Commune
et/ou paroisse |
Cote(s)
AD |
Date
et type
d'événement
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du document
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Transcription
du document |
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BMS
1727 - 1746
9NUM3
AC426A/1
collection
communale
vue 17 / 55
folio 82 verso
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14/09/1219
inondation |

(info https://www.geneanet.org/ merci à
Monique)
|
nota [en marge]
a la posterite continuation de la page precedente
on a trouvé aux archives de l'eveché de grenoble qu'en
mille -
deux cent dix neuf le 14e septembre meme jour et meme mois
sons Jean de Sassenange eveque du d[it] lieu de grenoble fut
entierement innondé ceux qui se sauverent sur les couverts
/ ne / perirent / point / jugee des autres qui resterent dans les chambres
[rature] il y eut de leau
jusque a la moitie de la cour de leveché
[partie latine sous réserve]
dilutium et destructio / civit grati ano 1219 sub joan epise gratia
(...)
— — —
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Grenoble |
Bibliothèque nationale de France
Gallica
U. 909-910 Rés.
Registre delphinal, par Mathieu Thomassin, conseiller delphinal
vue 655 / 660
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(relevé Geneadom)
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Lan M Vc IIIIxx III le menu peuple du Daulphine
soyt pour la secheresse ou pour aultre occazion [rature]
meu de serteine devotion de divers lieux
est alle en procession a Nostre dame Damyans*
en aulcune desquelles processions on a compte
deux centz et troys centz filhes ou femmes
vestues de linge blanc et les pieds nus et
plusieurs hommes.
* "Notre Dame de Myans" est une chapelle
célèbre suite à la catastrophe de l'effondrement
du Mont Granier le 24 novembre 1248 qui fit suivant les estimations
des chroniqueurs de lépoque de 5 à 10 000 victimes recouvrant
par 500 000 000 m3 de terre et de roches tous les villages se trouvant
sur sa coulée. NDLR
— — —
|
|
B
1651-1656
9NUM/AC185/87 collection
communale
vue 11 / 144
folio 9
|
01/12/1651
inondation |

(relevé Geneadom)
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Ce premier decembre 1651 iour de la
grande inondation de grenoble a esté baptise
clauda fille de m sipion buisson sergent
reial* de grenoble, et de catherine mathieu
mariés a esté parrein m jacques reynaud
m mareschal de St Laurans, et marrene
magdelene neirond fait par moy soussigne
* Le sergent royal est un auxiliaire au service des
prévôts, châtelains, baillis et sénéchaux.
Il possède surtout un rôle de justice et de police. NDLR
— — —
|
Aoste |
BMS
1669-1692
collection communale
9NUM/AC012A/7
vue 90 / 160
folio 169
|
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(info Centre d’Études Généalogiques
Rhône-Alpes, relevé Généadom)
|
Remarques
de lan 1680
(...) Toute la première partie traite d'une
tentative d'escroquerie portant sur la vente d'une escarboucle prétendument
trouvée sur une couleuvre qui avait été tuée
par un fermier (cette affaire est liée à la légende
de la Vouivre). NDLR
Sur la fin du mois de decembre at paru
un comeste* dont la cüe estoit prodigieusement
longue. les rayons estoint de la couleur de la lune
lad[ite] queüe tend[ant]? au matin et faisant chemin
au couchant
Il ne s’est jamais veu comeste si longue
* Il s'agit de C/1680 V1 ou "Grande
Comète de 1680" appelée aussi "Comète
de Kirch" ou "Comète de Newton". Ce fut la première
comète découverte avec un télescope par Gottfried
Kirch le 14 novembre 1680. Elle était extrêmement brillante
et visible même en plein jour. Sa célébrité
est due à sa longue queue spectaculaire. NDLR
— — —
|
Vizille |
BMS
1679 - 1692
collection
communale
9NUM/AC562/4
vue 175 / 180
|
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(info http://www.bletteryjp.fr, merci à
Irène et Jean-Paul B.)
|
Le 29 juillet 1692 entre les 4 à
5 heures du soir il tomba à Vizille une tempeste
si extraordinaire qu’il y avoit des pieces de grele comme le point
et si dru et menu qu’à
peine les couverts des maisons pouvoient resister Et durant un demy
quart d’heure
tous les chanvres furent generalement perdus, les fromens, les jardins
et les transailles*
dans les montagnes, ce qui a causé une grande disette
* Oc. Les "transalhas" sont un mélange
de graines (paumelle et vesces) qu'on sème généralement
en mars sur le chaume pour les comsommer verts. En français
: "trémois". NDLR
— — —
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Seyssinet |
BMS
1674 - 1712
9 NUM 4 AC 485/ 3
vue 27 / 59
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(info Geneanet,
relevé Geneadom)
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Le 29 Juin 1695 est decedé
Anthoine Marc Renaud du
coup de foudre dans l'eglise en sonnant la clauche
apres s'estre confesé ce jourd'huy a ceissinet don son
cors à esté inhumé dans le cimetiere par moy curé
soub[signé] en presance de claude Repelin Siblot et pierre
frier Vomenson cure
— — —
|
Saint-Jean-de-Vaulx |
BMS
1679 - 1715
collection
communale
9NUM/AC402/2
vue 173 / 359
folio 2
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(info Geneanet,
relevé Geneadom)
|
Chosse / Remar / quable / en
/ 1702 [en marge]
Le quatorzieme jour du mois de f[ebvri]er de l’année
1702 un vent impetueux et effroyable qu’one
se souvenoient pas de jamais avoir veu son semblable
rompit le clocher de leglise de st jean de vaux
environ deux heures apres mydy il dura lespace
de 24 heures sans discontinuer Ravaga beaucoup
de maissons dans tous les hameaux, renversa plusieurs
arbres, personnes ne pouvant presque marcher
par les chemins. P Helizon
— — —
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Artas |
BMS
1696 - 1737
9NUM/AC015/4
collection
communale
vue 133 / 309
|
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(info
Geneawiki, relevé Geneadom)
|
en
1709 il fit un si grand froid depuis le
sixième janvier jusqu'au vingt quatre dudit
que les gros bleds perirent generalement
par tout excepté aux montagnes en sorte que
le froment se vendit jusqua dixhuit vingt francs
le bichet, le segle quatorze quinze ; l'orge presque
autant et le bled noir de meme.
la famine fut si grande qu'on ne pouvoit
point avoir du pain avec de l'argent
la meme année les vignes, les chatagniers et
noyers eurent le meme sort, en sorte que le
vin le plus petit et le plus mauvais se vendoit
jusqu'a vingtsept vingthuit trente francs
Robion
curé
— — —
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Brézins
|
BMS
1608 - 1738
collection communale
9NMU1/4E324
E1
vue 146 / 285
|
08/06/1709
crue
hiver 1709
froid
gelée
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(info Geneanet,
merci à Claude F.)
|
Le
huitieme du courant même année la nommé Marie Dama
fille a Anthoine Dama / de Bersin / allant a St. Estienne sest noier dans
le torrant
nommé le Rival, et a eté enterré dans le cimetiere
de St Estienne
Nota que le d[it] torrant n'a jamais eté si debordé au lieu
et meme
de tout ses limitrophes tant anciens que modernes, et ce en suite
de l'hiver dernier si rigoureux dans son temps que les oiseaux voloient
en l'air et a peine les creatures raisonnables se pouvoient garantir
de la rigueur [rature] / aupres / des plus grands feux sans parler
des autres endroits
ou lon a trouvé quantitée de gens mort et surpris par le
gel : et si
funeste dans la suite qui nous a causé la perte totale des grains
semé avant l'hiver de telle sorte que lon a eté contrain
de relabourer
les terres ensemencées pour les remplir du grain Fransait* pour
evitter ainsi (et moienan l'aide de Dieu) la ruine entiere du genre
humain par une famine generale suivie immanquablement de la
peste que je ne crois pas neammoins pouvoir sevitter le seigneur
justement irrité, contre la creature ne daigne [rature]
/ eccoutter /
par la misericorde les fervantes prieres du petit nombre de ses elus
la marque d'une famine est si evidante que moy qui ay lhonneur
decrire ces lignes ay trouvé une femme si afamme, et en meme temps
si cruelle quelle tenoit son couteau ouvert pret a lenfoncer
dans le sein de son enfant pour le manger si son mary
a demy mort de faim ne sestoit elancé sur elle pour luy
empecher ce triste stratageme. quant a la peste (sous le memes
conditions que deçus) elle nous menasse fort et il y a aparence
[rature] les trois quarts des gens de cette parroisse ne vivant
actuellement que d'herbages presque de toutes sortes et telles que
les bruttes auroient eu peine de manger, infailliblement je
conclus que cela ne manquera point d'engendrer un corruption
au corps humain qui luy causeront de maladies tres pernitieuses
Le grain est a un prix excessif, le froment vaut actuellement quatorses
livres, le seigle unses, le bled noir chose surprenante na de parallele
au seigle, l'orge neuf, l'avoine six, les feves ont valeu autemps
de leurs semaille neuf et dix, un sertain grain nommé pesette**
comme le froment a semailles cest adire quatorses et quinses livres
ainsi de tous autres grains transail qui n'a eu aucun prix fixe
et par surcrois de malheurs les noiers, et chataigners sont perdu, la
perte
desquels nous est plus concideralbe que celle du grain si non tout d'un
coup : mais pour a la suite
NDLR
* Bien que le Dauphiné ne soit plus indépendant
depuis 1349 on voit ici que la France est encore une entité distincte
(au moins dans les habitudes du langage). La Savoie qui n'est pas si lointaine
ne sera d'ailleurs française qu'après 1860. Brézins
en 1709 est donc en quelque sorte dans une région frontalière.
** La "pesette" est une des nombreuses
appellations de la Vesce cultivée (Vicia sativa, famille des Fabacées).
On l'appelle parfois aussi : Barbotte, Bisse, Dravière, Fève
des champs, Jarosse, Poisette, Vesce commune,Vesce des champs.
— — — |
Domène |
BMS
1682 - 1721
collection
communale
9NUM/AC150/2
vue 3 / 158
|
|

(info http://www.bletteryjp.fr, merci à
Irène et Jean-Paul B.)
|
En
l’année mil sept cents neuf le sixième de / janvier
/ le froid
commença, et continua jusques au vingt unieme dud[it] mois de
janv[ie]r,
mais d’une maniere si violente que l’Isere fût gelée
dez le troisieme
jour, et si fortement que les chevaux chargés y passoient, et
les charrettes
ce qui endommagea si bien la prise que les bléds hyvernaux furent
entierement perdus, en sorte qu’il fallut resemer des transailles*,
les
noyers, chataigniers, et une grande partie des souches perirent.
La disette et la famine fût si grande que lon donna permission
de manger de la viande à tout le monde les dimanches lundy
mardis et jeudis du Carême jusques au dimanche des Ramaux,
les herbages et racines des jardins ayant eté entierement peris
par la rigueur du froid, qui alla si avant qu’encore un degré
et demy de plus, le monde entier auroit fini par l’extinction
de toute chaleur : et le quartal du bléd froment mesure de
Grenoble à vallu cette année la jusques à douze
livres
fait à Domène par moy soubz[ig]né archiprêtre
et Curé dud[it] lieu
le dixhuitieme septembre susd[ite] année mil sept cents neuf
Beaupied
* Voir ci-dessus à Vizille 1692. NDLR
— — —
|
Vatilieu |
BMS
1696 - 1730
collection
communale
9NUM/4E545/2
vues 72
et 73 / 149
|
|

(info "Aïe
Aïe Aïe Mes Ayeux", relevé Geneadom,
merci à Jean-Louis M.)
|
Jay
crut messieurs que je ne devois point laisser passer cette deplorable
année sans laisser a la posterite un memoire des funestes malheurs
dont nous avons esté accablées et peut estre depuis la creation
même
nen nestil jamais arrivé de pareil et pour ne pas mestandre
a discourir inutilement je vous diray en premier lieu que le lende[main]
des noys il fit un froit si grand dans tous le dauphiné et mesme
jay veu des gens qui mont dit quil fut aussi grand partout lunivers
que nos chataniers aussi bien que nos noyers qui estoint d une grosseur
si extraordinaire que trois a quatres homme avoint eu peine
d anbrasser en moururent ce ne fut pas encore tout nostre malheur
le froit fit mourir tous les bleds froment et seigle en sorte que si nous
navions esté secourus par les bleds de turquies que Louis quatorze
nostre invincible monarque fit venir pour secourir son pauvre peuple
nous aurions este obligers de nous enterrer tous vivants
par ce que le bled estoit si chair qu il valoit dans ce pays
au mois de juin quinze livre
le cartail qui ne pese que quarantes
livres Si nos malheurs finissoint que par là nous serions encore
consolés
mois une guerre qui dure depuis dix annees qui nous laisse sans
argent foit que le pauvre peuple a esté obliges de paistre
dans les prairies comme des animaux en mangeant de tant
de sortes d herbes qui causerent une si grande corruption dans
ces endroits quont a eu des maladies dont on a jamois enten
du dire de semblable; aux uns il falloit couper le bras aux
autres la jambe aux un il falloit ouvrir le ventre aux
autres il falloit couper bras et jambe et laisser leurs corps tout
tronqués a cause de la grande quantite de vers que lenflure
engendroit dans leurs membres ; nos malheurs finirontils
Messieurs non pas encore il faut que la justice de dieu se
satisface entierement et que le doigt de dieu nous touche de
plus pres lannée derniere nous eumes du vin en si grande
abondance qu on ne scavoit ou le mettre le meilleur et le plus
cher ne se vendoit que trois livres la charges et cet annee il se
vent trente livres parce que le froit du septiesme de janvier à
es[té]
si grand quil fit mourrir toutes nos souches en sorte que nous
navons pas eu de raisin cette année, je serois trop long messi[eurs]
si je vous raccontois tous les malheurs qui nous sont arrives
il me suffit de vous dire les plus grands et les plus deplorables
car quand je vous dirois que moy cure qui dicte cette affreuse
histoire jay empechay à un pere de manger son enfents à
un
autre degorger le sien et de le vouloir enterré pour ne
le pas voir souffrir si longtemps de faim. nous ne devons
pas douter messieurs que ce ne soit nos peches et cette guerre
cruelle quont les princes chrestiens entreux qui ne soit cause
de ces grandes calamités. lesglise pleure et gemit les prestres
sont prosternes aux pieds des autels on donne des benedictions
on fait des prieres publiques dans toute la france pour
appaiser la colere de dieu justement irrités contre nous
cependant elle nest pas encor satisfaite puisque ces
malheurs subsistent encore nous avons esté semblables aux
iseraelites qui regretoint les oignons degipte nous avons
murmuré contre la manne et les cailles que le seigneur
nous envoioit en abondance cest pourquoy nous beuvons
aujourdhuy les eaux amere du du desert de mara*
* Ceci est une référence
biblique (Ancien testament / livre des nombres) à la traversée
du désert par le peuple Juif qui dura 40 ans. NDLR
— — — |
La Verpillière |
BMS
1693 - 1740
9NUM2
AC537/1
collection communale
vues 128 et
129 / 131
folios 16 et 17
|
|



