDLR
* 1 pouce = 2.70 cm et 1 pied = 12 pouces, soit 32.48 cm.
** Probablement substantif du verbe "esparcher" qui signifie "se répandre", il s'agirait alors de lieux où l'eau se répand : mares, étangs, marécages en bordure de cours d'eau. À noter : le ruisseau et le tènement au sud du village s'appellent "la Perche".
*** Mis pour "andains" qui sont la largeur de pré qu'un faucheur peut couper d'une seule enjambée. Il s'agit donc des foins coupés restés au sol, contrairement à ceux qui sont déjà en meules.
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1783 - 1792
333 O-SUPPL
GG/12
vue 69 / 300
folio 8
1784
météorologie
neige
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
il y a eu beaucoup de / fruits rouges et a / noyau [en marge]
Cette année mil sept cent quatre vingt quatre
a eté assés abondante en bled, vin. l'hyver
a eté tres rude non pas tant par la force des gelées que
par l'abondance des neiges il en est tombé dans le mois de
janvier dix a douze jours de suite, il y en avoit sur terre
au moins cinq pieds d'hauteur, jamais on n'en a vu une
si grande quantité, aussi les pauvres gens ont beaucoup
souffert, le bois manquoit partout, les meuniers ne pou
voient apporter des farines, les couriers dans le royaume
ont eté une semaine sans marcher, on a eté obligé,
dans
les grands chemins / de / mettre des ouvriers pour ouvrir des
passages pour les gens de pied et les chevaux. par bonheur
que le degel a eté tres doux et est venu sans abondance
de pluye car on craignoit des inondations dans les
terrains bas. le printemps a eté pluvieux dans les com
mencemens sans chaleur / la / vigne n'a commencé
a pousser qu'au commencement du mois de may. mais
il y a eu ensuite des tems si favorables que la vigne a
fleuri 15 jours ou 3 semaines après avoir poussé le
bourgeon. l'eté a eté tres sec sans grande chaleur. il
y a
eu tres peu d'orages # la moisson a eté bonne le grain
sec il n'y a que les avoines qui ont manquées a cause
de la secheresse. le pain a eté d'un prix raisonnable
pendant l'année il a valu 17 S 19, mais sur la fin de l'année
il a beaucoup augmenté il vaut 21 Sols le pain de police* de
neuf
livres, la vendange a eté aussi asséz abondante on a recueilly
aux environs de 6 pieces par arpent le vin n'est pas d'une
grande qualité on n'en peut dire le prix parce que les mar-
chands ne roulent pas il y en a qui ont vendu au sortir de
vendange 44 lt le poinçon. l'automne a eté belle jusqu'a
la
mi 8bre les vendanges ont commencées la 1ere semaine d'8bre
il n'y a pas eu grande abondance de fruits et ce qu'il y a eu
n'est point de garde
* La fabrication du pain est régie par des lois depuis 1366, on retrouve toutes les régles à respecter dans les traités de police au chapitre "De la police des grains et celle du pain...". Le 25 mai 1763, Louis XV signa un édit qui autorisa la liberté du commerce des grains et des farines dans le royaume : leur commerce n’était plus soumis à des règles strictes. Mais après de fortes émeutes, le 29 août 1770, le parlement de Paris abrogea cette loi qui favorisait la spéculation sur le grain. Ces différentes réglementations ont eu une influence importante sur la variation des prix de la farine donc du pain. NDLR
— — —
BMS
1777 - 1784351 O-SUPPL GG/10
vue 105 / 114
folio 3 verso
29/01/1784
neige
(info https://consultation.archives-loiret.fr, relevé Geneadom)
Abondance / de neiges [en marge]
L'an mil sept cens quatre vingt quatre
le vingt neuf de janvier, je curé soussigné viens
de faire l'enterrement dudit cy / dessus / et de l'autre part
énoncé, après m'etre fait faire un chemin pour
aller
au cimetiere au millieu des neiges qui passoient
la hauteur de quatre pieds, dans le cimetiere
la neige que nous avons eü pandant plus de sept
semaines sans discontinuer, est tombée en si grande
abondance qu'elle a couvert bien des endroits
de plus de six pieds de hauteur; plusieurs
voyageurs allants a paris et en revenant, ont
certifié que sur la route de paris a orléans
il en estoit tombé plus de deux pieds de hauteur
que dans nos climats. La fonte de ces neiges
ne s'est annoncée que le lundy et mardy gras
de la présente année par un amollissement
fort doux et presque sans pluye. Ce que je certifie
bien veritable comme l'ayant vu
A. S. Lablée Curé de Boul
— — —
BMS
1780 - 1791
151 O-SUPPL GG/13
vue 95 / 229
folio 17
1784
neige
sécheresse
31/08/1784
orage
grêle
(info archives-loiret.fr, relevé Geneadom)
Lannee 1784 sera a jamais remarquable
par la grande quantite de neige qui a couvert pandant
son cours tout notre horison.
