et/ou paroisse
d'événement
(cliquez sur la vignette pour l'agrandir)
Dijon
Ancienne abbaye de Saint-Étienne
Registre du secrétariat
1409 - 1488
G 164
vue 1 / 2
16/03/1484*
éclipse
(relevé Geneadom)
Lan mil quatre cent qutre vint et quatre le mardy ap[re]s
le dima[n]che de letare Jzlm**, seziesme jour du mois de
de mars environ quatre heures apres midy fut fait
esclypse de soleil tellement quil fut nuit quon eust sceu
lire une lectre sans lumiere de feu et dura bien
ung cart deure
NDLR
* Cette éclipse visible dans plusieurs pays d'Europe eut lieu en réalité le 16 mars 1485.
** Mis pour "Laetare Jerusalem" (Lat.) qui signifie "Réjouis-toi, Jérusalem" et désigne le quatrième dimanche de Carême.
— — —
BMS
1553 - 1748
FRAD021EC 161/003
collection communale
vue 82 / 272
1561
pluie
(info http://bms-du-chatillonnais.e-monsite.com, merci à Yves D.)
nota / desbource pour les vanda[n]ges
a massingey ceste p[rese]nte annee
vc lxi y compris trois gros sercles
pour relier la petite cuve / et
aussi pour le tonnelier qui a
relie icelle cuve / ayant aussi
rembourcer Mr [Pre]re de la somme [de]
xix S ix d[enier]s qui avoit paie po[u]r
la moitie des jo[ur]nees des
vandangeresses au p[re]mier jour a
cause de la pluye q[ui] survint?
somme toute iiii lt ii S ii d
Somme vii S vi d
— — —
Archives du chapitre de Beaune
Registres des délibérations
G 2500
vue 1 / 1
folio 197 verso
16/07/1561
orage
grêle
(info https://archives.cotedor.fr/, relevé Geneadom)
Mercurii decimasexta dicti julii anno xvc Lxi
(...)
messi[eu]rs Grimel
Rousset et Gardin
comis a chassaigne [en marge]
Sur la requete des admodiateurs du dixme
de Chassaigne requerantz diminution des deux
tiers de leur admodiation a cause de la graile
et grand orvale** q[ui] fut byen faict sur leur finage
messieurs ont comis messi[eu]rs Grimel, Rousset et
Gardin cha[cu]n? pour aller visiter led[it] finaige po[ur] aprez
avoir ouy leur rapport en faire selon equite et raison.
fideus commissi [en marge]
Quant a latestation exibee a mess[ieu]rs par
les admodiateurs de Santenay pour raison de la
basture de graile q[ui] fut byen faicte en leur finaige
mesdissieurs ont aussi comis les susdictz grimel rousset
et gardin pour informer adm[odiateur]s dess[us] et c?
Traduction
Le mercredi seize dudit juillet de l'an 1561*
(...)
* N'étant pas latiniste émérite, nous nous contenterons pour cette partie rédigée en latin de transcrire et traduire la première ligne.
** Désigne un gros orage ou une tempête.
— — —
BMS
collection communale
1582 - 1792 FRAD021EC 496/001
vue 88 / 89
20/05/1604
pluie
crue
(relevé Geneadom)
Au xxe de may a cause dune
grand pluye la sone
devint tans trouble et de coulheur jaulnastre c[omm]e de
de rugisse[ment]? et [pers]o[nne]es? ne fut veu le senblable
fait le xxve du[it] moys 1604
NDLR
Cette page terminale de registre contient des tas de notes s'étalant sur plusieurs années, malheureusement son état et sa graphie la rendent difficile à déchiffrer.
— — —
BMS
collection communale
1582 - 1792 FRAD021EC 496/001
vues 87
et 88 / 89
1608
neige
verglas
froid
gelée
(relevé Geneadom)
En lannee mil six cens huict le second j[ou]r de janvier
la nege se print à tomber fut habondemment et la g[elée]?
apres et puis de la nege puis du verglat dessus et
de la gelee tres grande qui fut cause que la s[oune]
fut entire[ment] prinse et estoit la glace de trois et q[uatre]
piedz espais qui dura environ six semaines et p[lus]
que lon estimoit que ces glaces emmeneroit les ponds
mais la doulceur du temps la ruyna et ne fit aul[cun]
mal ny la soune desbourdee chare? qui fut g[?]
habondement de neiges
(...) La suite concerne un accident (effondrement du plancher d'une chambre dans le cellier) qui fit quelques blessés.
— — —
BMS
collection communale
1582 - 1792 FRAD021EC 496/001
vue 84 / 89
19/04/1609
gelée
(relevé Geneadom)
[vertical en marge]
Le j[ou]r de pasque dixneufie[sme] apvril
les vignes furent gelee en
lannee 1609
— — —
BMS
collection communale
1582 - 1792 FRAD021EC 496/001
vue 87 / 89
16/05/1609
grêle
(relevé Geneadom)
[vertical en marge]
1609
Le sabmedy j[ou]r s[ain]t fidele seziesme
de may sur les six heures du soir
tumba de la gresle si grosse quelle
gasta plusieurs finaiges asso drambon
montmanson orsilly blaigny prugny
et la grand varanne et furent contraint
de tout rencemencer
— — —
BMS
1602 - 1724
FRAD021EC 407/001
vue 253 / 654
folios 75 et 76
09/05/1644
gelée
pluie
du 01 au 11/07/1644
chaleur
11/07/1644
grêle
(info https://www.geneanet.org, merci à Elisabeth R., relevé Geneadom)
Le lundy unzie[me] jour du mois
de juillet sur environ les deux [heures]
apres midy survint une grande nuee laquelle jettoit de la
gresle ordinairement grosse comme des noix laquelle dura [un]
grand cart d'heure laquelle gresle endomagea les finaiges [de]
chaignes, marcennay le bois, espaigney, Savigny, messigny,
Vantoux, Ahuy et autre vilaiges circonvoisins & faut n[oter?]
que depuis le vendredy premier jour dudit il refit une sy
grande challeur quasy insuportable qui dura sans discontinuer....