(info
Geneanet, relevé Geneadom, merci à Rémi O.)
|
Notanda
narratio
Anno millesimo septengentesimo nono quem (...)
Cette longue note est rédigée en latin
(à part quelques expressions en français). N'étant
pas latiniste émérite le texte n'a pas été
intégralement transcrit et traduit. Pourtant la date "Anno
millesimo septengentesimo nono" (Année 1709) et les expressions
que l'on retrouve comme "frigore", "arbores gelu omnino"
ou "ingenti glacie" (froid / les arbres étaient complètement
givrés / énormes glaçons) suffisent à la classer
dans la catégorie des calamités naturelles du terrible hiver
1709. NDLR
— — — |
|
BMS
1727 - 1746
9NUM3
AC426A/1
collection
communale
vue 17 / 55
folios 82 verso
et 83
|
02/1711
inondation |

(info https://www.geneanet.org/ merci à
Monique)
|
(...)
nota [en marge]
en mille sept cent onze au mois de fevrier l'isere estoit
si grande quelle se repandit dans la ville. je fut obligé
je montay a cheval pour aller faire mes affaires et apres
diner lorsque je voulus retourner mon cheval nageoit a la
rüe de criqui et devant les jesuites de sorte que je fut
obligé de me retirer a mon cabaret qui estoit aupres du
pont de pierre, les eaux furent cependant arreste le
landemain par la gelee je laisse ce memoire a la posterité
en foy de quoy jay signe le present 23e 8bre 1733
— — —
|
Soleymieu |
BMS
1678 - 1726
collection
communale
9NUM2
AC494/1
doubles
vue 147 / 214
|
|

(info http://rn7.net)
|
Le
vingtneuf du mois daoust 1718 Il fit une
tempeste accomp[agne]e de plue de graile qui tomba sur
les vignes de couvalout & mo[n]gaudet sur les bleds
noirs & les chanvres qui fit beaucoup du mal, cela
obligea les habitans de couvalout mongaudet de
vandanger le premier septembre pourq[ue] la chaleur
nacheva de gaster la vandange les raisins etant dans
leur maturité cest ce q[ue] jay voulut coucher par ecrit
com[m]e une maturité netoit arrive ny pareil a ce dautre?
depuis 1675 que je pris possession le dernier de may
en foy dequoy, pour servir de memoire a la paroisse
je me suis signé Medard curé archip[re]t[r]e
demorestel *
* "Morestel"
cest situé à 10 km à l'est de Soleymieu. NDLR
— — — |
|
BMS
1714 - 1736
collection communale
9NUM2/AC504A/2
vue 71 / 302
|
|

(info Geneanet,
merci à Colette G.)
|
Ce jourd'huy trentieme Juillet mil
sept
Cents vingt le feu du ciel est tombé sur
le clocher de cette parr[oiss]e et a brulé le
dessus qui étoit une flèche couverte de
fer blanc ; et par la misericorde de
Dieu et les soins des habitants, on a sauvé
les cloches et l'eglise, et personne n'a été
blessé
— — —
|
Cognin-les-Gorges |
BMS
1763 - 1792
9NUM/AC117A/3
collection communale
vue 87 / 192*
folios 5*
|
|
*
(relevé Geneadom)
|
(...)
Le plus fort debordement de memoire d'homme fut celui de
1721. qui causa de grands
domages et emporta le moulin qui
etait a l'entrée de la montagne (...)
* Pour consulter
l'intégralité de ce document, voir plus bas à l'année
1776. NDLR
— — —
|
Saint-Jean-de-Vaulx |
BMS
1730 - 1749
collection
communale
9NUM/AC402/3
vues 18
et 230 / 231
|
|


(info Geneanet,
merci à Guy C.)
|
incendie / des villages / de St Jean / et des Pellissiers / le 30 mars
/ 1731 [en marge]
Le Trentieme jour du mois de mars
année mille sept cens trante un le village
de st jean fut incendié environ midy
La bize estant si forte et le feü si terrible
quil embrasa le vilage ou hameau des
pelissiers ou quatorze habitans furent ruineu
et partieu les planches furent reduites en
en cendre ne leurs ayans reste que les habits
quils avoient sur leurs corps fasse le ciel
que jamais pareil accidant narrive
ce vingt quattrieme avril mille sept cens
trante un que je certifie P. Helizon
curé
chose remarquable
Le 30 mars 1731 incendie des villages de st jean et
des pellisiers 14 maisons
— — —
|
|
BMS
1727 - 1746
9NUM3
AC426A/1
collection
communale
vue 16 / 55
folios 81 verso et 82
|
13 et 14/09/1733
inondation |


(info https://www.geneanet.org/, merci à
Monique, relevé Geneadom)
|
nota [en marge]
Mémoire pour la postérité.
La posterité scaura que le dimanche et le lundy
treize et
quatorze de ce mois de septembre mille sept cent trante trois
les pluyes de ces deux jours on estee su abbondantes que boulat
bredas torrent qui passe a pontcharra et lisere se sont
deborde d'une grosseur si terrible que homme vivant n'a
vu de si grand malheur. bredas passoit sur le pont de poncharra
et se repandoit dans le bourg jusque au ventre des chevaux
il a emporté deux maisons a lentré de poncharra
/ [d]u bourg / du coté
davalon l'une a un nommé jalabert cordonnier
ou il n'avoit encore habité et une a rubat sans qu'on aye
pu rien sauver pas meme une poutre il a emporté tous
les ponts a lexception de celuy dallevard et de pontcharra.
je ne vous parle pas des ravages et du tort qui la fait a ses
voisins parce que nous devons nous imaginer combien ils
doivent estre grand ; plusieurs gens y ont esté noyee pour
[rature]
quand a lisere elle a innondee toute la pleine elle est
meme jusque au chemin qui tens de villard noir a
goncelin de sorte que les marchands du pais qui estoint allee
a la foire de froge* furent obligé de passer par moretel*
pour se retirer je vous laisse a penser combien grandes sont
les pertes que les habitants on fait dans la pleine qui
estoit cultivé comme un jardin. labbondance de leau estee
si grande quelle a emportee / deux arcades / du pont de bois de grenoble,
il y avoit
de leau jusque au premier etage des maisons de notre ville les
batteaux rouloint par grenoble les rues de cette ville, les
carmelites furent obligé de sortir de leurs couvent par des
batteau, les recolets qui sont de hors de cette ville ont demeuré
deux jours sans manger faute de reserve, les habitans de la
pleine de grenoble / cette ville / estoint obligé
de monter sur les arbres
pour se garentir des eaux, je vous laisse a penser combien
grandes sont les pertes que les marchand on fait dans cette
ville il y a / eu / deux maisons qui sont tombé / a st laurent
/ quoyque
leau se soit ecoule on apprehende encore beaucoup pour
quantite dautres qui ont donné coup. lattention qu'on eu
messeig[neu]rs de caulet evêque de grenoble de tencin archeveque
dembrun qui sy est trouvé par cas fortuit monsieur de
maillebois commandant en la province et monsieur lintendant
a este tres grande pour fournir aux habitans des vivres
ils firent cuire sans cesse du pain autant quils peurent
achetter de la farine et faisoint partir quantité de pain sur
des batteaux pour les assister et y alloint eux meme pour
s'aider a faire la distribution avec toute lequité possible,
je
certifie le present estre veritable pour servir de memoire
pour la posterité et qu'on soit assuré que homme vivant
quelque vieux qu'il soit n'a veu un malheur si grand en foy
de quoy je me suis sousigné Dubeuf
Curé
* "Froges" est situé 20 km au sud
d'Avalon, près de Crolles. Passer par "Morestel" qui
est au nord-ouest fait faire un détour de plus de 100 kilomètres.
NDLR
— — —
|
Moirans
|
BMS
1724 - 1740
9NUM2
AC239/3
collection communale
vue 161 / 277
|
|

(relevé
Geneadom)
|
En lannée 1733 il
y a Cinquante un baptemes
et soixante sept enterremens
Dans la presente année il y a eu un deluge
dans la ville de Grenoble qui commenca le soir
du 14e au 15e de septembre Lisere inonda aussy
toutes les iles de ce pais ce le long de son lict elle
vint a deux cent pas près de la grange de M. de
Luppé sanblable inondation arriva le meme jour
14e 7bre en 1219 commil se voit a la chambre des
comptes et aux archives de leveche. Jean 1er de sassenage
etant pour lors eveque de grenoble
— — —
|
Saint-Vincent-de-Mercuze |
BMS
1719 - 1744
9NUM1
AC466B/1
vues 134 et
135 / 245
|
13/09/1733
pluie
crue
inondation
|



(info Geneanet,
relevé Geneadom, merci à Claude F.)
|
Deluge de l'année 1733*
L'an mil sept cents trente trois et le treze du mois
de septembre jour de dimanche, veille de la Croix, il
commença a pleuvoir des les 7 heures du matin, une
pluye menue qui augmenta vers le midi, ensuite elle
redoubla a une heure aprés midi en continua jusques au
mardi au matin de telle sorte et avec tant d'abondance que
la plaine paroissoit deja couverte d'eau le lundi a sept heures
du matin ; La nuit du lundi au soir jour de la Croix, l'eau
inonda toute la plaine, de sorte que depuis mommeillian
jusques a Sasenage on ne voyoit qu'une mer. L'eau monta
dans les chambres de mr de villeneuve a la gache. elle
couvrit le grand pré de la cure de St. vincent jusques
au milieu et un peu au dessus, elle entra dans la maison
curiale et dans l'eglise du cheila et alla jusques au chemin
de la retaudiere qui est derriere l'eglise du cheila. En
même temps il se fit des eboulemens de terre, entrautres
a tencin l'eau emporta deux maisons et la cure faillit a
etre emportée aussi bien que l'eglise ; l'isère emporta
quantite de maisons, de feniers, d'arbres, de fruits, de
bestiaux et de gens # on prit a grenoble un enfant
# on doute / de ce fait / avec raison [en marge droite]
que l'eau emportoit dans un berceau, l'enfant etoit
en vie et rioit et la paille de son berceau n'etoit pas
moüillée, on le mit a l'hopital. on vit aussi passer
a grenoble un homme et une femme qui se tenoient
sur un arbre que l'isere emportoit et qui s'etant
recommandés a nôtre dame de la porte de france, furent
jettés dans une isle et se tirerent sains et sauves.
Le mardi au matin le drac inonda la plaine et entra
dans la ville de grenoble dont les habitans se crurent
perdus, et par bonheur l'inondation du drac commençoit a
diminuer lorsque celle de l'isere entra dans grenoble ; car
si l'eau de l'isere fût arrivée aussi vite que celle du drac
grenoble auroit entierement peri.
Le mardi sur les dix heures du matin l'eau de l'isere emporta
le pont de bois de la ville de grenoble et inonda toute lad[ite] ville
il y avoit sept pieds d'eau a la grenette, l'eau entra dans l'eglise
des Jacobins et monta jusques sur le retable du maître autel.
de même l'eau monta sur le grand autel de l'eglise des jesuites et
ainsi des autres lieux a proportion : l'eglise des recolets fût
surtout bien maltrairée, l'eau allant jusques a la place aux
herbes et entra par la petite porte de l'eglise de St. andré.
L'eau emporta trois maisons a la rüe de St. laurans et ebranla
trois cents maisons dans la ville qu'il faudra rebatir incessamment
par ordre de la cour. Les boutiques furent pleines d'eau et il se
perdit beaucoup d'huile, du vin, des epiceries et autres marchandises
dommageables, il y eut des marchands ruinés :
Les grands Seigneurs firent alors beaucoup d'aumones, on dit
qu'elles ont passé la somme de vingt mille livres en deux jours.
Mr. l'eveque, mr le chevallier de marssieu et autres leurs amis
se distinguerent dans cette conjoncture par leur zele et par
leur charité.
On est surpris qu'une pluye qui dura si peu de temps causa
un si grand deluge, pour moi je l'ay regardé comme un
miracle parlequel J.ch. a voulu planter sa Croix dans les
coeurs de pierre, et en a voulu faire des coeurs de chair.
Et j'ay été bien moins surpris du deluge qui inonda cette
vallée et plusieurs autres, que du deluge d'iniquite qui / inonde
impunement toute la terre sans que personne s'avise seulement
de deplorer son naufrage, amamus, miseri, fumem nostram.
La durance se deborda en même temps et emporta tous les
ponts et fit des grands degats aussi bien que les autres
fleuves, rivieres, et torrans du dauphiné et des environs.
vers le même temps la guerre fut declarée contre l'empereur
a l'occasion du roy Stanislas beaupere de Loüis XV que l'empereur
a voulu detroner, les troupes passent actuellement pour
entrer en piedmont.
On voit visiblement que dieu est irité contre les hommes,
dieu veüille, que les peines soient medicinales.
Je n'ay ecrit ceci a la fin de ce registe que le
19. 8bre1733. pour avoir le temps de m'informer de la
verité des faits. je prie ceux qui liront ce recit de
prier dieu pour moi afin qu'il me tire du naufrage
et si je suis mort je les prie de demander a Lui
qu'il m'unisse promptement a Lui pour l'eternité.
Jean
curé
* La soustraction
posée 1859 - 1733 = 126 semble indiquer qu'en 1859 un lecteur
a souhaité savoir depuis combien d'années ce désastre
avait eu lieu. NDLR
— — —
|
Vourey
|
BMS
1730 - 1749
9NUM3
AC566/2
AD038_5MI1046
vues 35
et 36 / 202
|
14/09/1219
inondation après
rupture d'un barrage naturel au lac de Bourg d'Oisan
14/09/1733
pluie
crue
inondation
|