Il en etoit tombe des le commencement de lhiver de tems en
tems qui avoit fondu peu après
mais le 17 janvier il en est venu en abondance / les jours suivans /
successivement
et longtems de facon que toute la terre en a ete couverte
depuis ce jour jusquau 22 fevrier quelle a commence
a se dissiper et a fondre sans occasionner abondance deau
pandant ce tems la communication de la campagne au bourg
etoit tres difficile et la misere a ete grande.
nous avons craint la meme chose dans le mois de decembre de cette
meme année il en est tombe en abondance le dimanche 3eme de lavent
et 12 du mois qui a egalement couvert toute la surface de la terre
jusquau 29 du meme mois quelle sest [rature] a commence
a fondre par
un tems tempere
lete a ete tres sec aussi tous les menus grains ont peu rendu
orges avoine millet bled noir chanvre foins la recolte
du froment et seigle a ete favorable ainsi que de la vigne
pour les partie qui nont pas ete grelées
La nuit du 31 aoust au I 7bre il y eut un furieux orage avec
grele qui a ravage depuis la cote des ruchevres les sablons
et toute la suite par la balarderie les fauguiches le breilloy
pasdane jusquen la paroisse de choux
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1783 - 1792
333 O-SUPPL
GG/12
vue 84 / 300
folio 10 verso
1785
météorologie
sécheresse
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
Cette année 1786 / 1785 / a eté bonne
pour les recoltes de bleds et vins
l'hyver n'a pas eté bien rude, mais long, les plus grands froids
ont eté dans / sur / la fin de fevrier et commencement
de mars. le mois de
janvier a eté si chaud que les abricotiers amandiers ont donné
leur
fleur et on eté gelés dans le mois de mars, le printemps
a eté pluvieux
dans son commencement sans chaleur, l'eté a eté très
sec et
d'une secheresse rare / sans grandes chaleurs / il y a eu tres peu d'orages
dans ce pays
les fruits rouges ont donné avec abondance, la moisson a eté
belle beaucoup de bled et / peu /de pailles, les prés ont manqué
a cause de la secheresse aussi on n'a jamais vu les foins et fourages
si chers, le foin s'est vendu 40 lt le petit bottelage, la paille 40
lt
les menus grains ont manqués aussi l'avoine se vend jusqua 15
lt
le sac. l'automne a eté sans pluye jusqu'a la mi octobre, on
a fait les vendanges qu'a la St Savinien*, les vins sont
abondans partout, les poinçons ont eté chers : les neufs
treize quatorze
livres, les vieux dix, onze lires et les vins qui sont si abondans
et d'une si mediocre qualité ne se vendent que 20 et 24 lt
encore les m[archan]ds ne les recherchent pas, les fruits n'ont pas
beaucoup
donne. il y a un peu de pommes, mais point de poires
le pain n'a pas passé 19S - il a eté pendant quelq' temps
a 17 S
il est a present a 18-
* Saint Savinien, Savinian ou Sabinien, religieux du monastère de Saint Chaffre en Auvergne, puis abbé du monastère de Ménat près de Clermont-Ferrand est fêté le 22 novembre. NDLR
— — —
BMS
1769 - 1792
242 O-SUPPL GG/3
vue 127 / 210
folio 10
1785
beau temps supposé
Relevé de chronique en cours
(relevé Geneadom)
Cette année 1785 a été
très abondante en vin
et en toutes autres danrées elle peut estre
mise au nombre des bonnes années.
— — —
, BMS
1778 - 1792
488 O-SUPPL GG/9
vue 50 / 95
folio 6
03/08/1785
grêle
tempête
(relevé Geneadom)
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1783 - 1792
333 O-SUPPL
GG/12
vue 134 / 300
folio 21
1786
météorologie
pluie
gelée
neige
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
Cette année 1786 a eté asséz abondante
en bled,
vin et fruits. l'hyver a eté très long et tardif. il a
fait
de tres fortes gelées en mars, beaucoup de neiges le printems
a eté sec, mais froid, les vignes n'ont eu des bourgeons qu'en
may. quelques vignes ont eté gelées mais peu de chose
le commencement de l'eté a eté un peu pluvieux il y a
eu
beaucoup de fruits rouges, comme cerises et groseilles,
tres mediocrement de fruits a noyau comme abricots, pêches,
et prunes. le commencement de la moisson a eté un peu
humide, mais les pluies ont cessées au bout de 8 jours, on a
recolté le bled assez sec mais il est beaucoup nielé,
encore
plus de paille que de grains. les foins et fourages ont eté
abondans, ainsi que les menus grains et les potages.
il n'y a pas eu de grandes chaleurs pendant l'eté, pau d'orages
surtout dans ces pays cy. le mois de 7bre a eté un peu plus
chaud que celui d'aoust ce qui a donné de la maturité
au raisin, on n'a commencé les vendanges que le 12 d'8bre
la 1ere semaine des vendanges a eté tres pluvieux, ensuite
sont venus des froids et des gelées. le vin est mediocrement
bon / le raisin / pas en sa veritable maturité faute de chaleur.