jusques audit jour unzie[me] ceste mesme annee
Juillet 1644 Aoust 1644
le neufie[sme] du mois de may survint une grande / gelee
/ qui fut
universelle par toute la bourgoigne laquelle endomagea
grandem[ent] les vignes & / celles / qui avoint eschapés
la gellee furent
perdues par des pluyes froides qui ensuyvirent & durant
quasy tout ledit mois de may 1644
— — —
et autres paroisses voisines
États du Duché de Bourgogne, comtés et pays adjacents
C 4848
FRAD021_C4848_0001
Procès-verbaux dressés par Filzjan de Sainte-Colombe, conseiller maître en la Chambre des Comptes
vue 1 / 64
folio 4
24/07/1652
orage
grêle
(relevé Geneadom)
Proces Verbal de la
visitte faicte par Mons[ieu]r
Silzjan de Ste colombe
con[seill]er du Roy m[aîtr]e ord[inai]re en sa
chambre des comptes a Dijon
deputté dicelle la presente
triannalité en celle de mess[ieu]rs
les esleuz. Année 1652 des
villages gresléz et avec visites particulieres
alfin commis gresfier
* Ce document daté du vendredi 16 août 1652 mentionne que depuis plusieurs années et en particulier le 24 juillet de l'année 1652, une orvalle (orage) de grêle de grosseur prodigieuse détruisit les récoltes et les vignes (à tel point qu'il faudra les arracher) sur les territoires de Meursault, Rully, Brancion, Colonges, Sagy, Cruzille, Martilly, La Chapelle-sous-Brancion, Lancharre, Royer, Champlieu, Fragne, Oussy, Estrivey, Ballore, Boyer, Banczon, Champagny, Lens, Deroux, Lux, Saint-Remy, Baudrières, Saint-Loup-de-Varennes, Sevrey, Sienne, Sainte-Hélène, Olon, Taisey, Sennecey, Farges, La Loyère, Fontaine, Bouzeron, Remigny, Valotte, Étroyes, Mercurey, Chaudenay-sur-Dheune, Chagny, Nantoux, Jambles-Saint-Denis, Saint-Jean-de-Vaux, Epervans, La Rongère, Vaublanc, Mimande, Sassenay, Santenay, La Roche-Pot, Baubigny, Évelles, Saint-Martin-de-Couches, Saint-Aubin, Orches, Saint-Romain, Auxey, Melin, Chaumes-d'Auvenay et Montceau. Ces paroisses s'étalent sur plus de 50 km et deux départements actuels : la Côte-d'Or et la Haute-Saône. Le document faisant 64 feuillets il ne nous a pas semblé raisonnable de le transcrire dans sa totalité; peut-être un jour cette tâche sera-t-elle à l'ordre du jour. NDLR
— — —
Juilly
(Juilly-le-Chatel)
États du Duché de Bourgogne, comtés et pays adjacents
Comté de Bar-sur-Seine
C 4793
vue 14 / 41
folio 14
18/08/1669
orage
(relevé Geneadom)
Nous ont de plus
desd[its] ha[bita]ns desclaré quils ont souffert
une tres grande perte par lorage qui se fit le dimanche
dix huitiesme Aost 1669 qui renversa sur leglise tout
le clocher et partye de la tour de pierre sur laq[ue]lle il estoit
posé, pendant les vespres En tout quil y eut vingt trois
personnes escrasées soubz les ruines, et 25 autres
blessées et trépassées dont les uns sont morts et
partye
des autres nont peu guerir, nous ayans fait veoir
une femme aveugle qui a les genoux cassés et ne peut
se soustenir, ayant aussy veu une partye des ruines
arrivées aud[it] clocher et Eglise, notament une grande
chapelle qui estoit attachée a la nef du costé gauche
sur laq[ue]lle tomba led[it] clocher, et ou lesd[ites] personnes
qui sy estoient refugiés furent escrasés laq[ue]lle est
depuis demeurée toute descouverte et plaine de pierres
et de mathereaux tellement que le dommage arrive
en lad[ite] Eglise a este estimé a quatre mille
cent soixante livres, et celuy des maisons et bastimens
du village a trois mille cinq cent livres
sans celler* des vins graines et a[utre]s danrées
* Mis pour "celer" qui signifie généralement "cacher". Ici le sens est plutôt "sans parler des graines..." ou "sans ignorer les graines...". NDLR
— — —
BMS
1673 - 1728
FRAD021_415
5MI20R002_0173
vue 173 / 809
12/05/1682
tremblement de terre
(info https://www.geneanet.org, merci à Eric P., relevé Geneadom)
tremblement / de terre [en marge, mention postérieure]
Le mardy douzieme jour du mois de may 1682 a deux heures et
demie du matin il se fit a deux fois un terrible tremblement de terre*
qui dura bien au deux fois un bon miserere** et ledit tremblement se
fit en plusieurs lieu de la france - dedisti metuentibu te significa[tionem?]
ut fugiant a facie arcus***
NDLR
* Il s'agit du terrible séisme de Remiremont (Vosges).
** Le "Miserere" (« Aie pitié » ou Psaume 50) dans son intégralité étant bien trop long, il s'agit probablement des versets 3 à 5 (les plus connus) qui en latin durent entre 15 et 20 secondes suivant la vitesse de diction. La secousse dura donc environ trente secondes.