(relevé
Geneadom)
|
innondation
de grenoble
Il pleut tellement
en savoye pand(an)t trois jours
et une pluye si grosse et si abondante que Lizere
Enflé extraordinairement fallit a submerger grenoble
on s'en aperceut sur le minuit du quatorze
au quinze septembre 1733, ce qui obligea Mr
De malliebois Lieut(enant) g(ener)al et commandant pour
Lors dans la province de faire battre la
generale dans
tout grenoble, pour
obliger les habitants a mettre des
chandelles sur touttes les fenetres,
afin que les memes habitants
pussent y voir et guarantir
par la leurs effetcs de cette inondatyion. Les
habitants reveillies au bruit du tambour ne
songerent qua transporter leurs marchandises et
leurs effects les plus considerables de leurs boutiques
Dans les premiers etages mais comme leau grississoit
a veüe doeil les caves, et les magasins de grenoble
furent bien tost remplis, et les sages precautions
n'empecherent pas quils ne fissent des pertes
inestimables, l'eau qui venoit a gros bouillon
par la porte de trois cloittre, et de St Laurant
eust bien tost remplis touttes les boutiques
Jusqu au premier etage sur les
onze heures du matin Lisere augmentant
[illisible] fit tomber trois maisons dans la
rue St Laurant qui causerent la ruine de
la moytie du pont rouge de bois X avec deux
piles, le peuple auroit souffert pand(an)t cette
innondation qui dura trantes heures, sils
n'auroit pas par messire Jean
De Caulet eveque et prince de grenoble par
Mr De malliebois, Mr De marlieu, et mr
de fontanieu intand(an)t pour lors dans la province
ces trois derniers firent Cuire ie ne scay
combien de quintaux de pain dans la
maison de ville ou logea lintend(an)t pour
X nouvellement
/ construit qui / avoit couste plus / de 4000 lt
distribuer a ceux
qui la manquoient. ils
donnerent egalem(en)t des sommes dargent tres
considerables aux pauvres, ils parroissaient
dans touttes les rues a cheval, et sur des batteaux
pour les secourir. Leau se repandit dans tout
grenoble a lexception de la rue brocherie la
platde aux herbes, et celle de St andré laplus
aprt des eglises furent tres endomagées et
perdirent beaucoup dornements. les Jacobins
Ste Cecile, les Cordeliers les Augustins les
recolets hors de la ville furent les plus
maltraittes. les religieuses Carmélites abandonnerent
Leurs couvents et se sauverent sur les epaules
des soldats chez les pères de la Charites. comme
L'on se croyoit perdus, la plupart gagnoit
la hauteur [grosse rature de 7 lignes] cette
innondation endomageat aussy tres considerablem(en)t
notre plaine Deux habitants de cette parroisse
nommé pierre martin fermier de Mr des?stral
et françois charrou couttelard furent obliges
de quitter leurs maisons, apres avoir perdus
plusieurs effects considerables, on ne scauroit
exprimer
la desolation
de ceux de la ville, et de la
campagne qui dans moins de trois heures
se virent enlever par le fleau
de Dieu les fruicts dune
recolte peu abondante, leau
diminues dans grenoble deux milles hommes
de troupes qui sy trouvent furent employes a
baleyer les rues, les caves, et les boutiques des
boües qie Lisere y avoit laisses avec une
infection tres grande qui dura plus(ieu)rs jours.
messieurs les tresoriers De france les consuls
les ingenieurs, les maistres massons et charpantiers
firent la visite dans tout grenoble de
maisons qui avoient donnes coups on en trouva
plus de trante dans la rue St Laurans et
plus de dix dans la ville quil faut refonder
ou rebatir.
Dans ce meme temps on trouva dans la chambre
des comptes de cette province un mandement* de
Jean / de Sasenage / M(onseigneu)r. eveque de grenoble fait en 1219 au
sujet dune innondation arrivé a grenoble le 14
septembre meme annee et causee par la rupture du lac
du bourg doisan**, cette inondation fut si grande
que la perte fut jugée inestimable quantite de
personne de tout age, sexe, de condition y perirent
ainsy que les biens, livres, documents, et droits
seigneuriaux des dauphins
La suite n'est pas transcrite car il s'agit d'un acte de baptême.
NDLR
* Dans
ce texte intitulé « Diluvium et destructio civitatis Gratianopolis,
ac diversio pontis supra Isarnam, anno MCCXIX, die XIV septembris »,
il s'adresse à ses paroissiens afin d'implorer leur pitié
en faveur des misères causées par l'inondation. Jean de
Sassenage évoque « le diable, notre adversaire », et
pleure les nombreux morts en exhortant les survivants à relever
Grenoble de ses ruines et à reconstruire le pont Saint-Hugues
** Cette
inondation de Grenoble est une terrible catastrophe naturelle qui s'est
déroulée dans la plaine de Grenoble durant la nuit du 14
au 15 septembre 1219 après un violent orage. Elle a pour origine
la rupture d'un barrage naturel formé le 10 août 1191 suite
à un glissement de terrain qui créa un barrage naturel au
niveau des gorges de l'Infernet à environ 30 km au sud de Grenoble.
Un lac, appelé Saint-Laurent (nom d'un prieuré de Grenoble
nouvellement installé à Bourg-d'Oisans), se forme alors
sur des kilomètres en amont dans la plaine de Bourg-d'Oisans presque
jusqu’au village rebaptisé « Saint-Laurent-du-Lac ».
Le 14 septembre 1219, l'aflux d'eau provoque la rupture du barrage à
22 heures et la vidange du lac. Cette inondation a lieu en plusieurs temps
par trois vagues successives et inversées (flux et reflux). Les
portes de la ville étant fermées la nuit, de nombreux habitants
se retrouvent pris au piège et périssent emportés
par les flots. Les maisons sur les rives de la rivière s'écroulent,
le seul pont de la ville est emporté et les cultures des plaines
environnates sont ravagées.
— — — |
Les Avenières |
BMS
1734 - 1752
9NUM1/AC022/3
collection communale
vue 17 / 181
|
25/01/1736
vent
tonnerre
orage
pluie
grêle
neige
|
(relevé
Geneadom) |
Le vingte cinquieme janvier de la su[sdite] année jour
de St paul sur les quatre heures du matin il fit un tonnerre
qui fut si violent qu'il effraya presque tout le monde il fut suivi
de trois ou quatre autres baucoup moins violent, il fut encore
suivi de grele, de pluye et enfin de nege dont il navoit pas u
encore tout cet yver car tout le mois de janvier avoit eté
aussi beau que lest ordinairement le mois de may. le tonnerre
fut aussi precedé dun vent tres impetueux
— — —
|
|
Les Avenières |
BMS
1734 - 1752
9NUM1/AC022/3
collection communale
vue 52 / 181
|
1740
froid
gelée
inondations
|
(info Geneanet, merci à Robert G.)
|
Lannée
mille sept cent quarante fut rigoureuse qu’il ny eut que
trois mois ou il ne gela pas ce qui fut cause que les fruits ne purent
venir a leurs maturitez que les noix furent absolument perdues en beaucoup
de [rature] / lieux / de meme que le bled. on fut obligez de
laisser la vendange toute
verte sur les arbres et dans les vignes et le peu quon ramassa dans les
gelées, ne pouvant boüillir* dans les cuves, de meme encore
plus de trois
mois dans les tonneaux sans pouvoir boüillir et se purifier et apres
avoir perdu la douceur il fut si verd qu’il fut presque impossible
dans
boire de pûr, ce qui rendit le vin vieu tres cher. cette meme année
il
y ut de grandes innondations et toutes les villes qui furent sur les rivieres
furent
grandement endomagez de meme que les fonds.
* Dans ce cas signifie "fermenter". NDLR
— — —
|
Moirans
|
BMS
1724 - 1740
9NUM2
AC239/3
collection communale
vue 276 / 277
folios 12 verso et 13
|
1740
météorologie
03/05/1740
neige
gelée
06/10/1740
neige
gelée
21/12/1740
inondation
|


(relevé
Geneadom)
|
Lhiver de cette année
a commencé a devenir
très rude dès les premiers jours de janvier, il
a duré long temps, et lon n'en a gueres veu
de plus rude et de plus long depuis lannée
1709. Il est tombé de la neige le troisieme
may jour de linvention de la Ste Croix, qui a
sejourne trois jours et suivie dune gelée qui a
gaté et retardé les fruits de la terre en sorte
qu'on a eu les fruits precoces qui sont les cerises
quapres la feste de St Jean, et les autres a proportion
ont de meme eté retardés, et n'ont presque eu
aucun gout
Le printemps a toujours ete ourlé de jours
froids et mauvais.
Il y a eu très peu de chaleur en été ce qui
a fait que les fruits ont eu beaucoup de peine
a meurir et la moisson n'a commencé
quapres la my juillet et a eté mediocre
cependant plus abondante que dans les autres
pais de france ou elle a presque manquée.
Lautomne a de meme eté froide, Il a commencé
a tomber de la neige le sixieme octobre, qui a ete
suivie dune gelée, qui a gaté la vendange, et fait
tomber presque toutes les feüilles des souches et des
arbres fruitiers qui ont gelés avant qu'on ait pû
ramasser les fruits,on n'a commencé la vendange
que dans les derniers jours d'octobre et les premiers
de novembre, et dans les lieux elevés ou la gelée
avoit eté plus rude, on n'a point du tout vendangé
les raisins etant absolument gelés sans etre murs
quoi qu'on ait laissé long temps la vendange dans
la cuve n'aiant pressé le vin qu'au mois de
decembre, il a eté tres mauvais et en tres petite
quantité
Le vingt un decembre jour de Thomas Apotre
il y a eu une grande inondation causée par la
fonte des neiges ensuite dun vent chaud qui
avoit duré plusieurs jours, la ville de Grenoble
ou lon aloit en bateau dans la plupart des rues
a souffert de grands domages et a eté fort soulagée
par les soins et les secours de M/ Leveque, de M.
le premier Intendant et autres, lisere sest aussy
repandue en ce pais dans la plaine et a causé beaucoup
de domages, etant venue aussy loin que dans lannée
mil sept cents trante trois.
Je joins icy la lettre pastorale / que / M. Sassenage
Eveque de Grenoble ecrivit au sujet dune pareille
inondation arrivée en mil deux cents dix neuf*.
* Hélas cette lettre n'existe pas dans ce registre
(voir récit en haut de cette page). NDLR
— — —
|
Vourey
|
BMS
1730 - 1749
9NUM3
AC566/2
AD038_5MI1046
vues 106
et 107 / 202
|
|


(relevé
Geneadom)
|
Inondation
de
grenoble en 1740
Le 20. xbre
Qui nauroit pas
cru que le deluge arrivé
a grenoble en 1733, neust porté les habitants
de cette ville et des lieux circonvoisins
a sabstenir des pechés qui porterent le Seig(eu)r
a les punir, et a les obliger de venir a recipissence
sur tout apres une mission des plus fameuses
en cette ville, en 1739, mais comme leurs
douleur ne fut que pasagere, le Seigneur
aussy redoubla ses coups, et permit que cette
ville fut innonde pour une 2. fois, et comme
un 2. advertissement pour
faire recentrer les citoyens en eux meme,
et leur faire apercevoir la main qui les
frapoit, cette innondation arrivée le vingt un
decembre 1740, par un vent chaud de plusieurs
iours, fit fondre touttes les neiges des
montagnes extraordinairement chargées;
elle parut sur les dix heures du soir par
une horrible impétuosité, et Lizere sortant
de son canal submergea toutte la plaine
on entendoit de tout costes, que des cris, et
des lamentations des hommes, et des femmes
qui voyoient non seulement leur recolte
perdue, mais encore leurs bestiaux qui
estouffaient dans les eaux sans pouvoir
les retirer a
moins que de s'exposer a un
danger de mort inévitable; le meme
malheur vint bientost assallir la ville
car les eaux estant arrivées firent bientost
sentir la force des bras qui les poussoient.
elles entrerent par les portes de la ville
avec une rapiditté si violente, quelles mirent
a bas partie des bastions de cette meme ville
ce fut pour lors que les habitans de cette
capitale, voyant les eaux eleves de cinq
a six pieds, se retracerent avec des
circonstances encore plus deplorables Les
pertes immenses quils avoient soufferts
dans linnondation de 1733* ceux qui sy
trouverent renfermés se virent tout dun
coup comme engloutis par les eaux, ils
devinrent en quelque maniere la proye
des torrents debordes, qui les ont soudainem(en)t
environnes, la fureur de cet element
parraissant a chaque instant acquerir
de nouvelles forces, repandit dans les esprits
la crainte; et la terreur, ils se virent
presque redhuict au moment de manquer
des choses les plus necessaires a la vie
et sans les prompts secours, ils auroient
este a plaindre. Messire Jean de Caulet
eveque et prince de grenoble fit voir
dans cette occasion lamour quil portoit
a ses ouallies,
ce digne pasteur distribua
luy seul plus de 4000 lt a ce peuple affligé
sans craindre le peril, on la veu dans tous les
quartiers de cette ville, a pied de leau Jusques
a la cinture, a cheval, et sur des bateaux.
Sa charitte le portat dans la rue du boeuf,
a monter par un eschelle au 1er estage,
baptiser lenfant, dune femme nouvellement
accouchée, et luy donner tous les secours
spirituels, et temporels. Monseig(eur) de piolin
premier presidant, et commandant dans la
province, donna de si bons ordres, qui furent
si bien excuttes par les consuls de cette ville
que le peuple ne souffrit point, comme cet
illustre comandant, rouloit dans tous les
quartiers de la ville, a cheval, et sur des bateaux
son ex[em]ple anima la noblesse de cette ville
malgre les dangers a secourir les miserables
et a repandre des liberalites immenses, Leau
Resta dans grenoble deux jours effectifs
et a laisse une boüe si gluante dans les
rues et dans touttes les caves quon a este
Deux mois entiers sans pouvoir la sortir
Bonnet Curé
de Vourey
* Voir acte
ci-dessus NDLR
— — — |
Les Avenières |
BMS
1734 - 1752
9NUM1/AC022/3
collection communale
vue 60 / 181
|
|
(relevé Geneadom) |
Lannée 1741 fut si seche que
toutes les sources de ce payis tarirent
a peine quelques gouttes deaux, il ne fit dans toute lannée que
quatre a cinq rosées dont il ny en ut qune qui percat seulement
un pied dans terre ; il y eut cependant assez de bled mais point
de fruid ny noix, il y ut aussi peu de vin mais il fut excellent
et cest adire meilleur quon leut jamais eû dans le payis. Les
chaleurs ne furent pas cependant excessives la bize etant toujours
en reigne. lhiver commenca fort tard.
— — —
|
Les Avenières |
BMS
1734 - 1752
9NUM1/AC022/3
collection communale
vue 100 / 181
|
|
(info Geneanet, merci à Robert G.)
|
Le quatrieme janvier 1746 sur les onze
heures
du soir il fit plusieurs tonnerres et particulièrement / un / qui
fut / des plus terribles en suite de quoy il tomba une grande
quantité de grele.
— — —
|
Moirans
|
BMS
1741 - 1752
9NUM1
AC239/4
collection communale
vue 113 / 212
folio 13
|
|

(relevé Geneadom)
|
La presente année il y a eu peu de grains et
presque point de vin tres mauvais en sorte que ceux
qui en recuilloient pour lordinaire cent charges
n'en ont pas eu plus de dix, ce qui a causé beaucoup
de miseres le bled s'etant vendu pendant presque
toute l'année trois livres le bichet, et dans l'année
suivante il a augmenté tous les marchés, en sorte
quil se vend actuellement au commencement
du mois de may quatre livres dix sols, ce qui
a eté causé par un hiver tres rigoureux et
tres long qui a duré jusqu'a la fin du mois d'avril
etant tombé quantité prodigieuse de neige
en sorte que les arbres n'ont poussés leurs feuilles
qu'au commencement du mois de may
— — —
|
Moirans
|
BMS
1741 - 1752
9NUM1
AC239/4
collection communale
vue 137 / 212
folio 13
|
21/10/1748
orage
22/10/1748
neige
gelée
|

(relevé
Geneadom)
|
(...)
Le vingt deux octobre de lannée presente
il est tombé un demy pied de neige qui a dure
plusieurs jours Il a fortement gelé et les chataignes
qui n'avoient pas encore [été] recuillies ont eté
gelées
Le bled mais de meme qui etoit encore sur plante
a beaucoup souffert. on craint meme pour les arbres
qui etoient chargés de feüilles lorsque la neige est
tombée. cette neige fut precedée le vingt un par
quantité declairs et de tonnerres. Cependant depuis
la feste de tous les Saints le temps a eté beau et
le froid tres leger pendant le reste de lannée
— — —
|
Huez
|
BMS
1738 - 1792
9NUM
5E192/2
collection communale
vues 31 et 32 / 221
|
|