ceux qui ont vendangé la 1ere semaine par la pluie ont
fait de meilleur vin que les autres qui ont vendangé la 2e
par la gelée. cette derniere vendange na jamais pu fermenter
en cuve le vin qui en est provenu a bouilli dans le poinçon
et n'a point de couleur. les vins valent depuis 34 jusqu'a 40 lt
le pain a toujours eté a bon marché pendant l'année
il a valu
18 S 6 d. il y a eu beaucoup de fruits d'automne et d'hyver
surtout des pommes. les froids ont commencé de bonne heure
depuis la mi octobre il a toujours gelé, a la toussaint il a
gelé
tres fort et tombé de la neige
— — —
BMS
1769 - 1792
242 O-SUPPL GG/3
vue 140 / 210
folio 12 verso
1786
météorologie
(relevé Geneadom)
Transcription en cours
Observations sur 1786
— — —
, BMS
1778 - 1792
488 O-SUPPL GG/9
vue 50 / 95
folio 6
1786
beau temps supposé
(relevé Geneadom)
L'année a été assez fertile en toutes
sortes de productions
et surtout en chanvre qui etoient fort beaux
il n'y a point eu de maladie dominante si ce n'est quelleques
fievres d'automne qui ont eté disertes et sans suite
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1783 - 1792
333 O-SUPPL
GG/12
vue 161 / 300
folio 22 verso
1787
pluie
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
Cette année 1787 est remarquable par la quantité
d'eau qui est
tombée. on peut dire qu'il a plus toute l'année excepté
environ
six semaines depuis le mois d'aoust jusqu'au 10 ou 12 de 7bre
aussi l'hiver n'a pas eté rude quelques gelées
et ensuite de l'eau
le printemps pluvieux ce qui a eté cause que les fleurs n'ont
point
tenues aux arbres fruitiers, l'eté semblable au pirntemps, sans
chaleur toujours des pluies point de fruits rouges et a noyau
ou du moins bien peu et encore sans acquerir de maturité
il n'y a eu que les 6 semaines de moisson qui ont eté sans pluie
le bled qu'on a recolté a eté sec mais plein de nielle*,
plus de
pailles que de grains. le pain a toujours eté, pendant l'année
a
bon marché, le pain de neuf livres n'a pas passé 15S 6
deniers; le[dit] a 15S
depuis trois mois. il y a eu une grosse quantité de foin et fourages
les avoines en abondance. l'automne a eté si pluvieuse qu'on
a
fait les vendanges dans l'eau, les raisins n'ont pas pu acquerir de
matu
rité. on a recueilli environ quatre pieces par arpent dans ce
pays
cy et plus dans l'orleannois, mais du vin plat et verd, il est
cependant cher, vu sa mauvaise qualité, il se vend 36 et 40 lt
le
poinçon, parce que plusieurs vignobles considerables en france
ont
manqué, il n'y a ny pommes ny poires ou du moins en petite quantité
les pluies sont si abondantes et si continues qu'on compte plus d'un
tiers
des terres en france qu'on n'a pu ensemencer. Si ce bled qu'on a
recuelli etoit de garde et transportable, le pain seroit cher, mais
comme il est niellé*, on est obligé de le consommer
* La"nielle" désignait autrefois
la bruine. C'est aussi un ver nématode appelé l’Anguillule
du blé (Anguina tritici Steinbuch, 1799). Cette maladie des céréales
(blé, orge, avoine ou plus rarement seigle.), jadis très
commune en Europe, était autrefois nommée « necrofis
», « blé noir & fumée », «
uftilago », « fuligo » ou « nielle des blés
». Les dégâts causés sont alors appelés
"niellure" : le grain est petit, plus ou moins vide et s'écrase
en produisant un nuage de fine poussière noire. Le nom de nielle
lui avait été donné parce qu'on pensait que le
brouillard était responsable de cette maladie. En réalité
elle est due à la contamination de la semence par des galles
de ce ver lorsqu'elle est mal stockée.
Quant à la "Nielle des champs" ou
"nigelle", c'est une plante herbacée de la famille
des Cariophyllacées dont les graines vénéneuses
(propriétés hémolytiques et paralysantes), moulues
avec les grains de blé, altèrent la farine. Celle-ci peut
également être rendue toxique par la présence d'ivraie
ou d'ergot de seigle. NDLR
— — —
BMS
1769 - 1792
242 O-SUPPL GG/3
vue 150 / 210
folio 11 verso
1787
météorologie
06/05/1787
gelée
(relevé Geneadom)
Observations sur 1787
L'hiver à été tres doux Le printems
humide
il y à eu tres peu de froids les vignes ont gellées
le 6 de mai elles ont gellées à trois reprises, et
en outres grellées le 5 ou 6 de juin il n'y a
point eu de fruits point de vin beaucoup de
foin et beaucoup de bled c. a. d. beaucoup de
pailles les bleds etoient bruinés. Le peu de
vin que l'on à fait à été tres mauvais.
L’automne a été très mol l'on a fait les bleds
avec
la plus grande difficulté
Les eaux ont toujours été grandes depuis la
toussaint jusqu'a paque qu'il a toujour plu
— — —
Boiscommun
Notre Dame
BMS
1783 - 1792
333 O-SUPPL
GG/12
vue 198 / 300
dernier folio
1788
intempéries
orage
foudre
grêle
froid
sécheresse
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
Cette
année 1788 a eté calamiteuse par l'intemperie des saisons
et la
cherté du pain. l'hyver a eté pluvieux sans froid rigoureux,
le printemps
a eté aussi pluvieux / dans son commencement / et froid, des
gelées ont fait tort aux fruits d'eté sur
tout aux pruniers, abricotiers, l'eté a eté un peu pluvieux
dans son commence
ment mais ensuite sec dans des châleurs excessives, cependant
beaucoup
d'orages et qui ont causés des grands dommages. il y en a eu
un dans le
mois de juillet qui a grele saccagé une partie de la beauce de
la
brie, de l'isle de france, la picardie, l'artois une grande partie de
la flandre
la foudre etoit si considerable qu'elle a renversé des maisons
des granges
des clochets et des eglises. des bestiaux et mêmes des hommes
ont eté
tués par des coups de grêle dont il y avoit des grains
qui pezoient plus
de deux livres ce qui est attesté par tous les papiers publics.