*** (lat.) "Mais maintenant votre peuple n'a rien à craindre." phrase extraite de la Bible, le Livre de Job psaume 59.
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Journal domestique de Pierre Lemulier, avocat à Semur
1669 - 1748
E SUP 1175-4
vue 17 / 76
folio 16
12/05/1682
tremblement de terre
(relevé Geneadom)
aujourdhuy 12 may 1682 entre une
et deux du matin est arrivé en
cette ville de semeur un tremblement
de terre au bruit du quel ie me
suis eveillé et iay cru que le feu
estoit chez moy ayant entendu le
mesme bruit quon a accoustumé
dentendre lorsque le feu est dans
une cheminée ie me suis levé avec
effroy. pour courir dans ma cour
ou ie nay veu ny feu ny fumée, le
temps estant calme et serein et
quoyque la cause dun tremblement
soit naturel cependant cest quelque
chose de si extraod[inair]e en ce paÿs icy
que celuy / cy / estant arrivé dans un
temps de jubile peut nous servir
dun bon advertissement dieu veuille
que nous en puissions bein profitter
La gazette a rapporte quil estoit fait entendre
jusques a Cologne*
* Il s'agit du bruit du très violent séisme de Remiremont dans les Vosges. Voir ce département. NDLR
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BMS
1666 - 1792
5 MI 20 R 24
RAD021EC 63/001
vue 51 / 832
25/01/1690
tempête
(info http://www.genealogies-bossu-bourgogne.fr)
Claude Jubin aagé* de plus de soixante ans cydevant
[ma]nouvrier a belle neuve lors mendiant fut treuvé
[mor]t sur le chemin dudit belleneuve a la grange du
[m]agny** naiant pû passer outre a cause d’un orage
[de] pluye et neige fondüe aux vents impetueux qui [le]
surprit retournant de lad[ite] rante** le 25e jan[vi]er sur
[la tom]bée de la nuit lequel orage dura presque jusque au jour
[et] a esté inhumé le 27 dud[it] mois lan 1690 au cimetiere
[dudit] lieu present les soubsignés
NDLR
* Le mot "âge" s'écrit généralement "aage" jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
** Une "rente" est une terre dont on tire un revenu, ici il s'agit de la grange ou "Rente du Magny" dont il est question plus haut, mentionnée sur la carte de Cassini et située à 2 km au nord-est de Belleneuve, aujourd'hui "Ferme du Magny" sur la carte IGN.
— — —
BMS
1692 - 1742
5MI24R030_0174
vue 174 / 441
année 1709
hiver froid
(relevé Geneawiki)
Cette année Mil sept cent neuf a estée
une des plus facheuses pour toute la
france quon ayt jamais veû; car toute
les maux quentraine apres soy la plus terrible
guerre, Il a fallu encore essuyer une famine
laplus generale qui sestoit veû elle a esté causé
par lexcés des froids dhiver, les gelées qui commencerent
le six Janvier et ne finirent qua la fin de
feuvrier furent si rudes que presque tous les noyers de
cette paroisse et tous les bois blanc dans les forests
ensont morts Les chaines mesme les plus gros en ont
estés ecartelés, ce fut cet esces de froid gela
la racine des bleds dans tout ce royaume et en
beaucoup d'autres, dans cette Paroisse qui estoit tres
bien ensemencée de froment et de seigle Il ne s'est pas
trouvé un seul épi de Bled ala moisson ce qui a
causé des vols terribles car les peuples ne pouvant
trouver des graines pour leur argent les ont portés
a de terribles extremités, les uns voulant avoir
du bled pour leur argent et les autres nevoulant
envendre, Jamais on na si bien creu que tous ce (...)
monarchie alloit etre renversée,
les pauvres voyoint
une mort inevitable, nayant pas de graines ny d'argent
pour en acheter les riches napprehendoint pas moins
persuadés guere moins que ces miserables, les pilleroint
etles egorgeroint avant que de mourir on aesté dans cette
facheuse situation depuis le mois dAvril jusquau
mois de juillet dela même année 1709 Le froment na
pas moins valu de huict francs Mesure de Muyd
mais Dieu qui ne vouloit quaffliger ce royaume et non
pas le perde a donné une Benedicton si particulirere
sur les tremisages* et surtout sur les orges qu'on nevit
jamais si grande abondance de menus grains. Tant
il est vray que Dieu a des ressources dans sa providence
qui sont inconnues aux hommes, et que dans les perils les
plus pressnats onnedoit jamais desesperer mais tout
attendre de sa misericorde et de sa Bonté.
J Higeret Curé de St
Gilles
* Ou "tremois" : mélange de céréales semées en mars et arrivant à maturité en trois mois. NDLR
— — —
BMS
198 / 002
5 MI 11 R 001-BIS
Roll 3816
vue 29 / 93
folio 98
06/01/1709
gelée
(info Geneanet, merci à François G.)
remarqués
que le 6 janvier 1709 la gelée fut si
grande que tous les noyers furent gelés
et presque tous coupés, Les bleds gelés par
les degels et regéls, d'ou s'ensuivit
l'année de famine qui ou le bled valut
iusqu'a 10 dix francs la mesure, / et / cent sols
la mesure d'orge, lequel temps facheux
dura iusqu'a la recolte 1710 ; a la verité les
carémes de 1709 furent si beaux / et / abondants
qu'il tinrent lieu de bled, et Dieu y donna
une saveur qu'on eut dit manger du pain de
farine de bled. Martin curé de Corcelles
— — —
BMS
1668 - 1792
5MI21R027_0230
vues 227
et 278 / 678
folios 2 et 3
hiver 1709
grand froid
(relevé Geneawiki)
Remarque / sur l'année / des bleds et / des arbres / gelés / 1709
hiver de 1709 [en marge]
En cette année mil sept
cent neuf tous les
premiers jours furent une pluye continuelle qui
continua jusqu'au jour des Roys qui êtaoient les
dimanche jusque sur les neuf heures et demyes du
mattin que le temps se changea en une si violente
gelée qu'au sortir des grandes messes paroissialles
ceux qui avoient porté leurs manteaux pour se
parer de la pluye s'en y allant n'en eürent plus
besoin en sen retournant que pour senveloper pour
se garentir du froidqui fût si grand tout a coup
que tout portoit, cette gelée dura jusqu'au vingtdeux
janvier et si violemment que les bleds furent entierement
gelée de sorte que la moisson suivante on en point
du tout ramassé ce qui a causé une si grande
chereté qu'au mois de juillet de la meêm année
mil sept cent neuf le froment a monté jusqu'a
six francs le boisseau de monttiers St jean l'orge
jusqu'à trois livres cinq sols le meêm boisseau
et laverme jusqu'a cinquante cinq sols le meêm
boisseau encor n'en pouvoiton trouver a
acheter. plusieurs personnes voulurent semer du
froment ordinaire au mois de fevrier et de mars
pour recueillir de la semence. Ces bleds sont bien
venus en herbes mais ils n'ont rien produit de
sorte qu'on a été obligé de semer des bleds vieux
qui sont assés bien levés pour la plus part, y en
ayant qui ne sont point venus surtout les
conleaux dont le seigle n'est point venu du
tout mais seulement le froment
qui y êtoit. tous
les noyers ont été tellement gelés qu'ils sont
touts morts a la reserve de quelques jeunnes