(relevé
Geneadom)
|
Le 8e dud[it] à esté
enterré les cy appres nommés
morts par la l'avanche arrivé le jour d'hier
sur les dix heures du mattin quy a ecrasé et
emporté les maisons jusques à leau de (...)
Suit une liste de 44 personnes décédées
(souvent des familles entières). NDLR
— — —
|
Moirans
|
BMS
1741 - 1752
9NUM1
AC239/4
collection communale
vue 159 / 212
|
|

(relevé
Geneadom)
|
La misere a continuée pendant cette année
le bled
aiant eté aussy cher que l'année derniere, scavoir
le froment trois livres dix sols et le beau quatre
livres cinq sols, le bled mais aiant eté abondant
a eté d'un grand secours pour les pauvres
La recolte de la presente année a eté tres mediocre
soit en bled, soit en vin.
Il est arrivé comme lannée dernier un froid au
vingt deux octobre, Il est tombé de la neige et
le froid a gelé les chataignes, aussy bien que les
Arbres et sur tout les noyers qui etoient chargés
de feuilles.
— — —
|
Moirans
|
BMS
1741 - 1752
9NUM1
AC239/4
collection communale
vue 199 / 212
folio 13 verso
|
|

(relevé
Geneadom)
|
(...)
La recolte du vin a eté assez mediocre et les fruits ont
eté presque tous perdus par la neige et la gelée qui
sont arrivés le onze Avril jour de paques et les jours
suivants et la quantité de neige a eté si grande quelle
a rompus beaucoup de branches d'arbres qui etoient pour
lors chargés de fleurs et de feüilles
(...)
— — —
|
Les Avenières |
BMS
1734 - 1752
9NUM1/AC022/3
collection communale
vue 175 / 181
|
28/05/1752
gelée blanche
glace
|

(relevé
Geneadom)
|
Le vingt huitieme may de la presente
annee il gela
Blanc, et on vit meme de la glace assez forte dans les lieux
bas, qui na cependant cause de domage aux fruits de la terre
— — —
|
Moirans
|
BMS
1741 - 1752
9NUM1
AC239/4
collection communale
vue 212 / 212
folio 11 verso
|
1752
sécheresse
09/11/1752
vent
25/15/1752
inondation
|

(relevé
Geneadom)
|
(...)
L'automne a eté fort seche, Il a reste plus de trois mois
sans pleuvoir et beaucoup de fontaines, de pais et de
ruisseau ont taris pendant tous ce temps
Il y a eu des vents violens dans le mois de novembre
et le neuf du meme mois le gros Tilleul de Cenistier?
fut abbatu par la violence du vent
Le jour de Noel il y a eu aussy un vent chaud qui
a fait fondre les neiges dans les montagnes et qui a
causé une legere inondation le long de la riviere
d'Isere
(...)
— — —
|
Les Avenières |
BMS
1752 - 1772
9NUM2
ACOO22/3
vue 9 / 239
|
|
(relevé
Geneadom) |
Cette année a etée si
favorable pour la vendange
que lon a fait generalement plus du double de vin
que les années precedentes et meilleur, la plus part
meme nont pû cuillir tous leurs raisins pour navoir
pas suffisemment de vases pour les placer.
— — —
|
Moirans
|
BMS
1753 - 1764
9NUM2
AC239/4
collection communale
vue 14 / 213
|
09/03/1753
tremblement de terre
12/01/1754
tremblement de terre
|

(relevé
Geneadom)
|
Le neuf mars a deux heures apres midy, il y a eu
un tremblement de terre qui se fit sentir environ
trois ou quatre minutes, mais qui ne causa aucun
domage
Le douze janvier suivant il y en eut un plus
considerable entre dix et onze heures du soir qui fut
tres violent mais qui ne causa auncun domage
La recolte de cette année a eté mediocre en
grains, le bled sétant vendu jusqu'a cinquante sols
le bichet, / ? / Mais la recolte du vin a eté tres
abondante, et la qualite tres bonne, ce qui a
multiplié le nombre des ivrognes
— — —
|
Moirans
|
BMS
1753 - 1764
9NUM2
AC239/4
collection communale
vue 34 / 213
|
|

(relevé
Geneadom)
|
(...)
Il n'y a eu en la presente année aucun
evenement remarquable, la recolte des
grains a eté assez abondante, celle du vin
l'a eté aussy dans les lieux elevés, Mais
la gelée arrivée au mois de may fit
mourir toutes les souches dans le bas
en sorte quil n'y a presque point eu de
vin dans les iles
(...)
— — —
|
Les Avenières |
BMS
1752 - 1772
9NUM2
ACOO22/3
vue 28 / 239
|
|
(relevé
Geneadom) |
Le vingtroisieme avril de la presente
annee il
fit icy une grele si terrible que la plus part des grains
qui tomboient etoient de la grosseur dun oeuf de poule
Elle rompit les petites branches des arbres, quantités de
tuiles, ecrasa tous les seigles quon fut obligé de faucher,
Les vignes furent entierement abymées, les froments
qui se trouverent peu avancez eurent moins de mal; elle
battit depuis les portes de Bourgoin jusqua celles
de geneve. Et le 1er may jay beni le nouveau sanctuaire
de cette eglise.
— — —
|
Moirans
|
BMS
1753 - 1764
9NUM2
AC239/4
collection communale
vue 53 / 213
|
|

(relevé
Geneadom)
|
Lhiver de cette année
a eté des plus longs
et des plus rigoureux dont on se souvienne
dans ce pais depuis mil sept cent neuf, la
riviere de lizere a gelée et on la passée a
pied sec
(...)
— — —
|
Allevard |
BMS
1754 - 1775
collection communale
vue 51 / 276 |
11/06/1757
pluie
crue
inondation
|

(info https://geneanet.org, merci à Monique
B.)
|
Le 11e juin 1757 sammedy du dimanche
dans l'octave du St Sacrememnt il survint
a 6 heures du soir une pluye si abondante et si grosse sur cette paroisse
et celle
de St pierre, qu'a 7h demi les ruissaux etoient tous debordés jusques
au point
que ceux qui etoient venus dans leglise, ou le Sr Curé avoit exposé
le St
Sacrement pendant une heure, et donné deux fois la benediction,
ne peuvent
se retirer dans leur maison, le ruissaux de la Batie se deborda si cruelle
ment quil a gaté des terres sans presque esperance de pouvoir les
remettre.
il y avoit dans la rüe Charamil plus de trois pieds deau qui alloit
avec
une impetuosité affreuse laissant du limon dans toutes les boutiques
et de leau
beaucoup, il a manevre quantité de grosses poutres que 6 boeufs
auroient
eu peine de trainer. # le ruisseau / de / Colonge a fait aussi un cruel
ravage ##, il est
survenu quantite de ravine, tout le long de brame farine qui ont fait
un mal
immense, jusques a la tour du treuil, et lhameau de colombet est irrepara
ble de bien longtemps, la pluye dura jusques a 11 heures du soir, quelques
momens de relache puis; mais il ne cessoit pas de pluevoir dune maniere
a
effrayer. aussi un chacun etoit dans la consternation, le ruisseau de
flumet fit
aussi un mal considerable jusques a remonter et donner son eau dans la
maison de Sr Gautier ch[apel]ain qui est beaucoup relevée puisquil
y a quatre
escaliers a monter pour entrer chez lui ; sur les deux heures apres minuit
de
dimanche, les eaux relacherent un peu, elles etoient cependant encore
a deux heures apres midi dans les rües, on ne peut encore scavoir
le mal
quelles ont causées on estime le domage a plus de cent mille livres
pour
cette paroisse, et celle de St pierre a beaucoup plus souffert et beaucoup
plus perdu
sil eut plû a pinsot et la ferriere d?re ; allevard etoit surement
emporte
mais il ny plût presque rien de sorte que Breda n'etoit point grossi.
# et se / deborda par / bonheur / sur la gorge / car il auroit
emporté les / maisons du / coté du pont [en marge]
— — — |
Amblagnieu |
BMS
1743-1760
9NUM1/AC320/2
collection communale
vue 91 / 106
|
16/04/1758
grêle
17/04/1758
neige
18/04/1758
gelée
|

(info https://www.genealuxie.com/,
relevé Geneadom)
|
Remarque [en marge]
Led[it] ,jour 16 Avril il tomba pendant un quart dheure
de
la grêle très considerable et le lendemain il négea
tout le jour et le 18 dud[it]
les vignes gelerent
— — —
|
Amblagnieu |
BMS
1743-1760
9NUM1/AC320/2
collection communale
vue 95 / 106
|
|

(info https://www.genealuxie.com/,
relevé Geneadom)
|
Transcription en cours
— — —
|
Moirans
|
BMS
1753 - 1764
9NUM2
AC239/4
collection communale
vue 95 / 213
folio 11 verso et 12
|
1757 - 1758
météorologie
16/04/1758
orage
grêle
18/04/1758
gelée
|

(relevé
Geneadom)
|
(...)
Cette année lhiver a eté long et rigoureux
En eté il y a eu des pluyes abondantes qui
ont causés beaucoup de desordres et fait beaucoup
de mal dans les parroisses de Tulin et de voreppe
jusqu'a renverser des maisons, la meme chose
est arrivée de lautre coté de lIsere par des ravins
et des foudres d'eau
La recolte de cette année a eté mediocre
Il y a eu peu de grains et encore moins a
la vendange ce qui nous advertit quil y aura
bien de miseres dans lannée prochaine.
-------------------------------
J'ay crû devoir joindre icy les tristes evenemans
qui ont commencés en lannée mil sept cents
cinquante huit, Elle a commencée par un des
hivers les plus rudes ce qui a augmenté la misere
de lannée precedente et les pauvres ont beaucoup
souffert par la rigueur du froid et par la disette
des vivres.
Mais ce qui a mis le comble a leur malheur
c'est ce qui vient d'arriver. Le dimanche seize
Avril a l'entrée de la nuit il fit un tonnerre
effraiant qui fut suivi de la grele qui se changea
en pluye pendant une partie de la nuit et ensuite
en neige qui dura tout le jour et en abondance.
Le dix sept du meme mois, sur le soir le temps
s'eclaircit, et le matin du dix huit, il gela comme
dans le plus rude hiver, en sorte que tous les arbres
fruitiers ont eté déssechés aussy bien que les
souches, en sorte quil n'y aura ni vin ni huile
ni aucun autre fruit, on peut juger par ces
tristes evenemans combien est grande la misere
— — —
|
Les Avenières |
BMS
1752 - 1772
9NUM2
ACOO22/3
vue 69 / 239
|
18 et 19/04/1758
froid
gelée
|
(relevé
Geneadom) |
[en marge basse]
Le 18 et 19 du present mois il fit si froid qu'il gela toutes
les
vignes et endomaga baucoup les seigles
— — —
|
Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 92 / 334
|
|

(relevé Geneadom)
|
La nuit du 17 au 18e avril de la p[rese]nte
année, une gelée des plus vives a enle-
vé le vin, les noix, les fruits, une partie du segle, surtout
dans les terres
froides, & ce malheur a eté général, au moins
à 10 lieües autour du paÿs
& jamais les charges n'ont été plus accablantes, ny
la guerre plus allumée de là
quelle misère !
— — —
|
Moirans
|
BMS
1753 - 1764
9NUM2
AC239/4
collection communale
vues 112 et 113 / 213
folio 12
|
1758
froid
17/04/1758
neige
07/1758
pluie
|

(relevé
Geneadom)
|
L'année 1758 est une des plus remarquables par la disette
des danrées et la misere qui en a été la suite
Il est tombé
de la neige assés bas sur les montagnes presque tout
les mois de l'année le mois de juin et juillet ont été
froits et pluvieux on a eu de la peine a recueillir le
bled et une grande partie a germé sur le champ.
C'est
cependant la seule danrée qu'on ait percüe et un peu
de chanvre. Le 17e avril il est tombé beaucoup de neige
qui a été suivi dune grande gelée qui a gaté
toutes
les souches qui avoient deja commencé a pousser
elles n'ont ensuite repoussé que tres tard et peu de
raisain encore ce peu a coulé par les pluies frequentes
du mois de juillet, de sorte que personne ne
s'est presente pour vendenger ici ny presque dans
toute la province, ce qu'aucun homme vivant n'avoit
encore ny vu ny entendu dire. La rareté des danrées
jointe aux impots accablants et aux suites de la
guerre ont produit une grande misere sur la fin
de l'année et lannoncent encore plus grande pour
l'année prochaine
Vers le commencement du mois de Xbre il a
commencé a regner ici une maladie epidemique
dont plusieurs sont morts et a la fin du mois
elle va toujours en augmentant.
— — —
|
Moutaret |
BMS
1737 - 1792
9NUM2/AC268/1
vue 75 / 235
folio 3
|
|

(info https://gw.geneanet.org, merci à Monique
B.)
|
Le 18e avril 1758 il a tellement
gelé qu'il n'y a eût ny
vin ny chatagne ny noix ny cerises ny prune en sorte
que je n'ay eû dans les vignes de la cure que quatre pots
du vin ayant fait ramasser les raisins par curiosité le vin
se vendra 36 lt la charge
— — —
|
Amblagnieu |
BMS
1743-1760
9NUM1/AC320/2
collection communale
vue 102 / 106
|
|

(info https://www.genealuxie.com/,
relevé Geneadom)
Relevé
de chronique en cours
|
Transcription en cours
— — —
|
Les Avenières |
BMS
1752 - 1772
9NUM2
ACOO22/3
vue 76 / 239
|
01/1759 et 02/1759
beau temps
sécheresse
26/02/1759
tonnerre
|
(relevé
Geneadom) |
Les mois de janvier et fevrier de cette
année ont passez
sans pluye ni nege, avec un beau temps, et le 26. fevrier
il fit deux gros tonnerres en plein jour sans pluye
— — —
|
Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 98 / 334
|
|

(info http://www.cgvvr.org/, relevé Geneadom)
|
Le même malheur, qui arriva l'année derniere,
la nuit du 17. au 18
avril, et qui enleva tout le vin et les fruits, par une gelée
des plus
fortes, est arrivé cette année; Le meme jour dans le meme
tems; mais graces / à Dieu / la terre s'etant trouvée
sêche et les arbres & vignes
sans rosée ny humide extérieur cette gelée n'a
pas endommagé
la prise; car la recolte a été passablement abondante
en blé surtout
mais aussi, nous avons essuyé une calamité bien accablante,
qui a
été / une maladie epidémique qui a ravagé
pendant sept à huit mois
cette paroisse au point, qu'il y a eu pendant cet espace de tems pres
de
200 malades mais heureusement il n'en est pas morts un grand
nombren, car six seulement ont eté enlevés par cette cruelle
maladie, qui étoit une fièvre putride ou billeuse, qui
dans deux ou
trois jours conduisoit le patient à deux pas du tombeau, par
des
redoubles de 12 ou 15 heures. Deux redoubles seuls décharnoit
un
corps si horriblement qu'il sembloit avoir été malade
deux mois;
marque de la violence du mal.
Ceux qui sont morts de la susd[ite] maladie sont, Pierre Gadoz / de
72 ans /, Sebastien
Seurrel, / 24 / antoine Genthon, / 18 / Elizabeth Chapuis, / 20 / Loüis
Bon, / 7 / & Marie
Catherine Goüy 37.
— — —
|
Moirans
|
BMS
1753 - 1764
9NUM2
AC239/4
collection communale
vue 189 / 213
folio 15 verso
|
01 et 02/10/1763
vent
25/11/1763
neige
gelée
|