les fruits rouges
ont eté assez abondans cerises et groseilles; point de fruits
a gros noyau
la moisson a eté tres mediocre de la paille, peu de grains, mais
bons
et secs, les menus grains ont eté plus abondans orges et avoine.
par bon
heur pour le gâtinois nous n'avons pas eté endommagé
par les orages qui ne se sont fait sentir que par des vens et des tour
billons; il est cependant / tombé / un peu de grêle dans
le mois de juin dans une
partie de mont barrois, St loup mais qui a causé peu de dommage.
l'automne a eté belle sèche les vendanges se sont faites
a la fin de
septembre : les raisins quoique murs n'etoient pas assez nourris de
chaleur
ce qui fait que les vins ne sont pas d'une grande qualité pour
la force, mais
beaucoup colorés, on a recueilli environ quatre poinçons
par arpent
on ne scait pas encore absolument quel en sera le prix; on ne voit pas
de marchands, quelques particuliers en ont vendu a 40 et 42 lt le poinçon
la fin de l'automne depuis le 24 novembre a eté d'un froid excessif
comme
on n / en a / jamais essuié en france le thermometre est descendu
jusquau dix
huitième et demi degré au dessous de la congelation, voila
dèsja six
semaines que ce froid rigoureux continue et au commencement de 1789
la
rigueur du froid est toujours aussi grande. le pain depuis le mois de
7bre
a toujours augmenté toutes les semaines, le pain de 9 livres
est a vingt trois
ce qui cause une grande misere avec le froid, sans debit de ses denrées,
sans
que les journaliers puissent travailler, aussi le nombre des pauvres
est grand
et dans de grandes souffrances. le froid et la faim sont de grandes
calamités
il n'est pas tombé d'eau depuis la mi 7bre
— — —
BMS
1769 - 1792
242 O-SUPPL GG/3
vue 161 / 210
folio 11
06/1788
grêle
1788
météorologie
(relevé Geneadom)
— — —
BMS
1780 - 1791
151 O-SUPPL GG/13
vues 168
et 169 / 229
folios 19 et 20
1788
intempéries
météorologie
(info archives-loiret.fr, relevé Geneadom)
(...)
le froid que l'on éprouve depuis le 24 novembre s'est porté dans la durée à des degrés plus grands et plus constans qu'en 1776... Le plus grand froid en 1776 fut observé aux mesmes thermomètres à 16 degrés 1/4. Celui du 31 décembre dernier le surpasse de 2 degrés 1/2. Le gelée constante de 1776 fut de 24 jours... Celui de cette année 1788 passe 40 jours
— — —
Darvoy
BMS
1785 - 1792
363 O-SUPPL
GG/19
vues 87
et 88 / 156
folio 18
1788 - 1789
froid
gelée
débâcle
(relevé Geneadom)
cet hivers a commencé pour le grand
froid des le mois de novembre et les neiges
sont tombées en abondance les premiers jours
de decembre et on continué a tomber de tems
a autre jusqu'au approche de noël et le froid
alloit toujours en augmentant, au point quil a eté
plus grand de deux degrés du thermometre
de reomur de plus que dans le fameux hivers
de 1709 quon a toujour appelé le grand hivers.
la surveille de noël on a crû avoir le degële pendant
quelques jours ; mais bien loingt du degelle
le froid s'est tellement augmenté quil n'etoit pas
possible de durer aux roix. les vins se sont gellés
dans les tonneaux de tous les celliers et ont par la
force des glaces dans les poinçons fait perdre quantité
de vin a tous le monde. les vignes gelées entierement
ont fait desesperer de toute recolte pour l'année
suivante et la plus part ont eté coupées aux pieds.
La riviere de loire a eté prise par deux fois et les
glaces y etoient d'une épaisseau énorme la seconde
fois. la debâcle est venue sur les 8 heures du
matin le 18 janvier avec un tel fracas que
le pont de jargeau etant obstaclé par les glaces,
il c'est fait un refoulle si considerable que
l'eau et les glaces ont pensé submergé la ville
de jargeau et les pays circonvoisins en franchissant
les les levées vis a vis la tuilleries de la [ville]
de jargeau.
enfin le pont ayant eté quelques momens après
debarassé
de l'abondance d'eaux et de glaces, darvoy a pensé encourir
les memes malheurs que la ville. l'eau et les glaces
ont eté sur le point de franchir les levées des basfaits
mais enfin la providence nous ayant garentis, les
eaux et les glaces se sont portés avec tant de fureur
contre le pont d'orleans que les voies où arches de ce
pont quelques larges quils soient, se sont trouvées
bouchées par les glaces enormes qui y abondoient
au point quil s'est fait un refoulle d'eaux et de glaces
que les levées entre sandillon et St denis en valle
se sont crevées et ont perdus plusieurs paroisses
des environs d'orleans et beaucoup de monde ont
peris malgré les grands secours de la ville d'orleans.