denviron huit a dix et quinse ans qui paroissent
pour la plus part n'estre pas entierement morts
les poiriers et prunier et une grande quantité de
pommiers entirerment morts les vignes
entierement gelée en sorte qu'il a falu couper
par le pied comme on a arraché les noyers poiriers
pruniers et la plus grande partyes des pommiers
cette gelée qui fût suivie de deux autres qui
durerent chacune huit jours et dont la derniere
commença le lundy avant le jour
lonziême mars ont tellement endomagé touts les
biens de laterre qu'ona recuilly ny bleds ny vin,
ny noix, ny poires, ny prunnes, ny glans, ny
faisme ny aucuns fruits que ce soit si non quels
que pommes par cy par la qui ne vaut pas la peine
d'en parler, la provence et le languedocque ont produit
quelque peu de vin comme la Bretagne un peu de
bled. il est mort beaucoup
de monde purement
par necessite et sur tout dans les pays de vignoble
la moisson arrivée tout le monde presque a été
reduit au pain d'orge et beaucoup a celuy d'avene*
pure, jusqu'a la maison de Monsieur l'Abbé
de Chandenier Abbé de Monstier St Jean* ou
on a été réduit a mettre moytié orge et moytié
bled a la reserve du pain qu'on faisoit pour luy
seul quoy que sestoit une maison bien reconomisé
et ou il ny a aucune prodigalité que les abondantes
charitées de se St Abbé qui a distribué trois jours
de
chaque semainnes des mois de may, juin et juillet de
la souppe aux pauvres des villages des environs de
Monstiers St jean dependant de laditte Abbaye
une portion a chaque pauvres la portion faisant
une grande escuellée et demye le nombre de ces
pauvres estoit si grand que chaque distribution
par jour montoit jusqu'a sept cent cinquante
portions, sans comprendre les
pauvres des lieux
éloignés comme Villiers les eaux Etivey et Thisy**
aux quels il faisoit distribuer du pain ou du
bled ou de la farinne, non plus que son hopital
qui estoit toujours extraordinairement remplye au
dela d'une fois plus que l'ordinaire. il faut remarquer
que lorsqu'on a apperçut que les bleds estoient gelés on
se determina a semer de l'orge et de lavenne en leur
places qui sont bien venus dans les endroits qu'on
a labourés comme les caresmes ordinaires**** mais ceux
qui se sont contentés de semer sur la terre sans
l'avoir labourée au paravant se contentant
d'herbes seulment il n'y est venu que de mauvaise
herbes. en un mot pour tout dire on a esté reduit
a ne manger que du pain d'orge ou
d'avenne et a boire de l'eau a lareserve des gros
et puissants seigneurs et bourgeois qui se sont trouvés
en petit nombre.
E. Raisson
Berjeron Pr(etre)
curé de fains et de
St Just en armure
NDLR
* Ou "avenne" pour "avoine".
** L'abbaye royale de Moutiers Saint-Jean se situe à moins de deux kilomètres au sud de Fain-lès-Moutiers.
*** Les villages de Villiers-les-Hauts, Étivey au nord et Thisy 7 km à l'ouest sont tous actuellement dans le département de l'Yonne.
**** Carême ordinaire : ici période du labour de printemps allant de mi-février à fin mars.
— — —
Journal domestique de Pierre Lemulier, avocat à Semur
1669 - 1748
E SUP 1175-4
vues 39 à 41 / 76
folios 38 à 40
1709
froid
gelée
(relevé Geneadom)
jestois a paris don ie partis la veille
des roys questoit un sabmedy jour
un peu bruineux et assez doux mais le
landemain jour des roys qui estoit un
dimenche il selevat un vent et un
froid si excessif et si grand que la
riviere de la nuit du lundy au mardy
en fut gelée ce qu'on navoit jamais veu
ensorte que nous fusmes obligé de
prendre des commodités pour nous
rendre a auxerre, jestoit fouré
dune bonne robe de chambre et
mon manteau par dessus, iavois sur
ma perruque un bon bonnet fouré
qui se boutonnoit depuis le né
jusques soubs le menton, et ayant
este obligé de se servir de cariolles ou
l'on se mettoit jusques a 4 et ou lon
avoit soing de mettre du foing dans les
panniers pour en enveloper les pieds
et les jambes ma robe de chambre et
mon menteau par dessus. cela fit que
ie supporté le froid jusques a auxerre
mais dauxerre icy ayant este obligé de
m'en venir a cheval ie ne puis exprimer
lhorreur du froid que ie sentis, ie fut obligé
de descendre a tous les vilages que ie trouvé
sur mon chemin pour me chauffer. et
comme jestois couvert il n'y avoit que
depuis le genoul en bas et depuis le né
en haut ou ie souffrois le martire,
on trouvoit du monde mort sur le chemin
et ce fut un miracle estant agé de 68
ans que ie pu me rendre chez moy sans
aucun danger ce froid horrible dura iusques
au 23 febvrier. les arbres fruictiers et
generalement tous les noyers furent
gelés ce qui causa une grande perte
et pardessus tout cela tous les bles semés
furent entierement predus il ne sen
les vignes / furent aussi / gelées il fallu / les
couper par /
/ le pied et on / ne fist pas une / goute de vin
[en marge]
sauva pas un espic, ce malheur general
donna un grand soing aux usuriers pour
faire porter le blé a un prix excessif
on en a vendu jusques a 6. 7 et 8 lt
le boisseau lorge a 4 lt lavoine a
3 lt et jamais misere na paru si grande
parmi les pauvres vignerons et les gens
de la campagne et encore parmi les
artisans. cestoient des visages qui fesoient
peur et il ny eust jamais une si grande
quantité de pauvres mandiants et jusques
a la moisson les gens de la campagne
ne vescurent que dherbes.
et comm'on se flata que le blé pouroit
pousser. Mons[ieur] lintendant fist des
deffences dy rien semer juques au 15 apvril
ce qui causa un grand prejudice mais les
deffences levées chacun se pressa cest
a dire les bourgeois et les proprietaires
des terres de faire semer de lorge
aux endroits ou estoient les bles et
et de faire semer les terres a Caresme
un grand bonheur est que l’esté na
point donné une grande chaleur, et
si les chaleurs de cet esté avoient esté
comme celles des annees precedentes nous
aurions eü infailliblement la perte dont
dieu par sa bonté infinie nous a
guaranti et le temps qui se fesoit a
esté si favorable aux menües graines
quon en a moissonné une tres grande
quantité ensorte que du jour que
jescris cecy qui est le 15 febvrier 1710
le blé ne passe pas 3 lt [rature] lorge
ne va qua 25 ou 26 S. et lavoine a
14 S et les blés qui ont este semés
aux benisons* dernieres sont dune si
grande beauté et donnent une si
grande esperence que semant de
lorge dans les terres quon na pu semer
de blé dont on manquoit et semant
bien les terres a caresme il y a lieu
desperer quapres la moisson prochaine
on oublira toute la misere quon vient
dessuyer par labondante moisson
quon fera, et il fault esperer que le
dieu de misericorde qui a donné la
semence pour semer, donnera le pain
pour manger ; Encore un hyver comme
le dernier le monde finissoit.