(relevé
Geneadom)
|
Cette année la recolte en bled a generalement
manquée, la semence n'ayant pas doublée
celle du vin a été fort retardée et le vin a été
fort mauvais ayant été endomagé par un
grand vent qui ravagea tout Les 1er et 2e 8bre
Le 25 9bre il est tombé beaucoup de neige
et il a fait un froid fort vif Le termometre
etant dessendu a 7 degrés au dessous de la
congelation ce qui a endomagé toutes les vignes
du bas ce qui annonce une mauvaise recolte
pour l'année prochaine
Charmeil archip[retr]e Curé de Moyrans
— — —
|
Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 128 / 334
|
27/06/1764
grêle
19/08/1764
grêle
|

(relevé Geneadom)
|
La nuit du 27 au 28e juin, sur les onze heures & un
quart, la grèle nous
enleva un tiers au moins de la récolte du blé du vin,
des noix &c. dans la
moitié de la paroisse du côté d'anjou & le 19e
août suivant, sur les
3 heures & demy du soir; le 3e dimanche dud[it] mois, quelques
momens avant la bénédiction du très St Sacrement
elle ravagea l'autre moitié de la paroisse du
côté de St Sauveur, la roche & ravassier, y
enleva plus de la moitié du vin, fruit, &c
et malgré cette calamité, la moitié du
village alla continuer son di=
vertissement, que l'on y avoit
commencé des les neuf heures
du matin et à boire, mang[er] & danser, dans une mais[on]
dud[it] village
ce qui causa un gr[an]d scand[ale] & un murmure
horrible. divertiss[ement] qui fut donné par un particul[ier]
par pique
contre plusieurs autres... ô que l'h[omm]e qui a quelques biens
& qui
se laisse dominer par un ridicule orgüeil, se ridiculise luy
même aux yeux de tous ceux qui sont temoins de sa conduite,
sans rien dire de plus fort, sur-tout dans cette occurrence
il faut avoir perdu la tête p[ou]r vouloir se divertir un jour
de calamité publique; c'est se faire regard[er] avec indig
=na[ti]on puisque c'est insulter visiblement aux malheureux
qui en sont accablés... C'est en conséquence s'exposer
à tout ce
qu'une populace irritée contre quelqu'un, & si peu raisonn[ée?]
dans le temps d'emeute, est capable... & de quoy ne l'est-elle
pas ?.... Cette façon d'agir a été regardée
tel un vrai
phénomène de vertige, au moins par gens qui pensent....
— — —
|
Les Avenières |
BMS
1752 - 1772
9NUM2
ACOO22/3
vue 144 / 239
|
du 04 au
08/06/1764
gelée
|
(info Geneanet, merci à Claude F.)
|
Les quatre premier
jours du mois de juin de la
presente annee, il y a fait des gelees blanches qui
ont gâtez les seigles dans les terroirs bas
finis
— — —
|
Moirans
|
BMS
1753 - 1764
9NUM2
AC239/4
collection communale
vue 210 / 213
|
du 10 au
12/06/1764
inondation
10/1764
gelée
|

(relevé
Geneadom)
|
(...)
La 10e juin de cette année fete de la pentecôte l'yzere
a inondé la plaine, elle sest encor enflée davantage
le 11 et le douze et n'a commencé a decroître que vers
la minuit de la 3e fête elle couloit un limon gluant
qu'elle a deposé ce qui a endomagé toute la recolte en
foin des preries situées sur le bord de la riviere touts les
chanvres &c...
La gelée du mois d'8bre dernier ayant fait perir
les vignes dans la plaine, il n'y a point eu de vin
depuis la ferme de Mr de Luppé au bas, les souches ont
repoussé par le bas les autres sont absolument mortes
la recolte en vin dans le haut a été assés abondante
et d'une assés bonne qualité. La recolte en
bled a été tres abondante Le bled ayant rendu
communement de 4 a 5 pour un.
(...)
— — —
|
Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 134 / 334
|
1765
pluie
octobre 1765
vent froid
|

(info http://www.cgvvr.org/, relevé Geneadom)
|
Les pluyes excessives qui ont continué presque
toute l'année ont gatté une grande
partie de la recolte du blé, dont la qualité a eté
très mauvaise à cause de differentes herbes
dont toutes les terres étoient garnies, malgré les soins
que l'on a eus de sarcler et même
quelques particuliers l'ont fait deux fois; Ces herbes ont rendu le
blé bien laid et d'un
gout / bien / moins que bon nous n'en avons eu qu'a peu près,
la moitié des recoltes ordinai=
=res; peu de noix et bien mauvaises; Co[mm]e point de transailles, le
fruit n'a pu murir et
si le mois de 7bre n'avoit été aussi chaud qu'heureusement
nous l'avons vu, nos vins
n'auroient assurément pas été potables, puisque
les raisins à peine y varioient ils au com=
mencement du did[it] mois de 7bre. Les blés noirs, qui avoient
la plus belle apparence, &
que nous espérions suppleer à la modicité du froment
& du segle, furent gattés au moins
plus de la moitié par les bises froides d'8bre, qui / ont / augmenté
jusqu'à la fin de l'année & qui
depuis le commencement de Xbre jusqu'à la fin ont eté
aussi accompagnées d'un froid conti=
=nué sans interruption & des plus vifs. Dieu veüille
conserver nos blés qui sont sous la
terre; car bien des personnes tremblent à cet egard. Les chataignes
ont pareillement manqué
de là quelle misère ne nous menace pas ! Dieu soit beni
!
— — —
|
Moirans
|
BMS
1764 - 1776
9NUM2
AC239/5
collection communale
vue 19 / 219
folio 16
|
1765
pluie
10/1765
inondation
28/12/1765
froid
|


(relevé
Geneadom)
|
Evenements considerables
de l'année
Cette année a été remarquable par
les pluyes
abondantes qui ont été continuelles pendant
plus de six mois, elles ont endomagé toutes
les recoltes, a peine la semence des grains a
doublé, Les bleds ont totalement manqués et
il n'y a pas eu en vin le tiers d'une recolte
mediocre. Le bled et le vin ont doublé de prix
en aoust et 7bre et ce qui a contribué surtout
pour le bled, c'est le transport du bled des recoltes
precedentes que l'on a erré pour les provinces
voisines, ce qui a excité cette sedition dans ce
pays dans les premiers derniers jours de novembre
Les pluyes ont occasioné une si grande quantité
de limaçons que les terres en etoient couvertes, Ils
ont mangé le bled a mesure quil poussoit ce qui
ne laisse esperer qu'une modique recolte si la
providence de Dieu n'y suplee, Les bleds ont
eté faits fort tard a cause des pluyes, mais heureusement
ils ont été un peu plus epargnés par les limaçons
nous avons eu cette année dans le mois d'8bre
deux inondations de la riviere qui est sortie
de ses bornes et s'est rependue fort avant dans
les terres.
Le 28e decembre il est survenu un grand froid
qui est toujours allé en augmentant Le termometre
est dessendu au 10e degré au dessous de la congelation
et beaucoup darbres ont fendu par la rigueur du froid
Le prix du bled au dernier decembre est a 3. lt 6 et
va jusqu'a 3. lt 10 ce prix indique une grande
misere dans le peuple pour l'année prochaine
Dieu daigne cesser a notre egard les fleaux de sa justice.
— — —
|
Charavines |
BMS
1743 - 1792
9NUM2/AC082A/1
collection communale
vue 92 / 220
folio 91
|
|

(info Geneanet,
merci à Philippe B.)
|
le lac de paladru est gelé
depuis les roix et aujourd'hui
vingt sept de janvier je me suis allé promener jusqu'au millieu.
j'ai porté une hache et ayant rompu la glace en plusieurs endroits
j'ai tro le l'ai trouvé epaisse d'un bon / em / pan tant
que j'ai pû
etendre le pouce et le doigt du millieu. le 10 fev elle avoit
onze pouces. le dégel est venu le onze fevrier / et / il avoit
commencé le
quize de decembre a faire froid. le 23 j'ai encor été au
millieu du lac sur la glace
vis a vis de verard où j'ai mesuré cent pieds d'eau sous
moi avec un fil. le 6 mars
la glace cachoit encore les trois quarts du lac, le 12 elle a disparu
— — — |
Moirans
|
BMS
1764 - 1776
9NUM2
AC239/5
collection communale
vues 36 et 37 / 219
folios 16 et 17
|
hiver 1766
froid
gelée
été 1766
pluie
|
|
(...)
Lannée que nous finissons est une année frapée
au coing de la colere de dieu encore envers les peuples
aucun homme vivant n'a vu une semblable
disette. on se ressouviendra que l'année 1765 a été
tres mauvaise que les recoltes avoient été tres
endomagées, que les grains des recoltes precedentes
avoient été transportées dans les provinces voisines
car les recoltes avoient manqué de toutes parts.
on n'oubliera pas non plus que les pluyes frequentes
de l'automne de 1765 avoient retardé la semence
des grains que ceux qui avoient été semé dans
la fin de 7bre et au commencement d'8bre
avoient été devorés par les limaçons surtout
les seigles et qu'une grande partie des semnces
avoit été faite si tard quelle n'a pu sortir de
terre avant l'hyvers. a toutes ces circonstances
facheuses a succedé un hyver sans neige des
plus longs et des plus rigoureux. Le froid qui
avoit commencé a se faire sentir le 28e Xbre 1765
est toujours allé en augmentant et a perseveré
sans relache jusqu'au 20e fevrier. Le termometre
a resté constamment jusqu'au 11 et 12e degré
au dessous de la congelation, La glace a été
de quatorze quinze et seize pouces depaisseur
baucoup de noyers ont fendu par la rigueur
du froit, il a peri près de la moitié des vignes
basses dans touts les environs. Les vignes hautes
n'ont pas tout a fait tant souffert, il en a
pourtant peri baucoup. ce qui a reste a
baucoup couté a attacher par la rareté des
oziers un fagot de saule s'est vendu jusqu'a
40. et 50. S Les gros bled et l'orge hyvernal ont
totalement peri en terre il n'en est point sorti
Le petit bled qui avoit été fait tard a de même
peri en terre, celuy qui avoit été fait de bonne
heure et qui avoit echapé aux limaçons a un
peu mieux resiste. Mais nos malheurs ne sont
pas encore finis. Tout l'eté a été pluvieux
les pluyes ont endomagé toutes les recoltes
sans exception d'aucune. ce pays qui cueillit
annuellement pour 25000 lt de chanvre
nen a pas eu pour 2000 lt plusieurs nont pas eu
la moitié du bled quils avoient semé et les
plus favorablement traités ont eu leurs semence
Il a manqué generalement le tier des fourrage
beaucoup n'en ont eu que la moytié. Il ny a eu
aucune sorte de grains tremois, l'orge qui sembloit
promettre quelque chose, na rien valu. Les
pluyes ont fait couler les raisins et il en a
si peu resté qu'on a pas cru quil fut necessaire
de fixer le jour de la vendenge. La seule recolte
que l'on ait eu est celle des chatagnes, celle des
noix et du bled noir a aussy été passable.
Voila la triste situation ou se trouvent les
peuples a la fin de l'année 1766. Les danrées
sont hors de prix pour les familles epuisées depuis
longtems. Le bled vaut le bichet ..... 3 lt 15
Le seigle ........................................... 2 " 18
Le bled noir ....................................... 2 "
"
La charge de vin ............................. 28 " "
et le prix de toutes les danrées va toujours en
augmentant
Il est facile de juger par le recit cy dessus combien
le nombre des pauvres va être grand, mais graces
soient rendues a la providence de notre Dieu, il sest
trouvé des personnes charitables qui ont pourvû
a lindigence des pauvres de cette parroisse.
(...)
— — —
|
Saint-Clair-du-Rhône
Condrieu
|
BMS
1765 - 1792
vue 9 / 234
9NUM/AC378/3
vue / 137
9NUM/5 E79/2
vues 61
et 62 / 197
|
|

(info
sur histoire-genealogie.com/)
|
Le 13e janv. 1766, j'ay inhumé a cause des glasses du Rhône
dans le cimetière de St Clair Jean Claude Cotte agé de huict
jours, fils de patron Claude Cotte habitant aux roches* presents
damien monot et michel valin illiterés ainsi l’attesteAubrun
Curé
Le 14e Janv. 1766. a cause
des glasses du Rhône, j'ay baptisé
dans l’église de St Clair marianne Charron, fille naturelle
et
legitime S[ieu]r denis Charron et a marianne parret ses pere
et mere habitants aux roches, Le parrain a esté S[ieu]r louis favier
et la marraine marianne favier presents louis brunet et
antoine bouleau illiterés ainsy l’attesteAubrun
Curé
* "Les
Roches" est alors en bordure du Rhône en rive droite côté
Condrieu (département du Rhône) alors que Saint-Clair et
situé en face donc en rive gauche (département de l'Isère).
Il s'agit maintenant d'un bras mort depuis les grands travaux de 1976-1977
formant la presqu'île où se situe de nos jours la "Base
de Loisirs Condrieu-les-Roches" NDLR
— — — |
Tignieu-Jameyzieu |
BMS
1764 - 1791
9NUM4/AC507A
collection communale
vue 11 / 138
|
1766-1767
sécheresse
froid
|

(info Geneanet)
|
evenement
remarquables
Le rhône sur la fin de la presente annee
1766 a ete si bas que dans le courant de decembre
quatre vingt et dix contrebandiers lon passé a
guet auprès de miribel quoique suivis de près
par les employez appelez cavaliers de choiseul*
et le froid a ete si rigoureux que le rhone
au commencement de 1767 a eté entierement gelé
a loyette et plusieurs personnes le 11 janvier
de la susditte annee y jouoient aux boules et d'autres
y ont passez a cheval
* Étienne-François de Choiseul-Beaupré-Stainville
(1719-1785), comte puis duc de Choiseul-Stainville, fut le chef du gouvernement
de Louis XV entre 1758 et 1770. Il entreprit de grandes réformes
militaires. NDLR
— — — |
Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 145 / 334
|
du 18 au
20/04/ 1767
gelée
17/07/1767
grêle
14/08/1767
pluie
crue
inondation
|