les ponts de bois du coté de jargeau ont beaucoup
souffert des glaces qui les soulevoient et attaquoient
les principalles pieces, au point quils netoient plus en
etat de supporter de voitures. Enfin le 20 janvier il
s'est ecroullé une arche du coté de jargeau et on
est actuellement obligé de passer en bateau. cependant
malgré la chute de cette arche et le delabrement de
beaucoup de pilliers on fait esperer que le tout sera
retabli pour le bien du pays et surtout pour celyu
de la ville de jargeau et de St denis de lhôtel, qui
l'un et l'autre seroit peû de chose, si le pont ne se
retablissoit. a darvoy le 29 janvier1789
Ducloux curé de darvoy
— — —
Orléans
Saint-Victor
BMS
1787 - 1788
3 NUM 234/2049
vues 39
à 42 / 49
folios 38 à 40
1788-1789
froid
gelée
débâcle
inondation
13/07/1789
orage
grêle
18/01/1789
débâcle
(info Chronique d'histoire régionale, relevé Geneadom)
Il a fait cette année, un froid long et
excessif ; le vent du Nord a commencé de souffler
dès le 18 9bre après une secheresse de près de
deux
mois ; la rigueur du froid a surtout redoublé le
25e 9bre elle est revenüe trois fois avec une
apreté des plus facheuses, vers le 8 10bre
la neige abondante a augmenté le disgrace
du froid ; la loire a eté prise de bonne heure ;
vers la moitié de 10bre est sur venüe une crüe du
pays haut, ou il tomboit de l'eau, tandis que nous
ressentions un froid desolant ; cette deboche
subite a fait un degast sur les batteaux,
considerable ; les glaces se sont emmoncelées
tout du long de la loire ; Bientot après la
riviere sest de nouveau arrestée, parce que le
froid continuoit toujours avec la même
force ; il est venu a un point que le 31
10bre dans la nuit, et au matin, on a
pretendu qu'il etoit monté plus haut qu'en
1709. Le froid a continuë jusqu'au 9 janvier
1789. pendant tout ce tems il y a eu une
grande misere ; point d'ouvrage, en tout
genre ; quantité d'ouvriers sur le pavé,
le pain a 24 S les 9 livres.
Mais au millieu de ce desastre, les citoyens aisés
ont accordé des secours genereux et remul
tipliés ; toutes les compagnies, societés ont
cotizé, des particuliers ont fait des distributions,
l'on a envoyé des secours dans les
paroisses.
Nous avons donné du pain du bois, du
charbon le plus qu'il a eté possible, les paroissiens
de St Victor dans les questes que nous avons
faites sont venus à notre aide;
Dieu a voulu visiter son peuple ; ce quil y a eu
d'edifiant ; les rejouissances publiques ont eté
suspendues, les repas des compagnies pour
la pluspart n'ont point eu lieu et ces depenses
employées pour le soulagement des pauvres ;
personne n'y pers, que l'on sache, dans les environ,
il n'y a presque point eu de malades ; le
seigneur nous a encore regardé dans sa
misericorde ; que sont St Nom soit beni ;
Ad perpetuam memoriam
Douville Rect. enles. paroch. S. Victoris
II januarii 1789
Il y avoit desja eu une gresle affreuse, le 13 juillet,
9e dimanche après le pentecoste, à 8 heures du matin.
le tems s'est couvert partout d'une obscurité qu'on ne
pouvoit lire en disant la messe ; l'orage un quart d'heure
après sest declrée ; Nous n'avons point eu de gresle
a Orleans, mais il y en a eu dans les contrées, ce qui
a tout perdu.
Cette gresle a commencé dans la Touraine, traversé
partie de l'Anjou, Dumaine, traversé la Beauce par
Chartres, Rembouillet ou etoit le roy, Louis 16.
Il la essuyée dans son carosse dont les glaces ont ete
brisée ; est allée par paris, poissy, partie de
la Champagne, la picardie, la flandre et plus
loin ; elle a fait des ravages terribles,
les moissons hachées, les arbres depouillés;
Elle etoit seche, a brisé les couvertures
et les vitres ; comme cest l'ordinaire, Il y a
eu plus ou moins ; L'on a fait une lotterie à paris,
pour soulager tant de laboureurs et tant de
pauvres gens de la campagne ; les propriétaires
suivant leur moien ont remis, l'année, à leurs
laboureurs et encore fourni de bled pour
vivre.
mais si nous avons été menagés par la providence
dans ce fleau, nous n'en avons pas evité un autre
ce que je mets dans le registre parce qu'il est la suite
de la grande gelée ; la riviere une seconde fois été
gelée et le tems setant adouci vers les Roys;
on attendoit une crüe et la rupture des glaces.
Elle arriva le dimanche 18 janvier 1789 a
3 heures après midi, avec un fracas horrible,
Elle a jetté les batteaux sur les ports, brisés
et echafaudés les sun sur les autres ; les glaçons
avoient jusqu'a 4 p[ie]ds d'epaisseur;
Quelque momens après la levée a crevé, vers
le bois de l'isle, costé de la Sologne, à une
lieu et demi d'orleans. La riviere par la force
et l'abondance des glaces s'est fait une
ouverture immense ; Dans le moment l'eau
et les glaces se sont jettées avec fureur dans
le val, et ont inondé les terrein jusqu'a St
Mesmin ; il etoit 4 heures, les pauvres gens ont
eté surpris par l'eau, n'ont pu se sauver, que
dans leurs greniers. L'eau est montée plus ou
moins haute, jusqu'aux planchers.
Nombre de bestiaux peris et plus malheureusement
beaucoup de personnes, viellards, enfans noyers.