Lemulier
* De l’ancien français "beneison" (latin "benedictio"), synonyme de "bénédiction". NDLR
— — —
BMS
1703 - 1712
1EC
642/006
vue 72 / 111
hiver 1709
grand froid
(relevé Geneawiki)
Lannée 1709 a estée lune des facheuses
qu'on ait
jamais eû on ne le sauraient sy on a rien lû dans
dans les plus anciens aucteur de semblable, et a
esté une année de famine, on n'a pas ramassé un
grain de blé, ny fait une goute de vin et tous les
arbres sont morts d'une gelée qui se prit precedée
d'une grande pluie, le jour des roies 6 janvier
elle fut si violente qu'elle qu'elle brula enfond tout cequi
etoit sur la terre, elle se reprit a cinq fois, le
14, le 22 Janvier, et le cinq fevrier, elle
enleva tout cequ'on pouvait encor esperer qu'on
croyoit être sauvé des precedantes, Le blé a
valu a la mesure des poisses* jusqu'a cent cinq et
cent dix, lorge trois francs et demi**, l'avoine
cinquante sols pour surcroit de malheur pour
les pauvres, Les preÿs etant gelés comme le reste
a la St Jean les pauvres ny trouvoient presque
rien, le vin a valu cinquante escûs la qüeüe
Le plus petit, deux cent livres** les mediannes, le
bon n'ayant point de prix, cela n'est que
trop vray ainsy que je l'assure P
Berger
p(re)tre Vicaire
a toutry
NDLR
* Mis pour "Époisses" ville de Côte-d'Or servant alors d'étalon local de mesure de grains.
** La livre et le sol (1 livre = 20 sols) sont des monnaies de compte (on ne paie pas avec des "livres" qui n'existent pas physiquement) alors que le Franc est une monnaie de réglement (correspond à une pièce réellement frappée, normalement en or).
— — —
BMS
1696 - 1724
5MI37R002_0409
vue 409 / 828
hiver 1709
grand froid
et guerre
(relevé Geneawiki)
Cette
année est lune des plus facheuses dont les
histoires ayent iamais parlé Il fit un froid
Excessif qui fit mourir les blés et les vignes, les
navettes, lherbe des preys, Les noyers, La plus
part des arbres fruitiers, Le gros et le petit beta(il)
il y eut une grande mortalite parmy les hommes
comme il paroit ? Renaistre de maniere
que nous ayons veu cette année ce que le prophete
habacuc dit quil arrivera de son temps. ficus non
florebit et non erit germen in vineis, mentietur
opus olivae, et arva non afferent cibum exscindetur
de ovili pecus, et non (erit) armentum in Praesepibus *
Mais cette famine et cette mortalite etoint les
moindre fleaux qui fatigassent la france. ?
avoir une cruelle guerre avec tout l'empire.
L'Angleterre, la Hollande et d'autres puissances au
suiet de la couronne despagne deferée au duc
d aniou** second fils de mgr le dauphin nous
fumes chassés d'allemagne, de litalie, de la Holla(nde)
des flandres, et nous perdimes cette avance Tournai
et mons***, et dans un grand combat donné nous
perdimes le champ de bataille.
NDLR
* Extrait en latin de la prophétie biblique du huitième prophète Habacuc, issue de l'ancien testament : «Le figuier ne fleurira pas et les vignes ne germeront pas, l'olivier trompera nos attentes et il n'y aura plus de nourriture dans les champs et le troupeau ne sera plus dans la bergerie.»
** Mis pour "Duc d'Anjou"
*** La bataille de Malplaquet eut lieu le 11 septembre 1709 au sud de Mons.
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BMS
1668 - 1792
FRAD021EC 676/001
vue 137 / 528
1709
gelée
1710 - 1713
grêle
tempête
1714
épizootie
(merci à Marie P.)
au commencement
de lanné mil sept cent neuf la veille des roy
il arriva dans une partie de la france particulierement la bourgogne
une gelée qui dura six semaines qui fut si violente que les seigles
et
fromant furent entierment gelé en terre en sorte quil nen resta
aucun vestiges non plus que des vignes particulierment les vieux septs
on fit beaucoup de prierres presque toutes les paroisses du dioceze
furent en procession a St Lazare a autun chose tres veritable et que
iaffirme pour y avoir esté moy mesme etans Vicaire cette année
la
a vievy qui etoit ma premiere année de pretrize. dieu donna
sur la fin de l'année une grande abondance d'orge et davoine
et légumes, La vendange ne valut rien le vin / commun / coustoit
quarante
escus. Les fins vins etoint sans prix. non obstant labondance de
tremis l'orge valoit un escus mesure d'arnay le duc. Les année
1710, 1711, 1712, 1713, non pas esté plus favorables le grain
et le
vin ont toujours esté fort cheres aussy bien que les autres danrée
a cause des gresles et tempestes. en 1713 et 1714 iusue a la moisson
qui a este fort copieuse aussy bien que la vendange le fromant
a vallu iusque a quatre liuvres dix sols mesure d'arnay. et lannée
1709 que les bleds furent perdu le fromant valloit dix liuvres
mesure d'arnay. ie deverois taire toutes ces choses mais ie juge apropos
de l'escrire pour faire conoistre a la posterité combien de malheurs
et d'accidents nous attirent nos peché.