(relevé Geneadom)
|
Cette année a eté des plus facheuse eu egard
aux accidens si multipliés, qui l'ont accom
=pagnée 1° la gelée si funeste des 18 19 & 20
avril qui a emporté tout excepté le blé, et seule
=ment le froment; car les seigles ont souffert considerablement dans
ce paÿs et ont eté tous
perdus dans les montagnes 2° les fièvres putrides nous ont
démontés depuis le mois d'8bre
de l'année derniere, jusqu'en juillet de la présente,
surtout pendant l'hiver. Ciel quelle
misere ! à cette maladie / ont / succedé tout de suite
la dyssenterie, la dyarrhée et le ten[?]
qui ont duré jusqu'à la noël; la rougeole sest mise
de la partie vers le commencement
de Xbre et le rhume, nommé la grippe, nous fatigue cruellement
depuis le milieu de [?]
3° La grèle ne nous a pas oublié; le 17e juillet sur
les six heures & demy du soir, elle [a]
devasté tout ce qui restoit, pour ainsi dire, de blé,
orge, avoine, légumes, fruits, depuis
molle sur anin, jusques au bois du four, & pour finir à l'eglise
la plaine fut heu
=reusement epargnée 4e le 14 août depuis onze heures du
soir jusquà six du soir le
lendemain; mais sur tout depuis les cinq heures du matin jusques à
2 heures apres
midy du 15e il plut si abondamment que deux personnes de la paroisse
agées de quatre
vingt huit ans/ ont / avoué qu'elles ne se rappelloient pas avoir
vu une pareille innondation
elle fut tellle, que pendant sept heures, l'on se crut perdu dans le
village, l'eau ran
=plissant la plus part des maisons malgré les efforts que tous
faisoient pour se ga
=rantir du malheur qui les menacoient si les hommes se fussent trouvés
absens de
chez eux pendant le plus fort de la pluye, ou qu'il fut arrivé
durant la nuit, [la]
moitié au moins du village étoit bouleversée.
Les chemins furent détruits & tellement détruits,
qu'un homme pouvoit à peine le
lendemain aller de l'eglise au Domaine du Besson à pied les terres
de la plaine [la]
plus part emportées, ou changées en ravins, les prés
devastés, les regains perdus, les
digues ecluses & reparassons enlevées... Enfin la perte dans
ce païs & dans toutes les
prairies des environs ne peut s'apprécier. on en fait monter
le prix depuis St Rom[ain]
jusqu'au petit Lemps, à plus de 6000000 lt ce qui comprend les
paroisses de Sablon et St
Rambert de Saleze & Chanas; de St Romand d'albon & aneyron;
de Chambalut et
Agnin; d'Anjou & Sonnay; d'Epinouse et Bougé; de jarcieux
& St Sorlin; de Man[thes?]
& le petit Lemps.....
Le blé heureusement a produit enormément; puisque neuf
septiers de semence en ont fait
dans mon domaine, pres de 80; mais l'exportation dud[it] blé
en Provence l'a rendu [très?]
cher, puisqu'il vaut aujourd'huy 4e janvier 1768 4 lt le quartal...
Le vin vaut 3[0?] [lt la]
charge & aux cabarets, 9 S le pot, les cabaretiers / gagnent / donc
9 lt sur chaque charge...
métier lucratif; mais aussi métier... métier...
paix... Cette réticence dira mieux ce que j'en
pense que moy-même....
Il est mort 22 communiants dans le cours de lad[ite] année [rature]
[rature] et ces deux années sont les plus nombreuses
en morts
depuis 1709.
— — —
|
Moirans
|
BMS
1764 - 1776
9NUM2
AC239/5
collection communale
vues 60 et 61 / 219
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du 18 au 21/04/1767
froid
gelée
neige
05/1767
pluie
02/06/1767
grêle
|


(relevé
Geneadom)
|
(...)
Jai continuécette année a distribuer pendant les
mois de janvier, fevrier, mars, avril may et juin
a distribuer toutes les semences aux pauvres
huit, neuf ou dix quintaux de pain suivant le
besoin pendant les mois d'hivers de janvier
et fevrier
(...)
a la misere des années dernieres a succedé cette
année une gelée qui a fait perir les vignes et
endomagé les feuilles de meurier Il commenca
au 18 avril a faire tres froid et a geler Le
termometre etoit descendu a trois degrès au dessous
de la congelation. Le 19e jour de paques il a
neigé tout le jour et la nuit il a gelé. le tems
sest eclairci le meme jour, mais la nuit du 20 au 21
il a gelé fort pendant la nuit cest ce dernier
gel
qui a endomagé les vignes, a fait perir touts
les fruits a noyaux et generalement toutes les
feuilles de meurier qui nont ensuite repoussé
que vers la fin de may.
Les vignes ont repoussé vers le même
tems, mais
ont donné peu de ports cette seconde pousse avec
peu de raisins Ils ont fleuri tres tard et dans
le tems de la fleur il y a eu des pluyes frequentes qui
ont fait couler le fruit de sorte que le vin a eté
tres mauvais en tres petite quantité sur les
treillages et rien dans les vignes basses de sorte
que le vin du pays fut vendu 36 lt la charge
Le 2e juin il est tombé sur les trois heures
apres midy une grele si rapide et si grosse
quelle a endomagé touts les chanvres ce qui
est une perte considerable dans le pays.
(...)
— — —
|
Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 152 / 334
|
avril 1768
gelée
grêle
été automne 1768
pluie
inondation
|

(relevé Geneadom)
|
Cette Année promettait en Mars et Avril, la plus
abondante récolte de blé, vin, noix
et fruits; mais les blés ont diminué peu à peu
jusqu'à la moisson. La gelée a gâté les noix
les noÿers et les fruits dans le courant d'avril. Il y a eu un
tiers de blé moins que l'année
dernière; bien peu de fruits et mauvais. Les noix ont valu 40
S le quart qui en grande partie
étoient gâtées. Les vignes n'ont produit qu'à
moitié de ce qu'elles promettoient La roüille
nommée vulgairement le coulé a presque tout brulé,
dans les hauteurs surtout; graces à
Dieu, nous navons pas été maltraités par la grèle;
mais nous, Agnin, Sonnay et terrebasse excep
=tés, tous nos voisins et les environs à 10 et 12 lieues
la ronde; oüi le Dauphiné, forest et
Vivarais; Lyonnois et Beaujolois, &tc. ont été presque
tous ravagés, et tellement ravagés
que de memoire d'ho[mme], on n'avoit pas encore vu une telle calamité
si générale.
En conséquence de ces malh[eur]s et de l'exportation de nos blés
en Provence, le quartal a toujours
valu 3 lt 15 S 4 lt et 4 lt 2 S 6 d Le vin s'est vendu tout l'eté
24 lt 30 lt et dans le courant
d'août jusques aux vendanges, 32 lt 10 S au moins au Chateau,
et aux cabarets toujours
8. 9. et 10 S; jusqu'à la Tous Saints, qu'il s'est payé
15 lt en Xbre et janv[ier] 13 lt mais les caba
retiers n'en ont voulu donner que 12 lt et l'ont vendu jusqu'à
present 30e janv[ier] 1769 cinq
sous le pot. C'est à dire / a raison / de 20 lt la charge. Ils
gagnent par consequent 8 lt par charge*
quel gain disons mieux quelle ... ou plutôt taisons-nous au moins
si quelqu'un des préposés
pour le bon ordre et la police, parloit, agissoit conformément
à son ministere, patience;
mais personne ne dit mot. Mon Dieu, quel ordre, au plutôt quel
désordre, et quelque chose de
bien plus fort ! ....
Les pluyes ont eté presque continuelles pendant la plus gr[an]de
partie de l'eté et l'automne
aussi les innondations ont-elles dévasté enormement nos
champs, et dans bien d'autres
endroits. Le forest et vivarais sur-tout.
* Une livre tournois valant vingt sous, les cabaretiers
achetaint donc la charge 12*20=240 sous. S'ils vendent le pot à
5 sous et qu'ils gagnent 8 livres (c'est à dire 160 sous) sur
une charge achetée 240, ils l'ont donc écoulée
pour 160+240=400 sous (ou 20 livres comme le précise le curé).
On en déduit donc qu'une charge à Anjou contenait 400/5=80
pots de vin. NDLR
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Moirans
|
BMS
1764 - 1776
9NUM2
AC239/5
collection communale
vue 89 / 219
|
|

(relevé
Geneadom)
|
(...)
La recolte n'a pas été mauvaise cette année dans
ces contrtées soit en bled vin et legumes, les chanvres
ont été g[éné]ralement beaux, nous avons
été graces a
Dieu exempts de grele fleau qui a ravage toute la
cote du rone et meme les rivages de la Sone tout le
maconnois et depuis Lyon jusqu’a Romans La grele
a haché les vignes et le vin qu'on y porte de Languedoc
de provence et meme de ces pays a fait augmenter
le vin qui sest vendu a la cuve aux environ de
14 lt la charge et deux mois apres a valu un tiers en
sus
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Moirans
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BMS
1764 - 1776
9NUM2
AC239/5
collection communale
vues 104 et 105 / 219
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|

(relevé
Geneadom)
|
(...)
La recolte cette année a été tres mediocre les
pluyes
de lautonne de 1768 avoient empeché les semailles.
Les courterolles au printemps ont beaucoup fait de
mal de sorte que la recolte du bled dans la plaine
a été fort mauvaise. Vers le15e 7bre il a fait une
rouille qui endomageat considerablement les bleds
noirs dans les premiers jours d’8bre il a gelé fort
et fait froid plusieurs jours ce qui a fini de gater
tout les bleds noirs et les chataignes qui ont totalement
manqué. Les raisins ont aussy gélé dans la souche
ce qui a beaucoup nuit a la qualité du vin, et
quelque mediocre quil soit il s’est vendu a la cuve
jusqu'à 17 lt et il y a apparence quil sera cher toute
lannée attendu que le vin a manqué dans toutes
les provinces du royaume ou du moins que la recolte
en a été tres médiocre
(...)
— — —
|
Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 164 / 334
|
|

(relevé Geneadom)
|
Cette année a été bien plus pénbile
que les précédentes. Tout a été d'une
cherté au delà de ce que l'on peut dire le blé
a valu sous le fleau 18 lt le vin au
pressoir 20 lt et 24 lt jusques aux vendanges. Tout le reste a été
d'un prix propor=
tionné à celui du blé et du vin le beurre 9 lt
6 S la longueur de lhiver, qui a retardé
la recolte du blé jusqu'à la mi uillet a causé
une espèce de famine depuis le 20e
juin, jusqu'au 20e juillet et le peu de chaleur de l'eté avec
la pluye presque continuelle
ont retardé la vendange jusqu'à la fin d'octobre !
— — —
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Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 170 / 334
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16/04/1771
neige
vent froid
|

(relevé Geneadom)
|
jusques à quand verrons-nous augmenter la misère
? Il n'y a pas apparence qu'elle
diminue encore; puisque le dérangement des saisons arrive châque
année. les
plus belles apparences de récoltes nous charment dépuis
bien longtemps; mais hélas
le mois d'avril, sest il parvenu au milieu de sa course, que nous voilà
replongés
dans la consternation; & ce malheur ou nous arrive, ou nous menace
depuis 1758;
Cette année sur le soir, du mardi 16e avril, il commença
à néger, avec un froid
bien sensible, causé par une bize, très violente. les
nuits des 17. 18. & 19 nous
firent trembler; & s'il ne gèla pas bien fort, ce fut une
espèce de nicroule? X°
les fruits ont été cependant c[omm]e touts perdus, et
les noyers fort endommagés :
grand nombre sont morts; la sève alors en mouvement ayant été
tout a coup
arretée... Le blé à valut p[en]d[an]t un mois et
demi; savoir depuis la mi-mai jusques au
commencement de juillet, 24 lt & le vin est allé à
14 lt au pressoir.
X° la nège [con]tinua par intervalle jusqu'au 22. laquelle
fondoit cep[enda]nt peu à peu
Mrs les Chanoines du noble Chap[itre] de St Pierre ont bien voulu se
préter à la décoration
du sanctuaire de n[otre] eglise cette année 1771 & ont commis
à cet effet le Sr Chatellet
vitrier, vernisseur et peintre en marbre, habitant à Vienne,
lequel arriva icy (...)
La suite ne concerne pas les intempéries et
n'a donc pas été transcrite ici. NDLR
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Moirans
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BMS
1764 - 1776
9NUM2
AC239/5
collection communale
vue 122 / 219
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|

(relevé
Geneadom)
|
La recolte en grains na pas été mauvaise
cette année dans la province, mais
elle a été si mauvaise dans les autres que jointe a la
portation des grains
le bled a valu toute l'année de 4 a cinq livres. Le chanvre a
totalement
manqué. Le vent douest a regné toute lannée qui
a ete froide et
pluvieuse ce qui a endomagé la recolte du vin il y en a eu tres
peu
et de mauvaise qualité. Il a fait froid toute lannée.
le mois de
septembre et la suit qui aye été beau ce qui a fait que
le vin
na pas eté si mauvais quil devoit etre Il a valu 24 lt a la broche
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Moirans
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BMS
1764 - 1776
9NUM2
AC239/5
collection communale
vue 135 / 219
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|

(relevé
Geneadom)
|
(...)
cette année il est tombé de la neige les fetes de paques
et il a gelé après on a cru dabord que les souches qui
avoient poussé dans ce tems seroient perdues par
le gel neammoins elles n'en ont point été endomagé
et la recolte de vin a été tres abondante et la
qualité tres bonne
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Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 187 / 334
|
1774
froid
neige
gelée blanche
|

(relevé Geneadom)
|
Nous avons essuyé un froid qui nous a fait frémir
vers lemi mai causé
par une bise aussi vive que violente. On vit de la glace le 15. dud[it]
et le samedi du
29. de la gelée blanche dans les prairies, sans neamoins que
cette espèce de
phénomene ait causé aucun dommage aux vignes ; mais bien
aux seigles & aux
fruits. Dépuis le 24. jusqu'au 28. il y eut de la neige sur les
montagnes du soir, &
olus sur celles du matin.
Le 10e mai à 3. h. du soir, mourut de la petite vérolle
Louis XV lebien aimé, agé de
64 / ans / trois mois
Le blé s'est tenu toute l'année dde 18. à 20 &
22 lt la recolte du blé a été très modique
celle du vin / xo / bien petite. Il a valu 13. et 14. lt au pressoir.
assez bon [en marge]
La neige commença à tomber le 20. 9bre & fondit peu
après : elle recommenca le 24.
jusqu'au 27. inclus. Elle fut précedée le lundi 14. dud[it]
par une bise des plus froides, la
quelle dérangea la foire de St Martin & fatigue extremement
les march[ands] sur tout
ceux qui se trouverent dans l'allée des Tilleuls, où elle
étoit insoutenable, autant de
personnes s'y trouverent, seulement p[en]d[an]t demi heure, autant y
gagnerent un
rhume des plus cossus... le lendem[ain] fut peu froid, & les jours
suiv[ants] jusqu'au 24. pendant
la nuit au 25. que le barometre*, selon Mr DeReaumur, descendit jusqu'au
6e degré audessous
de la gelée le lend[emain] pdt. la nuit au 5e & 1/2.. le
26e au 7e degré; le 27. au 6e 3/4 le 28. au 7e 1/2
le 29. le dégele... la nuit du 30 au 1er Xbre / gelée
/ au 3e degré. le lend[emain] demême & le reste du
mois
toujours froid....
nous n'avons / eu / co[mm]e point de fruit; & le peu que nous avons
cueilli, a été de très mauvais
gout & s'est gatté aussitôt les raves n'ont rien valut
à cause d'une longue secheresse
les moins petites égaloient la grosseur des plus petits oeufs
de poules. V les truffes ont
disons mieux : des / noix [en marge]
eté au moins 3 quarts gelées en terre, et dans les maisons
une grande partie
des chataignes a eu le meme sort Cet accident a fait un tort affreux
aux pauvres.
Le vin s'est vendu 5 S & 1/2 & 6 S aux cabarets qui cependant
n'ont point désemplis,
les jours consacrés au seign[eur] sur tout ô fureur du
peuple (que tu es incurable) on
manque de pain, une femme & des enf[ants] périssent de besoin
/ x° / on emprunte; & on ne laisse
hom[m]e insens[ible] à cet / etat / ou si on veut / en ho[mm]e
/ qui étoufe / en lui tout sentiment / d'humanité [en
marge]
pas de se livrer, co[mm]e si on ne devoit rien; on ne pense plus à
payer; & on meurt tran=
quille, quoy qu'insolvable. n'est ce pas là un endurcissement
visible ? ou, si l'on veut
n'est ce pas là mourir en philosophe moderne; c'est à
dire / en / antichrétien & en vrai
matérialiste & en destructeur de l'humanité ? Car
un hom[me] véritablem[ent] & chretien est un a[nim]al qui
pense, qui aime / & pratique / la justice; / qui / est compatissant
aux misères de ses semblables; sensible aux
besoins de sa compagne & de ses enfants, & qui fait tout pour
les diminuer, s'il ne peut les
en délivrer totalem[ent] lor[sque] affectivement cela est impossible,
qui partage a
son bien & son mal; sa joye & sa tristesse si elle souffre cette
famille, il souffre lui
même; si elle est contente, il tressaille de joye. est ce là
le protrait d'un pillier, d'un
habitant, d'un protecteur des cabarets ? Que l'on décide, non
assurément.
* Il s'agit bien entendu d'un thermomètre
et non d'un baromètre. Le thermomètre de Réaumur,
inventé en 1731 par le physicien français René-Antoine
Ferchault de Réaumur (1683-1757), avait une échelle de
80 graduations. La température était donc de -6*1.25=
-7.5 °C NDLR
— — —
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Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 194 / 334
|
1775
vent froid
gelée
neige
brouillard
|