Les moulins du loiret endommagés, les meuniers
comme les autres enfermés dans le haut de leurs
greniers ; la perte est immense, d'une etendue
prodigieuse ; Nombre de maisons renversées.
dès le soir mesme Mr l'intendant; officiers du
Baillage, offi[ci]ers municipaux ont eté avec des
flambeaux au secours des plus voisins ; les jours
suivant ont fait passer des Jous*, pour porter
du pain, mais il y eu des endroits dont on ne
pouvoit approcher a cause des glaces d'une
grandeur enorme, et d'une rapidité invincible;
L'on a retiré de leurs maisons les pauvres vignerons
après leur avoir porté du pain ; la ville est pleine
de ces pauvres familles, a qui l'on fourni la
nourriture ; Il y a eu des prodiges de
valeur pour en aller chercher qui etoient
dans le plus grand [rature] peril
Aujourdhui dimanche 25 janvier, tems pluvieux,
La riviere augmente, amene des glaces, qui se jettent
en partie dans le val, et qui gastera encore
beaucoup de terrein dans les pauvres p[aroi]sses,
L'on ne finiroit point s'il falloit detailler tous
les malheurs, ils ont eté grands et trop grands,
cest un terrein presque ruiné pour plusieurs années
surtout dans les courrants ; Dans le pays haut
a la Charité partie du pont renversé, a
Jargeau deux arches, a Combleux, au Canal
un ravage affreux, dans le canton ;
Dans le pays bas de grands malheurs
et de grandes inondations dans nombre
d'endroits ; ainsi en six mois de tems voila de
grands desastres pour la france ; L'on fait des
prieres des 40 heures ; Mais Dieu est irrité
la foi s'eteint, un maudit esprit de philosophie
le luxe, l'ambition perd tous les etats. Nous
ne sçavons pas quand finirons tous ces fleaux;
Nous benissons cependant le Seigneur qui
nous punit, pour nous faire rentrer en nous
mesme. Ecrit le Dimanche 25e janv. 1789.
Douille Curé de St Victor
* Une écriture contemporaine a indiqué en marge et au crayon "Tones" comme transcription possible de ce mot. Personnellement je pense que le prêtre a bien écrit "jous". En ancien français, un "joux" désigne une poutre horizontale posée sur des poteaux. Ce système de passerelle me semble plus adapté pour se rendre dans des quartiers inondés que des tonneaux. NDLR
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BMS
1778 - 1792
562 O-SUPPL GG/3
vue 48 / 61
folio 4 verso
22/03/1788
comète*
orage
13/07/1788
orage
grêle
(relevé Geneadom)
notes de quelques evenemens remarquables
Le 22 mars veille de paques a cinq heures environ /
du soir / orage fameux
occasionné dit on par le passage d'une comete qui se fait tous
les
quatre vingt ans*.
Le dimanche treize huillet 1788 a huit heures du matin orage
affreux suivi d'une horrible grele qui a devasté les deux tiers
du royaume, et reduit a peu de chose la moisson qui deja
n'annoncoit qu'une petite recolte
(...)
* Bizarrement aucune comète périodique n'est passée près de la terre au cours de l'année 1788. La période de 80 ans évoquée ici fait penser à la comète de Halley découverte en 1758 et qui a une période de 76,09 ans. Le passage le plus proche chronologiquement fut celui de la comète de Encke en 1786; elle ne fut pas visible cette année là mais uniquement en 1795 et sa période est très courte (3,3 annnées). Au XVIIIe siècle la comète la plus spectaculaire fut la comète de Cheseaux qui fut visible en 1744 mais n'est pas une comète périodique. Cette mention est donc particulièrement étrange. NDLR
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Boiscommun
Notre Dame
BMS
1783 - 1792
333 O-SUPPL
GG/12
vue 220 / 300
folio 19 verso
1789
froid
pluie
(info https://www.geneanet.org, merci à Gisèle L., relevé Geneadom)
Cette année 1789 a eté la plus calamiteuse
qu'on puisse voir.
l'hiver a eté le plus rude qu'on ait jamais senti et le plus
long
le printems a eté froid et pluvieux, l'eté sans chaleur,
les fruits
a noyaux ont eté assez abondans, la moisson a eté aussi
abon
dante est seche. il y a eu cependant une famine generale des
plus crüelles, on l'a attribuée a des accapparemens de bleds
plusieurs rapportent que ce sont les ennemis des etats generaux
(qui se sont tenus en cette année) qui ont fait ces accaparemens
[paragraphe raturé]
l'automne a eté froid et pluvieux, les raisins
n'ont point
acquis leur maturité, aussi on a fait de mauvais vin cepen
dant en ce canton en quantité raisonnable on a eu dans le
gâtinois environ 3 pieces par arpens, mais dans l'orleannois
il n'y a eu que tres petite recolte de vins. le commerce
extterieur et la consommation interieurre sont tellement interrom
pus, qu'on ne vend point le vin, ny vieux ny nouveau. quelques
particuliers ont vendus du vin vieux 80 et même 90 lt le
poinçon et le nouveau 36 et 40 lt. le pain en ce canton a eté
jusqu'a 32 S 6 d mais ce n'etoit que du pain de son et de
grenailles que les chiens de vouloient pas manger; dans
plusieurs provinces le mauvais pain s'est vendu jusqu'a six
sols la livre. le pain au commencement de 1790 ne vaut plus que
dix huit sols six deniers
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BMS
1769 - 1792
242 O-SUPPL GG/3
vue 173 / 210
folio 10
1789
météorologie
(relevé Geneadom)
Evenements pendant
1789
L’hiver à toujours été de plus
rude en plus
rude. tout geloit dans les maisons. et au
près du feu La neige à resté sur la terre
jusqu’à la St vincent. Tous les noyers ont été
gelés. Les vignes beaucoup d'arbres fruitiers
et les bois ont eté considerablement endomagés
il y a eu jusqu’a des gros chenes qui ont etés
gelés. Les moulins ne tournoient plus. La farine
à manqué et le pain est devenu tres rare.