ie diray au lecteur que dez le commencement du mois de juin de lannée
mil sept cent quatorze il arriva un peste sur les bestes a corne en
sorte
quil n'en est presque point resté pour le labourage les contrée
du
bourbonois, charollois, morvent, auxois ont esté entierement
perdus et
ruiné on faisoit des neufaines de processions dans le voisinage
a autun
et au grand St Sebastien cette paroisse a esté fort visitée
de processions et
d'etrangers a cause des reliques du bien heureux St ursin que l'on invoque
pour le betail, le beure valoit jusque a dix huit sols la livre
le betail lannée suivante devint a fort bon marché, 1715
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BMS
1711 - 1747
FRAD021EC 24/002
vue 4 / 393
24/11/1711
pluie
(info http://www.genealogies-bossu-bourgogne.fr)
Nicolas Devienne lab[oureu]r est décedé
le 24 nov[em]bre apres avoir été confessé
deux fois dans sa maladie et recu l'Eucharistie en Viatique par moi Curé
sousigné sans avoir pu lui donner l'extreme onction n'en ayant
été
requis que la nuit trois heures apres l'angelus du soir quil avoit plu
tout
le jour, quil pleuvoit depuis six semaines et quil y avoit trois ans que
les
chemins n'avoi du village n'avoient été retablis
ainsi que je m'en suis plaint
judiciellement le cinquième jour de ce même mois de novembre
a la venuë du
jour au Sr Perrin Bailly en la justice de ce lieu en presence de tous
les habitans
leur faisant voir l'impossibilité de visiter les malades et de
leur administrer
les sacrements avec la diligence requise pendant meme le plus clair du
jour
et que le Sr Lerouge present en la ditte assemblée etoit lui seul
malicieusement
la cause que depuis trois ans les chemins du village n'étoient
point rétablis
ainsi que je l'en ay convaincu
en sa presence et de toute l'assemblée
afin que si quelque personne de ma paroisse venoit a mourir sans
confessions ou autres sacremens je n'en fus trouvé repressible
ni
devant Dieu, ni devant le monde Durand p[rêt]re
Curé d'arc sur tille
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BMS
1711 - 1747
FRAD021EC 24/002
vue / 393
13/02/1713
crue
(info http://www.genealogies-bossu-bourgogne.fr)
Pierette Sénesson est decedée
le 13 fevrier
sans sacremens parce que m'étant mis en chemin
jusqu'au bas de merois lui portant le St
sacrement de l'Extreme onction et ne pouvant
passer ce marais sans m'exposer vint fois
d'y enfoncer par dessus la tete non plus que
par le pont de Caton ou le rut? de champrot
j'ay été contraint de m'en revenir sur mes pas
faire mes plaintes aux procureurs de commu
nauté qui n'ayant voulu faire aucune diligence
ce jour là la femme 12 fevrier la malade
mourut le lendemain sans sacrement et sans
que j'ay pu obliger les habitans a me faire un
passage que huit jours apres Durand
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BMS
1642 - 1755
FRAD021EC 115/001
5 MI 34 R 73
vue 310 / 744
30/05/1723
chaleur
orage de grêle
(info http://www.genealogies-bossu-bourgogne.fr)
Je ne saurois m’empescher d’adjouter
à la fin de
ce registre, le malheur qui est arrive sur les dix
heures du soir le 24 juillet 1723; je ne crois pas
que la posterité puisse croire un fait si extraordinaire,
quoyqu’il soit que trop vray.
Il fit ce jour la une chaleur si excessive qu’il est
difficile de s’en figurer une pareille; une nuée de gresle
de plus de douze lieu de circonference se fendit avec
tant d’impetuosité qu’il ne restast aucune thuille
sur les maisons du costé où la gresle faisoit son
ravage ; ce qui restoit a moissonner de bleds, a
êté perdu ; touttes les vignes et les menües graines
n’échaperent pas à la fureur de l’orage; ceux
qui
gardoient cette nuit la le betail furent moulus de
coups, tous les fruits perdus, des arbres deracinez
des arbres de jardins partagés par le milieu, l’on
trouva le gibier mort sur la place et moy même
qui escris ces choses j’eu la teste blessée en 2 endroits
jay vû des grains de gresle peser jusques a quatre
livres et le plus petit grain communesment de la
grosseur d’un gros œuf, c’est ce que je puis assûrer
et certiffier
Grillot Curé de Broin
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Journal domestique de Pierre Lemulier, avocat à Semur
1669 - 1748
E SUP 1175-4
vues 55 et 56 / 76
folio 54
1740
froid
pluie
(relevé Geneadom)
Lannée
1740 pouvant passer pour la plus etonante
et la plus singuliere année qu'on ayt vû depuis
plus[ieur]s siècles. jay crû devoir dire quelque chose
dans le quart dheure de deoeuvrement ou je me trouve.
le drangement des saisons, et les evenements
politiques qu'elle prepare sont les deux objets sous
lesquels on peut la considerer.
lhiver se montra d'abord si rigoureux qu'on n'en
a pas vû de pareil; en plusieurs pays il fut plus
violent de 2 ou 3 degrés que celuy de 1709. qui
est ordinairement cité pour le grand hyver, et
dura jusqu'au mois de juin presque avec la meme
violence. la crainte de la dizette parut cesser
un instant, parce que laparence de la recolte
assez abondante tranquilisoit les malheureux.
mais les pluyes qui survinrent, firent evanoüir
toutes les esperances, on ne put recueillir que
du bled quasi germé, et les provinces qui avoient
manqué absolument auroient infailliblement
senti tout le pois de la famine, si le roy ne s'etoit
montré vrayment le pere de ses sujets en faisant
venir a grands frais des bleds de sicile et de barbarie*
graces aux quels ils ont pû suporter leur besoin.
Les vignes dans tout les climats propres aux raisins
n'ont pu parvenir a maturité, parce que le froid
recommença des le mois de septembre. on a
laissé en bien des endroits le fruit a la perche
et ceux ou on l'a cuilli, n'ont fait que du
verjus.
on a vû cette année commencer le guerre
entre l'espagne et l'angleterre (...)
NDLR
* Anciennement cette l'appellation de Barbarie (ou côte des Barbaresques) désignait le littoral méditerranéen du Maghreb du Maroc à la Libye.
La suite n'a pas été transcrite ici car elle concerne la guerre de succession d'Autriche qui dura de 1740 à 1748.
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BMS
1724 - 1765
FRAD021EC 563/003
vue 80 / 205
13/06/1741
grêle
(info
"Aïe Aïe Aïe Mes Ayeux", relevé Geneadom,
merci à Christian R.)