(relevé Geneadom)
|
Nous avons essuyé p[en]d[an]t les mois de janv[ier]
& fevrier quelq[ues] gelées peu fortes; mais depuis le 17.
mars
une bize extremement froide & vive s'est faite sentir bien vivem[ent]
le 27. il negea par inter=
=valle jusqu'a 3 heur[es] du soir & gela p[en]d[an]t la nuit au
2e degré, le 28. & 29. de même...
le 4. avril la bize revint & bien froide, & il gela la nuit
du 10 au 11. elle revint le 8. may &
dura jusq. au 24. & fut co[mm]e terrible, surtout le 18. & le
19. Il y eut de la neige sur Lila, le
20. nous crenismes la gelée & il gela effectiv[ement] car
on vit de la glace au haut du village, ou assuré
=ment il ne fait pas ordinairement froid. Le 26. la bize se fit sentir
de nouveau. Il plut la
nuit du 27. au 28. & il tomba de neige à Bellegarde, mélèe
de pluye & sur Lila sans pluye,
Ce qui a endommagé les fruits, dont on a eu une légère
récolte, & qui ne s'est pas conservée.
La récolte du blé a été graces à
Dieu, magnifique à touts égards : et bien nous en a prit;
car si malheureuse
=ment elle avoit été aussi mince que l'année derniere,
nous aurions payé le bled à 34. ou 36 lt
le septier; puisque malgré l'abondance quil y en a eu, il a valut
18. 20. 22. lt jusqu'au mois
d'aoust qu'il s'est donné à 13. 14. 15. & 17 lt....
Les cocons ont réussi au mieux & ont valut 28. & 30.
S le vin s'est vendu au pressoir 9 &
10 lt. Il y en a eu passable[ement] & assez bon. Les autres denrées,
co[mm]e noix chataignes truffes c[o]ommu=
=nement....
Le 20. 9bre le froid c[om]mença par un degré & demi
de gelée. le lendemain de même. le 22. fut
au 3e degré le reste du mois à peu près de même
Le commencem[ent] de decembre beaucoup de
brouillards & gr[an]de bize. Ce qui a duré jusqu'au 7e que
le froid en dissippant les brouill[ards] est aug
=menté jusqu'au 5e degré & un quart le 18... &
depuis le 21. il diminua jusqu'à la fin.
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Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 202 / 334
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|

(relevé Geneadom)
|
Le froid s'est passablement fait sentir depuis le commencement
de janv. 1776
jusqu'a la fin et des le dégel arrivé, les pluyes ont
succedé et on duré jusques vers
la fin de mars ce qui a nuit a nos bleds.
La bise aussi aussi violente que froide a regné dépuis
le commencement de Mars, jus
=ques au 15. ou 20. d'avril, mais d'un froid excessif.
Le mardi de paques, 9e. avril, sur les 4. heures du soir, il tomba un
grésil aussi gros
qu'une grèle moyenne; mais qui graces à Dieu, étant
fort mol, ne fit aucun mal;
mais la nège abondante qui survint dans la minute, accompagnée
de la malheureuse
bise, dont le froid glaçoit le sang, et qui / (la nège)
/ dura jusqu'au lendemain, à 8. heures du
matin; au moins par intervalle, nous fit tout craindre pour la récolte,
ce qui nous
décida à récourir au S[ei]g[neu]r par des prieres
publiques, pendant neuf jours. Graces à Dieu
le temps se remit au beau vers le 14e.
Chacun étoit dans la consternation, et frémissoit de se
voir dans la meme position qu'en
1767. le samedi S[ain]t 18. avril, le19. et le 20. dud[it] que lem[pe?]reur
arriva par une bise forte
et extremement froide, à laquelle s'unit dans une demi heure,
une neige abondante et tout
de suite, la gelée qui dura trois jours, et qui emporta comme
tout, excepté le froment.
on réclame le secours du ciel tant que le danger menace; mais
est il passé, on l'oublie
aussitôt; et celui qui seul peut nous en délivrer, ô
Chrétiens de nous jours, qui servit
le S[ei]g[neu]r en véritables juifs, que votre nombre est multiplié
!
— — —
|
Cognin-les-Gorges |
BMS
1763 - 1792
9NUM/AC117A/3
collection communale
vues 86 à 88 / 192
folios 5 et 6
|
21/05/1776
orage
pluie
grêle
crue
inondation
|
|
la description que nous allons faire
est pour celebrer la justice
de dieu, la sainteté de ses jugements, et pour rapeller un evenement
terrible a la posterité crainte qu'elle en perde
le souvenir de
lepoque
la parroisse de cognin en dauphine, mandemant d'izeron diocese
de grenoble, baillage de st marcellin, est situee entre une haute
montagne et la riviere d'izere. dans une petite plaine denviron
un quart de lieue de large de la montagne a l'izere, et d'environ
une lieue depuis la parroisse de st jean des issards, dit communement
izeron, du couchant d'hyver, jusqua la parroisse de Rovon du
nort, la montagne du levant, partie midy, et la riviere disere
du couchant d'eté.
Entre cette montagne, et une autre ditte la montagne de coulme
il y a un hameau autrefois de la parroisse de cognin, aujourd'hui
sucursale, ou il y a un pretre desservant depuis 1672. cet endroit
est un vrai entonnoir par sa figure*. la montagne divisée
en deux laisse un passage assez large ou passer toutes les eaux
ayant a droit et a gauche du rocher d'une hauteur prodigieuse
c'est la ou se forme un torrent qui ne tarit jamais, dont les
eaux servent pour lusage des habitans de cognin, pour celui
des moulins et pour arroser les prairies ; mais lorsque quelque
fois si impetueux et si gros, se precipite avec fureur, et avec
des ondes effroyables par la roideur du terrain, et par les obs=
=tacles quil rencontre quil se fait entendre des parroisses voi=
=sines il lave les terres labourables delave le meilleur, et se
trouve quelques fois si epais, et si charge qu'il pert sa couleur
d'eau pour prendre celui de la terre qu'il entraine, et alors d'une
odeur insuportable les accidens arrivant quelquefois deux ou
trois fois l'an, dans les terres des grandes plaines, ou a la fonte
des
neiges, ou par les vens chauds ?vi pl?s. alors il brise tout ce qu'il
rencontre, emporte les digues les plus fermes, et remplit tous les
bords de graviers et de pierres, c'est a dire les prairies qui sont
autours, et quil donne des grands embarras a ceux a qui par=
courent les prairies pour deblayer les graviers et refaire
les digues
le plus fort debordement de memoire d'homme fut celui de
1721. qui sausa des grands domages et emporta une ?ie qui
etait a l'entrée de la montagne mais celui qui est arrivé
cette
année 1776 le 21 mai la surpassé tous et cause un mal
infini
aux habitans, par bonheur il est arrivé le jour a 7 heures du
soir, et personne n'a peri, et on a eu le tems de demenager les
maisons. sur les quatre heures du soir la montagne se couvrit
d'un nuage epais et tres noir, dans le moment on vit paraitre
des eclairs, et on entendit des tonnerres effroyables du millieu
de la nuée qui se redoublaient a tous momens; un
vent impe=
tueux qui n'avait aucune direction particuliere, ou plutot les quatre
vents se dechenêrent; une grosse grelle, et une pluie affreuse
en furent
les effets terribles Le torrent se deborda a tout a coup, et d'une facon
a epouvanter tout le monde. il eut bientot comblé son lit ordinaire
par les pierres, et le gravier, et la terre quil entrainait. il s'éleva
jusqua douse ou quinze pies, et se repandit de tous côtés
avec la
meme impetuosité, ravageant toutes les prairies, entraina le
gason
et la terre, creusa profond du coté des maisons, et ne laissa
que les
pierres toutes nettes. depuis la sortie de la montagne jusqu'a l'izere
tout fut renversé et les arbres arrachés. ainsi toute
lesperance de
nourrir les animaux est perdüe pour toujours sans des reparations
qui couteront trois fois autant que les prairies ne valent
ce n'est pas le tout de mal ; en se debordant il cou? rapidement
et avec fureur contre le terrain voisin, il creusat au loin de ses
bords ordinaires il fit tomber trois maisons et mit les autres sur
le bord du precipice de quinze a vingt pies, parcequ'il prit sa direc=
=tion du coté du vilage, et ensuite tourna de l'autre côté
et emporta
un terrain considerable du domaine de la Tour, et y causa une
profondeur de plus de quarante pies, et a vingt de celui de la maison
les jardins des particuliers qui etaient au dessous de leurs maisons
ont egalement peris, les meuriers, les noyers et les autres arbres
n'ont pû resister a la rapidité de l'eau : tout a été
generalement
emporté.
ce n'est pas la tout le mal
quoi que toutes ces pertes soient irreparables, ce n'est cependant la
que
inestum? dolorum. les restes des prairies ne sont plus arrosées,
les
moulins de long tems ne pourront fournir de la farine ; on ne
pourra plus avoir du ble pour faire du pain, le peuple ne pourra
plus se chaufer, et faire son petit menage parce qu'on ne pourra
plus avoir du bois, c'est dans cette montagne ou passe ce torrent
que se trouve les bois communaux, parce qu'il en a rompu les chemins
qui ne seront plus praticables de long tems sans beaucoup de peines,
de travaux et de depenses.
ce foudre d'eau et de grêle n'a pas generalement endomagé
toute la
parroisse ne s'etant pas trop ecarté de la montagne, mais toutes
les
maisons qui sont au bas ont etez les unes ensevelies par les pierres,
et les autres innondées. les champs, et les prés aboutissant
a toute
l'etendue de la montagne ont etez couvertes de limon, ou de pierres,
ou
de gravier ; ce qui exige des reparations immenses, et ruine les particuliers
qui ont generalement tout perdu par le grand volume d'eau, et par sa
rapidité une partie de la terre ensemencée,
ou de blé, ou de legumes,
ou de chanvre a ete ensevelie sous le poid de limon qui les couvre
sans esperance de recolte, par tout il s'est fait des ravins, et par
tout
le long de la montagne, ou s'est ressenti ce fleau, Montchardon
hameau de la parroisse a generalement tout perdu, et tous les
habitans sans esperance de recolte sont reduit a la mandicité
ceux de montchardon mallaval** sont dans le meme cas.
on ne peut estimer la perte que ce torrent a causé ; les habitans
par
leur propre force ne s'en releveront jamais, il n'y a qu'une main royalle
qui puisse leur donner les secours necessaires. Le Seigneur qui dirige
le coeur des rois, nous rendra le notre favorable et propice, ayant
dailleurs dans son propre fond toutes les qualités d'un grand
roi, tout
l'amour possible d'un pere pour ses enfans. Que l'ange tutelaire
de la france ; Que l'ange qui veille a son gouvernement nous
fasse trouver grace au pied de son throne de sa majesté. c'est
le souhait [illisible] du pasteur et des ouailles qui eleveront
pendant
toute leur vie, leurs mains vers le ciel pour la conservation de sa
personne sacrée, de toute la famille royale, et de tout son royaume
amen.
les malheurs arrivés dans ma parroisse le 21 mars
/ mai / de ce mois 1776
m'ont trop affligé, par la part que je prend a l'affliction de
mes par=
=roissiens, que j'aurais cru manquer aux soins que je leurs dois en
toutes
manieres, si je n'interressait votre charité, et votre compasion
a leur
egard; c'est pourquoi j'ai l'honneur de vous en envoyer la description
en
general.*** je pense qu'elle devait etre portée aux pies du throne
de sa
majesté; s'il n'y a pas les degrevemans dans les degrevemans
de quoi
fournir aux besoins, afin que le roi soit instruit de notre triste
situation. pour arriver a cette fin, il serait de toute necessité
que
vous eussiez la bonté d'envoyer un commissaire bien entendu,
pour plusieurs vallons.
NDLR
* Il s'agit des "Gorges du Nan(t)" qui
concentrent à cet endroit les eaux de plusieurs ruisseaux des
versants ouest du Vercors. Avec un dénivelé de 450 mètres
sur une longueur d'à peine 2,5 km la pente est de près
de 20 % !
** "Malleval-en Vercors" se situe à
l'entrée des gorges côté ouest.
*** Ce courrier est destiné à Mr
Christophe Pajot de Marcheval intendant de Grenoble de 1761 à
1783.
— — —
|
Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 211 / 334
|
1777
intempéries
froid
sécheresse
pluie
orage
grêle
crue
neige
|