Le bled à noel dernier valoit 3 lt et il a tou
jour été en augmentant jusqu'a la moisson
La misere à été des plus grandes. il s'est fait
des revoltes de tous les cotés - tout le monde etoit
allarmé. Dieu à eu pitié de nous. La moisson
dans ce pais ci à été abondante et le bled tres
bon beaucoup de foin. Beaucoup d'autre fourage
Malgré l’hiver dont la rigueur à passé celle
de 1709 et dont la durée passera en memoire
jusqu’a nos arriers neveux. L'on a encor fait
passablement du vin mais il n'etoit pas bon
et si l'eté n'eut pas été si pluvieux ni si froid
il y auroit eu grande vinée il y a eu beaucoup
de fruits
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BMS
1783 - 1792
582 O-SUPPL GG/6
vue 73 / 96
folio 7 verso
1789
froid
(relevé Geneadom)
Saint-Denis-en-Val
BMS
1773 - 1792
3 NUM 274/6
vue 209 / 242
folios
9 verso et 10
1789
froid
gelée
18/01/1789
débâcle
inondation
(info https://www.geneanet.org, merci à Claude F.)
L'hiver commença
à la mi-novembre quatre vingt-huit
dès ce tems la gelée fût si forte qu'on vit des chevaux
chargés
passer la loire d'un bout à l'autre. le froid se fît toujours
sentir
avec la même rigueur jusqu'à la nuit de Noël : on se
rendoit
à l'église, lorsqu'on éprouva un addoucissement subit
dans le
tems. la desserre avec toutes ses horreurs accourut tout-à-
coup. alors les glaces se choquent, s'amoncelent, forment des
digues impénétrables aux eaux qui s'accumulent, et commencent
à couler sur ces barrières contre lesquelles leurs terribles
efforts
avoient été impuissans. dans ce moment le froid se fait
sentir avec encore plus de force que jamais ; ces eaux
deviennent des montagnes de glace, et le lit de la loire
présente le plus horrible spectacle. la plûpart des vignes,
des noyers, des chataigniers sont gelés, sans que leur antiquité,
ou leur grosseur puissent les en garantir. heureux encore,
dans ce triste désastre, deceque les bleds étoient couverts
de
neige.
Voici cequi m'est arrivé. j'étois dans
les plaines de
Lisle, une espéce de brouillard épais me couvre la vue,
le froid s'empare de tous mes membres ; je me hâte, j'arrive
navré et ne voyant presque plus : mes cils étoient collés
par
des boules de glace, que je ne pût détacher qu'après
m'être
approché d'un feu très ardent. O Dieu ! que ce fait n'est-il
le
plus incroyable de ceux que je dois raconter !
Le dix-huit janvier, époque funeste : les eaux
accrues
par la fonte des neiges, font effort contre ces montagnes
insurmontables, dont je viens de parler, les énormes glaçons
rassemblés devant combleux mettent obstacle au cours du
fleuve qui soulève enfin cette masse énorme, et la fait
éclater avec une telle explosion, que plusieurs maisons du / Bourg
de
bourg de Combleux sont renversées, les
bateaux, dont quelques uns chargés de plâtre, sont
jettés dans les vignes : un surtout (fait qui paroîtroit
incroyable aux générations futures, s'il n'étoit
consigné
dans les archives d'orléans,) un de ces bateaux est lancé
près rue blanche, c'est-à-dire à plus d'une demie
lieue
du lit de la loire. à l'instant le fleuve remonte vers sa
source jusqu'à l'endroit de la levée qui est entre le
chateau de Lisle, et la ferme appellée la haute-isle.
Là, il se fait un conflit entre les vagues montantes, et
l'immense quantité d'eau qui suivoit son cours naturel,
elle s'éleve au dessus du niveau de la levée qui se rompt
à deux endroits, et la / loire se / précipite dans le val,
où l'implusion
des glaces cause d'affreux ravages : plusieurs maisons
emportées, les arbres arrachés, les vignes ensablées.
Ainsi cette plaine de sable située au nord,
en gagnant
la levée, près la croix d'échaffaud, couvre les meilleures
vignes de cette paroisse. les terres labourables sont horrible- / -ment
endommagées. une partie de la ferme dite Brulas, vers
l'orient, est couverte de pierres que le propriétaire a vendu
l'année suivante ; faible dédommagement de la perte
irréparable du fond de terre qui dans plusieurs endroits,
n'est plus qu'une surface de sable mêlée de cailloux. les
fermes de Lisle et plusieurs autres qui, avant ce cruel
évenement, produisoient d'excellent froment, ne
rapportent plus que des menus grains. il n'a péri q'un
enfant et deux hommes.
L'eau est venue dans le bourg, à l'orient jusqu'au
cimetierre, et à l'occident jusqu'au bas de l'escalier du
presbitère. toute la paroisse fût couverte de barque
dès le lendemain matin. ceux qui ont besoin d'un plus
prompt secouts, sont les habitans des quartiers appellés
Dinelard, et le caillou. la rivière a coulé / ici / sans
diminution six jours, elle ne s'est retirée que le
neuviême.
J'ai malheureuement été témoin de cette
horrible scêne.
Barraud.
Curé
autre inondation le quatorze novembre mil sept
cent quatre vingt-dix, voyés le registre de cette
année.