Lan 1741 Le 13e juin il tomba vers les huit
heures du soir une gresle si violente qu'elle perdit
en entier tous les froments et les seigles des contrées
de la Roye, des morniers, de changelvel et du courroy
sans qu'on y receuillit un grain de froment et
de seigle. on ne moissonna que les champs autour
du bois de forest, encore etoient ils fort endommagés
aussi bien que les orges qui etoient derriere le four
et qui furent toute la ressource des habitants pour
cette année. Les froments et les seigles avoient passé
fleur et rejetterent la plus part, et fleurirent une
seconde fois, mais la plupart du grain quelle produisirent
netoit que de la menue paille sans farine pour
comble de calamites les laboureurs furent obligés
d'acheter les semens de seigle au prix de trois livres
et ceux de froment au prix de trois livres dix sols
la mesure de Monsaujon*, qui etoit le double de ce
que les grains valoient les autres années. Les vignes
furent mal traitées à proportion; et on ne faucha pas
la plus part des prés où la gresle etoit tombée.
L année suivante fut abondante en
toutes sortes de grains.
* "Montsaugeon" est actuellement dans le département de la Haute-Marne à environ 10 km au nord de Saint-Maurice-sur-Vingeanne. NDLR
— — —
Reproductions numériques de documents intéressant la
Côte-d'Or, conservés hors Archives départementales
FRAD021_0000210_001
1755
5 NUM 210
vues 1 et 2 / 2
09/12/1755
tremblement de terre
(relevé Geneadom)
Observation
d'un tremblement de terre senti
hier 9 Xbre vers deux haures et demie apres midy
au château de Blaisi en Bourgogne.
Le lieu où a été senti le tremblement de terre
dont je
donne l'observation que j'ai fait, est un château
autrefois maison forte qui se trouve situé sur un roc
presque isolé coupé à pic et qui ne tient à
la terre
que par une langue qui va toujours en s'elargissant ; le
rocher de forme irréguliere a depuis 100 à 120 pieds de
large sur une longueur d'environ 550 pieds et le puid
qui est piqué dans le roc a 104 pieds de profondeur.
Ce château est situé à 5 lieues de Dijon, à
2 lieux
de l'abbaye de St Seine et est à peu pres à la même
distance du bourg de Sombernon. Je donne ces distances
pour qu'on ait un point determiné ou le tremblement
s'est fait sentir pour le comparer aux autres
observations qui sans doute seront bientot envoyées à
l'Academie. Sur les cartes de Bourgogne un peu
exactes, on doit trouver Blaisi marqué.
Ce château ou j'ai senti le tremblement de terre
n'a point de souterrain et n'a de fondation que le roc
dont j'ai parlé à l'apartement bas ou j'etois auprès
du
feu avec 4 personnes, nous sentimes dans nos sieges des
mouvemens irréguliers que chacun de nous attribuoit
d'abord en soi même à differentes causes, quand l'idée
du tremblement de terre s'etant presentée à moi,
j'allai pour m'en assurer à la cuisine ou il y avoit été
remarqué par 15 domestiques qui venoient de se mettre
à table; plusieurs ustenciles de cuisine y avoient été
renversés ; les domestiques de l'office l'avoient pareillement
observé; dans les basses cours les valets du fermier qui
cribloient du blé, se sauverent par la peur qu'ils eurent
du craquement du bois de la charpente, une porte du grenier
se ferma et s'ouvrit, et je vis encore en balencement une
grande balence suspendue à l'une des poutres de ce
grenier.
Nos pendules nos montres etant mal reglées parceque
le soleil ne s'etoit pas montré depuis plusieurs jours, je
pris sur plusieurs un terme moyen et j'estimai l'heure
du tremblement à environ 2 heures 26 minutes; le
tremblement put durer environ 8 à 10 secondes avec une
legere interruption. Il m'a parû que les secousses alloient
à peu près de l'orient au couchant. Le tremblement de
terre a été observé au village comme au château;
des
coupeurs de bois s'en sont apperçûs à leur travail,
et
aujourd'hui 10 decembre que j'arrive à Dijon, je viens
de confirmer par mon observation celle de plusieurs
personnes aux quelles on vouloit la conter hier, et qui
ont ressenti les secousses vers les deux heures et demie
à Dijon comme je les ai remarquées à Blaisi ./..
Extrait d'une lettre de M la Marquise de
Courtivron à M. d'Aubigni du 10. Xbre 1755
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BMS
1686 - 1792
FRAD021EC 44/001
vue 316 / 540
folio 1
22/01/1757
inondation
(info bms-du-chatillonnais.e-monsite.com, relevé Geneadom)
La
nuit du vingt un au vingt deuxieme jour de Janv. 1757. est decedée
agée d'environ
soixante douze ans anne tardivot veuve de pascal guenebault hab[itant]
à avot
ayant eu le malheur d'être noyée dans sa maison ainsy qu'il
conste par la
visite qui en êté faite par le Sr Besancenot chirurgien Juré
à is sur tille*
de lautorité de la justice dud[it] avot en consequence de laquelle
visitte il a eté
ordonné par procès verbal dressé par mr. le juge
de ce lieu en datte du vingt
trois de ce mois que le corps de lad[ite] anne tardinot seroit inhumé
au cimetiere
dud[it]lieu ce qui a êté fait led[it] jour 23. janvier en
exécution de lad[ite] ordonnance
en pres[ence] de denys, claude, et de didier guenebault / ses fils / laboureurs
aud[it] avot
qui ne savent signer et de francois frerejacques recteur d'école
NDLR
Les deux actes de décès qui suivent concernent Jeanne TARDIVOT veuve de Denys ROZETTE 60 ans et Claudine ROZETTE leur fille âgée de 17 ans, toutes deux noyées également.
* Les paroisses d'Avot et de Salives (ci-dessous) sont situées sur la Tille dont les crues hivernales sont courantes et souvent fortes comme plus récemment celles de janvier 1910 et de janvier 2018.
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États de Bourgogne
Chapitre V
Décrets des États
Registre douzième des décrets originaux des États.
1757 - 1760
C 3006
vue 22 / 223
folio 21
22/01/1757
inondation
(relevé Geneadom)
Du 26. novembre 1757.
du matin.
habitans de Nuis [en marge]
Sur la requete des maire, sindic et habitans de la ville
de
Nuis tendante a une diminution pendant trois ans au moins
des deux tiers de leurs impositions, a cause des pertes considerables
qu'ils ont essuiées par l'inondation arrivée la nuit du
21 au 22.
janvier dernier.