(relevé Geneadom)
|
Le
mois de janvier a été bien froid et bien négeux.
toute la nuit du 23 au 24 il négea le 27 et le 28 de même
le 29
le baromètre* fut au 9e degré au dessous de la congelation
: le bénitier de l'égl. gela sur le soir. le 30 au 12
degré
le 31 au 14 1/2 le 1er fevr. au 13... La nuit du 4 au 5 d'avril le froid
fut à 1/2 degré au dessous du zéro. celle
du 5 au 6, au 2e degré; du 6 au 7 au zéro. ce qui a gâté
nos feuilles de mûriers, les fruits et les noix. quel
dommage ! Car tout promettoit une récolte admir[able] Après
plus de 3 mois sans pluye nos bleds noirs ont suc=
=combé au moins les deux tiers de cette récolte à
la sécheresse; nos pois, les fruits, les raves, et surtout nos
chè-
res truffes, si nécess[aires] aux pauvres et aux bêtes,
les glands ont eu le même sort de là il est arrivé
que l'on a
cueilli peu de bled / bien / peu de cocons, et de tres peu de valeur,
peu de vin et à peine la semence des truffes. Enfin
le 27 7 bre sur les 6 heures du soir après avoir pour ainsi dire
fatigué le ciel, par nos prières si long=
temps continuées et fréquemment reïterées,
la pluye parut mais une pluye la plus admirable, la plus
douce, tranquille; sans tonnerre, sans ouragant; laquelle dura 24 heures,
remit tout ce qui périssoit; mais
la nuit du 13 8bre depuis 6 heures du soir il en vint une qui dura toute
la nuit avec des tonnerres
effrayants et c[omm]e continuels. la grêle tomba à andance,
St vallier, anneron, Bougé... heureus[ement] la vendange
étoit fini dans ces endroits, et nous, graces à dieu,
qui c[om]mençames la nôtre le même jour, en fûmes
préservés.
La pluye fut si abond[ante] qu'elle dégrada les
chemins / pres / que aussi considérabl[ement] que le 15 août,
1767 grande partie de la plaine ensemencée ou non fut devastée
par le courant de l'eau et la
récolte de l'année prochaine en sera bien moins abondante;
car il est des fonds dont le tiers
de la semence a été enlevée. Cette espèce
de déluge fut suivi de la continuité de pluye bien
moins considerable, il est vrai; mais qui empêchoit de continuer
la vendange, qui dépéris=
=soit par la pourriture, et la chute des grains de raisin, en conséquence
je cru devoir
permettre de vendager le dimanche, 19e 8bre Après les offices,
jour que l'on finit la
vendange... Le vin s'est vendu 16 lt au pressoir, et le bled 15. 16.
et 18 lt... Les porcs ont été
d'une cherté horrible. L'huyle 12 et 14 S la livre. le beurre
12. 13 S Enfin l'hiver pro=
chain sera bien dur pour le pauvre ô pères et mères
de 5. 7. 10. enfants qui navez
d'autre ressource x° pour leur fournir, / et / a vous le necessaire,
que le ciel daigne
bénir vos travaux, et vous accorder la conformité a /
son / vouloir adorable Amen ! Amen !
x° que vos bras,
Le froid addes vif a c[om]mencé vers la mi-novembre à
peu près de même le reste de
l'année
^le 10 mai la bise nous donna un froid des plus vifs. le 11 de même
le 12 il plut par inter=
vales co[mm]e ingiboulées, (Si cependant ce mot est françois)
au moins 20 fois. Il tomba du
Grésil en quelques endroits et de neige sur les montagn[es] et
le froid fut très sensible. Le 13e
moins de froid. Les 14. et 15e le vent fut aussi froid que la bise le
fut les jours précédants
La nuit du 25. au 26. dud[it] il tomba un demi pied de neige à
la Louvesk.
* Comme ci-dessus, il s'agit bien entendu là
encore d'un thermomètre et non d'un baromètre. NDLR
— — —
|
Brié-et-Angonnes
Angonnes
|
BMS
1776 - 1792
9NUM3
AC059/1
vues 9
et 10 / 65 |
|


(merci à
Colette B.)
|
Cette
année 1777 a été des plus contraires a la recolte
qui en fut
jamais de memoire d'homme on a point veu une intemperies si grande
dans un tems ou toute espece de recolte demandoit un tems favorable
l'hyver a été tres rude et assez long jusqu'au point que
le froid dans
le courant du mois de janvier est monté a une periode considerable
pendant plus d'une seamine a peu près comme en 1709, la campagne
etant chargé de neige. le mois de mars fut tres humain et sembloit
pour permettre une printems agréable, la semaine S(ain)te qui commença
au
23 de mars fut tout entiere si belle, si agréable et si riante
par la multitude
des arbres qui fleurirent en cette semaine que chacun disoit que cette
année
une des plus belles ou tout abonderoit, on se promettoit alors toute espece
de
fruits et de recolte les neiges sétoient considerablement velute[...]
de dessus les
plus hautes montagnes,les prairies, les bleds paraissoient magnifiques,
les
pluyes qui avoient precedé cette belle semaine avoient baucoup
enjolivé
toute la nature. le jour de paques 30 du mois le tems changea et se couvrit
une petite pluye commença sur le tard de la journée a se
repandre sur la
terre; la deuxieme fete et la 3e le tems fut plus froid, l'air etoit
totalement chargé; au 3 d'avril survint un vent du nord quui se
fit
sentir pendant le reste de la semaine il etoit si froid sans pluye et
sans
neige que tous les matins avant le soleil levé la terre etoit gelée
on
voyoit des glaçons de toute part, et les noyers qui étoient
pour l'ors
poussé furent noirci au soleil, toutes les fleurs des autres arbres
fruitiers fuirent alteré; prunier, pecher, cerisier, et poirier
ressentirent
la severité du gel de façon qu'il n'y eut point de nois,
prunes, peches
fortpeu de poires et cerises; au froid ont succedé des pluyes abondantes
des neiges et froids par intervalle melé de quelques beaux jours.
au 12
13 et 14 may il eut encore survenu des froids, et blanches gelée
considerables;
presque tous les 8 jours il survenait des tems res froid jusquen
meme a la St jean 24 de juin et encore avancé dans le mois de juillet
les
pluyes ont rogné depuis le commencement d'avril jusqu'au milieu
de
juillet en abondance, on a pas pû faire les chanvres et ceux qu'on
a fait
ont peu valu, vers le mileu de juin on en faisoit encore n'ayan pû
le faire
plutot, on a réitéré pendant plusieurs fois dans
le dioceze
des prieres, des processions et benedictions pour la serenité du
tems
les froids ont retardé de beaucoup la maturié des bleds,
les prairies
ont eu beaucoup de foin qui a seché que tres difficilement par
des pluyes abondantes abondantes qui survenoient pendant 3 ou 4
jours de suite a peine a t'on eu pendant 4 mois la valeur de 3
semaines de beaux jours mélangé avec les pluyes dans le
courant du
mois de juin la contrarieté des orages a occasioné des grêles
qui
ont detruit des recolles en bien d'endroit, des foudres d'eau du
coté de la valée de gresivodan qui ont produit des ravines
ou
foudroyer terres, vignes, batimens et murailles du 3 au 4 juillet
l'izere considerablement enflé parla fonte des neiges sest repandu
dans la plaine et a fait un tord considerable aux batiments terres
foins, chanvres et bleds, l'eau est entré en plusieurs rües
de la ville
de grenoble, et on etoit alors menace d'un deluge general qui
néanmoins s'est dissipé en 24 heures. on apprend de tout
coté
de mauvaises nouvelles des degats que la riviere a fait tout le
long de son cours, la neige est tombé depuis la St jean par trois
fois sur les montagnes, et on en a encore veu le 8 juillet y tomber
de nouvelles neiges, les orges que l'on a retiré avec peine ne
valent rien et se ressentent de la rouïlle. les vers a soye ont
manqué en bien d'endroits.
— — — |
Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 217 / 334
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|

(relevé Geneadom)
|
Une secheresse pareille à celle de l'année
dernière de plus de 3 mois de
durée a endommagé les fruits, les raves au moins en partie,
les pois, ... un peu
les noix ; bien moins cepen[dan]t que l'année dernière
la pluye vint d'abord
après la vendange, et a continué jusqu'à la fin
de l'année. ce qui X° a périt une
partie des semailles, dans la plaine sur tout et dans les autres endroits
aquatiques cet inconvénient a tenu le bled toute l'année
à 18. 19. 20. et
22. lt le septier Le vin a valu 15. lt 16. lt au pressoir, et la graine
de chanvre 18 / et 20 lt / le quartal
Cette cherté si extraordin[aire] a été l'effet
de la sécheresse d'août et 7bre qui apri=
= vé la plante du chanvre pour graine de l'humidité nécessaire
à sa perfection.
Le vin a valu au cabaret, 6. et 7. S et en gros 16. et 17. lt la charge
/ le reste de
l'année... X° pourrit une partie des truffes, et
— — —
|
Anjou |
BMS
1745 - 1792
9NUM/AC009/5
collection communale
vue 224 / 334
|
1779
froid
sécheresse
vent
pluie
neige
|

(relevé Geneadom)
|
Le froid a commencé cette année, le 2. janv[ier]
par un peu de neige, qui fondit dans
bien peu de temps, et le froid augmenta jusqu'au 7e degré audessous
de la congélation
et dura éxactement tout ce mois. février et mars furent
assez doux; quoique
la végétation ne fit pas grand progrès, et heureusement
; car les gelées blanches
de mars auroient gâté touts nos fruits. La secheresse a
duré depuis le commen=
=cement de janv[ier] jusqu'au 30e avril. Le 1er mai il plut assez .
le vent s'eleva
et le lendemain il fut très violent, et une partie du 3e la pluye
revint p[en]d[an]t la
nuit et contnua tout le quatrième, ce qui procura beaucoup de
neige sur les
montagnes du soir et nous fit craindre pour nôtre récolte;
mais graces à
Dieu rien ne souffrit que nos fruits dont une grande partie fut endomma=
=gée, et qui a été cause qu'ils se sont conservés
sains peu de temps.
nos vers à soye n'ont pas bien réussi, sur tout à
Roussillon et au voisina=
=ge , où l'on / en / a recueilli à peine la semence, au
moins en général.
La récolte du bled a été bien au dessous de la
commune; aussi s'est-il vendu le
reste de l'année 17 18. 20 francs et même 22. quelque peu
de temps.
Celle du vin a eté aussi abondante que celle du bled a été
pauvre on a vendu
le vin au pressoir 8 lt 10 S et 9 lt et aux cabarets; à raison
de 16 lt savoir, quatre
sous la bouteille. grand nombre de ceux / qui / dénigroient les
cabarets et crioient
contre les cabaretiers, l'étoient eux mêmes; parceque le
gain étoit éxorbi=
=tant. ô cupidité, jusques à quand captiveras-tu
les mortels, ceux-mêmes
qui sont riches, et ceux qui n'ont plus que quelques jours à
vivre ! ô folie in=
compréhensible, est il possible que tu ne finisses qu'avec l'univers
! ô hom[me] es-tu
raisonnable ? Je puis dire sans éxagération; mais non
sans rougir et sans
gémir qu'on pouvoit compter dans cette paroisse au moins quinze
cabarets
de cette quantité de ces lieux de perdition, il résultoit
une facilité malheu=
=reuse de trouver sur ces pas le lieu pour satisfaire l'indigne passion
de
boire largement de là d? d'yvrognes paroissoient en public ?
Combien
de jeunes gens et / d'autres / a cheveux blancs, / dans les rues à
peine / pouvoient se soutenir; après les=
quels, les enfants couroient en faisant des huées, dont les gens
qui pensent
avoient honte; Combien d'autres pres qu'aussi sous, se rioient de ceux
que l'on
étoient obligé de conduire chez eux ? ... Mon Dieu c'est
ainsi que l'on use de
vos bienfaits. Si vous nous en privés serons-nous en droit de
nous plaindre
oui; et nous / ne / serons / que / trop fondés pour cela
: et contre qui ? contre nous seuls.
Plaise à vôtre misericorde, ô Dieu patient à
l'infini, de ne pas nous punir
selon nos démérites; mais de nous exciter à une
vraie pénitence, et nous
convertir pour toujours ! Amen ! Amen ! La cloture du cimetiére
a eté X°
[vertical en marge]
X° réparée dans le courant / de [lacune]
passé et a couté (...)
— — —
|
Rives |
BMS
1765 - 1792
collection communale
r9NUM/AC337/4
vue 164 / 350
|
|

(info
http://www.bletteryjp.fr, merci à Irène et Jean-Paul B.)
|
Les particularitéz de cet anné
1779
sont
lhiver a eté sans neige et le froid des
plus rigoureux, de sorte que la terre a
gelée à deux pied profon et on ne pouvoit
ensevelir dans les cemetieres, et touts les
hortolages hivernaux a racines ont peris.
Le prieuré de cette parroisse a eté reuniez
aux trois chapitres de St pierre de St chef
et de St andre le bas* de vienne, qui ne doivent
composer que celui de St pierre.
les fabriquants d'acier se sont reposez les
deux mois de juilliet et aoust, ce qui a maintenue
le prix des aciers qui sont a 27 ou 28 lt et le
charbon a 45 sol la douzaine.
* L'abbaye de Saint-André-le-Bas est une abbaye
bénédictine située à Vienne. L'union du monastère
avec celui de Saint-Chef en 1774, puis avec celui de Saint-Pierre en 1779
fait cesser la vie monastique sur le site à la veille de la Révolution.
NDLR
— — — |
Abrets (les) |
BMS
1742 - 1792
collection communale
9NUM3/AC001/1
vues 246 et 247 / 283
folio 11
|
|

(relevé Geneadom)
|
Cette année a ete sèche
a lexception d'une semaine
ou deux qui ont precedé la moisson ce qui a fait
verser les bleds et / a / empeché la grainaison, de sorte
que la recolte n'a pas ete aussi belle / bone / qu'on l'esperait.
L'automne a ete assez belle jusqu'a la mi novembre
que le froid est venu après une pluye du Nord
Le froid a toujours augmenté jusqu'a la fin de
l'année heureusem[en]t il est tombé quelques pouces
de Neige qui ont conservé les bleds car aux fêtes
de la Noël les derniers jours de l'an le froid est
devenu plus violent qu'au grand hiver.* La
liqueur du thermometre est descendüe 3 degrés au
dessous de 1709. Les vins ont gele et les tonaux
se sont brisés.
Il a partout gêle a la cure excepté a la
cave qui
etoit bien bouchée au nord.
quand vous voulez degeler quelque chose par
exemple un choux, une pome, un poirau, etc
tirez un verre d'eau et mettez dedans, laissez
une heure ou deux, votre choux, poir[eau] etc
sera frais come sil n'avoit pas gêle.
* Le curé fait ici référence
à l'hiver de 1709 surnommé
"le grand hiver". NDLR
— — —
|
Chanas |
BMS
1738 - 1792
9NUM1/4E291/3
vue 243 / 261
|
|

(info Geneanet, merci à Damien D.)
|
Depuis
la St. martin 1788. jusquau milieu
du mois de janv[i]er 1789. il a fait un froid très rigoureux qui
a
surpassé celui de 1709.
|
Saint-Paul-d'Izeaux. |
BMS
1787 - 1792
collection communale
9NUM/AC437/1
vue 24 / 31
folio 4 verso
|
|

(info Geneanet, merci à Jean-Pierre M.)
|
dans cette année 2.
de la révolution du royaume, il y a eu une grande
secheresse qui a commencé autour de la St Jean Baptiste, et fini
dans le mois d'octobre on ne peut faire la recolte pour l'année
1792 que vers le 15 du même mois
— — —
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avalanche, beau temps, bise, brouillard, comète, crue, foudre,
froid, gel, gelée, gelée blanche, glace, grêle,
inondation, intempéries, météorologie, neige, orage,
pluie, sécheresse, tempête, tonnerre, tremblement de terre,
vent
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