— — —
, BMS
1778 - 1792
488 O-SUPPL GG/9
vue 87 / 95
folio 5
1790
sécheresse
orages
23/11/1790
crue
inondation
(relevé Geneadom)
Transcription en cours
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Archives municipales
Procès-verbaux et délibérations du Conseil municipal
1D11
vue 84 / 215
folios 83 verso
et 84
14/11/1790
inondation
(relevé Geneadom)
Transcription en cours
— — —
Saint-Denis-en-Val
BMS
1773 - 1792
3 NUM 274/6
vue 219 / 242
folio 10
à partir du
14/11/1790
inondations
(info https://www.geneanet.org, merci à Claude F.)
Le quatorze novembre, après trois semaines
de beautems et bien plus chaud que la saison ne le
permettoit, il s'et fait dans les pays hauts une fonte
de neige si considérable, que la loire a rompu ses
digues dans plusieurs endroits depuis Nevers jusqu'à
nantes, et entre autres audessus de jargeau, et
entre la haute-isle et Bagnaux. ce qui a encore
inondé cette paroisse, celles de sandillon et de St
Cyrenval. mais comme le débordement n'étoit
point accompagné de glaces, comme dans la débacle
de quatre-vingt neuf, il n'a pas causé tant de
dommage ici ; cependant la haute-isle a été
enpartie ensablée. mais le commerce a souffert
une perte qui ne peut-être évalluée. depuis Nevers
jusqu'à Nante et notamment dans cette paroisse
tout étoit couvert de vin, et de bois tant de
chauffage, que de charpente. quinze jours après
autre débordement, mais peu considérable en
comparaison du premier. enfin trois semaines après l'eau
a passé pour la troisième fois par
la même brèche, et a encore inondée cette
paroisse.
Barraud.
Curé
— — —
BMS
1783 - 1792
3 NUM 284/15
vue 108 / 144
folio 14 verso
12/11/1790
inondation
08/01/1791
inondation
pluie
(info https://www.geneanet.org, merci à Claude F.)
remarque au sujet du debordement
de la riviere de loire
du douze novembre 1790 : elle a commencéz a
croistre si furieusement que le vendredy et le
samedi suivant, elle a debordéz dans tous les
pays qui avoisine depuis rouanne jusque a nantes
elle a inondéz tous ces pays la : des maisons
submergées : ainsi que les terres emblavées ont
estes deracines : on ne peut pas nombrer les pertes
de vin, de charnier, des bois carrés, des batteaux
des batteaux brises, ainsi que des moulins
bien du monde de peri dans les eaux
et du huit au neufs de janvier 1791 est
survenue encore une autre inondation
presque aussi grande que la premiere
et dont les mesmes accidents sont arrviés
comme a la première -
ce sont la des fleauxs du ciel que la colere
de dieu nous fait sentir pour nous convertir
a luy : mais malheureusement nous nen profitons
pas : on en murmure, et on a tord : au contraire
nous devons adorer les desseins de la providen
ce de dieu dans tous les evenement fascheuxs
qui nous arrivent non seulement par les inonon
dations des rivieres : mais encore par les pluyes
continuels qui nont pas cesséz depuis le mois
de decembre. jusqu au quinze janvier 1791
ainsi benissons la main de dieu qui nous
frappe, et qui ne nous punit que pour nous
corriger -
en foy de tous ces evenement malheureux
jay signé ce 15 janvier 1791.
Cauchon curé de St jean de brayes
doyen de tous les curés du dioceze
— — —
Archives municipales
Procès-verbaux et délibérations du Conseil municipal
1D47
vue 41 / 258
folios 76 et 77
21/10/1846
inondation
(relevé Geneadom)
Inondation.
du 20 au 21 8bre 1846 [en marge]
Séance du 21 Octobre 1846.
Aujourd'hui vingt un Octobre 1846;
Le Conseil Municipal d'Orléans, convoqué d'urgence par
Monsieur
Rousseau-Dehais, premier adjoint, faisant pour l'absence de M. le Maire,
à l'effet de prendre les mesures qu'à nécessitées
l'inondation subite et désastreuse
de la Loire, dans la nuit dernière (du 20 au 21 Octobre).
Sont présents Messieurs :
(...)
Le Conseil arrête à l'unanimité.
1° La réquisition par M. le Maire de toutes
les voitures publiques,
bateaux, avirons et bateliers qu'il sera possible de se procurer.
2° La réquisistion de pain chez les Boulangers
de la ville
pour distribuer aux inondés.
3° La distribution de billets de logement pour
les inondés
réfugiés.
4° Le Conseil charge M. le Maire de l'exécution
de cet
arrêté et de toutes les mesures qu'il jugera convenables
et de
faire à cet effet toutes les dépenses nécessaires.
M. de la Touanne offre les fours des
hospices.
Le Conseil arrête la formation
de deux comités pour seconder
l'administration dans la distribution des subsistances et logement,
et
dans l'organisation des moyens de transport et sauvetage.
Le Conseil approuve la mesure prise par
la Mairie s'envoyer
chercher à Paris des bateaux et des bateliers.
Le Conseil s'ajourne à demain
deux heures.
Fait en l'hôtel
de la Mairie, les jours, mois et an que dessus.
— — —
156 documents ou événements collectés
Mots-clés : aurore boréale, beau temps, brouillards, canicule, chaleur, comète, crue, débâcle, douceur, éclipse, éruption volcanique, froid, foudre, gelée, givre, grêle, inondation, inondations, intempéries, mauvais temps, météore, météorologie, neige, orage, pluie, sécheresse, tempête, vent