Au remboursement de 470 lt qu'ils sont tenus de payer
pour le chemin provisionel et entretien dycelui jusqu'au premier
janvier 1759.
Et a un dedomagement proportionné aux depenses
excessives qu'ils seront obligés de faire pour se garantir a
l'avenir de l'inondation.
Les etats ont decreté de renvoyer lad[ite] requête a M
M les elûs.
— — —
BMS
1603 - 1776
FRAD021EC 579/001
vue 639 / 789
folio 3
22/01/1757
inondation
(info bms-du-chatillonnais.e-monsite.com, relevé Geneadom)
Le vingt trois Janvier mil sept
cent cinquante sept a été inhumé [au]
cimetière de cette paroisse le corps de hilaire Boulangé
fermier [en]
partie de Salives decedé d'hier agé de
qui a été trouvé noyé dans
sa maison par une Inondation arrivée
a Salives la nuit du vingt deux au vingt trois de present mois
Vû le procès verbal dressé en consequence par la
justice dudit
Salives qui m'a eté communiqué pour inhumer ledit corps
en terr
[S]ainte, en presence de andré Cornelet masson a Grancey cousin
issu
germain et de fal Gardien marchand en la metairie du Pavillon
[co]usin issu germain et de nicolas Cornelet laboureur a Grancey aussy
[co]usin issu germain qui ont signés ceux le sachant faire de
ce requis
andre Cornelet fal Gardien Sergent P[re]tre curé de Salives
Le vingt trois Janvier mil sept cent cinquante sept a
été inhumé au
[ci]metière de cette paroisse le corps de anne Cousin agée
de soixante et
[qu]atorze ans femme de hilaire Boulangé fermier en partie de
Salives
[de]ecedé d'hier qui a été trouvée noyée
dans sa maison par une Inondation
[ ar]rivée a Salives la nuit du vingt deux au vingt trois de
present mois
[V]û le procès verbal dressé en consequence par
la justice dudit Salives
[qu]i m'a eté communiqué pour inhumer ledit corps en terre
Sainte
[en] presence de andré Cornelet masson a Grancey cousin issu
germain de
[la] deffunte et de fal Gardien marchand en la metairie du Pavillon
cousin
[is]su germain et de nicolas Cornelet laboureur a Grancey aussy co]sin
[is]su germain qui ont signés ceux le sachant faire de ce requis
andre Cornelet fal Gardien Sergent P[re]tre curé de Salives
— — —
BMS
1767 - 1777
FRAD021EC 710/008
2 E 710/005
vue 354 / 449
folio 6
03/08/1775
foudre
(info http://www.loiregenealogie.org)
Le trois aoust mil sept cent soixante et quinze à
etée tuée
par le feux du ciel entre neuf et dix heures du matin
etant appuiée contre une croix en bois placée ou etoit
autrefois une chapelle appellée la maladerié, laquelle
croix à etée partagée en deux par le tonerre du
dessus
en bas et plusieurs eclats de la ditte croix ont etée
portés par la foudre les uns a cent pas des autres
à une plus grande distance, et le meme jour à
etée inhumée dans le cimetiere a cause de la
putréfaction qui auroit pue avoir des suittes facheuses
si on avoit attendu les vingt quatres heures, par
moi curé soussigné françoise fille de agée
de
seize ans fille de pierre Maurage marechal
— — —
Henry CLEMENCET
Recueil des Amusements
Second carnet
Archives municipales de Beaune
vue n. c.
article N°45
06/07/1783
tremblement de terre
éruption volcanique
(info https://archivesbeaune.wordpress.com)
L’an mil sept cent quatre vingt trois, le six juillet,
une secousse
de tremblement de terre s’est fait sentir pendant
l’espace de deux secondes à dix heures précises
du matin,
on disoit la messe de paroisse à Saint pierre. L’abbé
monnot
débitoit son prône, faisoit le tableau du désastre
de la
Calâbre, descendit de la chaire et chercha en tremblant
à se sauver du péril dont on étoit menacé.
à peine les
portes suffisoient pour le passage des fidèles qui cherchoient
leur salut hors de l’église, à peine resta-t-il
quelques
paroissiens qui, à l’invitation de M. Virely curé
assisterent au restant de la messe plus par crainte je
présume que par dévotion. Cela causa un trouble
inexprimable et il le fut d’autant plus qu’on attribua
ce mouvement à des brouillards secs et sulphureux
qui,
durant dix-neuf jours sans interruption, ont couvert la surface
de la terre et obscurci l’atmosphère et sans une goutte
de rosée, chose extraordinaire.Ces brouillards ont continué
encore longtems, on craignoit qu’à l’époque
de dix neuf
autres jours on auroit un autre tremblement de terre
et plus violent qui renverseroit les plus beaux édifices
et que le plus sûr parti étoit de se retirer dans les
campagnes pour se garantir d’un événement
aussi désastreux. Aussi les riches préféreroient
demeurer dans les chaumières enfumées des
cultivateurs au lieu de leurs maisons parquetées
et lambrissées.Qu’en a-t-il résulté ? Les
brouillards
ont disparu, le nouveau tremblement de terre attendu
est mort en route et le seul mal, c’est que les fainéants
et peureux de Bourgeois sont revenus. Je ne dirai pas
à quelle étendue on a ressenti ce mouvement, le bruit
public et les lettres envoyées de différents endroits
annoncent une étendue de quatre vingt lieues.
— — —
Archives de la Société royale de médecine*
SRM
carton 154
dossier 13
pièce 1
(extrait)
01/1783
inondation
(info http://meteo.academie-medecine.fr, relevé Geneadom)
(...)
il y a eu plusieurs
innondations asses
considérables
* Les archives de la Société Royale de Médecine contiennent de nombreux documents météorologiques; nous n'en présenterons ici qu'un seul par secteur géographique afin de ne pas être simplement redondant avec leur fonds. Pour consulter les autres archives météorologiques nous vous invitons à vous rendre sur le site http://meteo.academie-medecine.fr/. NDLR
— — —
32 documents ou événements collectés
Mots-clés : chaleur, crue, éclipse, éruption volcanique, épizootie, foudre, froid, grand froid, gelée, grêle, inondation, neige, orage, pluie, tempête, tremblement de terre, verglas